Analyse
La convocation du dialogue national par le président Macky Sall avait été très tôt perçue comme l’expression achevée d’un nécessaire rapprochement entre le Pape du Sopi et l’actuelle incarnation suprême du pouvoir. De part et d’autre cependant, on s’était empressés de balayer d’un revers de main une telle hypothèse. Aujourd’hui pourtant, bien des signaux militent en faveur de la vérifiabilité d’une entente tacite nouée entre les deux personnalités dans un lieu et dans des conditions entourés de la plus haute discrétion.
Lorsqu’Idrissa Seck décryptait l’insincérité, l’impertinence et l’artificialité du dialogue supposé inclusif, il s’en fallut de peut qu’il ne s’écroulât sous maintes volées de bois vertes venues de tous les sens. Pourtant, le cours de la récente histoire politique du pays, si elle se poursuit au rythme où elle va, risque fort bien de lui donner raison. En effet, l’éventualité d’une rencontre tacite qui aurait réuni Macky Sall et son ancien mentor court vers l’évidence et se précise chaque jour davantage. Selon des sources dignes de foi, cette rencontre aurait bien eu lieu et aurait permis aux deux illustres personnalités politiques de négocier l’esquisse d’un plan de dégel (ou de « sortie de crise », pour employer un terme qu’un analyste politique comme Yoro Dia trouve impertinent et inadapté dans le contexte du Sénégal actuel).
Des sources de dakarposte.com ont éventré pour nous le fond de l’objet de ce tête-à-tête secret, et il ressort de leurs explications que le « Macky » aurait formulé le souhait ardent de se faire accompagner aux prochaines élections législatives par ceux qui, depuis près de 10 ans maintenant, incarnent le camp de ses frères ennemis. En fait, la proximité de cette échéance électorale représenterait un casse-tête, une véritable tragédie, une tâche trop noire, un signe indien si l’on veut, sur sa volonté obsédante de se faire réélire à la prochaine présidentielle. Comme contrepartie à l’acceptation d’un tel compagnonnage circonstanciel et foncièrement opportuniste, le pape du « Sopi » aurait naturellement exigé la libération de son fils, mais pas seulement. Le « Macky » se serait aussi engagé à travailler à se faire succéder (le plus légalement du monde !) par le fils du « vieux » une fois que la lourde machine électorale qu’est le PDS aura été mise à sa disposition pour les besoins de sa réélection en 2019.
Par ailleurs, pour parer à l’éventualité de tout accident électoral qui lui serait fatal, le « Macky » aurait aussi échangé avec son ancien mentor sur l’opportunité de coupler les élections législatives et celles présidentielles pour raffermir ses chances de les remporter.
L’avenir confirmera-t-il l’existence d’autant de conciliabules de haute portée politique entre ces deux grands joueurs de « cash cash » ? En tout cas, le cas échéant, il conviendrait alors d’accorder plus de crédit aux allégations du président de « Rewmi », dont une certaine frange de la population a tendance à classer les fracassantes sorties médiatiques contre l’actuel régime comme de simples agitations simiesques pour continuer à exister politiquement.
Il est vrai que l’homme en question n’est pas forcément un modèle de vertu, qu’il y a des tâches trop noires sur son Brevet de Fin d’Etudes Politiques (BFEP) ; mais afin, l’homme sait parfois opérer de très fines lectures de la météo politique et, de toute évidence, nous gagnerions tous à nous prémunir d’un parasol pour ne pas être surpris par les lourdes pluies de contre-saison qu’il annonce mordicus, la main sur le cœur, sur le landerneau de ceux qu’il présente comme des maîtres de la conspiration.
Des sources de dakarposte.com ont éventré pour nous le fond de l’objet de ce tête-à-tête secret, et il ressort de leurs explications que le « Macky » aurait formulé le souhait ardent de se faire accompagner aux prochaines élections législatives par ceux qui, depuis près de 10 ans maintenant, incarnent le camp de ses frères ennemis. En fait, la proximité de cette échéance électorale représenterait un casse-tête, une véritable tragédie, une tâche trop noire, un signe indien si l’on veut, sur sa volonté obsédante de se faire réélire à la prochaine présidentielle. Comme contrepartie à l’acceptation d’un tel compagnonnage circonstanciel et foncièrement opportuniste, le pape du « Sopi » aurait naturellement exigé la libération de son fils, mais pas seulement. Le « Macky » se serait aussi engagé à travailler à se faire succéder (le plus légalement du monde !) par le fils du « vieux » une fois que la lourde machine électorale qu’est le PDS aura été mise à sa disposition pour les besoins de sa réélection en 2019.
Par ailleurs, pour parer à l’éventualité de tout accident électoral qui lui serait fatal, le « Macky » aurait aussi échangé avec son ancien mentor sur l’opportunité de coupler les élections législatives et celles présidentielles pour raffermir ses chances de les remporter.
L’avenir confirmera-t-il l’existence d’autant de conciliabules de haute portée politique entre ces deux grands joueurs de « cash cash » ? En tout cas, le cas échéant, il conviendrait alors d’accorder plus de crédit aux allégations du président de « Rewmi », dont une certaine frange de la population a tendance à classer les fracassantes sorties médiatiques contre l’actuel régime comme de simples agitations simiesques pour continuer à exister politiquement.
Il est vrai que l’homme en question n’est pas forcément un modèle de vertu, qu’il y a des tâches trop noires sur son Brevet de Fin d’Etudes Politiques (BFEP) ; mais afin, l’homme sait parfois opérer de très fines lectures de la météo politique et, de toute évidence, nous gagnerions tous à nous prémunir d’un parasol pour ne pas être surpris par les lourdes pluies de contre-saison qu’il annonce mordicus, la main sur le cœur, sur le landerneau de ceux qu’il présente comme des maîtres de la conspiration.
L’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) vient de rendre public son premier rapport d’activités. L’accueil réservé à ce rapport, par l’opinion publique, reste mitigé. Une partie de celle-ci trouve décevants les résultats présentés, car n’y voyant aucun signe pouvant indiquer l’existence d’une quelconque volonté de s’attaquer aux vraies affaires. Une autre, tout en considérant les résultats perfectibles, exige que les rigueurs de la loi s’abattent sur toutes les personnes épinglées. Pour ma part, après avoir lu et analysé le rapport dans son entièreté, j’en viens au constat suivant : l’OFNAC est un machin inefficace et inutile qui devrait être supprimé au profit d’une autre entité aux compétences renforcées, mais bâti sur un autre modèle organisationnel moins bureaucratique.
