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Analyse
​Buzz politique du mois d’août - Ousmane Sonko radié : Un agneau sacrifié à l’autel de la "bonne gouvernance" ?
Pour les partisans du président Macky Sall, Ousmane Sonko a trop parlé. Pour les Sénégalais avides de transparence dans le fonctionnement de l’Etat,  "l’Inspecteur du Trésor qui vient d’être viré a ouvert les yeux de l’opinion sur des pratiques en cours qui sont très loin de l’orthodoxie en matière de gestion".
C’est, en effet, pour avoir dénoncé le non-paiement par certaines institutions telles que l’Assemblée nationale ou encore le Conseil économique social et environnemental des impôts retenus sur les salaires des députés et conseillers économiques et sociaux que le sieur Ousmane Sonko a été traduit devant un Conseil de discipline qui ne lui donnera aucune chance. Son sort était déjà scellé dès lors que le tonitruant Moustapha Cissé Lo, porte-voix de l’Apr a décidé que l’Etat devait congédier ce fonctionnaire trop bavard qui ne respecte pas son «obligation de réserve». Réserve sur quoi ? Sur une illégalité commise par l’Assemblée nationale, cette institution même qui vote les lois ?
Certes M. Sonko est fonctionnaire mais son corps d’origine n’interdit pas expressément l’organisation de ses membres en syndicat et, par la même occasion il finit par créer un parti politique. Est-ce un crime ? Pour les tenants du pouvoir c’en est un, et des plus abominables. Révéler aux Sénégalais que l’Assemblée nationale ne reverse pas les impôts pourtant prélevés des salaires des députés lui aura valu cette traduction devant un conseil de discipline et sa radiation du corps des Inspecteur des Impôts par décret présidentiel. Le coup était préparé, la sentence prévisible et Sonko lui-même a avoué devant des confrères qu’il n’était pas surpris par les mesures qui le frappaient.
Il semblait même avoir eu connaissance de la peine qui devait lui être infligée car, comme il l’a révélé dans la presse, le président de la République avait déjà signé le décret qui devait le radier, sur «proposition du Conseil de discipline» avant son départ pour Nairobi où il prend part au sommet de l’Union africaine.
C’est dire que celui qui empêche aujourd’hui le pouvoir de dormir sur ses deux oreilles n’est pas prêt de lâcher le morceau, au contraire. C’est sur le terrain de la mal gouvernance qu’il attaque et il semble toucher du doigt là où ça fait mal.
Ses "révélations" ne sont pas des secrets d’Etat puisqu’il s’agit d’informations  qui sont disponibles sur le site internet de son désormais ex ministère de tutelle  d’où il les a tirées et rendues publiques. A ce qu’on sache, les site de tous les ministère sont public, accessible à tous les citoyens et sur lequel on ne saurait publier des secrets d’Etats.
Que lui reproche-t-on au juste ? D’être un fonctionnaire qui, de syndicaliste s’est mué en homme politique mais qui s’active dans le camp opposé à celui du président de la République ? Il y a pourtant des fonctionnaires, y compris son patron qui sont en plein dans l’action politique, qui paient même la location pour une permanence de leur parti mais à qui l’on ne reproche rien justement parce qu’ils sont proches du pouvoir. "Kumba am ndey ak Kumba amul ndey" pourrait-on dire.
Mais Ousmane Sonko n’en a cure. C’est lui qui fait le buzz, n’en déplaise à ceux qui lui cherchent des poux sur la tête.
"Je suis  arrivé aux Impôts et Domaines par la grande porte. J’ai réussi au concours et je suis sorti Major de ma promotion. J’ai gravi tous les échelons. Aujourd’hui, je ne dois rien au président de la République et je  cumule 15 ans d’expérience dans ce corps", précisait-il, ajoutant au passage une pique contre le chef de l’Etat : "Macky Sall est un apprenti dictateur. Il a d’ailleurs confié à un haut dignitaire qu’il compte gérer le Sénégal comme un dictateur !".
Aussi n’a-t-il pas l’intention de se laisser faire. Il a décidé d’attaquer la mesure de radiation qui le frappe devant les juridictions compétentes car, dit-il, "La procédure enclenchée contre moi pour me radier de ce corps ne m’ébranle pas. C’est une procédure illégale. Le combat que je  mène sur cette question, est un combat de principe, pour que demain les fonctionnaires ne soient pas menacés dans leur carrière parce que ils sont engagés en politique dans un parti autre que celui du président de la République".
Et dans la fonction publique, il existe des milliers d’Ousmane Sonko qui vont le soutenir dans son combat pour le recouvrement des impôts prélevés sur les salaires des élus mais non reversés au Trésor par la Questure. La société civile et l’opposition étant dans le même état d’esprit, le front politique va donc connaître un réchauffement important dans les semaines et mois à venir.

