Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal fustige l’adhésion du Sénégal à la coalition de lutte contre le terrorisme et s’oppose à l’envoi de soldats Sénégalais en Arabie Saoudite. «Nous avons appris que l’Arabie Saoudite vient de constituer une coalition de 36 Etats islamiques pour lutter contre le terrorisme. Nous avons appris que l’Iran et l’Irak sont exclus de cette coalition-là. Alors, quand nous regardons la liste des Etats membres, ce n’est pas la liste de la coalition qui existe déjà et qui combat les rebelles Hutus au Yémen. L’opinion sénégalaise s’était dressée fortement contre l’envoi de soldats au Yémen. Je crois que cette position n’a pas changé.
A part le gouvernement, aucune couche sociale au Sénégal n’est d’accord pour que nos soldats soient envoyés au Yémen», a condamné, hier, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty Séné- gal, en marge d’une rencontre sur la législation minière avec les élus locaux de la région de Tambacounda. «Si cette coalition, dans laquelle nos soldats vont participer, signifie qu’il faut les déployer au Yémen, je dis que nous ne sommes pas d’accord. Si elle signifie qu’il faut les envoyer en Syrie, en Irak, nous ne sommes pas d’accord, parce que, même les Américains et les Saoudiens qui ont créé Al kaïda, qui ont créé l’Etat islamique, ces pays-là, ont refusé d’envoyer des troupes au Yémen.
Les Américains, les Français, les Allemands, préfèrent bombarder depuis le ciel, mais ils ont juré qu’ils n’enverront pas leurs soldats au Yémen. Donc, il n’est pas question que des soldats Sénégalais soient envoyés au Yémen ou en Syrie pour combattre l’Etat islamique», a-til ajouté. D’après Seydi Gassama, «la stratégie de prévention et de lutte contre le terrorisme doit se mener dans les frontières et non au Yémen, en Syrie, ou encore en Irak».
Et d’asséner : «Si nous devons nous protéger contre le terrorisme, nous devons le faire, ici, au Sénégal, et non dans le Sahel. Nos frontières sont menacées à partir du Mali, de la Mauritanie, de la Gambie, de la Guinée, mais elles ne sont pas menacées à partir du Yémen, de la Syrie ou de l’Irak. Il faut que le gouvernement tienne aux Sénégalais un discours de vérité. Nous ne voulons pas de soldats au Yémen, nous ne voulons pas que nos soldats soient utilisés pour du mercenariat». Selon lui, «une armée républicaine doit se bagarrer pour des principes de paix, d’universalité, et ne doit pas aller se bagarrer pour de l’argent, se battre et mourir pour de l’argent».
Or, fait-il remarquer : «En choisissant d’aller se bagarrer au Yémen ou en Syrie, nous, on le fait pour des questions pécuniaires, des questions d’argent, parce que le front le plus proche du Sénégal, c’est Boko Haram au Nigeria, c’est Boko Haram au Cameroun, c’est Al Qaida, c’est Mourabitoune en Mauritanie et au Mali. C’est là que se trouve la ligne de front pour nous. La ligne de front pour le Sénégal, ce n’est ni l’Iran ni l’Irak ni le Yémen »
Pop via Senego.com
A part le gouvernement, aucune couche sociale au Sénégal n’est d’accord pour que nos soldats soient envoyés au Yémen», a condamné, hier, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty Séné- gal, en marge d’une rencontre sur la législation minière avec les élus locaux de la région de Tambacounda. «Si cette coalition, dans laquelle nos soldats vont participer, signifie qu’il faut les déployer au Yémen, je dis que nous ne sommes pas d’accord. Si elle signifie qu’il faut les envoyer en Syrie, en Irak, nous ne sommes pas d’accord, parce que, même les Américains et les Saoudiens qui ont créé Al kaïda, qui ont créé l’Etat islamique, ces pays-là, ont refusé d’envoyer des troupes au Yémen.
Les Américains, les Français, les Allemands, préfèrent bombarder depuis le ciel, mais ils ont juré qu’ils n’enverront pas leurs soldats au Yémen. Donc, il n’est pas question que des soldats Sénégalais soient envoyés au Yémen ou en Syrie pour combattre l’Etat islamique», a-til ajouté. D’après Seydi Gassama, «la stratégie de prévention et de lutte contre le terrorisme doit se mener dans les frontières et non au Yémen, en Syrie, ou encore en Irak».
Et d’asséner : «Si nous devons nous protéger contre le terrorisme, nous devons le faire, ici, au Sénégal, et non dans le Sahel. Nos frontières sont menacées à partir du Mali, de la Mauritanie, de la Gambie, de la Guinée, mais elles ne sont pas menacées à partir du Yémen, de la Syrie ou de l’Irak. Il faut que le gouvernement tienne aux Sénégalais un discours de vérité. Nous ne voulons pas de soldats au Yémen, nous ne voulons pas que nos soldats soient utilisés pour du mercenariat». Selon lui, «une armée républicaine doit se bagarrer pour des principes de paix, d’universalité, et ne doit pas aller se bagarrer pour de l’argent, se battre et mourir pour de l’argent».
Or, fait-il remarquer : «En choisissant d’aller se bagarrer au Yémen ou en Syrie, nous, on le fait pour des questions pécuniaires, des questions d’argent, parce que le front le plus proche du Sénégal, c’est Boko Haram au Nigeria, c’est Boko Haram au Cameroun, c’est Al Qaida, c’est Mourabitoune en Mauritanie et au Mali. C’est là que se trouve la ligne de front pour nous. La ligne de front pour le Sénégal, ce n’est ni l’Iran ni l’Irak ni le Yémen »
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