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Analyse
Pourquoi les autorités doivent des explications aux Sénégalais sur les inondations
 
 
Il y'a de quoi se poser des questions sur le mode de gouvernance du regime actuel. En cause? A peine quelques gouttes d'eau de pluie et Dakar, sa banlieue et le reste du pays pataugent.
En effet, les inondations ont refait surface pour paralyser une bonne partie de la capitale Sénégalaise. L'on se rappelle que le régime actuel avait prit l'engagement ferme de lancer des travaux aux fins de juguler ces inondations. A voir comment les eaux ont envahi le pays, tout porte à croire que ses engagements n'ont pas été respecté. Pendant ce temps, au moment où une bonne partie des populations pataugent dans les eaux, une bonne partie de nos autorités se la coulent douce arguant être en vacances gouvernementales de... 45 jours.
Où en est ce fameux "Plan Décennal de lutte contre les inondations"?A peine porté à la magistrature suprême, le Président de la République avait fait adopter ce plan, financé à hauteur 767 milliards cfa. 
A quoi a donc servi cette pirouette, ce fameux Plan Décennal qui, selon Macky Sall "himself", devait construire des réseaux de canalisation supplémentaires, des pompes à eau, des bassins de rétention entre autres?Les scènes d'inondation vécues ces jours-ci laissent pantois plus d'un. Où sont passés ces dispositifs de drainage et d'infiltration? 
L'actuel ministre en charge de l'Habitat, du cadre de vie, Diène Farba Sarr "himself" a été retenu par les eaux à quelques encablures de Saint Louis et il a du rebrousser chemin. Pourquoi ce ministre a t'il attendu que la situation pluviométrique soit aussi alarmante pour dit-il, faire une tournée  avec le comité de...veille? De qui se moque t'on? Pourquoi attendre que beaucoup de localités connaissent de nombreux dégâts suite aux fortes pluies pour faire un... diagnostic? 
 
Osons-le dire, nos gouvernants nous ont berné sur le "cas de l'assainissement, des inondations".
A preuve, plusieurs quartiers de Dakar sont encore englouties par les eaux, des routes deviennent impraticables d'où les bouchons à n'en plus finir,  compte non tenu des marres d'eaux qui  se sont encore formées comme à l'accoutumée. 
Hormis, le ministre de tutelle, l'Office Nationale d'assainissement du Sénégal doit des explications au commun des Sénégalais.
Bref, il nous faut impérativement un assainissement idoine de Dakar, sa banlieue, disons plutot le Sénégal dans sa diversité. Il nous faut de nouvelles infrastructures, pas du "taf yeungeul" comme disent les Wolof aux fins d'éviter que les fameuses inondations de 2012 ne ne  se reproduisent. 
A bon entendeur...


Edouard

Pourquoi les autorités doivent des explications aux Sénégalais sur les inondations

Pourquoi les autorités doivent des explications aux Sénégalais sur les inondations

Pourquoi les autorités doivent des explications aux Sénégalais sur les inondations