 


On aura beau se triturer les méninges, évoqué toutes les exceptions en matière de prise de parole publique, la d’Ousmane Sonko nous apparaîtra toujours comme une aberration dictée par la folie liberticide d’un régime aux abois.


Radiation  d’Ousmane Sonko    /  Lecture d’une grossière tentative sanction d’un maître de l’alerte
Dans les pays comme le nôtre, adossé sur une démocratie de façade, ceux qui exercent le pouvoir ont souvent une bien triste manière de tailler des bâillons pour museler tous les asticots qui passent pour être des empêcheurs de tourner en rond.
Malheureusement, dans la plupart des cas, ils s’y attèlent avec une promptitude et un manque d’habileté notoires et foncièrement contre-productives. De telles failles stratégiques occupent déjà une place de choix dans les postures circonstancielles de l’actuel régime, et la suspension qui sera, sans nul doute, suivie d'une radiation de l’inspecteur des impôts Ousmane Sonko pourrait, à ce sujet, être perçue, et à juste titre, comme un errement de plus. 

Apre dans le déroulé de ses dénigrements républicains et impavide dans ses positions critiques, ce garçon d’un peu plus de 40 ans est une mine de convictions que le « Macky » gagnerait à bien connaître avant de s’exercer à rendre impossible sa mission.

Un crack impossible à croquer !

L’homme originaire du Sud (précisément de Bessir) arbore le profil du parfait fort en thème. Dans l’Ecole de la République comme dans l’Ecole de la Vie, il fait montre de la même pugnacité. Quand il entrevoit un objectif, il se l’approprie, le poursuit comme un prophète l’aurait fait vis-à-vis de la mission qui lui est assignée. Apparemment, le reniement, la reculade, la frilosité, n’ont point de place dans le vocabulaire de sa démarche quotidienne.
En études, il est sagace et brillant et se donne tous les moyens imaginables pour le rester. Dakarposte.com qui a fouiné est en mesure de révéler qu'au concours d’entrée à l’ENA, il a survolé les empoignades, s'offrant sans grande surprise le titre de Major de sa promotion. A la sortie, un fatal faux pas le condamne à se contenter de la 2e place.
Par ailleurs, aussi étrange que cela puisse paraître, le sieur Sonko a une parfaite maîtrise du saint Coran ; un privilège inestimable qu’il doit à sa seule foi en ses capacités personnelles à dominer les épreuves supposées insurmontables. En effet, ses plus proches accointances racontent qu’Ousmane a appris le Coran de et par lui-même. Il était alors étudiant et avait senti un moment que le manque de connaissance par rapport au Sacré représentait un vide anormal, qu’il fallait combler et au plus vite. C’est alors qu’il se donna un temps et un délai pour le faire. Le résultat fut surprenant. A force de persévérance, de recherches acharnées, l’homme parvint à couler le Texte sacré dans son sang. 
Au plan professionnel, il n’y a plus aujourd’hui l’ombre d’un doute que le jeune inspecteur a des compétences bien au dessus de la moyenne. Et c’est sans complaisance aucune que ses pairs inspecteurs le considèrent comme l’un des meilleurs fiscalistes du pays. 

