Conséquence ? Des Impôts et Domaines au Trésor en passant par le tribunal sans oublier les centres d’état-civil, l’Institut de prévoyance retraire du Sénégal (Ipres) et la Caisse de sécurité sociale (Css), les commissariats de Police et Brigade de gendarmerie etc., les usagers rencontrent d’énormes difficultés et perdent énormément de temps pour accéder aux services. Tantôt, les usagers sont renvoyés chez eux au motif qu’un tel est malade. Tantôt, c’est la personne qui signe les documents qui disparait dans la nature. Tantôt, le service ne démarre pas parce qu’un tel n’est pas encore arrivé. Toutefois, les usagers peuvent toujours compter sur des fonctionnaires performants qui s’acquittent de leur mission avec abnégation et professionnalisme. Et ce sont ces derniers qui poussent certains à dire, à tord, que l’administration sénégalaise est performante alors que cette qualité ne porte sur une minorité.
Dès lors, il urge d’engager de profondes réformes avec un changement de paradigme en faisant passer le citoyen du statut d’usager à celui de client. Ainsi, le regard que les fonctionnaires ont des usagers va radicalement changer d’autant que, pour satisfaire un client, on est obligé de veiller sur la qualité du service : l’accueil, les délais etc. Mais, l’administration sénégalaise, malgré les multiples appels du Président sur une rupture radicale, semble ne pas être disposée à bouger. D’où le signal fort du Chef de l’Etat de confier le Programme d’urgence pour le développement communautaire (Pudc) au Pnud qui est déjà à l’œuvre. Malheureusement, nombre d’hommes politique, mus par leurs intérêts personnels, n’ont pas su décoder le message du Président. Sinon, ils n’allaient pas envahir les médias pour dénoncer ce choix qui, à notre humble avis, est courageux d’autant qu’au Sénégal tout est urgence.