De l’absence d’idéologie à l’idéologie de la violence…
De l’absence d’idéologie à l’idéologie de la violence,le Sénégal un pays qui se cherchevoulons- nous dire en réalité.
Le pays de la Teranga est de plus en plus le théâtre de la violence et les derniers évènements, on aura compris la visite du Président de la République à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar,est un prétexte suffisant pour aborder la question.
Il faut dire qu’au vu et au su de tout le monde, la violence physique gagne ses droits dans le quotidien sénégalaismalgré la réputation du pays d’être un pays de teranga, certainement orientée vers les étrangers, et une terre de régulateurs sociaux qui visiblement ne régulent que leurs propresintérêts.
Il est assez regrettable qu’un homme puisse lancer une pierre à son semblable, mais désolant en référence à l’histoire des civilisations, que des étudiants puissent lancer une pierre contre une institution telle que le Président de la République.
Comparaison n’est pas raison mais imaginons qu’en 2015 un présidentfrançais puisse être poursuivi par des jets de pierre à la Sorbonne ! Naturellement on donnera toujours nous concernant, une connotation politique à l’acte autant qu’on s’accordera à en donner à la poursuite et à la répression de tels faits.
C’est alors se tromper de débat et d’arguments.En vérité la violence est l’arme dit- on de ceux qui n’ont rien à dire.Ce n’est pas un pêché en soi, ni un délit,c’estd’ailleurs faire preuve de pertinence lorsqu’on est ignorant, mais cela est d’uneextrême gravité lorsque la conception de ce forfait et la mise en œuvre est le fait d’étudiants a priori.
Je ne pense pas au demeurant que les étudiants sénégalais soient indignes au fond d’avoir comme interlocuteur le Président de la République, tel le cas en Aix-en-province en juillet de cette année. Pour ce faire, il faut juste du courage politique de part et d’autre, si ce n’est le courage d’un débat d’idées.
Quoi qu’il en soit, le rapport entre le peuple et la chose publique mérited’êtreredéfinie. Cela passe par l’éducation de base comme nous le disions mais aussi, en grande partie, par la culture politique en référenceaux nations civiliséeset àl’identité du peuple.Or, nousconstatons que la violences’installe dans les stades sans raison,dans la police sans mesure et persiste dans les universités sansqu’aucun mode alternatif de règlementdes tensions universitaires ne soient promu. Si les étudiants ne réfléchissent pas pour eux qui le fera ?
En vérité ces carences cachent un mal plus profond qu’est celui du manque de référenceidéologique et de l’érection de la victimisation en mode de pensée avec comme corollaire l’alternative de la violence.Dire que la penséeprécèdel’action pourrait être une lapalissade, mais le rappel ou la répétitionest réputé avoir des vertus pédagogiques.Les discussions autour des idées et des conceptstransversaux font défaut.Les débats sont personnifiés et des slogans comme « tout sauf un tel …»n’ont pas fini de nous mener au gouffre.
Vivre c’est choisir et le respect du son choix preuve de maturité ; en démocratieet en république cela renvoie au respect du choix du plus grand nombre.
Il est évident par ailleursqu’on ne lancera jamais une pierre contre des idées qu’elles soient bonnes ou mauvaises.Si nous lançons encore des pierres c’est que nous nous trompons d’argument.Nul n’est porteur du développement que le peuple et le pouvoir politique n’aqu’un rôled’orientation.
Que dire du reste des associations,guides, desintellectuels et dessages qui sont des régulateurs sociaux ?Nous pouvons rester bien perplexes face à un mutisme généraliséquant à ces actes répétés de violence dont la jeunesse est auteur ou victime.
Le combat des droits de « l’hommistes » ne devrait pas commencerà la mort des hommes et peut-être que nous aurions eu marre de tout ceci si le 23 juinn’était pas axé voir fondé sur la violence avec des honorables lanceurs de pierres.
Une façon de voir parmi  autres que nous voulions partager pour l’amour du senegal.
 
         Par Me Bocar Arfang Ndao
                      Avocat


"Excellence", ce serait prétentieux de ma part de vous prodiguer des conseils, mais après ce qui s'est passé avec ce que d'aucuns appellent prosaiquement le "cas Tamsir Faye" en sus des évènements survenues à l'Ucad, qui se sont greffés à d'autres, vous conviendrez avec moi qu' une seule voie de salut s'impose: changer tout et sans... état d'âme.


A mon "Président bien adoré", faites-vous violence et..changer tout!
Les déroutes, c'est connu, ont une vertu: elles donnent une idée claire de ce qu'il faut éviter. Je fais ainsi allusion au désastre politique des locales. D'aucuns, s'attendaient -comme vous l'aviez promis- à des sanctions notamment ceux qui ont perdu les élections locales, de réformer en profondeur...
A l'arrivée, nombre de vos responsables qui ont été battus à plate couture dans leur propre fief (donc pas du tout représentatif) n'ont pas été inquiété. Mieux, certains d'entre eux ont été promus.

