Loin de la somnolence dans laquelle baignent certains secteurs économiques nationaux, la cordonnerie se porte bien, ont confié nombre d’acteurs installés au marché Tilène interrogés par le reporter de l’APS. "Le travail marche bien surtout en cette période de préparation de la tabaski et les gens de la sous région comme le Gabon, la Guinée, le Mali, etc. viennent s’en procurer", a soutenu l’artisan Diaw Sow. "Les gens préfèrent les chaussures fabriquées au Sénégal car les produits chinois sont beaux certes mais elles ne sont pas de bonne qualité", a analysé le cordonnier trouvé en pleine activité dans son atelier sis à Tilène. "La cordonnerie est un très bon métier que je voudrais que mes enfants exercent à l’avenir car il nous permet de créer des emplois et de subvenir à nos besoins. Dans chaque atelier ici il y’a au moins une dizaine de jeunes qui y travaillent" a-t-il souligné Pour Diaw Sow, les prix de cession pratiqués ne sont pas chers, variant entre 5000 et 7000 frs pour les chaussures de femmes sénégalaises comme étrangères. Président d’honneur de l’Association des cordonniers, Ousmane Ndiaye dit "Capi", par ailleurs formateur et ancien professeur au lycée Delafosse a embouché la même trompette. Il a souligné que "les étrangers consomment bien nos produits" avant d’inviter l’État à augmenter son appui afin pour que la cordonnerie puisse devenir une industrie. "Je travaille sur mesure, c’est pourquoi je vends mes chaussures entre 10000, 15000 et 20000 francs CFA. J’ai deux à trois commandes par jour. Et, pour dire vrai, c’est grâce à ce métier que je suis à l’abri de tout besoin", a-t-il dit. Avec l’engouement autour des préparatifs de la Tabaski, les chaussures locales s’imposent dans le marché sénégalais au grand bonheur des cordonniers et des consommateurs.
APS
APS