De celui de l'agression de Talla Sylla à l'affaire Jean-Paul Dias, en passant par les dossiers Abdourahim Agne, Latif Guèye, tous sont passés sous ses fourches caudines. C’est elle qui, en 2005, avait inculpé Idrissa pour atteinte à la sûreté de l’Etat et à la défense nationale. Le placement sous mandat de dépôt en 2004 du journaliste Madiambal Diagne pour publication de rapports et de documents strictement confidentiels c’était aussi elle.
Les pots-de-vin de la Corniche
Seynabou Ndiaye Diakhaté a quitté ses fonctions de Doyenne des juges en février 2007 suite à une décision du Conseil supérieur de la magistrature. La dernière affaire qu’elle a eu à gérer est celle des pots-de-vin de la Corniche où les noms de deux personnalités de la République ont été cités : Karim Wade et Abdoulaye Baldé, à l'époque président et directeur exécutif de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci). Selon certaines sources, c’est la gestion de ce brûlant dossier qui est à l’origine de son remplacement par Mahawa Sémou Diouf. La fin d’une mission et le début d’une autre.
En effet, depuis son départ du Tribunal de Dakar, Seynabou Ndiaye Diakhaté est avocat général à la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) à Ouagadougou où elle s’investit pour une meilleure appropriation du droit communautaire par les populations. Un nouveau défi qui vient couronner un parcours qui honore la femme sénégalaise et africaine.
Sa passion, la défense des droits et du bien-être de l'enfant
Magistrate de formation depuis 1989, Seynabou Ndiaye Diakhaté a travaillé comme Substitut du Procureur au Tribunal de Dakar, chargé des mineurs, ce qui a profondément marqué le début de son engagement en faveur des droits de l'Enfant. Elle a ensuite été Procureur de la République au Tribunal régional de première classe de Thiès avant d’atterrir à la prestigieuse fonction de Doyen des juges au Tribunal de Dakar. Madame Diakhaté a été entre 2008 et 2010, la présidente du Comité africain d'experts sur les droits et le bien-être de l'enfant. « Même si mon mandat au sein du comité prend fin, je suis toujours à la disposition de tous les militants et acteurs des droits de l’enfant pour partager ma petite expérience et donner des conseils puisque je continue à militer comme activiste des droits de l’enfant. Chez moi, c’est une conviction et une passion», disait-elle au moment de quitter la direction de ce comité.
Ayant participé à la réflexion autour de la charte africaine d'experts et du bien-être de l'enfant, la magistrate se montre confiante et optimiste car elle rappelle que l'Afrique est le seul continent ayant une charte spécifique sur les droits de l'enfant et que cela revêt une importance capitale quant à l’amélioration de la situation. Forte de cette conviction et de sa passion, elle continue à militer comme activiste des droits de l'homme et plus spécialement des droits de l’enfant, causes qu'elle soutient particulièrement.
Mariée à Cheikh Tidiane Diakhaté, président du Conseil constitutionnel du Sénégal, la discrète Seynabou Ndiaye continue de s’activer et de rendre service à son pays. Depuis son départ du Tribunal de Dakar, la « dame de fer » évite, par élégance, de se prononcer sur les questions qui agitent à l’heure actuelle le landernau judiciaire sénégalais. Ses collaborateurs la décrivent comme une femme simple, ouverte, rigoureuse et audacieuse.
LERAL
Les pots-de-vin de la Corniche
Seynabou Ndiaye Diakhaté a quitté ses fonctions de Doyenne des juges en février 2007 suite à une décision du Conseil supérieur de la magistrature. La dernière affaire qu’elle a eu à gérer est celle des pots-de-vin de la Corniche où les noms de deux personnalités de la République ont été cités : Karim Wade et Abdoulaye Baldé, à l'époque président et directeur exécutif de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci). Selon certaines sources, c’est la gestion de ce brûlant dossier qui est à l’origine de son remplacement par Mahawa Sémou Diouf. La fin d’une mission et le début d’une autre.
En effet, depuis son départ du Tribunal de Dakar, Seynabou Ndiaye Diakhaté est avocat général à la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) à Ouagadougou où elle s’investit pour une meilleure appropriation du droit communautaire par les populations. Un nouveau défi qui vient couronner un parcours qui honore la femme sénégalaise et africaine.
Sa passion, la défense des droits et du bien-être de l'enfant
Magistrate de formation depuis 1989, Seynabou Ndiaye Diakhaté a travaillé comme Substitut du Procureur au Tribunal de Dakar, chargé des mineurs, ce qui a profondément marqué le début de son engagement en faveur des droits de l'Enfant. Elle a ensuite été Procureur de la République au Tribunal régional de première classe de Thiès avant d’atterrir à la prestigieuse fonction de Doyen des juges au Tribunal de Dakar. Madame Diakhaté a été entre 2008 et 2010, la présidente du Comité africain d'experts sur les droits et le bien-être de l'enfant. « Même si mon mandat au sein du comité prend fin, je suis toujours à la disposition de tous les militants et acteurs des droits de l’enfant pour partager ma petite expérience et donner des conseils puisque je continue à militer comme activiste des droits de l’enfant. Chez moi, c’est une conviction et une passion», disait-elle au moment de quitter la direction de ce comité.
Ayant participé à la réflexion autour de la charte africaine d'experts et du bien-être de l'enfant, la magistrate se montre confiante et optimiste car elle rappelle que l'Afrique est le seul continent ayant une charte spécifique sur les droits de l'enfant et que cela revêt une importance capitale quant à l’amélioration de la situation. Forte de cette conviction et de sa passion, elle continue à militer comme activiste des droits de l'homme et plus spécialement des droits de l’enfant, causes qu'elle soutient particulièrement.
Mariée à Cheikh Tidiane Diakhaté, président du Conseil constitutionnel du Sénégal, la discrète Seynabou Ndiaye continue de s’activer et de rendre service à son pays. Depuis son départ du Tribunal de Dakar, la « dame de fer » évite, par élégance, de se prononcer sur les questions qui agitent à l’heure actuelle le landernau judiciaire sénégalais. Ses collaborateurs la décrivent comme une femme simple, ouverte, rigoureuse et audacieuse.
LERAL