Excellence, je crois savoir qu'avec les événements survenus, après deux ans et demie de magistère, vous avez maintenant une idée claire.  Vous n'êtes pas sans savoir quelle méthode il faut récuser, notamment celle que vous avez appliqué jusqu'ici faite de contradictions, de couacs et confusions. Ces joutes locales, dont j'ai tantôt fait allusion ont une signification nationale. Elles sanctionnent une gestion et ont fini de porter au pinacle un parti de...protestation composés de Sénégalais.
Il faudrait être d'une extrême mauvaise foi pour ne pas reconnaitre que la manière dont des étudiants s'en sont pris à votre cortège n'en demeure pas moins cavalière, mais Excellence,  ces jeunes ont voulu déverser leur trop plein de bile.
Certes, ces jeunes étudiants avaient la latitude de protester d'une autre manière que de vous caillasser, mais vous conviendrez avec moi que la démarche était on ne peut périlleuse. Excellence, vos services de renseignement ont pourtant sonné le tocsin à temps réel. Mais, vous avez tenu à braver leur "interdit".
Excellence, ce qui s'est passé à l'Ucad,  sonne comme un  coup de tonnerre dans un ciel déja couvert de protestations, de frustrations au sein même de... l'APR.  Comment comprendre le fiasco noté dans la mobilisation de militants à votre accueil dans votre propre fief lors du dernier conseil des ministres décentralisés? Alors que Fatick compte le plus de responsables politiques promus... Miné par des querelles de positionnement, vos responsables vous ont tellement dépité que vous avez lâché un retentissant: "j'ai honte d'être Fatickois!"

Pour ainsi dire que ca ne tourne pas rond quelque part et le réveil risque d'être brutal.

Excellence, ce qui s'est passé à l'Ucad semble être un  avertissement avec ...frais. Autrement dit, ces événements,  sont certes regrettables -d'autant qu'ils s'en sont prit à l'institution que vous incarnez- mais elles doivent vous inciter à vous faire violence et à modifier en profondeur votre ossature. La cause? Vos seconds couteaux, ceux-là même  qui se sont vus confiés grâce à votre pouvoir discrétionnaire les destinées de ce temple du savoir ont été hués devant vous. C'est d'abord  le Directeur du Coud qui en prend pour son grade puis le ministre de tutelle, Mary Teuw Niane de récolter des huées et à un rythme soutenu. Que personne ne dise que ce sont des étudiants opposants qui huaient car tous ceux qui ont accédé ce vendredi 31 Juillet 2015 dans l'antre universitaire devant abriter les trois pavillons ont été triés sur le volet avant de recevoir des cartons d'invitation. Pour ainsi dire que même des militants de l'APR ont hué.
Excellence,  étant le plus informé du pays, vous n'êtes pas sans savoir que l'économie clopine. Et, cette tentative de faire  du "wax wakhèt" -comme vous le suggère le contesté Imam ratib de la grande mosquée de Dakar-n'est pas pour vous arranger. Au contraire, cela vous porte préjudice. Car, nombre de ceux qui vous ont plébiscité sont dubitatifs depuis la maladroite  sortie de l'imam Ratib. Cette sortie -qui emboite le pas à celles d'un Cheikh Kanté ou de Cissé Lo- a fouetté bien des appréhensions. Et, vous n'êtes pas sans savoir que l'esprit de solidarité est miné dans votre part parti qui, tardant encore d'être structuré pour des raisons que vous seul maitrisez, ressemble plutôt à une armée mexicaine. Bref, il est temps de sauver les meubles en changeant tout. Il vous faut une ossature qui mouille véritablement  le maillot. Certes, vous avez à votre actif des réalisations, mais nombre de Sénégalais tiennent votre bilan comme inexistant, vos actes pour insignifiants, vos réformes pour un simple effet d'annonce. Que dire des frustrations dans votre propre camp? A la pelle! Matam par exemple ne compte pas assez de cadres dans l'ossature gouvernementale actuelle et cela a crée des frustrations. 
En un mot comme en mille, il n'existe qu'une seule voie de salut: mettre en  oeuvre les réformes nécessaires, mais surtout les concrétiser; réhabiliter votre politique certes par la communication, mais plutôt par l'action, qui est  la meilleure des communications. Il vous faut une vraie équipe, une  ossature représentative et non pas une équipe de copains et de coquins. L'amateurisme doit être sanctionné. Quitte à aller puiser la bonne graine de l'opposition. N'est ce pas vous, qui claironniez, la patrie avant le parti?
Excellence, il y'a en dehors du gouvernement des profils à l'emploi, des personnalités importantes, dont ceux-là disséminés dans les quatre coins du globe, lesquels sauront satisfaire la demande sociale,  je fais allusion à ces fils du Sénégal dont l'absence fait défaut au... Sénégal. 
Mais, pendant qu'il est encore temps, commencez par  les "mesures difficiles", sanctionner les fautifs, ceux-là qui ont fini d'avilir l'image de marque de notre diplomatie.
Excellence,  le pain noir avant le pain blanc, cela passe par un compromis avec le secteur privé,  qui reste le meilleur porteur de croissance d'un pays au même titre que l'agriculture pour ne citer que ces secteurs. La vie en société faut-il le rappeler, nécessite des compromis.
Excellence, vous aviez promis aux Sénégalais, particulièrement à ceux qui vous ont porté au pouvoir que vous avez une stratégie de redressement du pays dans l'équité.  Alors, il est temps de l'accentuer, de les appliquer car il semble qu'en  maintes occasions vous avez indiqué les étapes et les critères de réussite. Bref, vous conviendrez avec moi que le temps ne plaide pas en votre faveur. A bon entendeur...


