Depuis Jeudi dernier, les médias et les opinions publiques mondiales sont bouleversés par un évènement à la fois inopiné et spectaculaire: des opposants au régime du redouté Pr Yaya A.J.J . Jammeh ont finalement osé déverser leur bile (pour des raisons connues) sur les artères de Banjul. La suite n'est plus un secret de polichinelle. Des morts sont dénombrés chez les opposants et autres manifestants; une série d'arrestations se sont opérées ...
Il fallait cependant s'attendre à ce cas de figure, à ce que la situation dégénère compte tenu du fait que la situation des droits humains en Gambie s'est nettement détériorée durant les 22 ans de magistère de Jammeh, lequel s'est emparé du pouvoir suite à un coup d'État survenu en 1994.
" Le climat de peur dans lequel vivent les Gambiens depuis plus de 20 ans s'est aggravé au cours des derniers mois : des journalistes, des lesbiennes ou gays présumés et des personnes considérées comme des opposants au régime, ainsi que leurs familles, sont de plus en plus pris pour cibles par les autorités Gambiennes", a déclaré Sabrina Mahtani, chercheuse sur l'Afrique de l'Ouest à Amnesty International.
Depuis janvier 2015, des dizaines d'amis et de proches de personnes accusées d'avoir participé à la tentative de coup d'État en décembre 2014 sont placés en détention au secret, tandis que le gouvernement refuse de reconnaître leur détention et de révéler où ils se trouvent. Des femmes, des personnes âgées et un enfant figurent parmi les détenus, et beaucoup seraient en mauvaise santé.
Les arrestations et les détentions arbitraires de défenseurs des droits humains et de journalistes demeurent monnaie courante en Gambie. Le 2 juillet 2015, Alhagie Ceesay, directeur de la station de radio Teranga, a été arrêté et détenu au secret. Des informations ont, depuis lors fait état d'inquiétudes quant à sa santé. Il a finalement rendu l'âme. D'autres s'en sont suivis, sont passés de vie à trépas à l'image de Solo Sandeng.
Mais, aussi bizarre que cela puisse paraitre, jusqu'au moment où ces lignes sont écrites en ce dimanche 17 avril 2017 (peu après 14 heures) , aucune réaction du Pr Macky Sall n'a été noté. Or, celui qui tient les manettes du pouvoir Exécutif du Sénégal n'en demeure pas moins le Pr en exercice de la CEDEAO.
Faudrait-il rappeler qu'aussitôt porté à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'actuel locataire du Palais de l'avenue Roume avait indiqué vouloir remplir sa nouvelle mission "dans un esprit d'ouverture et de concertation".
Donc, l'on s'attend à ce que le Pr réagisse pendant qu'il est encore temps.
En somme, l'opinion nationale comme internationale piaffe d'impatience à ce que le Pr Macky Sall dénonce la répression violente au cours de ces derniers jours par les forces de sécurité du gouvernement Gambien de manifestants demandant une reforme électorale et le droit à la liberté d'expression et l'arrestation aujourd'hui de Ousainou Darboe, leader du si des membres du parti démocratique (Udp),
Soit dit en passant, Darboe a déclaré, peu avant son arrestation, que les manifestants n'avait rien fait de mal et ne faisaient que l'exercice de leur droit constitutionnel, ajoutant qu'il, ainsi que d'autres membres du parti, pourrait exiger la libération de leurs camarades détenus, y compris un certain nombre de femmes, qui seraient sérieusement blessées et/ou violées.
Loin de jouer aux oiseaux Cassandre, il faudrait être d'une extrême mauvaise foi pour ne pas reconnaitre que le Pr Macky Sall est profondément concerné. Compte non tenu du fait qu'il tient les rênes de la CEDEAO, ne serait-ce que pour le voisinage entre le Sénégal et la Gambie, il gagnerait à jouer les bons offices.
A moins que...
Il fallait cependant s'attendre à ce cas de figure, à ce que la situation dégénère compte tenu du fait que la situation des droits humains en Gambie s'est nettement détériorée durant les 22 ans de magistère de Jammeh, lequel s'est emparé du pouvoir suite à un coup d'État survenu en 1994.
" Le climat de peur dans lequel vivent les Gambiens depuis plus de 20 ans s'est aggravé au cours des derniers mois : des journalistes, des lesbiennes ou gays présumés et des personnes considérées comme des opposants au régime, ainsi que leurs familles, sont de plus en plus pris pour cibles par les autorités Gambiennes", a déclaré Sabrina Mahtani, chercheuse sur l'Afrique de l'Ouest à Amnesty International.
Depuis janvier 2015, des dizaines d'amis et de proches de personnes accusées d'avoir participé à la tentative de coup d'État en décembre 2014 sont placés en détention au secret, tandis que le gouvernement refuse de reconnaître leur détention et de révéler où ils se trouvent. Des femmes, des personnes âgées et un enfant figurent parmi les détenus, et beaucoup seraient en mauvaise santé.
Les arrestations et les détentions arbitraires de défenseurs des droits humains et de journalistes demeurent monnaie courante en Gambie. Le 2 juillet 2015, Alhagie Ceesay, directeur de la station de radio Teranga, a été arrêté et détenu au secret. Des informations ont, depuis lors fait état d'inquiétudes quant à sa santé. Il a finalement rendu l'âme. D'autres s'en sont suivis, sont passés de vie à trépas à l'image de Solo Sandeng.
Mais, aussi bizarre que cela puisse paraitre, jusqu'au moment où ces lignes sont écrites en ce dimanche 17 avril 2017 (peu après 14 heures) , aucune réaction du Pr Macky Sall n'a été noté. Or, celui qui tient les manettes du pouvoir Exécutif du Sénégal n'en demeure pas moins le Pr en exercice de la CEDEAO.
Faudrait-il rappeler qu'aussitôt porté à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'actuel locataire du Palais de l'avenue Roume avait indiqué vouloir remplir sa nouvelle mission "dans un esprit d'ouverture et de concertation".
Donc, l'on s'attend à ce que le Pr réagisse pendant qu'il est encore temps.
En somme, l'opinion nationale comme internationale piaffe d'impatience à ce que le Pr Macky Sall dénonce la répression violente au cours de ces derniers jours par les forces de sécurité du gouvernement Gambien de manifestants demandant une reforme électorale et le droit à la liberté d'expression et l'arrestation aujourd'hui de Ousainou Darboe, leader du si des membres du parti démocratique (Udp),
Soit dit en passant, Darboe a déclaré, peu avant son arrestation, que les manifestants n'avait rien fait de mal et ne faisaient que l'exercice de leur droit constitutionnel, ajoutant qu'il, ainsi que d'autres membres du parti, pourrait exiger la libération de leurs camarades détenus, y compris un certain nombre de femmes, qui seraient sérieusement blessées et/ou violées.
Loin de jouer aux oiseaux Cassandre, il faudrait être d'une extrême mauvaise foi pour ne pas reconnaitre que le Pr Macky Sall est profondément concerné. Compte non tenu du fait qu'il tient les rênes de la CEDEAO, ne serait-ce que pour le voisinage entre le Sénégal et la Gambie, il gagnerait à jouer les bons offices.
A moins que...