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Renvoi au 18 août : Le procès de Massaly “retardé” par des exceptions

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 12 Août 2015 à 09:39 modifié le Mercredi 12 Août 2015 - 09:40

Renvoi au 18 août : Le procès de Massaly “retardé” par des exceptions
Mouhamadou Lamine Massaly devra à nouveau se présenter le 18 août prochain à la barre du tribunal des flagrants délits dans l'affaire l'opposant à la gendarmerie, informe “Le Populaire”. Les exceptions de nullité soulevées par les conseils du président de la «Jeunesse wadiste» sont passées par là. Le responsable libéral a comparu, hier, à la barre dudit tribunal, pour y répondre du délit de diffamation envers la gendarmerie. A l’audience d’hier, devait être présenté l’enregistrement contenant les propos jugés diffamatoires. Les avocats qui assuraient la défense de Massaly ont précisé que l’enregistrement qui était contenu dans un fichier a été remis au président du tribunal. L’agent judiciaire de l’Etat de lancer alors : «Le Parquet est une partie poursuivante. On n’a pas le support pour la lecture de la clé, moi, la partie civile, je renonce à la clé».

Après l’interrogatoire d’identification de Mouhamadou Lamine Massaly, les avocats de la défense ont jugé utile de soulever des exceptions pour exiger l’annulation des poursuites. Me Amadou Sall, le premier à prendre la parole, affirme que les textes sont formels en matière de diffamation contre un corps. «Il s’agit d’une plainte verbale du Haut commandant de la gendarmerie, il n’y a pas une plainte du ministre concerné. Il n’a même pas été entendu», précise Me Sall. L’avocat ajoute que «Massaly a juste été entendu par le substitut du Procureur qui lui a notifié une date de son procès». Selon lui, «Massaly ne peut être poursuivi en flagrant délit qu’en cas d’offense au chef de l’Etat, or, ici, il s’agit de diffamation. Et l’absence de la citation directe plaide pour une annulation des poursuites». A sa suite, Me Abdou Dialy Kane a indiqué que toute la procédure est basée sur un procès-verbal. Pour lui, l’action publique est radicalement irrecevable.  

Pour sa part, l’agent judiciaire de l'Etat souligne : «Puisqu’on a parlé de diffamation, il y a forcément une partie civile». S’adressant au tribunal, il ajoute : «On vous qualifie, M. le président d’incompétent. Ce serait plus simple d’aller au fond, mais on a mis l’affaire dans une impasse». Quant à Mme le procureur, elle  s'est opposée aux exceptions soulevées par la défense. Elle a évoqué la plainte verbale du Haut commandant de la gendarmerie contre Massaly et précisé que c’est le Haut commandant qui a engagé les poursuites. Pour elle, les poursuites sont bel et bien légales. La représentante du ministère public a affirmé, pour sa part, qu’ils ont tous été induits en erreur par le Cd contenant les propos diffamatoires. Précisant que les moyens utilisés par la défense sont inopérants, elle a requis le rejet des exceptions. Le tribunal rendra le délibéré concernant les exceptions le 18 août.

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