Du doute à la certitude
Lorsque l’OFNAC était porté sur les fonts baptismaux, en 2012, j’étais dubitatif sur sa capacité à lutter contre la fraude et la corruption au regard de sa mission comparativement à son organisation et à ses règles de fonctionnement. La nomination de ses membres m’avait rendu davantage perplexe en constatant que parmi ceux-ci figurent des personnes sur lesquelles pesaient de graves accusations ou de lourds soupçons d’impartialité. Je rappelle ici le cas de deux de ses membres. Il y a, d’abord, celui du Colonel de Gendarmerie Moctar Sow que le Colonel Abdou Aziz NDaw accusait, dans ses deux brûlots, d’avoir contribué à la mise en place d’un système mafieux visant à contrôler les circuits de la corruption au sein de la Gendarmerie nationale lorsqu’il était Chef de Cabinet du Haut commandant de la Gendarmerie Nationale. À ce que ce je sache, il n’a ni démenti ces graves accusations, ni porté plainte contre leur auteur. Le second cas est celui de l’ancien ministre libéral du Commerce et ex-responsable politique du Parti démocratique sénégalais (PDS) au Fouta, Amadou Niang, viré au marron-beige (APR) après la seconde alternance. Sa nomination s’était faite en violation de l’article 4 de la loi portant création de l’OFNAC, lequel édicte un certain nombre de critères de nomination notamment l’apolitisme et l’impartialité. Les louvoiements de l’OFNAC et/ou son silence assourdissant face à ce qui paraissait, aux yeux de l’opinion publique, comme étant des scandales de corruption et de concussion de grande envergure (Pétro-Tim, affaire Sénégal c. Arcelor-Mittal, affaire Lamine Diack, etc.), malgré son pouvoir d’auto-saisine que lui confère la loi, ont fini par installer, en moi, des doutes sur la volonté de cet organisme à faire face aux cas importants de corruption et de fraude. Les dénonciations publiques de l’ancien bâtonnier Me Mame Adama Gueye contre certains magistrats qui seraient corrompus, dans l’affaire Wärtsila c./ Résidences Jardins, sans que l’OFNAC ne saisisse cette opportunité pour s’attaquer à la corruption dans la justice sénégalaise m’ont amené à m’interroger sur l’utilité de cet organisme. Enfin, après avoir terminé de lire, intégralement, son premier rapport d’activités, la certitude fait place aux doutes, à la perplexité, aux interrogations et aux inquiétudes : l’OFNAC est un machin inefficace et inutile qu’il faut supprimer au plus vite !
Des résultats dérisoires
L’OFNAC a reçu des allocations budgétaires de L’État d’un montant de 1,175 milliard de francs CFA en 2014 et 1,550 milliards de francs CFA en 2015. En plus des crédits budgétaires alloués par l’État, l’OFNAC a reçu, en 2015, une contribution de 366 millions de francs CFA de la part des partenaires techniques et financiers du Sénégal. Au total, en 2 ans, l’OFNAC a reçu un peu plus de 3,091 milliards de nos francs. Les résultats présentés au regard de ces ressources financières sont plus que modestes, voire sont dérisoires. En effet, l’OFNAC n’a reçu et traité, au cours de ces 2 années, que 310 plaintes et dénonciations, tous les modes de saisine confondus (lettres, numéro vert, e-mail / site web et application mobile). Soit 118 en 2014 et 192 en 2015. Dans ce lot, plus de 64%, soit 199, sont des plaintes (85 en 2014 et 114 en 2015) et que 71 de ces plaintes (35 en 2014 et 36 en 2015) ne relèvent pas de ses compétences. Au titre des enquêtes et investigations, l’OFNAC n’en a diligenté que 55. Cela est un résultat maigrichon au regard des moyens financiers mis à sa disposition. Les 55 enquêtes réalisées se répartissent comme suit selon l’élément déclencheur : 21 enquêtes suite à des dénonciations, 29 enquêtes consécutives à des plaintes et 5 enquêtes sur auto-saisine. L’OFNAC apporte une précision de taille : «les enquêtes ouvertes sur la base des plaintes et dénonciations intéressent surtout la petite corruption. (…) Toutes les enquêtes ouvertes sur la base du pouvoir d’auto-saisine de l’Office sont des affaires présumées de grande corruption» (p. 59). Autrement dit, seuls 5 dossiers d’enquête concernent des affaires sérieuses et d’envergure de corruption ! Pourtant au rythme où les scandales de corruption éclatent au Sénégal, la matière ne manque pas. Un résultat important est omis dans les informations fournies par l’OFNAC : le nombre de dossiers transmis à l’Autorité judiciaire compétente aux fins de poursuites. Dans tous les cas, ce nombre serait minime au regard de celui des dossiers d’enquêtes réalisées. Le recul des faits de corruption qui gangrènent la société sénégalaise ne pourrait se faire de manière significative que si la justice était automatiquement saisie (l’article 11 de la loi portant création de l’OFNAC exige une majorité qualifiée de 2/3 des membres pour pouvoir transmettre un dossier au Procureur) et qu’elle prononce de lourdes peines lorsqu’une infraction pénale, si minime soit-elle, est matériellement établie après enquête. Enfin, la faiblesse des résultats de l’OFNAC par rapport aux ressources financières mises à sa disposition peut être appréhendée à travers le nombre de déclarations de patrimoine reçues. En effet, sur les 565 personnes identifiées par l’OFNAC comme étant assujetties à la loi sur la déclaration de patrimoine, seules 292 se sont acquittées de cette obligation. Selon l’OFNAC, la plupart de ces personnes effectuent des opérations portant sur un montant annuel supérieur ou égal à un milliard de francs CFA. Ce qui est inadmissible et inquiétant.
Une institution dévoyée
Selon les dispositions de l’article 2 de la loi n° 2012-30 du 28 décembre 2012, l’OFNAC a pour mission la prévention et la lutte contre la fraude, la corruption, les pratiques assimilées et les infractions connexes. L’article 3 de ladite loi précise que l’OFNAC est notamment chargé de collecter, d’analyser et de mettre à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites les informations relatives à la détection et à la répression des faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées, commis par toute personne exerçant une fonction publique ou privée. La raison d’être de l’OFNAC est de prévenir et de lutter contre la corruption. C’est clair et net. Pourtant, l’OFNAC n’est pas de cet avis. Il a procédé, de son propre chef, à une interprétation des dispositions des articles 2 et 3 de la loi «à partir des textes constituant le cadre normatif de la lutte contre la corruption» dans le but «de déterminer le contenu de ses missions de prévention et de répression» (p. 25). Cette prérogative d’interprétation des textes de loi et des conventions ratifiées ne lui appartient pas. Pourtant l’OFNAC s’est attelé à cet exercice en faisant preuve d’une extraordinaire boulimie au point de se substituer à l’État en oubliant (ou en feignant de le faire) qu’au sein du Gouvernement il existe un Ministère chargé de la promotion de la bonne gouvernance. Cette boulimie de responsabilités a amené l’OFNAC à étendre son champ d’intervention, voire privilégier certaines activités qui ne font que l’éloigner de sa principale mission. C’est ainsi que l’OFNAC a consenti d’énormes efforts de communication sociale à des fins de prévention qui l’ont conduit à réaliser, par exemple, 100 missions de communication-sensibilisation ayant permis de recevoir ou de rencontrer 67 277 personnes, visiter 19 établissements scolaires, 1 colonie de vacances et 1 école coranique (p.83-84). On peut s’interroger sur l’efficacité de cette stratégie préventive, car elle n’a pas permis d’augmenter significativement, par exemple, le nombre de plaintes et de dénonciations. Le dévoiement de la mission de l’OFNAC est également perceptible à travers le massif organigramme qu’il s’est doté : l’existence de pas moins de 6 Départements organisés en 26 Unités, 1 Bureau et 1 service compte non tenu d’autres unités comme l’agence comptable, l’audit interne, etc. Le rapport nous apprend que la Présidente de l’OFNAC dispose d’un cabinet (p. 36) avec un Directeur de cabinet (p.176), des assistants, des conseillers et une sécurité (p. 176). En d’autres termes, l’OFNAC est un Ministère qui ne dit pas son nom. Ceci pourrait expliquer son inefficacité.