Un début de sanction qui ne résiste pas à l’analyse…

Ce qui est reproché à l’inspecteur des impôts et qui lui vaut d’être suspendu c’est de n’avoir pas sacrifié au secret professionnel. D’emblée, il y a lieu de rappeler que cette disposition du code du travail, comme ont eu à le préciser des experts solidaires du  "trublion", il est aujourd’hui impossible de la définir de façon exacte. Autrement dit, son contenu peut être particulièrement élastique en vertu des volontés immédiates de l’Autorité qui l’évoque. Dans le cas précis d’Ousmane Sonko, il y bien des hypothèses qui peuvent facilement favoriser une telle lecture.
Il s’y ajoute qu’il y a bien d’autres absurdités qui s’attachent à la mesure. A supposer même que le sieur Sonko soit réellement coupable de ce dont on l’accuse, ne serait-on pas alors en droit de se demander s’il est le seul agent de notre Administration à être dans ce cas ? Il y a des dizaines de milliers de fonctionnaires, politiciens patentés, qui agissement comme le président de PASTEEF. La seule différence alors – et elle est essentielle dans le cas d’espèce – est que soit les secrets qu’ils divulguent servent les intérêts de l’Autorité suprême, ou alors sont, pour elles, d’une capacité de nuisance infiniment dérisoire. Par exemple, pour rester dans la spécialité de l’accusé, nous connaissons personnellement, au moins une dizaine d’autres inspecteurs de même rang, de rang inférieur ou supérieur, qui ont une coloration politique avérée, mais qui ne seront jamais inquiétés, qui ne souffriront jamais de ce type de ridicule quarantaine, pour la bonne et simple raison qu’ils sont des militants du Parti au pouvoir. 
On peut aussi légitimement s’interroger sur le moment choisi par l’Autorité pour faire tomber la sanction. Au nom du jeune parti qu’il dirige, Sonko occupe les médias et décoche des  "missiles" contre le système depuis quand même de longs mois. Pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de chercher à faire croire au peuple qu’il est dans une situation de parole irrégulière ? 

 