  Edouard


CRISE UNIVERSITAIRE ET MORT DE BASSIROU FAYE Etudiants, Enseignants et Etat : tous responsables!
Jamais depuis 2001, année de la mort tragique de l’étudiant Balla Gaye, le Sénégal n’avait connu une telle flambée de violence au sein du campus universitaire de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) que cette année. Les antagonismes haineux entre forces de l’ordre et étudiants se sont si exacerbés au cours de ces deux dernières années que les affrontements entre les deux parties dégénèrent rapidement en rixes sanglantes ponctuées souvent par mort d’homme. 
 
 
L’université a cessé d’être ce creuset intellectuel où des étudiants de tous bords viennent pour se former, consolider un savoir, se fabriquer et s’assurer un avenir pour se transformer en une arène de gladiateurs où le développement des muscles et la promotion de la violence ont fini par chasser la réflexion intellectuelle et la recherche scientifique. La violence aveugle qui y est exercée dépeint négativement sur les missions assignées à cette institution à savoir la diffusion de la connaissance, des valeurs éthiques et morales ainsi que la formation solide des ressources humaines indispensables au développement de notre pays. Nos campus académiques sont devenus de véritables poudrières où les clivages politiques, le sectarisme religieux et la dérive criminelle créent une situation explosive.
 