Ibrahima Sadikh NDour
ibasadikh@gmail.com
Du doute à la certitude
Lorsque l’OFNAC était porté sur les fonts baptismaux, en 2012, j’étais dubitatif sur sa capacité à lutter contre la fraude et la corruption au regard de sa mission comparativement à son organisation et à ses règles de fonctionnement. La nomination de ses membres m’avait rendu davantage perplexe en constatant que parmi ceux-ci figurent des personnes sur lesquelles pesaient de graves accusations ou de lourds soupçons d’impartialité. Je rappelle ici le cas de deux de ses membres. Il y a, d’abord, celui du Colonel de Gendarmerie Moctar Sow que le Colonel Abdou Aziz NDaw accusait, dans ses deux brûlots, d’avoir contribué à la mise en place d’un système mafieux visant à contrôler les circuits de la corruption au sein de la Gendarmerie nationale lorsqu’il était Chef de Cabinet du Haut commandant de la Gendarmerie Nationale. À ce que ce je sache, il n’a ni démenti ces graves accusations, ni porté plainte contre leur auteur. Le second cas est celui de l’ancien ministre libéral du Commerce et ex-responsable politique du Parti démocratique sénégalais (PDS) au Fouta, Amadou Niang, viré au marron-beige (APR) après la seconde alternance. Sa nomination s’était faite en violation de l’article 4 de la loi portant création de l’OFNAC, lequel édicte un certain nombre de critères de nomination notamment l’apolitisme et l’impartialité. Les louvoiements de l’OFNAC et/ou son silence assourdissant face à ce qui paraissait, aux yeux de l’opinion publique, comme étant des scandales de corruption et de concussion de grande envergure (Pétro-Tim, affaire Sénégal c. Arcelor-Mittal, affaire Lamine Diack, etc.), malgré son pouvoir d’auto-saisine que lui confère la loi, ont fini par installer, en moi, des doutes sur la volonté de cet organisme à faire face aux cas importants de corruption et de fraude. Les dénonciations publiques de l’ancien bâtonnier Me Mame Adama Gueye contre certains magistrats qui seraient corrompus, dans l’affaire Wärtsila c./ Résidences Jardins, sans que l’OFNAC ne saisisse cette opportunité pour s’attaquer à la corruption dans la justice sénégalaise m’ont amené à m’interroger sur l’utilité de cet organisme. Enfin, après avoir terminé de lire, intégralement, son premier rapport d’activités, la certitude fait place aux doutes, à la perplexité, aux interrogations et aux inquiétudes : l’OFNAC est un machin inefficace et inutile qu’il faut supprimer au plus vite !
Des résultats dérisoires
L’OFNAC a reçu des allocations budgétaires de L’État d’un montant de 1,175 milliard de francs CFA en 2014 et 1,550 milliards de francs CFA en 2015. En plus des crédits budgétaires alloués par l’État, l’OFNAC a reçu, en 2015, une contribution de 366 millions de francs CFA de la part des partenaires techniques et financiers du Sénégal. Au total, en 2 ans, l’OFNAC a reçu un peu plus de 3,091 milliards de nos francs. Les résultats présentés au regard de ces ressources financières sont plus que modestes, voire sont dérisoires. En effet, l’OFNAC n’a reçu et traité, au cours de ces 2 années, que 310 plaintes et dénonciations, tous les modes de saisine confondus (lettres, numéro vert, e-mail / site web et application mobile). Soit 118 en 2014 et 192 en 2015. Dans ce lot, plus de 64%, soit 199, sont des plaintes (85 en 2014 et 114 en 2015) et que 71 de ces plaintes (35 en 2014 et 36 en 2015) ne relèvent pas de ses compétences. Au titre des enquêtes et investigations, l’OFNAC n’en a diligenté que 55. Cela est un résultat maigrichon au regard des moyens financiers mis à sa disposition. Les 55 enquêtes réalisées se répartissent comme suit selon l’élément déclencheur : 21 enquêtes suite à des dénonciations, 29 enquêtes consécutives à des plaintes et 5 enquêtes sur auto-saisine. L’OFNAC apporte une précision de taille : «les enquêtes ouvertes sur la base des plaintes et dénonciations intéressent surtout la petite corruption. (…) Toutes les enquêtes ouvertes sur la base du pouvoir d’auto-saisine de l’Office sont des affaires présumées de grande corruption» (p. 59). Autrement dit, seuls 5 dossiers d’enquête concernent des affaires sérieuses et d’envergure de corruption ! Pourtant au rythme où les scandales de corruption éclatent au Sénégal, la matière ne manque pas. Un résultat important est omis dans les informations fournies par l’OFNAC : le nombre de dossiers transmis à l’Autorité judiciaire compétente aux fins de poursuites. Dans tous les cas, ce nombre serait minime au regard de celui des dossiers d’enquêtes réalisées. Le recul des faits de corruption qui gangrènent la société sénégalaise ne pourrait se faire de manière significative que si la justice était automatiquement saisie (l’article 11 de la loi portant création de l’OFNAC exige une majorité qualifiée de 2/3 des membres pour pouvoir transmettre un dossier au Procureur) et qu’elle prononce de lourdes peines lorsqu’une infraction pénale, si minime soit-elle, est matériellement établie après enquête. Enfin, la faiblesse des résultats de l’OFNAC par rapport aux ressources financières mises à sa disposition peut être appréhendée à travers le nombre de déclarations de patrimoine reçues. En effet, sur les 565 personnes identifiées par l’OFNAC comme étant assujetties à la loi sur la déclaration de patrimoine, seules 292 se sont acquittées de cette obligation. Selon l’OFNAC, la plupart de ces personnes effectuent des opérations portant sur un montant annuel supérieur ou égal à un milliard de francs CFA. Ce qui est inadmissible et inquiétant.