HAUT CONSEIL DE LA TRAHISON
Le président Abdoulaye WADE pourrait bientôt passer pour un enfant de chœur. Lui qui a été chassé du pouvoir pour avoir, notamment, cherché un improbable troisième mandat, n’a presque rien fait au vu des dégâts que son successeur à la tête de l’Etat est en train d’enchainer. Nul besoin de revenir sur ce que Macky SALL avait promis et qu’il n’a pas fait (25 ministres).  Les nombreux actes qu’il a posés depuis son élection sont assez éloquents pour mettre en exergue des œillères le détournant de la réalité. Entre la traque aux biens mal acquis, la réduction de son mandat et la libération de Karim WADE, sa rengaine, «une gouvernance sobre et vertueuse», qui sonne déjà depuis quelque temps comme une oraison funèbre, est définitivement annihilée par la mise en place du Haut conseil des collectivités locales.
150 membres luxueusement entretenus et gracieusement payés à ne rien faire, voilà la structure de plus que le président de la République a mise en place. Pourtant, le 28 aout 2012, alors qu’il revenait d’Afrique du Sud, le président Macky SALL avait annoncé la suppression du Sénat pour, disait-il, lutter contre les inondations. «J’ai décidé que l’Etat va consacrer des ressources substantielles à la recherche de solutions structurelles aux inondations récurrentes qui, causent tant de malheurs, de douleurs et de souffrances aux populations » avait soutenu le président Macky SALL, en guise de préambule. Avant d’ajouter : « Le rêve de mon ambition pour le Sénégal demeure la satisfaction de chaque Sénégalais et de chaque Sénégalaise qui a droit à une vie décente et digne ». Ainsi, après le tralala politico-politicien, il avait annoncé son intention de « soumettre en procédure d’urgence un projet de loi constitutionnelle pour la suppression du Sénat ».  Précisant que « les ressources prévues pour cette institution, près de huit milliards, seront ainsi consacrées, entre autres, à la solution des inondations, à travers déjà le Projet de gestion des eaux pluviales (PROGEP)». Sa déclaration avait fait tilt, tellement Macky SALL avait bien disserté sur la réduction du train de vie de l’Etat. Le slogan « la patrie avant le parti » avait vu le jour. Mais, tout cela relève désormais du passé. Le spectre rappelant la dissolution du Sénat ainsi que de nombreuses agences a définitivement disparu. En plus des 150 députés, plus audibles quand il s’agit de se disputer un poste que lorsqu’il s’agit de faire appliquer des lois qu’ils ont votées, le contribuable va prendre en charge 150 autres chômeurs et conférenciers publics aux immenses allocations. Et ce, sans compter les 80 conseillers et 40 membres associés que compte le Conseil économique social et environnemental (CESE) qui ne justifie toujours pas l’opportunité des milliards engloutis annuellement. Ainsi, le Sénégal, ce tout petit pays d’à peine 14 millions d’habitants, va se payer une sorte de parlement avec 300 membres et 120 conseillers, dépassant même certaines des plus peuplées et plus riches nations du monde. Etats-Unis plus de 300 millions d’habitants pour 100 sénateurs. Le Nigéria plus de 181 millions d’habitants, 109 Sénateurs. Afrique du Sud plus de 52 millions d’habitants, 90 sénateurs appelés Conseillers nationaux des provinces. La liste est loin d’être exhaustive. Proportionnellement à sa population, le Sénégal dépasse l’essentiel des pays du monde à ce sujet.
Seulement, si le président Macky SALL semble se targuer de coudées franches lui permettant de faire pire que ce qu’il dénonçait sous WADE, c’est que la classe politique s’est mise au garde-à-vous, bien décidée à profiter des prébendes qu’il a à offrir. En effet, elles sont rares les formations politiques qui dénoncent vigoureusement cette nouvelle calamité institutionnelle. Les audibles voix qui dénonçaient jadis le Sénat sous Me WADE, ont d’un coup perdu leur tonalité. Au contraire, quand Macky SALL a signé le décret n0 2016-1027 portant répartition des sièges au scrutin majoritaire départemental pour l’élection des Hauts conseillers, rares ont été les voix qui se sont insurgées contre ladite répartition. Personne n’a demandé la pertinence qui a voulu que Kaffrine hérite de 6 sièges pendant que Kaolack n’en a que 5. Ni pourquoi Macky SALL, même président de la République, devrait choisir lui-même les 70 autres Hauts conseillers après avoir désigné les 120 membres du CESE. Le ministre Abdoulaye Daouda DIALLO a dernièrement annoncé que les élections allaient se dérouler le  4 septembre prochain. Ironie de l’histoire, le Sénat avait été dissolu pour résoudre des problèmes d’inondations, cette élection est prévue en pleine saison des pluies, sans que le phénomène ne soit endigué. Qu’à cela ne tienne, le Parti socialiste a manifesté sa volonté d’y participer tout comme le Parti démocratique sénégalais et bien d’autres partis politiques. Ainsi, comme si de rien était, la campagne électorale bat son plein en coulisse sans que les Sénégalais ne sachent de quoi il retourne réellement.
Mame Birame WATHIE


