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Analyse


Invité le dimanche passé sur le plateau du « Grand Jury » de Mamadou Ibra Kâne, le professeur agrégé de droit constitutionnel Serigne DIOP, rhétoricien hors pair s’il en est, a très élégamment recadré son ancien étudiant Ismaïla Madior Fall, en affirmant sans ambages que le conseiller juridique du Chef de l’Etat s’est lourdement trompé. Une telle tentative publique de remise à l’endroit de la science juridique, présentée à l’envers par l’ancien apprenant devenu agrégé à son tour, ne pouvait pas ne pas appeler de notre part un petit commentaire.


La parole de Serigne Diop conte celle de Ismaila M. Fall ou quand le maître recadre l’étudiant…
Le sage Platon professait que le plus grand mérite d’un élève c’est d’arriver un jour à « tuer » son maître. A sa suite, Nietzsche, par le biais de son personnage culte Zarathoustra, nous rappelait à juste titre que les brebis dociles doivent chercher aussi à faire leur propre chemin. 
Si nous avons tenu à procéder d’emblée à un pareil détour allégorique, c’est parce le cours récent de notre espace intellectuel nous a offert un exemple chargé de symboles, d’un ancien élève à qui son ancien maître semble réclamer son flambeau, parce que le jugeant plus ou moins indigne de porter encore un objet aussi sacré. En effet, le professeur agrégé de droit Serigne Diop, en prenant l’initiative de pointer publiquement du doigt les limites objectives de l’interprétation que Madior Fall a faite de l’avis du Conseil constitutionnel, remet au goût du jour la nécessité, pour les maîtres, de garder un œil bienveillant sur leurs élèves, au risque de les voir enfermer, pour des raisons difficilement avouables, l’opinion  dans la partie la plus obscure de leur docte science. 
En tout cas, à l’heure qu’il est, c’est la parole de Madior contre celle de Serigne ; et malheureusement pour le premier, si cela ne tenait qu’à la qualité objective de l’argumentaire, celle de son ancien maître serait sans doute trop puissante pour qu’il puisse lui opposer une résistance digne de ce nom. 
Pauvres apprenants !
Sacrés maîtres !


Il ne restait donc que ça : après avoir, durant des mois, caché dans ses entrailles le monstre de ses propres divisions, le Parti Socialiste a enfin laissé exploser, de manière fort lamentable, ses limites objectives en termes de gestion des crises multiples qui le déchirent depuis belle lurette. Et l’histoire du Sénégal politique retiendra, pour le regretter, que dans la matinée du samedi 5 mars 2016, l’héritage de Lamine Guèye, de Galandou Diouf, de Senghor et d’Abdou Diouf, du socle de son prestige cinquantenaire, est tombé de manière peu glorieuse dans la jungle des chiffonniers, autant dire dans l’antre des pugilistes de bas étage…