Une institution dévoyée
Selon les dispositions de l’article 2 de la loi n° 2012-30 du 28 décembre 2012, l’OFNAC a pour mission la prévention et la lutte contre la fraude, la corruption, les pratiques assimilées et les infractions connexes. L’article 3 de ladite loi précise que l’OFNAC est notamment chargé de collecter, d’analyser et de mettre à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites les informations relatives à la détection et à la répression des faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées, commis par toute personne exerçant une fonction publique ou privée. La raison d’être de l’OFNAC est de prévenir et de lutter contre la corruption. C’est clair et net. Pourtant, l’OFNAC n’est pas de cet avis. Il a procédé, de son propre chef, à une interprétation des dispositions des articles 2 et 3 de la loi «à partir des textes constituant le cadre normatif de la lutte contre la corruption» dans le but «de déterminer le contenu de ses missions de prévention et de répression» (p. 25). Cette prérogative d’interprétation des textes de loi et des conventions ratifiées ne lui appartient pas. Pourtant l’OFNAC s’est attelé à cet exercice en faisant preuve d’une extraordinaire boulimie au point de se substituer à l’État en oubliant (ou en feignant de le faire) qu’au sein du Gouvernement il existe un Ministère chargé de la promotion de la bonne gouvernance. Cette boulimie de responsabilités a amené l’OFNAC à étendre son champ d’intervention, voire privilégier certaines activités qui ne font que l’éloigner de sa principale mission. C’est ainsi que l’OFNAC a consenti d’énormes efforts de communication sociale à des fins de prévention qui l’ont conduit à réaliser, par exemple, 100 missions de communication-sensibilisation ayant permis de recevoir ou de rencontrer 67 277 personnes, visiter 19 établissements scolaires, 1 colonie de vacances et 1 école coranique (p.83-84). On peut s’interroger sur l’efficacité de cette stratégie préventive, car elle n’a pas permis d’augmenter significativement, par exemple, le nombre de plaintes et de dénonciations. Le dévoiement de la mission de l’OFNAC est également perceptible à travers le massif organigramme qu’il s’est doté : l’existence de pas moins de 6 Départements organisés en 26 Unités, 1 Bureau et 1 service compte non tenu d’autres unités comme l’agence comptable, l’audit interne, etc. Le rapport nous apprend que la Présidente de l’OFNAC dispose d’un cabinet (p. 36) avec un Directeur de cabinet (p.176), des assistants, des conseillers et une sécurité (p. 176). En d’autres termes, l’OFNAC est un Ministère qui ne dit pas son nom. Ceci pourrait expliquer son inefficacité.
Ibrahima Sadikh NDour
ibasadikh@gmail.com
Qu’il l’ait fait pour protéger une innocence menacée à tort par de forts soupçons de violations des droits de l’Homme ou pour faire oublier une culpabilité avérée mais qu’il lui serait suicidaire d’assumer, Habré, durant tout son séjour de président déchu au Sénégal, a versé dans un prodigieux et tentaculaire trafic d’influences, troquant son austère tenue d’apparat du temps de sa gloire contre un djellaba couleur de sainteté relevé d’un turban, histoire de mieux aimanter la sympathie des porteurs d’opinions (les marabouts surtouts). Malgré tout, le procès tant redouté a eu lieu. Victimes déclarées et Bourreau désigné se sont fait face (dos conviendrait mieux, puisque 2H (comprenez Hissen Habré) a refusé de regarder les porteurs de plaintes). La Justice universelle, assise au cœur de sa « chambre extraordinaire », s’est interposée et a enfin délivré magistralement son verdict…
Les difficultés incroyables qui ont accompagné sa tenue, les débats passionnés que son opportunité ou non ont suscités, la très considérable quantité d’agents en tous genres impliqués dans son organisation, le caractère plus que sensible des enjeux que son aboutissement est censé entraîner, tout dans le procès d’Habré dégage l’allure d’une « paranoïa déambulatoire », pour dévaliser Paul Nizan caractérisant le Bohémien Arthur Rimbaud. Mais aujourd’hui que le verdict est rendu au bout de longs mois d’âpres controverses à caractère juridictionnel, une seule attitude s’impose : tirer un bilan qui soit de nature à rendre compte de l’exact niveau de pertinence de l’événement.
On ne le dira jamais assez : les conditions plus ou moins cavalières et nébuleuses dans lesquelles les Chambres africaines extraordinaires ont été montées, ainsi que l’identité des membres qui les composent, constituent un point noir non négligeable dans la tenue de ce procès marathon, et ce ne sont pas les gages de rigueur et d’objectivité bruyamment exprimés ici et là qui pourront faire évoluer cette triste couleur. L’on ne pourra guère non plus, dans le cadre d’une évaluation globale de ce procès, passer sous silence les forts soupçons de connivence, autant dire de subordination, des juges vis-à-vis d’un certain Idriss Déby, tombeur de l’accusé, mais aussi son plus proche collaborateur au moment des faits. En effet, il a été dit et répété que la main de l’actuel président du Tchad a été présente de bout en bout dans la mise en œuvre du procès et qu’il n’aurait guère lésiné sur les moyens pour transformer les juges désignés en serviteurs dociles de sa cause.
Il est vrai que jusqu’à preuve du contraire, une telle présomption relève de l’hypothèse, étant entendu que ceux qui la distillent n’ont guère pu apporter des preuves concrètes de sa véracité. Mais on ne peut non plus écarter totalement la possibilité que les choses se soient passées ainsi.
Mais de la même manière, la plaidoirie la plus brillante ne pourrait amener tout le monde à penser que Habré est exempt de toute forme de culpabilité, qu’il est blanc comme neige, qu’il est innocent à tous points de vue. Car ce qui reste constant au delà de toutes les dénégations est qu’il y a eu quantité de morts, de torturés, d’éclopés, et que cela s’est passé sous son règne. Il a bien fallu quelqu’un pour exécuter de telles basses besognes (tout le monde dit que c’était Déby, et il n’a pas pu prouver le contraire !), et il a bien fallu quelqu’un pour lui pour en ordonner la mise en œuvre. Et voilà bien pourquoi donc coupable au cinquième ou au premier degré, l’homme Habré a indubitablement un niveau de responsabilité dans cet abominable charnier.
Au chapitre donc des résultats, le tort ne peut être que partagé : Habré pour avoir été le chef suprême du Tchad au moment des faits (eh oui, l’histoire nous joue parfois de vilains tours !), et ceux qui se targuent de l’avoir enfin jugé pour n’avoir jamais su prouver qu’ils ont été libres de toute pressante subordination durant tout le processus du jugement.
On ne le dira jamais assez : les conditions plus ou moins cavalières et nébuleuses dans lesquelles les Chambres africaines extraordinaires ont été montées, ainsi que l’identité des membres qui les composent, constituent un point noir non négligeable dans la tenue de ce procès marathon, et ce ne sont pas les gages de rigueur et d’objectivité bruyamment exprimés ici et là qui pourront faire évoluer cette triste couleur. L’on ne pourra guère non plus, dans le cadre d’une évaluation globale de ce procès, passer sous silence les forts soupçons de connivence, autant dire de subordination, des juges vis-à-vis d’un certain Idriss Déby, tombeur de l’accusé, mais aussi son plus proche collaborateur au moment des faits. En effet, il a été dit et répété que la main de l’actuel président du Tchad a été présente de bout en bout dans la mise en œuvre du procès et qu’il n’aurait guère lésiné sur les moyens pour transformer les juges désignés en serviteurs dociles de sa cause.
Il est vrai que jusqu’à preuve du contraire, une telle présomption relève de l’hypothèse, étant entendu que ceux qui la distillent n’ont guère pu apporter des preuves concrètes de sa véracité. Mais on ne peut non plus écarter totalement la possibilité que les choses se soient passées ainsi.