MACKY SALL ET SES COMPLICES, UN REGIME AU DESSUS DES LOIS : NOTRE PAYS EN DANGER
Nafi Ngom Keïta est partie. Limogée par un Macky qui n’avait aucune alternative, acculé par les cris d’orfraie de ses affidés terrorisés par la courageuse pugnacité de  la Présidente de l’OFNAC.
Elle est partie avec classe, Nafi Ngom Keïta, retourner à ses anciennes activités, uniquement préoccupée de servir son pays, et rien que son pays. Elle a réussi sa sortie en partant la tête haute, sans se retourner et verser dans les débats futiles de recours devant la Cour suprême. Une Cour qui se déclare d’ailleurs toujours incompétente ! En lisant entre les lignes, nous venons d’avoir la confirmation que cette Cour aux ordres ne pouvait en fait agir autrement que selon le bon vouloir du Prince : « Je m’abstiendrai de saisir la Cour suprême pour excès de pouvoir car, son Premier Président qui est sensé recevoir mon recours, est en désaccord avec l’OFNAC, parce qu’il s’abstient de faire sa déclaration de patrimoine comme du reste vos Ministres, Conseillers », dit-elle, avant d’ajouter : « Quand je vous en ai rendu compte, vous m’avez demandé de le laisser tranquille, alors qu’il est assujetti à la déclaration de patrimoine en sa qualité d’ordonnateur, dont les opérations annuelles dépassent le montant d’un milliard de F.CFA fixé par la loi n°2014-17 au 02 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine ».
Voilà la preuve de la collusion dans notre  pays entre tous ceux qui sont censés respecter la Loi et donner ainsi l’exemple, et faire respecter la Loi et y veiller, mais qui se moquent de la Loi, et des Institutions qu’ils ont créées pour veiller à la bonne Gouvernance et à l’application des principes de la gestion sobre et vertueuse  qui leur est chère, en leur qualité de défenseur publiquement déclaré  du principe de la patrie avant le parti !
Macky qui a sans doute senti la moutarde lui monter au nom, à mesure que l’odeur pestilentielle des cafards déterrés par Nafi Ngom Keita empestait jusque dans les appartements de Maréme, a ainsi pris la décision de la limoger, en toute illégalité. Mais Macky fait peu cas des lois même celles qu’il fait voter personnellement, surtout s’il s’agit des intérêts politico-financiers de son camp.
En parfait dealer ayant certainement la conviction que même l’honneur, la dignité et la probité morale des fonctionnaires avaient un prix, il a proposé éhontément un deal à la brave Nafi Ngom Keïta qui lui a répondu avec courtoisie et élégance républicaine, avec toute la retenue qui sied  malgré son dégoût profond devant tant de vilénie : « J’ai respectueusement décliné les propositions de nomination aux fonctions de Ministre, Ambassadeur, Commissaire de l’UEMOA, Vice-gouverneur de la Banque centrale, que vous avez eu l’amabilité de me faire les 24 et 28 novembre 2015, et le 10 mai 2016, en échange de mon départ de l’OFNAC » !
Et comme le soldat de Napoléon sur le pont Henri 4 décidément incorruptible, elle refuse de se faire la complice silencieuse du pillage en règle de nos deniers publics, et elle demande à Macky de « signer le décret la remettant à la disposition de son corps d’origine, l’Inspection générale d’Etat.»
Belle leçon d’exemplarité servie à tous les citoyens nommés par Macky et qui se croient redevables de lui, au point de se faire les complices actifs ou passifs de tout acte en conflit avec la morale, ou nos lois.
L’acte que  Mme Nafi Ngom a posé avec vista s’appelle DEVOIR D’INGRATITUDE.
Une leçon sue et jamais appliquée malheureusement, par nos soi disantes élites !

Cissé Kane NDAO 
Président A.DE.R


L’éjection de madame Nafy Ngom Keïta de la tête de l’OFNAC a ceci de paradoxal qu’elle est sans doute l’événement politico-juridique le plus intéressant du moment pour ses implications morales insoupçonnées, mais aussi le plus banal, étant entendu que tout le monde le voyait venir depuis belle lurette.


Nafy Ngom Keïta, directrice déchue de l’OFNAC  /   Une inspectrice de poigne éjectée pour excès de compétences !
Un célèbre dicton nous apprend qu’ " il y a loin de la coupe aux lèvres". Dans le domaine politique, cette vérité soutiendrait facilement un rapport d’équivalence avec l’apophtegme qui veut que  "les promesses des politiciens n’engagent que ceux qui y croient".

Entre les déclarations d’intention de ceux qui « courtisent » nos suffrages et les volte-face auxquelles ils les substituent, il y a une place infiniment vaste pour nombre de surprises qui heurtent la Décence et la Morale. Voyons donc.

