Au musée des forces armées, la salle des « recrutements » leur est dédiée. En effet, nombre de Sénégalais ont été embarqués, durant la Seconde Guerre mondiale, pour aller au front en Europe et défendre la France, face à l’Allemagne.
Et parmi eux, figuraient nombre de fils du pays, appartenant aux illustres familles religieuses que compte aujourd’hui notre du pays. Leur histoire est aujourd’hui immortalisée au musée des forces armées du Sénégal et enseignée aux générations actuelles.
Comment Ahmed et Fallou sont partis au front
« Lors de la Seconde Guerre mondiale, la France avait mobilisé des milliers d’Africains. Les premiers sont tombés dès les premiers combats. Puis, les Français sont revenus en Afrique. Ils avaient besoin de près de 50 000 hommes », renseigne le lieutenant-colonel Mendickou Guèye, conservateur au musée des forces armées. Mais, quand ils sont venus, les populations ont refusé de se faire incorporer. Certains faisaient même en sorte qu’ils soient invalides pour ne pas partir au front. Parce, disent-ils, leurs parents, leurs frères ou leurs oncles sont partis et ils ne savant pas ce qui leur est arrivé.
Ils ne sont jamais revenus
Face à cette résistance, la France a mis à contribution Blaise Diagne, qui était alors député noir. « Quand Blaise Diagne est venu, il a pris contact avec les religieux. Par la suite, El Hadj Malick Sy a laissé son fils partir. Il s’agit de son fils Ahmed Sy. Malheureusement ce dernier ne reviendra pas. La Famille Tall aussi a laissé partir un de ses fils. Lui aussi n’est pas revenu. Cheikh Ahmadou Bamba a voulu envoyer son fils, Cheikh Ibra Fall a refusé. Il lui a dit “Mbacké, c’est moi qui vais envoyer mon fils”. Il a lui aussi envoyé son fils qui n’est pas revenu », relate-t-on au musée. Les Français qui furent désespérés au départ, par le refus des Sénégalais, avec l’exemple donné par les religieux, purent finalement obtenir un effectif à la hauteur de leurs espoirs.
Quand Senghor fut prisonnier des Allemands
Le Président Senghor a lui aussi, été tirailleur. Et s’il a été le premier Président de la République du Sénégal, c’est qu’il connut un sort bien moins tragique qu’Ahmed Sy et Fallou Fall. « À l’époque, quand on était citoyens français durant cette période, il y a ce qu’on appelait la prescription. Le service militaire était obligatoire. De plus, ce sont eux qui ont fait l’école française. Donc la France avait plus besoin d’eux pour diriger les autres qui ne sont pas allés à l’école », explique le lieutenant-colonel Mendickou Guèye. Alors tirailleur, le futur Président poète sera sur le théâtre des opérations. Il sera même fait prisonnier par les Allemands. Mais, il recouvrera la liberté et suivra son parcours qui le mènera quelques années plus tard, au palais de la République du Sénégal.
Et parmi eux, figuraient nombre de fils du pays, appartenant aux illustres familles religieuses que compte aujourd’hui notre du pays. Leur histoire est aujourd’hui immortalisée au musée des forces armées du Sénégal et enseignée aux générations actuelles.
Comment Ahmed et Fallou sont partis au front
« Lors de la Seconde Guerre mondiale, la France avait mobilisé des milliers d’Africains. Les premiers sont tombés dès les premiers combats. Puis, les Français sont revenus en Afrique. Ils avaient besoin de près de 50 000 hommes », renseigne le lieutenant-colonel Mendickou Guèye, conservateur au musée des forces armées. Mais, quand ils sont venus, les populations ont refusé de se faire incorporer. Certains faisaient même en sorte qu’ils soient invalides pour ne pas partir au front. Parce, disent-ils, leurs parents, leurs frères ou leurs oncles sont partis et ils ne savant pas ce qui leur est arrivé.
Ils ne sont jamais revenus
Face à cette résistance, la France a mis à contribution Blaise Diagne, qui était alors député noir. « Quand Blaise Diagne est venu, il a pris contact avec les religieux. Par la suite, El Hadj Malick Sy a laissé son fils partir. Il s’agit de son fils Ahmed Sy. Malheureusement ce dernier ne reviendra pas. La Famille Tall aussi a laissé partir un de ses fils. Lui aussi n’est pas revenu. Cheikh Ahmadou Bamba a voulu envoyer son fils, Cheikh Ibra Fall a refusé. Il lui a dit “Mbacké, c’est moi qui vais envoyer mon fils”. Il a lui aussi envoyé son fils qui n’est pas revenu », relate-t-on au musée. Les Français qui furent désespérés au départ, par le refus des Sénégalais, avec l’exemple donné par les religieux, purent finalement obtenir un effectif à la hauteur de leurs espoirs.
Quand Senghor fut prisonnier des Allemands
Le Président Senghor a lui aussi, été tirailleur. Et s’il a été le premier Président de la République du Sénégal, c’est qu’il connut un sort bien moins tragique qu’Ahmed Sy et Fallou Fall. « À l’époque, quand on était citoyens français durant cette période, il y a ce qu’on appelait la prescription. Le service militaire était obligatoire. De plus, ce sont eux qui ont fait l’école française. Donc la France avait plus besoin d’eux pour diriger les autres qui ne sont pas allés à l’école », explique le lieutenant-colonel Mendickou Guèye. Alors tirailleur, le futur Président poète sera sur le théâtre des opérations. Il sera même fait prisonnier par les Allemands. Mais, il recouvrera la liberté et suivra son parcours qui le mènera quelques années plus tard, au palais de la République du Sénégal.