Mais de la même manière, la plaidoirie la plus brillante ne pourrait amener tout le monde à penser que Habré est exempt de toute forme de culpabilité, qu’il est blanc comme neige, qu’il est innocent à tous points de vue. Car ce qui reste constant au delà de toutes les dénégations est qu’il y a eu quantité de morts, de torturés, d’éclopés, et que cela s’est passé sous son règne. Il a bien fallu quelqu’un pour exécuter de telles basses besognes (tout le monde dit que c’était Déby, et il n’a pas pu prouver le contraire !), et il a bien fallu quelqu’un pour lui pour en ordonner la mise en œuvre. Et voilà bien pourquoi donc coupable au cinquième ou au premier degré, l’homme Habré a indubitablement un niveau de responsabilité dans cet abominable charnier.
Au chapitre donc des résultats, le tort ne peut être que partagé : Habré pour avoir été le chef suprême du Tchad au moment des faits (eh oui, l’histoire nous joue parfois de vilains tours !), et ceux qui se targuent de l’avoir enfin jugé pour n’avoir jamais su prouver qu’ils ont été libres de toute pressante subordination durant tout le processus du jugement.
On l’oublie souvent dans le débat autour du dialogue, et pourtant c’est important : l’exigence d’un dialogue a été agitée dans tous les sens par diverses forces politiques et sociales, sans rencontrer une oreille attentive de la part de qui de droit. Autrement dit, ceux qui s’érigeaient, par presse interposée, en ordonnateurs de la bonne cause, ne semblaient pas tenir un discours politiquement opportun et suffisamment mobilisateur du point de vue de ses trop vagues termes de référence, pour contraindre le chef de l’Etat à afficher à leur égard une attitude de bienveillance. En fait, tout se passait comme si Macky était conscient que ceux-là qui appelaient souvent bruyamment le dialogue de tous leurs vœux n’étaient au fond mus que par d’égoïstes impératifs politiques, religieux, économiques, etc.
Tout porte à croire donc que si le "Macky" a finalement décidé de convoquer ce dialogue, c’est parce qu’il a fini de se convaincre de son opportunité, peut-être au mépris des attentes subjectives des leaders d’opinions qui l’ont longtemps sollicité et au seul bénéfice des préoccupations sous-terraines de son parti et de ses alliés.
Contenu du dialogue
A écouter les quelques cinquante interventions faites à l’occasion de la journée inaugurale de ce très solennel moment d’échanges, on se rend vite à l’évidence que d’un côté comme de l’autre, l’on a délibérément choisi d’imprimer au dialogue la plus grande ouverture possible. Si le mot n’était un tantinet vulgaire, on pourrait dire qu’il s’agit d’un fourre-tout. Autrement dit, toutes les questions, même les plus surréalistes (comme celle soulevée par le très sémillant Me El Hadji Diouf, à propos de Karim Wade) ont pu trouver des bouches pour les formuler et des oreilles pour les entendre, sans grincements, sans chichis. En termes imagés, le dialogue a donc pour ainsi dire tout l’air d’une locomotive condamnée à s’arrêter à toutes les gares, même celles-là où attendent d’être embarqués des baluchons de préoccupations explosives.
Wade tance Macky de façon cinglante ; la « victime » se venge sur le lieutenant de son tortionnaire…
Dans sa lettre adressée au chef de l’Etat à la veille de la tenue du dialogue, Me Wade, revêtant sa toge de professeur, a biffé avec une insolente courtoisie la plupart des lignes méthodologiques qui ont servi de soubassements au Projet de Réforme constitutionnelle et à sa validation par voie référendaire. Un vrai cours magistral sur la légalité constitutionnelle qui envoie à la poubelle le « triomphe sans gloire » de la majorité présidentielle lors du dernier référendum.
La réaction du commanditaire en chef de la Réforme sur les attaques à peine voilées du Pape du « Sopi » a été attendue en vain. Mais puisqu’en matière d’adversité politique le vis-à-vis ne perd jamais rien pour attendre, le « Macky », en forme de vengeance par procuration, a fait passer à la trappe le Secrétaire général adjoint du PDS Oumar Sarr, en lui infligeant une cinglante leçon de lecture du progrès démocratique. En effet, Macky a renvoyé le sieur Sarr à ses études en lui faisant clairement comprendre que le fait de solliciter la défenestration de l’actuel ministre de l’Intérieur Abdoulaye Diallo pour défaut de neutralité politique apparaît comme une demande insensée au regard des hauteurs démocratiques auxquelles bien des ministres de l’Intérieur politiquement colorés ont porté nombre de joutes électorales ces dernières années.
La pertinence du dialogue en questions
Les avis sur la pertinence ou non du dialogue sont largement partagés, et pour cause. Trois camps se sont particulièrement dessinés à ce sujet : ceux qui pensent que la convocation d’un tel dialogue est plutôt grossière. Du cirque politique quoi (c’est le cas du roc Pape Diop) ; ceux qui pensent que ce dialogue est absolument nécessaire, opportun à tous points de vue, et que donc sa convocation par qui de droit est d’une impérieuse nécessité (c’est le cas des ouailles, souteneurs, accompagnateurs, défenseurs et zélateurs en tous genres du « Prince » ; et enfin, ceux qui estiment que ce dialogue est loin d’être tout à fait pertinent, mais que la courtoisie républicaine et l’impératif patriotique imposent à tous une attitude réceptive. Ce dernier camp est, de loin, démographiquement majoritaire, et c’est le signe que la plupart des parties prenantes de cette large concertation ne doivent leur participation qu’à des impératifs d’élégance républicaine.
Le format retenu pour matérialiser la concertation dicte aussi une lecture critique. L’incarnation suprême de la Nation invite les porteurs d’opinions de tous bords à exprimer publiquement, devant lui et devant la Patrie, leurs visions et leurs idées ; leurs visions du mode de gouvernance déroulé par le « Macky » et leurs idées relativement à la nécessité pour chacun et pour tous de contribuer à faire bouger les choses, à faire avancer le pays. Une telle procédure est problématique, insidieuse, et on est en droit de s’interroger sur sa pertinence. D’abord parce qu’il y aura forcément nombre de sujets supposés porteurs d’opinions viables qui, en vérité, arriveront sur les lieux sans opinion, sans idée ; cela étant, ils se permettront de tendre les oreilles, de renifler les « bonnes sauces », c’est-à-dire, de profiter de la crème des premiers exposés pour forger la matière de leur intervention. Ce sont des pirates. Il y a d’autres qui arrivent à la concertation avec des idées, sans doute même intéressantes, mais qui, du fait de la solennité de la circonstance et de l’orientation générale des débats, se voient obligés de modifier les lignes déjà établies de leur argumentaire.
Sans aller jusqu’à citer des noms, nous osons quand même marteler que de pareils cas de figures se sont signalés avant-hier.
Il s’y ajoute que, à y voir de près, la vertu thérapique qui s’attache à la libre prise de parole en ce haut lieu perd tout son sens devant le triste sort que la dernière instance de jugement pourrait réserver aux points de vue formulés. En effet, de toute évidence, bon nombre d’idées exposées devant le chef de l’Etat ne seront l’objet d’aucun examen ultérieur, à fortiori d’une prise en compte et d’une intégration dans la définition prochaine de la Politique de la Nation.
On ne doit pas par ailleurs se faire des illusions : l’écrasante majorité des hôtes de cette grande concertation se garderont d’étaler sur cette auguste place publique le meilleur de leur Pensée. Car secrètement, ils se posent tous cette question : si j’expose ici ce que j’estime être les meilleures idées personnelles pour la gestion du pays, autour de quoi vais-je bâtir mon programme de gouvernance une fois que je serai porté à la tête de la Nation ?
