Manuel Valls est un Premier Ministre tellement fort qu’il a été surnommé le «co-Président» de François Holllande. Mamadou Dia (NDLR : président du Conseil) et Moustapha Niasse (au début de l’Alternance en 2000) avaient déclenché une crise institutionnelle dans la «cohabitation» au sommet de l’Etat, respectivement du temps de Léopold Senghor et d’Abdoulaye Wade. Souleymane Ndéné Ndiaye, lui, semble n’avoir été qu’une «marionnette institutionnelle», juste une formalité administrative de façade, puisque des informations stratégiques du Gouvernement lui passaient sous le nez, comme les négociations sur le secteur énergétique où le trio Wade père-Wade fils-Samuel Sarr était, en réalité, le principal plus concerné.
On peut avoir, selon les pays, différentes approches de la cohabitation, mais, force est de constater que Souleymane Ndéné Ndiaye, c’était juste du "placebo" de PM, un PM "marionnette" qui savait rester à sa place. Il était un PM «caisse de résonance» qui décorait et qui se chargeait que d’organiser le Conseil des ministres. Samuel Sarr, Karim Wade et Abdoulaye Wade étaient, plutôt, les vrais acteurs sur le plan décisionnel.
Pourtant dans les textes, le PM est le chef du Gouvernement et le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Premier ministre. Il est responsable devant le président de la République et devant le Parlement dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution. Alors, comment un PM peut-être si sous informé ? C'est vraiment du "Politiquement incorrect".
Souleymane Ndéné Ndiaye a déclaré qu’il ne sait rien du «décret» de 2012 (où est pourtant apposée sa signature de Premier ministre) portant approbation du contrat de Recherche et de partage de production d’hydrocarbures conclu entre l’Etat du Sénégal, les Sociétés du pétrole du Sénégal (PETROSEN) et Petrotim Limited pour le permis CAYAR OFFSHORE PROFOND. L’ex PM ne devrait pas être aussi être au courant du Décret n° 2011-1824 du 10 novembre 2011, portant approbation du Contrat de Recherche et de Partage de Production d’Hydrocarbures conclu entre l’Etat du Sénégal, PETROSEN et la société African Petroleum Corporation (de Frank Timis) pour le bloc de RUFISQUE OFFSHORE PROFOND…qui serait aussi contresigné par la Primature en 2012.
«Ce que je sais de ce dossier (Ndlr : Petrotim), c’est que tous les Sénégalais en ont su à travers la presse. Le décret suit le processus administratif en amont et en aval, il y a le contreseing du Premier ministre. Un décret non numéroté, non signé, non publié au journal officiel n’est pas opposable. Un règlement non signé ne fait pas partie de l’ordonnancement juridique. Je ne sais pas. Je ne me souviens pas avoir signé ce décret. Maintenant, si on me donne un décret dûment signé, je vais répondre à la question. Certains ont peut-être mis sur ce document sur internet qui était peut-être à l’état de projet. Je n’ai jamais été associé à des projets de contrats relevant du secteur de l’énergie. Je ne suis pas toujours au courant des tractations qui relèvent des autres ministères dans le détail. Le Premier Ministre gère un gouvernement avec des compétences constitutionnelles», a-t-il dit à Mamadou Ibra Kane dans l'émission "Grand Jury", comme pour respecter une virtuelle et inexistante orthodoxie administrative.
Mais de qui se moque-t-on. Soit Jules Ndéné bluffe pour ne faire du Ousmane Ngom avec des révélations secrets d'Etat, soit comme l’avaient pensé certains en 2012, il n’était juste qu’un Premier Ministre de circonstance et par défaut, la personne idéale qui gdonnait à Wade les garanties d’une cohabitation institutionnelle sans grabuges. Ce que Wade n’a pas eu avec Moustapha Niasse, le bouillant premier PM de l’Alternance.
Il s’en était suivi des bisbilles qui ont conduit au limogeage du leader de l’AFP. En 2012, Wade s’était accommodé de Souleymane Ndéné Ndiaye, comme Premier ministre du Gouvernement jusqu’à la chute du régime libéral. Mais, la sortie de Jules Ndéné, ce dimanche, a révélé au Sénégal entier qu’il était juste un pion, une carte joker que Wade déplaçait à sa guise.
«Je n’étais pas au courant», cette phrase fut fatale pour Abdou Diouf en 2000, mais, pour Jules Ndéné elle corrobore juste des craintes qu’avaient certains observateurs par rapport à son cursus et ses ambitions politiques. Avec un régime présidentiel fort, il ne fallait par surtout un Premier Ministre pas trop fort, caractériel sur le plan de la personnalité et démissionnaire, en cas de manquements à l’orthodoxie du parallélisme des formes au sommet de l’Etat, si on sait aussi qu’Abdoulaye Wade aimait déjà nommer des ministres d’Etat indépendants du PM.
En révélant n’avoir pas été au courant des tractations que menaient président Wade, le ministère de l’énergie avec Petrotim à propos des contrats relatifs à l’énergie, alors que sa signature était apposé en contreseing sur tous les documents administratifs de l’Etat, Souleymane Ndéné a quelque part «dévalorisé» le poste de Premier ministre au Sénégal qui, pourtant, originellement dans son histoire, dégageait une certaine noblesse avec Mamadou Dia qui a jeté les bases historiques de la délimitation de la sphère de compétence du PM au Sénégal.
Dans le fond, ce dernier, alors Président du Conseil, n’acceptait pas tout du Président Léopold Sédar Senghor, tout comme Moustapha Niasse, du temps de sa splendeur, au début des années 2000, malgré l'envahissante personnalité de Wade.