MORT DE BASSIROU FAYE : UNE RESULTANTE DE LA VIOLENCE DE CES DEUX DERNIERES ANNEES
 
Jeudi 14 août 2014, l’espace d’un après-midi, la cité universitaire de l’Ucad s’est transformée en un théâtre de combats violents, d’affrontements musclés entre étudiants et forces de sécurité. Bilan tragique de ce jeudi noir : une véritable mare de sang dans laquelle Bassirou Faye, étudiant en Faculté des Sciences, a perdu cruellement la vie, où il y a eu plusieurs blessés dont certains estropiés et vingt-sept étudiants interpellés et libéréscinq jours plus tard.
L’imposition des réformes prônées laConcertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal (Cnaes) a électrisé nos universités rétives à toute mutation à incidence financière. Et même si ces réformes vont dans le sens d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et de rationaliser ses effectifs pléthoriques, elles peinent à emporter l’adhésion des premiers concernés que sont les enseignants et les étudiants parce qu’introduites au forceps. C’est pourquoi ces réformes ont été le détonateur principal de tous les troubles récurrents constatés en 2013-2014 dans nos universités.  
Les premières salves de la grève estudiantine avaient comme prétexte les frais d’inscription onéreux que leurs maigres bourses ou les faibles ressources de leurs parents ne peuvent pas supporter. Après le rejet de l’augmentation des frais d’inscription, les étudiants ont exigé le « master pour tous » comme mesure d’accompagnementà la réforme du système LMD (Licence, Master, Doctorat). Toutes ces revendications sont émaillées par des confrontations sanglantes avec les forces de l’ordre, des kidnappings de bus, des saccages des locaux du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud).
Si on jette un regard rétrospectif sur ces deux dernières années académiques, l’on se rend compte que le drame qui est arrivé le jeudi 14 août 2014ne doit surprendre, ni émouvoir personne. La mort regrettable, voire condamnable, de Bassirou Faye n’est que l’aboutissement d’une orgie de violence forcenée et aveugle qui a secoué nos universités surtout l’Ucad depuis presque deux ans. 
Pour exiger la baisse des frais d’inscription (qui s’établissent respectivement pour les étudiants en Licence 1, 2 et 3 à 25 000 F Cfa,  à 30 000F Cfa et 35 000F Cfa ; les étudiants en Master 1, à 50 000 F Cfa  et 60 000 F Cfa pour les Master 2 ;  et 75 000F Cfa francs pour les doctorants), des étudiants-gangstersarmés de matraques, d’armes blanches, de bombes asphyxiantes ont saccagé, le jeudi 21 novembre 2013, les locaux du Rectorat de l’institution. Des enseignes et des guichets ont été endommagés à la Faculté des sciences juridiques et politiques. A cela s’ajoute le bris des vitres de véhicules stationnés devant les locaux du Rectorat. L’assemblée de l’université ad hoc avait dénoncé ces actes de violence comme « une atteinte intolérable, une violation flagrante des franchises universitaires et des libertés académiques, et une menace grave pour la sécurité des enseignants, du personnel administratif et technique, des étudiants et des biens ». Aujourd’hui les étudiants chefs de gang Edouard Faye, Babacar Diouf et Ousseynou Cissé qui bénéficient d’une liberté « provisoire » plastronnent avec morgueau sein du campus. 
Le 21 mai 2014, des étudiants mécontents du retard de paiement de leurs bourses ont caillassé les locaux du Coud détruisant matériels informatiques et documentations administratives. Les pertes avaient été évaluées à plusieurs dizaines de millions. 
Cette escalade de la violence s’est poursuivie le 14 juillet suivant. Des étudiants supposés appartenir au collectif  « Master pour tous » ont nuitamment déversé des dizaines de litres d’huile de vidange dans les travées des amphithéâtres dans le seul dessein d’empêcher à ceux et celles qui ont encore la chance de prétendre à un master d’y accéder. En dépit de la plainte déposée par le Doyen de la Faculté des Lettres, aucun des vandales, pourtant bien identifiés, n’a été arrêté à ce jour. 
Horresco referens, le 23 juillet dernier, cette spirale de violence intra-étudiante a atteint son point d’orgue avec le meurtre de l’étudiant en 4e année à l’Inseps(Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport) Massaer Boye tué au cours d’une rixe estudiantine à l’heure de la coupure du jeûne. A ce jour, le meurtrier, bien que logeant au campus universitaire, court toujours. A part quelques condamnations de principe et quelques indignations de tartuffes, cet homicide a été lâchement et iniquement mis sous le boisseau. Et pourtant, la mort de  Boye aurait pu servir d’alerte et interpeller les autorités, les étudiants eux-mêmes, les professeurs et les parents d’étudiants, les organisations des droits humains et la société civileet les pousser à une réflexion profonde sur la violence universitaire qui avait atteint son sommet avec le décès tragique de Massaer. Malheureusement,ce meurtre n’avait pas ému grand monde. On n’en parle plus et le meurtrier court toujours. Même ses camarades étudiants ont enseveli ce meurtre dans le cimetière de leurs silences complices. Après que Massaer est enterré presque dans l’indifférence méprisante de ses camarades et professeurs, Bassirou, accompagné par des étudiants affligés qui pleuraient bruyamment et tombaient à genoux, est inhumé en grande pompe. Ses obsèques grandioses ne sont en rien comparables à celles de l’étudiant de l’Inseps. On exige des éclaircissements surle meurtrier de l’étudiant en mathématiques, mais pour le cas de Massaer, c’est le silence total.    
Et où était le Secrétaire  général  du Syndicat autonome des enseignants du Supérieur (Saes), Seydi Ababacar Ndiaye, qui verse aujourd’hui, après la mort de Bassirou Faye, dans la surenchère du radicalisme pour faire du départ de Mary Teuw Niane une condition sine qua non de la reprise des cours à l’Université ?Où était Yankhoba Seydi, coordonnateur du Saes de l’Ucad, et par ailleurs, homme-lige d’Idrissa Seck, qui qualifiait naguère l’Ucad de « zone criminogène et non éducogène » après le saccage du rectorat au point de demander l’institution d’une police universitaire ? Aujourd’hui, leur seule solution pour résoudre un problème d’ordre systémique est de limoger le ministre Mary Teuw Niane et son collègue de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo. Curieuse façon pour des universitaires de résoudre par un coup de sang un problème crucial qui mérite une profonde réflexion.
Où étaient aussi les hâbleurs Seydi Gassama d’Amnesty international, Ababacar Mbodj de la Raddho, Birahim Seck du Forum civil, Alioune Tine du Comité sénégalais des Droits de l’Homme, Assane Dioma Ndiaye de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme quand les étudiants commettaient cette kyrielle de violencesdont la  plus illustre  victime est Massaer Boye? 
Où étaient les deus ex machina Idrissa Seck et Abdoulaye Wade qui, tels des goules, ont voulu cannibaliser le cadavre frais de Bassirou Faye pour en tirer immoralement un profit politique ? Tous les réquisitoires condamnatoires posthumes émanant de ces pontifes moralisants et pharisaïques des droits humains ne sont que cautère sur une jambe de bois. La situation universitaire exige plus de lucidité et de sérénité que des déclarations spontanées ou des récupérations politiciennes qui  en font un fonds de commerce.
Où était l’Etat, qui est le premier garant de la sécurité des personnes et biens publics mais qui semble avoir perdu le contrôle de l’Université ?
 