Des absences qui ne comptent ni ne pèsent ;
Des absences qui comptent mais ne pèsent pas ;
Des absences qui comptent et pèsent…
Il est quasiment insensé de chercher à évaluer la première journée du fameux dialogue dit national sans réfléchir sur l’impact de la défection affichée par certaines personnalités politiques.
Souleymane Ndéné Ndiaye n’y était pas, mais a, pour justifier son absence physique, avancé des arguments qui sont de nature à rassurer ceux qui seraient prompts à penser qu’il n’adhère pas au principe. Le dernier Premier ministre sous Wade ne devrait pas cependant rougir s’i on le plaçait dans la catégorie des chefs de partis qui comptent mais ne pèsent pas. Il compte parce qu’il est connu de tous qu’il entretient avec le « Prince » une forte proximité fraternelle et amicale qui fait que le « Macky » ne peut jamais faire fi totalement des avis qu’il est censé émettre en sa direction. Mais Ndéné, pour sûr, ne pèse pas, ou du moins au plan de la mobilisation militante.
Malgré tout, on peut estimer qu’il est un peu mieux loti que le leader de « Bokk Guiss Guiss », que d’aucuns cataloguent comme quelqu’un qui, en tout cas pour l’heure, ne pèse ni ne compte pas pour beaucoup sur l’échiquier politique national. Et pour cause…L’absence d’un tel leader du plateau du grand dialogue national pourrait donc ne guère être ressentie comme regrettable par le camp qui convoque.
Quid de Malick Gackou ?
Le leader de la banlieue, pour sûr, ne compte pas pour un sou aux yeux de la majorité présidentielle, mais personne ne pourra nier qu’il pèse pour beaucoup, notamment pour une certaine frange sociale calfeutrée dans les bas-fonds. Le pouvoir ne rougirait pas de le voir prendre part à l’auguste événement.
Idrissa Seck incarne quant à lui l’absence la plus digne d’interprétation, car il est le seul à pouvoir être considéré comme un absent qui, à la fois, compte et pèse. Il compte parce que, qu’ils le disent ou qu’ils le taisent, Macky et sa majorité présidentielle sont condamnés à faire attention à tous les actes qu’il pose, et même qu’il ne pose pas. Il pèse aussi parce que, en dehors de Thiès qu’il a dans sa poche (n’en déplaise à ses farouches adversaires de la localité !), l’homme bénéficie aujourd’hui d’un regain de sympathie qui élargit de façon souterraine les bases du cercle de ses militants.
Demande de grâce au profit de Karim Wade ou la requête paranoïaque de Me El Hadji Diouf
Ceux qui ont la ferme conviction que Me El Hadji Diouf est un homme incohérent et grossier dans sa démarche ont sans doute ri jaune lorsqu’ils l’ont entendu pousser devant l’auguste parterre de dignitaires venus répondre à l’appel du « Macky » une chanson surréaliste, inattendue, disharmonique à souhait, et ayant consisté à dire au chef de l’Etat qu’il a le devoir d’accorder la grâce présidentielle au prisonnier politique le plus célèbre aujourd’hui au Sn&égal, Karim Wade. Le lieu était-il indiqué pour formuler une pareille requête ? Quelle en est la motivation profonde ? Pourrait-on véritablement lui accorder une présomption de sincérité et de désintéressement au regard de la duplicité qu’on lui attribue relativement à sa rencontre inattendue et secrète avec Idriss Déby, ce qui lui a valu d’être chassé par Habré du pool de ses avocats ? Quoi qu’il en soit, tout porte à croire que « Buur Sine » a été très mal inspiré en jouant une note aussi saugrenue dans un concert aussi solennel où les gens étaient plutôt venus pour entendre des chansons d’intérêt national.
Contenu du dialogue
A écouter les quelques cinquante interventions faites à l’occasion de la journée inaugurale de ce très solennel moment d’échanges, on se rend vite à l’évidence que d’un côté comme de l’autre, l’on a délibérément choisi d’imprimer au dialogue la plus grande ouverture possible. Si le mot n’était un tantinet vulgaire, on pourrait dire qu’il s’agit d’un fourre-tout. Autrement dit, toutes les questions, même les plus surréalistes (comme celle soulevée par le très sémillant Me El Hadji Diouf, à propos de Karim Wade) ont pu trouver des bouches pour les formuler et des oreilles pour les entendre, sans grincements, sans chichis. En termes imagés, le dialogue a donc pour ainsi dire tout l’air d’une locomotive condamnée à s’arrêter à toutes les gares, même celles-là où attendent d’être embarqués des baluchons de préoccupations explosives.
Wade tance Macky de façon cinglante ; la « victime » se venge sur le lieutenant de son tortionnaire…
Dans sa lettre adressée au chef de l’Etat à la veille de la tenue du dialogue, Me Wade, revêtant sa toge de professeur, a biffé avec une insolente courtoisie la plupart des lignes méthodologiques qui ont servi de soubassements au Projet de Réforme constitutionnelle et à sa validation par voie référendaire. Un vrai cours magistral sur la légalité constitutionnelle qui envoie à la poubelle le « triomphe sans gloire » de la majorité présidentielle lors du dernier référendum.
La réaction du commanditaire en chef de la Réforme sur les attaques à peine voilées du Pape du « Sopi » a été attendue en vain. Mais puisqu’en matière d’adversité politique le vis-à-vis ne perd jamais rien pour attendre, le « Macky », en forme de vengeance par procuration, a fait passer à la trappe le Secrétaire général adjoint du PDS Oumar Sarr, en lui infligeant une cinglante leçon de lecture du progrès démocratique. En effet, Macky a renvoyé le sieur Sarr à ses études en lui faisant clairement comprendre que le fait de solliciter la défenestration de l’actuel ministre de l’Intérieur Abdoulaye Diallo pour défaut de neutralité politique apparaît comme une demande insensée au regard des hauteurs démocratiques auxquelles bien des ministres de l’Intérieur politiquement colorés ont porté nombre de joutes électorales ces dernières années.
La pertinence du dialogue en questions
Les avis sur la pertinence ou non du dialogue sont largement partagés, et pour cause. Trois camps se sont particulièrement dessinés à ce sujet : ceux qui pensent que la convocation d’un tel dialogue est plutôt grossière. Du cirque politique quoi (c’est le cas du roc Pape Diop) ; ceux qui pensent que ce dialogue est absolument nécessaire, opportun à tous points de vue, et que donc sa convocation par qui de droit est d’une impérieuse nécessité (c’est le cas des ouailles, souteneurs, accompagnateurs, défenseurs et zélateurs en tous genres du « Prince » ; et enfin, ceux qui estiment que ce dialogue est loin d’être tout à fait pertinent, mais que la courtoisie républicaine et l’impératif patriotique imposent à tous une attitude réceptive. Ce dernier camp est, de loin, démographiquement majoritaire, et c’est le signe que la plupart des parties prenantes de cette large concertation ne doivent leur participation qu’à des impératifs d’élégance républicaine.