​Le PS ou l’antre des Pugilats Sauvages…

On avait vu la catastrophe venir. En tous les cas nos perspicaces services de renseignements ont sonné le tocsin. Mais tout le monde ou presque faisait semblant d’avoir mal aux yeux. Aujourd’hui l’affrontement sanglant des affidés de Ousmane Tanor Dieng et de Khalifa Sall dans un bureau politique qui a enregistré un nombre impressionnant de présences est la preuve accablante que l’hypocrisie entretenue à tort au sein de cette formation politique historique est une bombe à retardement dont l’éclatement va inévitablement occasionner des dégâts insoupçonnés.
Quelle lecture faire du séisme musculaire qui a sévi aujourd’hui dans le Temple sacré du socialisme sénégalais ? La première observation qui s’impose à l’analyste soucieux d’objectivité est que Ousmane Tanor Dieng ne doit plus prendre le risque de se faire encore des illusions ; car, toute proportion gardée, l’espace de son pouvoir de leader a enregistré des fissures considérables qu’il serait insensé de chercher à camoufler. Les militants qui se sont violemment exprimés aujourd’hui contre ses postures jugées abusivement favorables vis-à-vis du « Macky » et ses desideratas, constituent une force politique non négligeable porteuse d’un faisceau d’insatisfactions dont il serait plus sage d’interroger les causes lointaines et profondes. En effet, si tant est que la volonté vigoureusement affichée du successeur de Diouf de mettre à la disposition du « Macky » cette redoutable machine électorale qu’est le Parti Socialiste est un choix politique sincère et irréversible, il a tout intérêt à se départir au plus vite d’un certain aplomb pour engager un débat convivial avec ses « frères dissidents ». Nous n’entrevoyons aucune issue favorable possible si OTD s’autorise à afficher un certain mépris vis-à-vis des vagues de contestations qui labourent son leadership. Cet effort de souplesse est d’autant plus opportun que, quelle que soit la réaction de « l’autre camp », il marquera inévitablement des points importants dans l’estime du Citoyen sénégalais pour avoir entrepris le geste rassembleur que tous les démocrates attendent de lui dans une situation de crise interne aussi inexorable.
Il faut dire qu’au jour d’aujourd’hui, la grande illusion qui habite l’homme Ousmane Tanor Dieng, et qui, à notre sens, risque de le perdre pour de bon, c’est de vivre avec la certitude d’avoir un contrôle herculéen, inébranlable, sur d’importantes masses militantes, qu’il a matinalement pris le soin d’endoctriner, d’inféoder à ses obsessions, de préparer chaque jour davantage comme un trésor de guerre inestimable et prêt à l’emploi pour n’importe quelles joutes électorales. Cette perception, évidemment, est loin d’être de refléter la réalité, qui est toute autre. Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise, dit l’adage. L’évolution des grands partis est aussi faite de séries d’effritements silencieux dont le cumul excessif débouche forcément sur des éboulements spectaculaires. Dans le cas du PS, nous sommes d’autant plus fondés à considérer comme sérieuse et crédible cet amincissement tragique autour de la personne de Tanor Dieng que l’homme, c’est connu, n’est pas à proprement parler, une foudre politique. Pour rester dans les limites de l’euphémisme, nous dirons qu’il lui manque l’éloquence d’un Idrissa Seck, le charisme d’un maître Wade, le sens de la répartie d’un Khalifa Sall et la fougue lumineuse d’une Aissata Tall SALL. Il s’y ajoute que, comme l’a fort pertinemment rappelé un de ses contempteurs sur les ondes d’une radio, le « capitaine » socialiste a, mine de rien, perdu trois matches électoraux depuis qu’il a été propulsé à la tête du Parti dans les conditions que l’on sait. C’est là une comptabilité fatale, absolument défavorable à son image de chef. 
Tout ce qui vient de se dire plus haut ne constitue pas cependant un motif suffisant pour pousser ses potentiels successeurs à la tête du Parti, autant dire ses rivaux (en l’occurrence Khalifa Sall et Aïssata Tall Sall), à croire déjà que le tour est joué, que les dés sont jetés, que le « pachyderme » est définitivement à terre et qu’il faut dès à présent préparer les couteaux pour le dépeçage. Si malgré les coups fourrés, les attaques en règle, l’homme de Diendieng persiste encore à opter pour la confrontation, il peut bien créer des surprises favorable à son entêté désir de faire valoir encore son autorité. En d’autres termes, s’il est vrai que le triste spectacle de chiffonniers que les militants socialistes ont servi aujourd’hui aux Sénégalais comme hors d’oeuvre procède d’une instrumentalisation, on peut se demander alors à juste titre si les « maîtres d’orchestre » n’ont pas sauté des vitesses dans la mise en œuvre de cette campagne de décrédibilisation de leur vis-à-vis dont l’opinion les soupçonne.      
Quoi qu’il en soit, en exposant urbi et orbi leurs déchirements, les caciques du PS viennent, dans le même temps, de planter un couteau dans la tête du peuple sénégalais pour la diviser en deux parties : celle qui approuve la politique du régime en place pour des raisons évidentes et celle qui s’aligne sur ce que l’on pourrait appeler une désobéissance patriotique, parce que convaincue que la collision entre le parti au pouvoir et une frange du PS n’est ni plus ni moins qu’une lâche entente faite pour vendanger des acquis démocratiques fondamentaux.    
Des insultes incendiaires ont fusé dans le Temple. Des mécontentements longtemps ourdis se sont ouverts comme des cratères. Des ouailles du « Khalife se sont défoulés à loisir contre le « OUI » massif du désormais faux « Ténor ». Des coups ont volé, certainement trop haut, en direction des boucliers, en attendant d’atteindre l’autorité suprême qu’ils prétendent protéger. C’est un spectacle désolant et grossier pour un parti de cet âge et de cette dimension, n’est-ce pas ? On voudrait ne plus jamais voir ça.  Mais hélas, il est presque trop tard. Les gens ont trop joué au chat et à la souris, et ont laissé la mare se remplir de diables pressés d’exprimer leur légitimité à coups de morsures mortelles. Ainsi donc, le PS jadis trop beau, aujourd’hui en lambeaux, va inexorablement vers son vrai destin : une implosion effroyable dans l’antre d’une démocratie de parti fragilisée par une sombre culture d’opportunisme et de démagogie…
                  