La défenestration de madame Nafy Ngom Keïta après seulement un mandat à la tête de l’OFNAC est la preuve que la gouvernance vertueuse dont le président Macky Sall prétendait faire la clé de voûte de sa gouvernance n’était ni plus ni moins qu’une utopie démocratique conçue de toutes pièces pour ôter à priori toute possibilité  aux esprits critiques d’avoir un os à ronger.

En vérité, aujourd’hui, au regard de la régularité avec laquelle cette brave dame a été traînée dans la boue, calomniée, diabolisée, crucifiée à coups de dénigrements obscènes, on est fondé à croire que le système mis en place à la faveur de l’accession à la Magistrature suprême de Macky Sall est foncièrement allergique à la Droiture, à l’Objectivité et surtout à toute démarche porteuse d’inconvénients constructifs.

Pour éjecter cette courageuse femme d’Etat avec une telle promptitude et une telle flagrante inélégance, il a sans doute bien fallu identifier des points noirs dans sa façon de conduire la mission qui lui était dévolue.
En fait, Macky Sall et ses ouailles croyaient avoir promu un pantin, une marionnette, un agneau n’ayant une once de capacité de résistance. Une béni oui-oui, un faux loup qui hurlerait fort pour tromper les exigences de la "Galerie", mais à qui le grondement du Tonnerre imposerait silence, obéissance et souplesse absolue une fois la nuit tombée.
Or donc, Nafy est de la race des personnalités qui agissent exactement comme elles s’affichent sur l’écran de leurs prétentions éthiques, morales et principielles. En un mot, celle dont on voulait se jouer de la rigueur légendaire s’est très tôt révélée d’une imprévisibilité déroutante en soumettant les  "brebis galeuses" du Troupeau à rude épreuve.
C’est dire donc que Nafy Ngom Keïta  est entrée dans l’histoire en qualité de femme de poigne libérée pour excès de compétences (c’est du jamais vu !) de la plus haute et délicate des responsabilités en matière d’hygiène gouvernementale. Il est vrai que la nature, la composition ainsi que les conditions dans lesquelles elle a rendu public le dernier Rapport de l’Institution qu’elle dirigeait sont loin d’être étrangères à sa cavalière éjection.
On se souvient que les  "loups" qui y étaient épinglés ont hurlé si fort d’indignation que le " Macky " en a retenti de frayeur pendant des semaines.
Ce qui vient de se faire est donc, pour ainsi dire, le signe que le chef de l’Etat est résolument dans la dynamique d’être solidaire des « accusés ». Les raisons d’une telle inclination si mal placée sont évidemment diverses et nombreuses. Envers  certains, il est condamné à afficher une loyauté à toute épreuve, envers d’autres, il doit fermer les yeux, parce qu’ils représentent un poids électoral trop lourd pour qu’il puisse se permettre de regarder à la loupe les nuages noirs qui s’accumulent sur les registres de leurs bilans de gestion. Pour d’autres encore, le « Macky » se voit dans l’obligation d’ignorer leurs errements managériaux, au risque de s’exposer à leur rebuffade, et par conséquent, aux foudres de leur possible passage dans les rangs de « l’Ennemi ». Quoi qu’il en soit, le chef de l’Etat, en choisissant d’écarter de cette manière NNK de la Direction de l’OFNAC, donne à voir qu’il n’est pas encore prêt à punir des « bandits financiers » secrétés par sa propre formation. 
                   Quid de la nouvelle promue, Seynabou Ndiaye Diakhaté ?
Le peuple, évidemment, affiche la même présomption de compétence à son égard ; mais nul ne pourra, parallèlement, s’empêcher de se dire deux choses : elle est là avant tout pour casser à « Seck » un bois mort nommé « Idy » ; et aussi, qu’elle ne passera guère plus de temps à la tête de l’Institution si jamais elle s’aventure à faire preuve d’une gestion rigoriste et intransigeante. 
Il va falloir soit verser dans la complaisance, ou alors se préparer à périr sous le poids des ogres dévoreurs d’empêcheurs de tourner en rond, qui rôdent autour du « Macky ».  

Mamadou Ndiaye
 Dirpub www.dakarposte.com
Mail: njaydakarposte@gmail.com                       


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