Le format retenu pour matérialiser la concertation dicte aussi une lecture critique. L’incarnation suprême de la Nation invite les porteurs d’opinions de tous bords à exprimer publiquement, devant lui et devant la Patrie, leurs visions et leurs idées ; leurs visions du mode de gouvernance déroulé par le « Macky » et leurs idées relativement à la nécessité pour chacun et pour tous de contribuer à faire bouger les choses, à faire avancer le pays. Une telle procédure est problématique, insidieuse, et on est en droit de s’interroger sur sa pertinence. D’abord parce qu’il y aura forcément nombre de sujets supposés porteurs d’opinions viables qui, en vérité, arriveront sur les lieux sans opinion, sans idée ; cela étant, ils se permettront de tendre les oreilles, de renifler les « bonnes sauces », c’est-à-dire, de profiter de la crème des premiers exposés pour forger la matière de leur intervention. Ce sont des pirates. Il y a d’autres qui arrivent à la concertation avec des idées, sans doute même intéressantes, mais qui, du fait de la solennité de la circonstance et de l’orientation générale des débats, se voient obligés de modifier les lignes déjà établies de leur argumentaire.
Sans aller jusqu’à citer des noms, nous osons quand même marteler que de pareils cas de figures se sont signalés avant-hier.
Il s’y ajoute que, à y voir de près, la vertu thérapique qui s’attache à la libre prise de parole en ce haut lieu perd tout son sens devant le triste sort que la dernière instance de jugement pourrait réserver aux points de vue formulés. En effet, de toute évidence, bon nombre d’idées exposées devant le chef de l’Etat ne seront l’objet d’aucun examen ultérieur, à fortiori d’une prise en compte et d’une intégration dans la définition prochaine de la Politique de la Nation.
On ne doit pas par ailleurs se faire des illusions : l’écrasante majorité des hôtes de cette grande concertation se garderont d’étaler sur cette auguste place publique le meilleur de leur Pensée. Car secrètement, ils se posent tous cette question : si j’expose ici ce que j’estime être les meilleures idées personnelles pour la gestion du pays, autour de quoi vais-je bâtir mon programme de gouvernance une fois que je serai porté à la tête de la Nation ?
Des absences qui ne comptent ni ne pèsent ;
Des absences qui comptent mais ne pèsent pas ;
Des absences qui comptent et pèsent…
Il est quasiment insensé de chercher à évaluer la première journée du fameux dialogue dit national sans réfléchir sur l’impact de la défection affichée par certaines personnalités politiques.
Souleymane Ndéné Ndiaye n’y était pas, mais a, pour justifier son absence physique, avancé des arguments qui sont de nature à rassurer ceux qui seraient prompts à penser qu’il n’adhère pas au principe. Le dernier Premier ministre sous Wade ne devrait pas cependant rougir s’i on le plaçait dans la catégorie des chefs de partis qui comptent mais ne pèsent pas. Il compte parce qu’il est connu de tous qu’il entretient avec le « Prince » une forte proximité fraternelle et amicale qui fait que le « Macky » ne peut jamais faire fi totalement des avis qu’il est censé émettre en sa direction. Mais Ndéné, pour sûr, ne pèse pas, ou du moins au plan de la mobilisation militante.
Malgré tout, on peut estimer qu’il est un peu mieux loti que le leader de « Bokk Guiss Guiss », que d’aucuns cataloguent comme quelqu’un qui, en tout cas pour l’heure, ne pèse ni ne compte pas pour beaucoup sur l’échiquier politique national. Et pour cause…L’absence d’un tel leader du plateau du grand dialogue national pourrait donc ne guère être ressentie comme regrettable par le camp qui convoque.
Quid de Malick Gackou ?
Le leader de la banlieue, pour sûr, ne compte pas pour un sou aux yeux de la majorité présidentielle, mais personne ne pourra nier qu’il pèse pour beaucoup, notamment pour une certaine frange sociale calfeutrée dans les bas-fonds. Le pouvoir ne rougirait pas de le voir prendre part à l’auguste événement.
Idrissa Seck incarne quant à lui l’absence la plus digne d’interprétation, car il est le seul à pouvoir être considéré comme un absent qui, à la fois, compte et pèse. Il compte parce que, qu’ils le disent ou qu’ils le taisent, Macky et sa majorité présidentielle sont condamnés à faire attention à tous les actes qu’il pose, et même qu’il ne pose pas. Il pèse aussi parce que, en dehors de Thiès qu’il a dans sa poche (n’en déplaise à ses farouches adversaires de la localité !), l’homme bénéficie aujourd’hui d’un regain de sympathie qui élargit de façon souterraine les bases du cercle de ses militants.
Demande de grâce au profit de Karim Wade ou la requête paranoïaque de Me El Hadji Diouf
Ceux qui ont la ferme conviction que Me El Hadji Diouf est un homme incohérent et grossier dans sa démarche ont sans doute ri jaune lorsqu’ils l’ont entendu pousser devant l’auguste parterre de dignitaires venus répondre à l’appel du « Macky » une chanson surréaliste, inattendue, disharmonique à souhait, et ayant consisté à dire au chef de l’Etat qu’il a le devoir d’accorder la grâce présidentielle au prisonnier politique le plus célèbre aujourd’hui au Sn&égal, Karim Wade. Le lieu était-il indiqué pour formuler une pareille requête ? Quelle en est la motivation profonde ? Pourrait-on véritablement lui accorder une présomption de sincérité et de désintéressement au regard de la duplicité qu’on lui attribue relativement à sa rencontre inattendue et secrète avec Idriss Déby, ce qui lui a valu d’être chassé par Habré du pool de ses avocats ? Quoi qu’il en soit, tout porte à croire que « Buur Sine » a été très mal inspiré en jouant une note aussi saugrenue dans un concert aussi solennel où les gens étaient plutôt venus pour entendre des chansons d’intérêt national.
La dame Nafy Ngom Keïta a été portée à la tête de l’OFNAC par le président Macky Sall. Nafy Ngom Keïta promène l’énorme torche de son institution sur la gestion des services et structures placés sous son contrôle et se rendre à l’évidence, après un patient travail de prospection, qu’il y a de gros cafards dans l’utilisation des comptes affectés à quelques-unes de ces structures publiques. Résultat : une clameur cousue de dénégations poussées par ceux qui se considèrent comme victimes, pour s’être vus attribuer de graves fautes de gestion. Et voilà don une excellente preuve que nous sommes embarqués au cœur d’une " république abîmée" (la formule est d’Abdou Latif Coulibaly) où les rayons de la transparence on si peu de place pour s’exprimer dans la grande nuit de la gestion bananière de nos comptes publics.
Le séjour de la brave dame Nafy Ngom Keïta à la tête de l’OFNAC ne sera pas, ne peut être de tout repos. Et elle en est tout à fait consciente, sans doute mieux que quiconque. En effet, l’institution en question, du point de vue de ses orientations générales, de ses objectifs particuliers et surtout de ses cibles, présente une sensibilité redoutable et que donc, par ce fait même, aucun citoyen nommé à sa tête ne peut parvenir à des résultats véritablement probants s’il ne sait se surpasser en termes de courage, autant dire d’audace.