Ces derniers temps, nous sommes nombreux à constater, pour le regretter, que le corps de l’argumentaire dans l’espace politique présente des infections redoutables dont la plupart sont liées à des responsabilités mal assumées…


Le printemps des incohérences
Le président de la République, M. Macky Sall a été traité de parjure pour, dit-on, avoir trahi sa parole par rapport à sa décision matinalement annoncée de ramener son mandat à cinq ans. S’intéresser au bien-fondé d’une telle accusation est un acte certes logique, et même impérieux dans une démocratie comme la nôtre, à condition cependant que ceux qui sont censés se poser une telle question soient assez courageux pour s’interroger aussi sur le degré de cohérence de ceux-là même qui s’offusquent de la rétractation du « Gardien de la Constitution ».  
On se rappelle qu’aux premières heures de la polémique autour du référendum, un farouche vent de désaccord avait soufflé entre les illustres tenants de ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler le front du « NON ». Si certains étaient d’emblée rigoureusement favorables au boycott, d’autres s’étaient clairement penchés du côté d’un « NON » sec et catégorique. Aussi, un moment, avions-nous été témoins d’un camp fissuré, d’un « bloc » divisé jusqu’à l’affliction dans son homogénéité de façade.
Ce spectacle n’est ni plus ni moins que la preuve d’une incohérence cancéreuse qui gangrène, de l’intérieur, la colonne vertébrale d’une opposition condamnée à afficher une silhouette harmonieuse pour les besoins de la très conventionnelle photo d’une « famille » qui n’existe que de nom. En effet, c’est aussi un signe d’incrédibilité pour une opposition politique organisée sous la forme d’une coalition d’adversaires que d’être incapable d’accorder ses violons, de faire sa cuisine interne (quand les circonstances le lui imposent) de manière expéditive, mais avec un maximum de discrétion, et, par conséquent, de parler d’une voix unie et… unique !
L’ « harmattan » des incohérences n’a pas aussi épargné les 45 éminentissimes professeurs de Droit signataires du fameux document matérialisant le mécontentement « très objectif » d’une classe orthodoxe de la Science juridique par rapport à la manière transgressive et tendancieuse dont le Conseil constitutionnel a pris l’habitude de légiférer sur les cas à lui soumis. A vrai dire on peut difficilement douter de l’opportunité et de la probité de leur démarche. Mais cette évidence ne les exempte guère non plus de reproche. Nous pensons, par exemple, que la question que voici les mettrait dans un parfait inconfort : vous vous insurgez aujourd’hui contre les « errements » du Conseil constitutionnel, mais n’êtes-vous pas aussi un peu coresponsables des violations que vous dénoncez, dans la mesure où, suite à la promesse du candidat Macky Sall de ramener son mandat à 5 ans vous ne vous êtes pas automatiquement auto saisis pour faire comprendre à l’opinion les complexités insidieuses que renferme la mise en œuvre d’un tel engagement ? Autrement dit, à partir du moment où vous étiez naturellement conscients des « subterfuges démagogiques » dont le candidat Sall pourrait être amené à se servir pour se soustraire à son engagement une fois dans la peau d’un président, pourquoi n’avez-vous pas agité le débat à l’époque, déjà, au risque même d’être traités d’empêcheurs de tourner en rond ? 
Tenter de guérir, c’est bien, mais prévenir, c’est tellement mieux ! Ce que nos brillants professeurs de Droit ont dernièrement entrepris, on ne peut point, malheureusement, le qualifier de prévention. C’est la réaction, sur le tard, de « sapeurs pompiers » qui ont regardé pendant longtemps le feu se propager, avant de se décider à organiser un remuant Plan ORSEC… 
L’on ne saurait refermer ce sombre chapitre des incohérences sans évoquer, pour le déplorer, le numéro de mauvaise comédie que le sieur Youssou Touré a tout dernièrement servi aux Sénégalais. Cet enseignant, promu à force d’audace, à de hautes responsabilités étatiques, donne, une fois de plus, du grain à moudre à ses contempteurs pour avoir ravalé, en l’intervalle de quelques tours d’horloge, une démission portée à la connaissance publique de la manière la plus spectaculaire qui soit. La médiation entreprise par la Première dame et le Président du groupe parlementaire « Benno Bokk Yakkar » ne devrait-elle pas donc déboucher sur l’internement du vieil enseignant dans une garderie d’enfants ?        
Questions à mille balles !     