En plus du passage de Jules Ndéné à la Primature, on peut aussi poser la question de savoir quels genre de PM ont été Abdoul Mbaye, Aminata Mimi Touré (limogés) et Mahamad Boun Abdallah Dione, sous le régime actuel de Macky Sall ?...Le débat est lancé…
Leral
On peut avoir, selon les pays, différentes approches de la cohabitation, mais, force est de constater que Souleymane Ndéné Ndiaye, c’était juste du "placebo" de PM, un PM "marionnette" qui savait rester à sa place. Il était un PM «caisse de résonance» qui décorait et qui se chargeait que d’organiser le Conseil des ministres. Samuel Sarr, Karim Wade et Abdoulaye Wade étaient, plutôt, les vrais acteurs sur le plan décisionnel.
Pourtant dans les textes, le PM est le chef du Gouvernement et le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Premier ministre. Il est responsable devant le président de la République et devant le Parlement dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution. Alors, comment un PM peut-être si sous informé ? C'est vraiment du "Politiquement incorrect".
Souleymane Ndéné Ndiaye a déclaré qu’il ne sait rien du «décret» de 2012 (où est pourtant apposée sa signature de Premier ministre) portant approbation du contrat de Recherche et de partage de production d’hydrocarbures conclu entre l’Etat du Sénégal, les Sociétés du pétrole du Sénégal (PETROSEN) et Petrotim Limited pour le permis CAYAR OFFSHORE PROFOND. L’ex PM ne devrait pas être aussi être au courant du Décret n° 2011-1824 du 10 novembre 2011, portant approbation du Contrat de Recherche et de Partage de Production d’Hydrocarbures conclu entre l’Etat du Sénégal, PETROSEN et la société African Petroleum Corporation (de Frank Timis) pour le bloc de RUFISQUE OFFSHORE PROFOND…qui serait aussi contresigné par la Primature en 2012.
«Ce que je sais de ce dossier (Ndlr : Petrotim), c’est que tous les Sénégalais en ont su à travers la presse. Le décret suit le processus administratif en amont et en aval, il y a le contreseing du Premier ministre. Un décret non numéroté, non signé, non publié au journal officiel n’est pas opposable. Un règlement non signé ne fait pas partie de l’ordonnancement juridique. Je ne sais pas. Je ne me souviens pas avoir signé ce décret. Maintenant, si on me donne un décret dûment signé, je vais répondre à la question. Certains ont peut-être mis sur ce document sur internet qui était peut-être à l’état de projet. Je n’ai jamais été associé à des projets de contrats relevant du secteur de l’énergie. Je ne suis pas toujours au courant des tractations qui relèvent des autres ministères dans le détail. Le Premier Ministre gère un gouvernement avec des compétences constitutionnelles», a-t-il dit à Mamadou Ibra Kane dans l'émission "Grand Jury", comme pour respecter une virtuelle et inexistante orthodoxie administrative.
Mais de qui se moque-t-on. Soit Jules Ndéné bluffe pour ne faire du Ousmane Ngom avec des révélations secrets d'Etat, soit comme l’avaient pensé certains en 2012, il n’était juste qu’un Premier Ministre de circonstance et par défaut, la personne idéale qui gdonnait à Wade les garanties d’une cohabitation institutionnelle sans grabuges. Ce que Wade n’a pas eu avec Moustapha Niasse, le bouillant premier PM de l’Alternance.
Il s’en était suivi des bisbilles qui ont conduit au limogeage du leader de l’AFP. En 2012, Wade s’était accommodé de Souleymane Ndéné Ndiaye, comme Premier ministre du Gouvernement jusqu’à la chute du régime libéral. Mais, la sortie de Jules Ndéné, ce dimanche, a révélé au Sénégal entier qu’il était juste un pion, une carte joker que Wade déplaçait à sa guise.
«Je n’étais pas au courant», cette phrase fut fatale pour Abdou Diouf en 2000, mais, pour Jules Ndéné elle corrobore juste des craintes qu’avaient certains observateurs par rapport à son cursus et ses ambitions politiques. Avec un régime présidentiel fort, il ne fallait par surtout un Premier Ministre pas trop fort, caractériel sur le plan de la personnalité et démissionnaire, en cas de manquements à l’orthodoxie du parallélisme des formes au sommet de l’Etat, si on sait aussi qu’Abdoulaye Wade aimait déjà nommer des ministres d’Etat indépendants du PM.
En révélant n’avoir pas été au courant des tractations que menaient président Wade, le ministère de l’énergie avec Petrotim à propos des contrats relatifs à l’énergie, alors que sa signature était apposé en contreseing sur tous les documents administratifs de l’Etat, Souleymane Ndéné a quelque part «dévalorisé» le poste de Premier ministre au Sénégal qui, pourtant, originellement dans son histoire, dégageait une certaine noblesse avec Mamadou Dia qui a jeté les bases historiques de la délimitation de la sphère de compétence du PM au Sénégal.
Dans le fond, ce dernier, alors Président du Conseil, n’acceptait pas tout du Président Léopold Sédar Senghor, tout comme Moustapha Niasse, du temps de sa splendeur, au début des années 2000, malgré l'envahissante personnalité de Wade.
En plus du passage de Jules Ndéné à la Primature, on peut aussi poser la question de savoir quels genre de PM ont été Abdoul Mbaye, Aminata Mimi Touré (limogés) et Mahamad Boun Abdallah Dione, sous le régime actuel de Macky Sall ?...Le débat est lancé…
Leral