En publiant une somme de rapports très salés qui accablent maints directeurs issus de la majorité présidentielle, et plus précisément appartenant à la formation du chef de l’Etat, la dame Nafi Ngom Keïta vient de nous démontrer qu’elle ne s’embarrasse d’aucun état d’âme quand arrive le moment d’épingler sur son tableau de chasse les esprits tortueux dont les enquêtes menées par sa structures font émerger l’image sur ses écrans de surveillance. A cette illustre IGE, il a été presque unanimement reconnu une présomption de rigueur, et ses états de service, déjà du temps de Wade, étaient entourés d’une frappante impression de perfection. Inutile donc de préciser que c’est en se fondant sur cette enviable réputation que le " Macky" a naguère jeté son dévolu sur cette compétence féminine pleine de poigne pour gérer l’illustre institution anti corruption.
Or donc, dès la parution de son rapport 2014 2015, presque tous les " épinglés" sont montés au créneau pour marteler des discours scandalisés cousus du fil de l’indignation et de l’outrage gratuit. Evidemment une telle réactivité épidermique ne peut susciter que de l’inquiétude chez le citoyen lambda, qui s’attendait plutôt que les « victimes » (ou en tout cas ceux qui ont cru devoir se considérer comme telles) affichent un minimum de sérénité devant la spirale des preuves qui visent leurs gestions respectives.
Contester, s’indigner, hurler, marteler son courroux comme si le Rapport était un coup irrégulier placé en dessous de la ceinture par son exécutrice, n’est-ce pas une façon aussi de remettre subrepticement en cause la pertinence même du choix porté sur sa personne par le maître des décrets et des nominations pour mener cette si impérieuse mission ?
A vrai dire, nous sommes fondés à croire que les forme comme les contenus des réactions de Doudou Guèye (Directeur Général du groupe Post finances) et de Oumar Hanne (Directeur Général du COUD), pour ne citer que ceux qui se sont livrés à une prompte réaction, sont tout simplement intempestifs, discourtois, et même dans un sens, anti républicains. Car rejeter en bloc les contenus si patiemment profilés des rapports avec en prime des accusations de légèretés dans leur préparation c’est aussi une façon de laisser penser que tous ceux que le « Macky » nomme à des postes aussi sensibles que celui-là peuvent être assez légers pour mettre en œuvre des démarches cavalières pouvant occasionner des dégâts insoupçonnés.
Malgré tout, il n’est point exclu que la patronne de l’OFNAC puisse se tromper dans les conclusions des procédés hypothético-déductifs qu’elle a apliqués à ses "victimes" ; mais il y a de plus fortes chances encore qu’elles soient d’une justesse impeccable. Car, de toute façon, elle est lucide et assez instruite pour ne pas mesurer l’impact ravageur que peuvent avoir ses révélations si jamais elles venaient à être placées sous le signe d’une quelconque légèreté.
Maintenant qu’elle a fini de rendre publiques par presse interposée ce qu’elle croit être des révélations pertinentes sur les calamiteuses fautes de gestion de certains responsables d’établissements publics, tout le problème est de savoir si elle sera soutenue comme il se doit par le commanditaire de cette impérieuse investigation. Il est vrai qu’il se susurre que si les " épinglés" s’empressent de pousser des clameurs indignées en attaquant la directrice de l’OFNAC sous des angles si peu commodes, moralement parlant, c’est tout simplement parce qu’ils ont la certitude qu’ils ne risquent rien, qu’il ne leur arrivera absolument rien, en termes de sanctions, venant du "Prince".
Il faut oser espérer qu’une telle grossière possibilité ait de fortes chances d’être fausse…
Amen.
En publiant une somme de rapports très salés qui accablent maints directeurs issus de la majorité présidentielle, et plus précisément appartenant à la formation du chef de l’Etat, la dame Nafi Ngom Keïta vient de nous démontrer qu’elle ne s’embarrasse d’aucun état d’âme quand arrive le moment d’épingler sur son tableau de chasse les esprits tortueux dont les enquêtes menées par sa structures font émerger l’image sur ses écrans de surveillance. A cette illustre IGE, il a été presque unanimement reconnu une présomption de rigueur, et ses états de service, déjà du temps de Wade, étaient entourés d’une frappante impression de perfection. Inutile donc de préciser que c’est en se fondant sur cette enviable réputation que le " Macky" a naguère jeté son dévolu sur cette compétence féminine pleine de poigne pour gérer l’illustre institution anti corruption.
Or donc, dès la parution de son rapport 2014 2015, presque tous les " épinglés" sont montés au créneau pour marteler des discours scandalisés cousus du fil de l’indignation et de l’outrage gratuit. Evidemment une telle réactivité épidermique ne peut susciter que de l’inquiétude chez le citoyen lambda, qui s’attendait plutôt que les « victimes » (ou en tout cas ceux qui ont cru devoir se considérer comme telles) affichent un minimum de sérénité devant la spirale des preuves qui visent leurs gestions respectives.
Contester, s’indigner, hurler, marteler son courroux comme si le Rapport était un coup irrégulier placé en dessous de la ceinture par son exécutrice, n’est-ce pas une façon aussi de remettre subrepticement en cause la pertinence même du choix porté sur sa personne par le maître des décrets et des nominations pour mener cette si impérieuse mission ?
A vrai dire, nous sommes fondés à croire que les forme comme les contenus des réactions de Doudou Guèye (Directeur Général du groupe Post finances) et de Oumar Hanne (Directeur Général du COUD), pour ne citer que ceux qui se sont livrés à une prompte réaction, sont tout simplement intempestifs, discourtois, et même dans un sens, anti républicains. Car rejeter en bloc les contenus si patiemment profilés des rapports avec en prime des accusations de légèretés dans leur préparation c’est aussi une façon de laisser penser que tous ceux que le « Macky » nomme à des postes aussi sensibles que celui-là peuvent être assez légers pour mettre en œuvre des démarches cavalières pouvant occasionner des dégâts insoupçonnés.
Malgré tout, il n’est point exclu que la patronne de l’OFNAC puisse se tromper dans les conclusions des procédés hypothético-déductifs qu’elle a apliqués à ses "victimes" ; mais il y a de plus fortes chances encore qu’elles soient d’une justesse impeccable. Car, de toute façon, elle est lucide et assez instruite pour ne pas mesurer l’impact ravageur que peuvent avoir ses révélations si jamais elles venaient à être placées sous le signe d’une quelconque légèreté.
Maintenant qu’elle a fini de rendre publiques par presse interposée ce qu’elle croit être des révélations pertinentes sur les calamiteuses fautes de gestion de certains responsables d’établissements publics, tout le problème est de savoir si elle sera soutenue comme il se doit par le commanditaire de cette impérieuse investigation. Il est vrai qu’il se susurre que si les " épinglés" s’empressent de pousser des clameurs indignées en attaquant la directrice de l’OFNAC sous des angles si peu commodes, moralement parlant, c’est tout simplement parce qu’ils ont la certitude qu’ils ne risquent rien, qu’il ne leur arrivera absolument rien, en termes de sanctions, venant du "Prince".
Il faut oser espérer qu’une telle grossière possibilité ait de fortes chances d’être fausse…
Amen.
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