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Réduction du mandat :Le candidat Macky Sall aurait-t-il bluffé les Sénégalais ?

Rédigé par Dakarposte le Mardi 8 Décembre 2015 à 16:23 modifié le Mardi 8 Décembre 2015 - 16:25

​iGFM

Réduira ou ne réduira pas son mandat ? Le débat sur la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans s’amplifie au Sénégal et même sous d’autres chaumières, le magazine «Jeune Afrique» en fait sa « Une ».


Réduction du mandat :Le candidat Macky Sall aurait-t-il bluffé les Sénégalais ?

Depuis que «Jeune Afrique» a évoqué, dans son «édition spéciale de 20 pages sur le Sénégal» du lundi  du 06 au 12 décembre 2015, un possible « revirement » du chef de l’Etat sur la question.
Une éventualité que le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, semble soutenir le même jour, (lundi 06 décembre 2015) en déclarant qu’aucune date n’est retenue pour la tenue d’un référendum sur la réduction du mandat du président de la République.
Macky Sall, tour à tour ministre de la Décentralisation, de l’Intérieur, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale) aurait-il ignoré à ce point la loi en matière de réduction du mandat présidentiel, soit la Constitution, en faisant une telle déclaration de campagne électorale ?
Comment peut-il faire une telle promesse, la réduction de son mandat, en ne  sachant rien, du point de vue juridique, de la faisabilité d’un tel vœu ?
Au rythme où vont les choses, tout porte à croire, que le pouvoir est en train préparer l’opinion nationale à un « revirement mackyllé » de la situation.
En effet, la situation telle qu’elle se présente n’est pas ce qu’attendaient les Sénégalais en 2012. D’un autre côté, les spécialistes du droit constitutionnel si prompts à réagir, restent silencieux.
Ce qui n’est pas le cas du ministre de l’Intérieur, qui, censé rassurer les Sénégalais, sur la question, cultive le doute sur la tenue ou non de ce référendum. «Aucune date n’avait encore été arrêtée pour la tenue du référendum sur la réduction du mandat du président de la République (…) Le calendrier tel qu’il existe ne fait état que de la tenue d’une élection législative en 2017, d’une présidentielle et des élections locales pour l’année 2019 », a-t-il dit à la presse au cours d’une visite de travail dans les locaux de la Commission électorale nationale autonome (CENA), lundi 06 décembre.
Et dire que c’est le ministre de l’Intérieur chargé de l’organisation matérielle de ce référendum, qui avoue à la face du monde qu’aucune date n’a été retenue pour le référendum.
Pourtant le Président Sall, avait pris des engagements pour réduire son mandat de 5 à 7 ans.  Le 17 mars 2015, devant la presse étrangère accréditée à Dakar,  il soutenait vouloir un référendum en 2016.
« L’année prochaine, je vais proposer l’organisation d’un référendum pour la réduction de mon mandat » de sept à cinq ans, avait affirmé M. Sall lors de cette rencontre à Dakar avec l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES), la première depuis son investiture en avril 2012.
Ce référendum va permettre « une révision de la Constitution, d’abord sur le mandat et ensuite sur quelques autres aspects pour consolider notre démocratie », a-t-il indiqué, estimant que « cela devrait pouvoir être fait en 2016, probablement au mois de mai ».
On s’étonne, que depuis cette date, le Président Sall n’a pas pris les devants pour matérialiser son vœu, en dépit des leçons de morale politique : « Vous avez vu des présidents diminuer leur mandat ? Moi, je vais le faire », soutenait haut et fort Macky Sall.
« Il faut qu’on comprenne, en Afrique aussi, qu’on est capable de donner la leçon, et que le pouvoir ce n’est pas une fin en soi » disait fièrement le Président Sall.
A cinq mois de l’échéance référendaire fixée alors par le chef de l’Etat, les incertitudes planent, bizarrement !
La première raison tiendrait à la position qu’adopterait le Conseil constitutionnel, que le chef de l’Etat est tenu de consulter avant de soumettre son projet au vote des Sénégalais, nous dit Jeune Afrique.
Certains juristes, toujours selon Jeune Afrique, estiment que l’orthodoxie pourrait inciter les cinq sages à désavouer l’initiative de Macky Sall qui aura prêté serment sur la base de la Constitution, laquelle fixe la durée du mandat présidentiel à sept ans.
65% des électeurs Sénégalais qui lui auraient accordé leur confiance lors du second tour de la présidentielle 2012, apprécieront, s’ils ne se convainquent  déjà que que les promesses électorales n’engagent que ceux y croient ?
Si c’est le cas, la cohabitation issue des législatives 2017 est à envisager. Ce serait alors la réponse du berger à la bergère !

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