LE MANQUE DE SINCÉRITÉ DES ACTEURS
Dans cette spirale de violence mortifère au sein de nos universités, les professeurs syndicalo-politiciens du Saes, les étudiants, la société civile, les parents d’étudiants et le gouvernement se partagent à des degrés divers les responsabilités. Personne ne joue franc jeu. Le ministre se noie dans son impéritie, atermoie et louvoie dans le payement des bourses, les étudiants, faute de pouvoir se servir de leur matière grise pour faire face aux défis pédagogiques et défendre les valeurs académiques de l’Université, désertent les amphis, s’organisent en bandes de voyous et utilisent la violence comme seul expédient de se faire entendre.
Au Sénégal, les étudiants-gangsters ne sont jamais sanctionnés pour les actes de vandalisme ou les crimes qu’ils commettent. On les protège avec la complaisance, la complicité ou la duplicité de certains professeurs universitaires, du pouvoir exécutif ou judiciaire. Ainsi la mort horrible de Bassirou Faye, qui ne pèse pas plus lourd que celle de Massaer Boye, n’est que le point d’orgue de la violence mortifère que sécrète l’université et que décrètent Etat, étudiants et professeurs. 
Les meurtresatrocesdesétudiantsMassaer Boye et Bassirou Faye, en moins de deux mois à l’université Cheikh Anta Diop,ont montré à l’opinion publique ainsi qu’à toutes les composantes des champs politique et civil,que les véritables responsables de la germination de cette violence terroriste dans les campus universitaires ne sont point les policiers, simples exécutants, mais le triumvirat Etat-Enseignants-Etudiants.Par conséquent, ce qui se passe à l’Ucad relève sociologiquement d’un phénomène de violence chronique dont la responsabilité est partagée même si c’est à des degrés divers. 
Cela dit, il appert que les forces de l’ordre ne sont pas exemptes de reproches dans cette flambée de violence qui embrase en permanence l’Ucad. Quand bien même les policiers seraient tenus de maintenir l’ordre public lors des manifestations, ils ne doivent pas pour a utant recourir à une force répressive excessive, c’est à dire disproportionnée et qui va uniquement dans le sens de blesser ou de détruire. 
 
