D’ailleurs à propos de Dangoté, il faut noter que leurs ennemis jurés, les gars de la Sococim viennent en rajouter une couche. Boubacar Camara, le président du Conseil d’Administration de la Sococim est le «Grand invité de l’économie Rfi Jeune Afrique», ce samedi soir. Et à écouter des extraits de l’entretien, ça va tonner. Sur l’arrivée du groupe Dangote au Sénégal, il ressasse : « On n’est pas contre l’arrivée d’un nouveau concurrent. Nous sommes installés dans onze pays et nous avons beaucoup de concurrents. Par contre, nous ne sommes pas d’accord sur les conditions dans lesquelles ce troisième cimentier s’est installé au Sénégal en violation de toutes les règles de l’environnement (…) Dangote a bénéficié d’avantages qui ont une influence sur la concurrence, sur les prix ». S’agissant de la procédure que Vicat, maison-mère de Sococim a engagé contre Dangote, Camara dit sans détours : « Il est évident qu’il a bénéficié de passe-droits. C’est pour cela que nous voulons faire respecter cette violation des règles parce que c’est un précédent dangereux. Et faire en sorte que la compensation soit prise en charge par l’Etat. C’est un combat de principe ».
Mais Boubacar Camara n’a pas parlé que de ciment. Il a fait le tour de l’actualité économique en mettant parfois les pieds dans le plat. S’agissant des difficultés des investisseurs au Sénégal, il souligne : «Il y a un problème de productivité. On ne travaille pas suffisamment. Il y a un système de solidarité qui fait que beaucoup de personnes dépendent d’autres travailleurs, ce qui fait que n’étant pas assez compétitifs, l’investisseur n’est pas attiré. L’investisseur a des contraintes sur le foncier, sur l’énergie, sur les ressources humaines ». S’agissant du Pse, il juge que « c’est un plan très ambitieux à l’horizon 2035. Le premier problème, c’est la plate-forme de gouvernance pour faire avancer ce plan. Des mécanismes sont mis en place, mais il reste encore beaucoup de choses pour que les investissements se traduisent par des projets concrets dans un temps raisonnable. On perd beaucoup de temps pour sortir les projets de terre. Les équipes opérationnelles ont énormément de difficultés pour aller très vite ».
A propos de l’agriculture, il juge qu’elle n’est « pas assez mécanisée pour avoir une grande production. L’industrie héritée de l’ère coloniale n’est pas orientée vers le soutien à l’agriculture ou bien à l’autosuffisance alimentaire. Le problème de la croissance est difficile. L’agriculture a reçu 5% des investissements alors qu’il a besoin de beaucoup plus ». Enfin, l’ex-plus proche collaborateur de l’ex tout puissant ministre du ciel, de la terre et de ce qu’il y a entre les deux, n’a pas manqué de parler de son ancien patron. « Mon expérience de trois années dans son ministère s’est faite avec des gens extrêmement compétents. Je ne peux vous parler que de Karim que je connais et vous dire qu’il a été un bon leader et un excellent ministre d’Etat. Les règles étaient respectées ».
Mais Boubacar Camara n’a pas parlé que de ciment. Il a fait le tour de l’actualité économique en mettant parfois les pieds dans le plat. S’agissant des difficultés des investisseurs au Sénégal, il souligne : «Il y a un problème de productivité. On ne travaille pas suffisamment. Il y a un système de solidarité qui fait que beaucoup de personnes dépendent d’autres travailleurs, ce qui fait que n’étant pas assez compétitifs, l’investisseur n’est pas attiré. L’investisseur a des contraintes sur le foncier, sur l’énergie, sur les ressources humaines ». S’agissant du Pse, il juge que « c’est un plan très ambitieux à l’horizon 2035. Le premier problème, c’est la plate-forme de gouvernance pour faire avancer ce plan. Des mécanismes sont mis en place, mais il reste encore beaucoup de choses pour que les investissements se traduisent par des projets concrets dans un temps raisonnable. On perd beaucoup de temps pour sortir les projets de terre. Les équipes opérationnelles ont énormément de difficultés pour aller très vite ».
A propos de l’agriculture, il juge qu’elle n’est « pas assez mécanisée pour avoir une grande production. L’industrie héritée de l’ère coloniale n’est pas orientée vers le soutien à l’agriculture ou bien à l’autosuffisance alimentaire. Le problème de la croissance est difficile. L’agriculture a reçu 5% des investissements alors qu’il a besoin de beaucoup plus ». Enfin, l’ex-plus proche collaborateur de l’ex tout puissant ministre du ciel, de la terre et de ce qu’il y a entre les deux, n’a pas manqué de parler de son ancien patron. « Mon expérience de trois années dans son ministère s’est faite avec des gens extrêmement compétents. Je ne peux vous parler que de Karim que je connais et vous dire qu’il a été un bon leader et un excellent ministre d’Etat. Les règles étaient respectées ».