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[Souvenirs] 26 juillet 1975 / 26 juillet 2020 : 45 ans déjà que Cheikh Al Islam disparaissait à Londres…

Rédigé par Dakarposte le Dimanche 26 Juillet 2020 à 21:25 modifié le Dimanche 26 Juillet 2020 - 21:26

45 ans déjà que Cheikh Al Islam, EL Hadji Ibrahima Niass, dit BAYE, nous quittait. Ce dimanche 26 juillet 2020 marque le 45 anniversaire de son décès à Londres, à l’hôpital Saint Thomas.
 
La Fayda…
 
Cheikh Al Islam, El Hadji Ibrahima Niass est né à Taïba Niasséne, dans le département de Nioro, dans la région de Kaolack en 1900. Il rendit l’âme en 1975. Soit 75 ans de vie exclusivement dédiée à l’éducation, à l’enseignement du Coran et de la Sunna du prophète (SWT), bref à propager la Fayda Tidjiani. Fils de Sokhna Astou Dianka et de Elhadji Abdoulaye Niass, Baye a fait ses humanités auprès de son illustre père El Hadji Abdoulaye.
 
Son premier ouvrage…
 
Et c’est à l’âge seulement de 21 ans qu’il écrit son premier ouvrage « Rûh al adab » ou « La voie de l’éclairé ». Plus tard il écrit un traité de soufisme et de la voie Tijaniyya intitulé Kâshif al Ilbas (1930), ces écrits témoignent de ses connaissances ésotériques d’acquisition précoce.
 
La révélation...
 
À la disparition de son père, en 1922, son frère aîné Mouhammad (Khalifa) prend en charge la communauté des Niassènes et Cheikh Ibrahima enseigne dans les écoles coraniques de son père de Taïba, Kossi et Kaolack. Son érudition et sa piété lui attirent très vite de nombreux adeptes. Dès 1929-1930, il se proclame héritier spirituel de Cheikh Ahmed Tijani et obtient l’allégeance massive des disciples de son père ainsi que celle de nombreux Cheikhs maures qu’il initie à la Tarbiyya (initiation mystique-connaissance divine) dont le but est de parvenir à la maarifa (gnose), initiation qui marque la spécificité de sa branche de la Tijaniyya.
 
Sa rencontre avec l’émir de Kano…
 
Il effectua son pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam en 1937. Toutefois son audience reste limitée jusqu’en 1937, année où il effectue son premier pèlerinage à la Mecque et y rencontre l’émir de Kano (nord du Nigéria), Abdoulahi Bayoro qui renouvelle son affiliation à la Tijaniyya auprès de lui et l’invite à Kano. Il y obtient l’adhésion de la majorité des oulémas de la Tijaniyya qui, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, se font les moteurs de l’expansion de son mouvement dans toute l’Afrique de l’Ouest. À la mort de l’émir Abdoulahi Bayoro en 1953, son fils Mouhamed Sanussi lui succède et renforce ses liens avec cheikh Ibrahim Niasse.
 
Certaines de ses qualités…
 
Baye Niass possédait de très belles et nobles qualités, toutes marquées du sceau de la complétude lesquelles suscitaient l’attirance de tous ceux qui le connurent. Il entretenait des relations avec des personnes de nationalités diverses. Il ne proférait que les meilleures paroles et était d’une grande générosité. Il était véridique et son coeur pur était rempli de crainte pieuse. Il était magnanime et disait : “j’ai un regard pour le fils d’Adam par lequel il m’est impossible de le détester“. Il était toujours occupé et ne connu jamais de moments de répit. Il n’était pas prisonnier du repos et du prélassèrent. Il dit un jour a un de ses fils :” Tu ne dois accorder aucun crédit au mot repos dans ce monde, car il n’y en point“.
 
Il était tour a tour l’Imam qui lisait les prônes et dirigeait les prières, le professeur émérite, le juge droit et juste, le prêcheur vivifiant, l’éducateur et l’élévateur aux hautes stations spirituelles, l’invoquant par le sir, l’exégète et le savant au savoir pur et sublime. Il était un lecteur assidu du Coran qu’il clôturait bi hebdomadairement: il lisait et récitait hebdomadairement le Saint Livre.
 
Il était très préoccupé par la communauté de Muhammad (SAW). “Mon dessein est de la conduire a la présence du Bon Très Miséricordieux qu’est Allah“, disait-il. Ils n’adoreront ainsi plus personne sinon Allah. Il tenait en estime ses disciples et les couvrit de bienfaits qui les lièrent a sa personne au point qu’un noble savant mauritanien Al Ukhta Olid Muhamed Baba écrivit ses vers : “Je suis l’esclave du Cheikh Ibrahim. S’il veut il me vend, s’il veut il m’anobli. Il m’a asservi par les honneurs, car l’honneur possède le noble“.

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