TENTATIVE DE MANIPULATION POLITICIENNE
Aujourd’hui qu’on en est encore à l’expertise balistique, voilà que des étudiants à la parole confuse et douteuse manipulés par les prises de positions de professeurs irresponsables du Saes et de pseudo-droit-de-l’hommiste et relayés par certains médias de la haine tentent hâtivement de faire porter le chapeau du meurtre à la police. Même la famille de  l’étudiant tué n’a pas échappé à ces manipulations puisqu’on a entendu le frère de la victime remettre en cause l’expertise balistique pour soutenir, à l’instar de certaines organisations des droits de l’homme ou syndicales, que le meurtrier de Bassirou ne peut être trouvé que dans les rangs de la police. On s’empresse de pointer du doigt un policier comme étant le responsable de l’assassinat de Bassirou Faye. Des étudiants, sous l’influence d’on ne sait quel tropisme ou quelle main obscure,fournissent de prétendues preuves testimoniales sur l’assassin de Bassirou Faye. Cette attitude désinvolte dictée par les émotions mal maîtrisées, les haines et les colères aveugles ou des manœuvres et manigances politiciennes nous replonge dans les conditions du décès tragique de Balla Gaye. A l’époque, le président Abdoulaye Wade, qui ne voulait pas subir les assauts répétés du mouvement estudiantin, avait déplacé Madior Diouf, l’alors ministre de l’Enseignement supérieur, à la Culture tout en inculpant consciemment le policierinnocent Thiendella Ndiaye de l’assassinat de Balla Gaye. Ce alors qu’il était clairement établi que des étudiants libéraux,stipendiés par des pontes du pouvoir libéral d’alors,étaient les principaux sicaires de Balla Gaye. D’ailleurs, pour les récompenser de leur acte sordide, l’Etat les avait exfiltrés en leur octroyant des bourses à l’étranger. Jusqu’à ce jour, les vrais meurtriers de Balla Gaye se la coulent douce à Marianne sans être inquiétés. Un tel scénario est encore très possible si l’on sait que les forces tapies dans l’ombre de l’alors pouvoir qui avaient organisé l’assassinat de Balla Gaye le 31 janvier 2001 dans le même endroit avec les mêmes expédients sont encore là. Un tel scénario est possible si les stratèges qui avaient pensé et organisé l’assassinat de Babacar Sèye en mai 1993 sont encore là. Un tel scénario est possible si les commanditaires des actions subversives qui ont émaillé la période pré-électorale de la présidentielle de 2012 sont encore là. 
 
Aujourd’hui encore, nonobstant le calme apparent après la mort de Bassirou Faye, la tension est toujours latente.On note encore quelques accrochagessporadiques entre étudiants et policiers. C’est en cela que le discours du chef de l’Etat au salon d’honneur de l’aéroport de Dakar, même subjectivement accusatoire,est important puisqu’il apaise les tensions et rassérène les colères noires et les haines aveugles. Cette même sérénité, le président doit la garder et aménager des plages de dialogue et de concertation francs avec les tous acteurs sans exclusive. Ce qui ne l’empêche pas d’apprécier, à juste titre, le degré de responsabilité du ministre del’Enseignement supérieur dans cette situation chaotique et de prendre les décisions conséquentes si cela s’avère nécessaire.
LE TEMOIN
Article paru dans « Le Témoin N° 1176 » –Hebdomadaire Sénégalais ( SEPTEMBRE 2014)
 


Pourquoi il nous faut un civisme fiscal pour l'économie Sénégalaise
Un civisme fiscal, une baisse du taux d’imposition, un maillage fiscal efficace, une réduction de l’assiette fiscale, une souveraineté alimentaire, une valorisation des produits locaux, un retour au travail sont autant d’éléments à retenir !

Le Sénégal est un pays plat, drainé au nord par le fleuve Sénégal et au sud par la Casamance. Le climat est tropical plus sec dans le nord (végétation de type sahélien). Le sud est dans le domaine de la forêt. Le Sénégal couvre une superficie de 196.714 km², pour une population d’environ 12 millions d’habitants. 
Ce pays possède la troisième économie de la sous région ouest africaine après le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Compte tenu de sa situation géographique et de sa stabilité politique, le Sénégal fait parti des pays africains les plus industrialisés avec la présence de multinationales qui sont majoritairement d’origine française et dans une moindre mesure américaine. Son économie est principalement tournée vers l’Europe et l’Inde. Il est membre de l’Union économique et monétaire ouest africaine. 

Le civisme fiscal ou l’accomplissement volontaire par les contribuables de leurs obligations fiscales : 

Parler de civisme fiscal nous emmène à revenir d’abord sur ce qu’est le civisme. 
En effet, le civisme consiste, à titre individuel, à respecter et à faire respecter les lois et les règles en vigueur, mais aussi à avoir conscience de ses devoirs envers la société. De façon plus générale, le civisme est lié à un comportement actif du citoyen dans la vie quotidienne et publique. C’est agir pour que l’intérêt général l’emporte sur les intérêts particuliers. 
Prôner le civisme fiscal c’est faire en sorte que l’impôt apparaisse de plus en plus comme le prix d’un service rendu par l’institution qui en bénéficie plutôt que comme l’expression d’un lien de solidarité voir même d’un devoir social. Le contribuable est soucieux de l’utilisation qui est faite de l’argent public, il se considère beaucoup plus comme un client que comme l’usager d’un bien collectif. 
L’administration fiscale de son côté se considère elle-même comme une entreprise et s’engage dans un processus de rentabilisation de sa gestion, de recherche de l’efficacité et de la performance. Il s’agit dans ce cadre de mieux faire respecter l’impôt, de prévenir l’évasion fiscale, d’isoler les fraudeurs et de rendre le meilleur service au meilleur coût. 
En tout état de cause les citoyens ont besoin de connaître la destination de l’impôt comme le stipule l’article 14 de la déclaration universelle des doits de l’homme et du citoyen de 1789 (Révolution française) : « Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée. »
En effet la constitution sénégalaise du 22-1-2001 a affirmé son adhésion à la déclaration des doits de l’homme de 1789 et à la déclaration universelle des droits de l’homme du 10-12-1948.

