Sur les trois années ciblées par les auditeurs, 2008, 2009 et 2010, il s’avère qu’aucune règle n’a été respectée dans l’attribution de l’aide à la presse qui a atteint un montant cumulé de 1,5 milliard de francs Cfa. « Le contrôle de la gestion de la subvention de l’Etat à la presse a révélé beaucoup de dysfonctionnements et d’irrégularités présentées dans ce rapport. Dans une large mesure, cette gestion s’effectue en dehors de toute base légale. La Cour retient surtout l’absence d’encadrement de l’utilisation de la subvention », indique la Cour des comptes dans sa conclusion. Il faut dire que les enquêteurs ont relevé de graves dysfonctionnements dans l’utilisation qui a été faite de cette subvention.
D‘ailleurs, la Cour note même l’absence de dispositions légales expresses précisant la destination de la subvention. Dès lors, les organes
n’ont eu que l’embarras du choix pour consommer les sommes qui leur ont été attribuées. « Selon (des) responsables rencontrés, l’aide
n’est pas versée dans les comptes de l’entreprise, mais souvent dans des comptes privés où elle peut faire l’objet d’utilisations difficilement
contrôlables ».
Le partage des ministre Sow et Guirassy...
Malgré l’existence de critères d’éligibilité très clairement définis dans les dispositions de la loi n° 96-04, en son article 59, il ressort du rapport de la Cour des comptes que ce sont les anciens ministres de la Communication, Abdou Aziz Sow, et Moustapha Guirassy, qui étaient aux commandes durant ces trois années, qui ont procédé à la distribution des subventions « suivant des critères autres que ceux prévus par la loi ». Ainsi, la Cour indique que « la plupart des responsables des organes de presse n’ont pas déposé de dossier tendant à démontrer qu’ils remplissaient les critères édictés ». Interrogé par les enquêteurs, l'ancien ministre de la Communication, Abdou Aziz Sow, se défausse sur le comité consultatif qui lui aurait « donné mandat de faire une proposition de répartition de la subvention ». Mais il demeure que « les critères d’éligibilité n’ont pas été respectés ».
D‘ailleurs, la Cour note même l’absence de dispositions légales expresses précisant la destination de la subvention. Dès lors, les organes
n’ont eu que l’embarras du choix pour consommer les sommes qui leur ont été attribuées. « Selon (des) responsables rencontrés, l’aide
n’est pas versée dans les comptes de l’entreprise, mais souvent dans des comptes privés où elle peut faire l’objet d’utilisations difficilement
contrôlables ».
Le partage des ministre Sow et Guirassy...
Malgré l’existence de critères d’éligibilité très clairement définis dans les dispositions de la loi n° 96-04, en son article 59, il ressort du rapport de la Cour des comptes que ce sont les anciens ministres de la Communication, Abdou Aziz Sow, et Moustapha Guirassy, qui étaient aux commandes durant ces trois années, qui ont procédé à la distribution des subventions « suivant des critères autres que ceux prévus par la loi ». Ainsi, la Cour indique que « la plupart des responsables des organes de presse n’ont pas déposé de dossier tendant à démontrer qu’ils remplissaient les critères édictés ». Interrogé par les enquêteurs, l'ancien ministre de la Communication, Abdou Aziz Sow, se défausse sur le comité consultatif qui lui aurait « donné mandat de faire une proposition de répartition de la subvention ». Mais il demeure que « les critères d’éligibilité n’ont pas été respectés ».