Ibra Déguène Keung


A travers une vigoureuse prise de position sur ce qu’il est convenu d’appeler la « polémique référendaire », rendue publique par médias interposés, M. Abdoul Mbaye, premier Premier ministre du Sénégal sous le magistère du « Macky », a décliné les raisons fondamentales pour lesquelles il vote déjà NON. Un tel chef d’œuvre d’anticipation ne pouvait pas ne pas susciter de notre part quelques considérations d’ordre éthique, pour ne pas dire républicaines…


Non ...sens      La sombre inélégance d’Abdoul Mbaye qui veut se faire un...nom
En prenant la malheureuse initiative de décliner de façon tranchée sa position par rapport au référendum prévu le 20 mars prochain, M. Abdou Mbaye a remué notre fibre citoyenne d’observateur épris de loyauté et de lucidité en toute chose. Je crois intimement qu’en agissant de la sorte, c’est-à-dire en choisissant de réserver la primeur de son « conseil » aux médias sénégalais et non à qui de droit – c’est-à-dire à M. le Président de la République - M. Mbaye a commis une bien grossière maladresse doublée d’une faute morale inexcusable. Car, au moment où sa pensée se formait dans le secret de son espace le plus intime, au moment où sa main saisissait la plume, au moment décisif, enfin, où le bout de cette même plume, sous la dictée de sa plus haute subjectivité, traçait les lignes sinistres de ce qu’il appelle son « avis », il aurait dû penser à beaucoup de choses essentielles. Par exemple : 
-  qu’il a eu l’insigne privilège d’être le premier Premier ministre du premier président de la République né après les indépendances ;
-que s’il a pu bénéficier d’une si enviable préséance, c’est parce que telle a été la volonté d’un chef d’Etat animé par le souci d’aller prendre les compétences partout où elles se trouvent pour les faire agir dans le sens du développement de la nation ;
-qu’après tout, il occupé le poste de Premier ministre dans ce pays, et qu’à ce titre, il a l’obligation républicaine d’explorer en toute lucidité et responsabilité les voies les plus élégantes pour faire entendre son avis au « Gardien de la Constitution » ;
-qu’on ne peut pas prétendre conseiller quelqu’un d’aussi important que le Président de la République en choisissant de faire passer son avis par le canal des organes de presse qui, de toute façon, ne sont jamais des alliés très sûrs ; 
-enfin, que si on est le fils d’un homme qui répond au nom de feu Kéba Mbaye, si à cheval sur les principes déontologiques, on ne peut se permettre d’adopter des postures circonstancielles trop cavalières, comme celle dont nous nous offusquons ici.  
Partant de toutes ces considérations, que l’homme semble se délecter à fouler aux pieds, il nous est tout à fait loisible donc de considérer que ce qui le caractérise le mieux aujourd’hui, au regard de la gravité de son agitation épistolaire, c’est la discourtoisie, l’inélégance, la déloyauté, l’ingratitude et l’irresponsabilité. Car faut-il le dire, M. Mbaye n’a absolument aucune difficulté pour accéder à M. le Président de la République ; ni physiquement ni par correspondance. Autrement dit, même si le « Macky » l’a défenestré de son prestigieux poste de Premier ministre pour insuffisance de résultats, il a continué à lui témoigner une estime inoxydable et un respect sans démagogie. Cela est d’autant plus évident que l’homme a été récemment reçu par le chef de l’Etat au Palais. 
De deux choses donc, l’une : soit M. Mbaye est frustré, soit il est aigri, du fait peut-être des tristes évidences pour lesquelles il a été écarté de la station primatoriale. Nous savons tous que durant les quelques mois qu’il est resté à la tête de cette institution, il n’a pu en rien contribuer à la consolidation de nos valeurs démocratiques. Ce n’est donc pas quand même aujourd’hui, alors qu’il est retourné à ses propres affaires très lucratives de banquier hors pair, qu’il peut faire entendre raison à celui qui travaille de façon acharnée depuis quatre ans maintenant, à donner une image plus rayonnante aux réalités républicaines qui sont les nôtres.   
Nous parlions d’aigreur et de frustration en essayant de cerner les motifs véritables de l’initiative malheureuse du banquier Abdoul Mbaye. Mais ne se serions-nous pas trompés ? Et s’il s’agissait seulement, pour lui, de chercher à faire le « buzz », histoire d’amener le commun des sénégalais (qui l’ont déjà oublié) à se souvenir d’un homme qui n’aura marqué son passage au plus haut sommet de l’Etat que par son excellence dans deux choses : l’obsession du fauteuil du Chef suprême et l’art de ne…rien faire ? 