Le taux d’imposition

Reconnaissons qu’au Sénégal le taux d’imposition est élevé, l’un des plus élevé de la zone UEMOA. Cela s’explique dans une large mesure par la structure de l’assiette de l’impôt : quelques entreprises seulement s’acquittent des impôts. Et, ces impôts, selon la loi de Laffer (trop d’impôt tue l’impôt), favorisent la fraude fiscale. L'on feint la myopie, mais il en est q’un pourcentage énorme des richesses générées échappe au fisc. Le recouvrement de l’impôt se concentre sur un nombre limité d’opérateurs. De nombreux facteurs contribuent au faible recouvrement de l’impôt : la part considérable du secteur informel dans l’économie nationale, la discrimination incontrôlée contre les contribuables qui ont des ressources permanentes et substantielles, les moyens limités dont dispose l’administration fiscale pour mener à bien sa tâche.
La forte pression fiscale s’explique également par la généralisation et l’harmonisation des taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au sein de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA).

L’assiette fiscale 

L’assiette fiscale est la somme servant de base de calcul de l’impôt. C’est sur cette base que le contribuable est imposé. Aujourd’hui l’Etat doit envisager non l’accroissement de la fiscalité ni de la parafiscalité mais la diversification de l’assiette fiscale faisant référence à la célèbre courbe de Laffer qui stipule que. Celle-ci stipule que : « Plus la pression fiscale augmente, plus les recettes fiscales de l’Etat augmentent mais seulement jusqu’à un certain seuil au-delà duquel elles finissent même par diminuer. »
Certains économistes affirment que les méthodes keynésiennes, à force de vouloir soutenir la demande globale par l’accroissement des dépenses publiques (suivi d’une hausse de la fiscalité), ont débouché sur la stagflation (entendue comme la coexistence de l’inflation et du chaumage) parce qu’elles ne prenaient pas en compte les effets défavorables sur les incitations à produire, conséquence de l’augmentation de la fiscalité. En même temps qu’on accroissait la demande globale on freinait, sans s’en rendre compte, la production : avec pour double résultat l’inflation et le chaumage. Les économistes de l’offre renversent alors l’analyse keynésienne : pour eux la croissance économique résulte directement de l’accroissement de l’offre, ce qui réduit l’inflation, alors que pour les keynésiennes elle résulte de l’accroissement de la demande globale (qui traîne l’inflation dans son sillage). 
Ainsi la recette de l’économie de l’offre consiste à mettre en place la réduction d’impôts qui cherche à accroître les incitations à produire du nouveau revenu en baissant le taux d’imposition auquel il est taxé. 
En tout état de cause l’Etat doit faire en sorte que tous ceux qui remplissent les conditions paient l’impôt. C’est la meilleure façon de rendre le maillage fiscal efficace et par voie de conséquence couvrir le budget national. Si nous prenons comme exemple le budget 2007 qui tournait autour de 1500 milliards ; seuls 800 milliards proviennent des recettes fiscales, 436 milliards environ des recettes douanières, le reste des aides et autres. 
Alors que si tous ceux qui devraient payer l’impôt s’efforçaient à le faire, on pourrait se passer des recettes douanières qui tôt ou tard tendront à disparaître ; le commerce est appelé à être libre suivant les objectifs de l’OMC. 
Il s’agit notamment de supprimer les obstacles, d’informer les particuliers, les entreprises et les pouvoirs publics sur les règles commerciales en vigueur dans le monde et d’apporter une certitude juridique aux transactions commerciales internationales. 

Serigne Samba Ndiaye


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