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Pour une promesse de « ndéyalé » (marrainage) non tenue, les deux amies R. Gaye et F. Diagne ont brisé leur longue amitié.

Rédigé par Dakarposte le Mardi 28 Mars 2017 à 17:14 modifié le Mardi 28 Mars 2017 - 17:16

Pour une promesse de « ndéyalé » (marrainage) non tenue, les deux amies R. Gaye et F. Diagne ont brisé leur longue amitié.

Pour une affaire de « Ndéyalé », les deux amies se retrouvent au Tribunal
Le Tribunal des flagrants délits de Dakar a jugé l’enseignante Fatou Diagne pour coups et blessures volontaires ayant occasionné une incapacité temporaire de travail (ITT) de 22 jours au préjudice de la dame Ramatoulaye Gaye.

Pour une promesse de « ndéyalé » (marrainage) non tenue, les deux amies Ramatoulaye Gaye et Fatou Diagne ont brisé leur longue amitié. Elles ont même eu une bagarre qui a occasionné des blessures à la première. Pourtant à l’enquête, les témoins Bougouma Mbengue, Racky Sow et Diodio Samb ont soutenu que l’incident a certes, eu lieu .

« Cependant, nous ne pouvons rien dire sur les blessures », ont-elles répondu en chœur. Mais hier, Ramatoulaye Gaye a brandi à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, un certificat médical attestant d’une incapacité temporaire de travail (ITT) de 22 jours.

Ménagère de son état, la plaignante est d’abord revenue sur les faits. Les deux dames se sont connues à Diourbel avant qu’elles ne partagent un « Mbootaay » (regroupement de femmes) au niveau de la cité Comico depuis bientôt un an. Et il y a de cela quelques semaines, Ramatoulaye Gaye préparait le mariage de son fils. Elle délègue des personnes pour informer qu’il y avait une tenue pour celles qui désiraient faire partie des hôtesses.

« Fatou Diagne l’avait mal pris, arguant que je devais venir personnellement chez elle pour lui annoncer cela. Ainsi, nous sommes restées sur cet état de fait », a raconté Ramatoulaye Gaye . Mais les choses ont pris une autre tournure le samedi 4 février dernier. Car, dit-elle, « vers 20 heures 30 minutes, Fatou Diagne m’a accusée de lui lancer des piques lorsque je disais à une femmes qui vantait le déroulement du mariage de mon fils que mes voisines ont été à la base de la réussite ». A l’en croire, après ce reproche, son amie de longue date lui a lacéré la lèvre inférieure et le visage tout en la frappant.

« N’eût été l’intervention des autres, le pire allait se produire puisque dans son mouvement, elle a fracassé la chaise plastique sur laquelle j’étais assise. Elle a aussi emporté avec elle mon mouchoir de tête de ma tenue Gagnila que ma voisine Daba Senghor est venue me rendre », poursuit la plaignante. Elle ajoute: « Fatou, depuis un certain temps, nourrissait une haine viscérale à mon endroit. Elle avait préparé et mûri son plan pour le mettre en exécution ce soir-là ».

Toutefois, elle n’a pas réclamé de dommages et intérêts. « Je veux qu’elle me laisse tranquille, a-t-elle déclaré.

« Je n’avais pas de lame », a précisé d’emblée l’enseignante Fatou Diagne, placée sous mandat de dépôt depuis le 21 mars à la Maison d’arrêt des femmes (Maf) sise à Liberté 6. Aussi, la dame poursuivie pour coups et blessures volontaires a-t-elle accusé la partie civile d’avoir causé l’incident. Selon ses dires, Ramatoulaye Gaye ne cessait de lui lancer »qu’une personne digne ne doit pas s’approprier du titre de marraine sans être désignée comme telle. Je me suis approchée d’elle en lui soufflant à l’oreille: « Ramatoulaye, arrête de m’agresser verbalement », a-t-elle fait savoir. Elle a reconnu qu’elles se sont bagarrées car son amie a persisté dans sa provocation malgré ses trois remarques.

Sur l’origine de leurs relations tendues, l’enseignante explique qu’elles sont survenues au moment où le fils de la plaignante devait se marier. « De par notre longue amitié, elle m’avait promis d’être la marraine. Grande a été ma surprise, lorsque j’ai entendu qu’elle en cherchait une autre. En plus, elle ne m’a jamais annoncé le mariage directement. Elle a envoyé une griotte pour m’informer. Ce que je trouvais anormal vu nos liens amicaux. Du coup, je n’y ai pas assisté », a-t-elle raconté.

Après l’audition des parties, le parquet a requis l’application de la loi. Là ou l’avocat de la défense a affirmé que les allégations de la plaignante ne sont pas fondées. Rendant sa décision, le juge a condamné l’enseignante à une amende de 20 000 F cfa avec sursis.

Leral avec Enquête

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