Mamadou Ndiaye Dirpub www.dakarposte.com


Avoir une parenté nucléaire avec le chef suprême d’une république dans un monde où les médias sont l’œil, l’oreille et la voix des gens habités par une curiosité malsaine est, à vrai dire, un statut lourd à porter. Les suites judiciaires que le maire de Guédiawaye Aliou Sall a données aux soupçons exprimés de façon trop appuyée à son encontre par Birahim Seck du Forum Civil attestent à suffisance de l’acuité d’un tel inconfort...


Birahim Seck ou les vaines et dangereuses agitations d’un colporteur de... soupçons
A quoi joue le sieur Birahim Seck ? Au jour d’aujourd’hui, une telle question trotte dans beaucoup de têtes éprises d’objectivité et de justice. Birahim Seck : voilà un homme qui, comme un amiral dans l’art de l’acharnement, semble prendre un malin plaisir à plonger son œil de lynx dans les initiatives privées de M. Alioune Sall. Evidemment, point n’est question de dénier à cet homme le droit de surveiller la marche de la république en interrogeant au quotidien l’action des citoyens désignés à la gestion ponctuelle des affaires de la nation. Ce qui est en revanche inadmissible c’est le fait que la majorité des agitations de ce vaillant « commissaire aux comptes » soit dirigée contre le sieur Aliou Sall. Il suffit de s’amuser à faire l’inventaire des attaques du bonhomme contre le maire de Guédiawaye pour en arriver à la triste conclusion qu’il ne peut s’agir que d’une forme d’acharnement qui, si elle était avérée, ne peut être sous-tendue que par des intentions à la fois malsaines et inavouées. Il est tout de même lamentable que cet illustre cadre du Forum « Civil » ne se donne presque jamais la peine de prendre des précautions « militaires »  au moment de faire irruption dans des considérations accusatoires.
En effet, voilà un homme qui, lors de toutes ses sorties dirigées contre le sieur Aliou Sall, n’est revêtu que d’un léger et transparent uniforme de soupçons. Comment est-ce possible donc qu’un « policier » de sa trempe, officiant en plus dans un « commissariat » aussi prestigieux que celui du Forum Civil, puisse se permettre, de façon obsédante, de pareilles légèretés ? Lui seul, à vrai dire, est en mesure de nous édifier en nous mettant dans le secret d’éventuelles et perfides complicités qui l’auraient amené à vouloir vaille que vaille traîner dans une boue de soupçons un homme plutôt intègre et dont le seul tort est d’avoir eu la citoyenne intelligence d’aller chercher des partenaires et de leur aménager licitement des plages entrepreneuriales afin qu’ils contribuent au développement de notre pays. 
Il faut dire que si tant est que M. Seck est à ce point habité par la conviction que le maire de Guédiawaye est un expert en nantissement, un "creuseur de gouffres financiers à son seul profit", eh bien, il tient maintenant – à travers la sommation interpellative que vient de lui servir sa cible préférée -  une occasion inespérée d’édifier les Sénégalais sur le degré de crédibilité de ses soupçons. 
Par ailleurs, nous disions que le statut de frère du président est particulièrement lourd à porter. Et c’est tellement vrai ! Il faut connaître l’homme Aliou Sall comme nous le connaissons pour mesurer l’ampleur du préjudice que la position de « gardien de la Constitution » de son grand frère lui a causé et continue de lui causer. Beaucoup de Sénégalais se méprennent en persistant à penser que le sieur Sall tire un profit inestimable de son étroite proximité parentale avec le « Macky ». Or donc, la réalité est toute autre. En effet, le maire de Guédiawaye arrive souvent difficilement à s’aménager des rencontres intimes, des tête-à-tête nous voulons dire, avec son frère de président. Décrocher une audience en bonne et due forme avec le Chef de l’Etat, c’est souvent la croix et la bannière. Difficile à croire, mais c’est cela la  vérité !
Alors, comment penser, sans sourciller, que cet homme, qui a choisi de faire sa voie dans l’entreprenariat privé, de façon légale et très honnête, puisse profiter de la position du « Macky » pour attirer et échafauder des privilèges dans son giron ? Monsieur Birahim Seck est hélas de la race de ces mal-pensants qui ne peuvent pas se faire à l’idée que le petit frère d’un président peut s’ouvrir les portes de la réussite et du succès sans forcément se faire dresser une courte échelle aux frais de la princesse.
Quoi qu’il en soit, la Justice de notre pays doit se presser de trancher entre cet Aliou "frère de..." et ce Birahim excessivement fouineur (mais qui tarde à livrer ses preuves) pour qu’enfin triomphe la vérité au profit de qui de droit.    
 


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