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Offenses au chef de l’Etat : Me Amadou Sall condamné à 3 mois de sursis

Rédigé par Dakarposte le Mardi 23 Février 2016 à 19:10 modifié le Mardi 23 Février 2016 - 19:16

La Chambre spéciale de la Cour d’appel de Dakar, a condamné, ce mardi Me El Hadj Amadou Sall à trois mois de prison assortie du sursis. L’ancien ministre de la Justice sous Abdoulaye Wade, est reconnu coupable d’offense au Chef de l’État et d’appel à l’insurrection.


Offenses au chef de l’Etat : Me Amadou Sall condamné à 3 mois de sursis
Me Sall était poursuivi suite à des propos tenus lors d’un meeting de soutien en faveur de Karim Wade. Il avait dénoncé l’incompétence du Président Macky Sall et avait invité les femmes à s’armer d’ustensiles de cuisine pour le chasser du pouvoir. 
Lors de son procès tenu le 26 janvier, l’avocat libéral qui a passé trois mois en détention préventive a clamé son innocence. Il avait déclaré qu’il n’a fait que répondre aux propos de ministres de la République qui ont promis la sanction à Karim Wade et à tous les libéraux. « J’ai répondu avec la même tonalité et dans les mêmes propos car le parti auquel j’appartiens a fait l’objet d’un déchaînement médiatique de même que mon client et ses avocats », s’était défendu Me Sall. 
Il avait précisé qu’il parlait dans un cadre purement politique et il ne savait pas s’il s’adressait au Chef de l’État ou celui d’un parti politique du fait du dédoublement dans les deux fonctions. Il avait également soutenu qu’il faisait dans l’ironie en demandant aux femmes de sortir avec des ustensiles de cuisine. 
Dans son réquisitoire l’avocat général a estimé « qu’avec son statut d’avocat et d’ancien ministre de la Justice, Me Sall devait se garder de tenir certains propos ». Mieux, il considère que le pilon, le gourdin et le bâton constitue des armes pour les africains. C’est pourquoi il avait requis trois mois sursis.
La défense avait plaidé la relaxe en demandant aux juges de mettre les propos dans leur contexte puisqu’il s’agissait d’une réunion politique. Auparavant elle avait soulevé la nullité  de la procédure pour cause d’irrégularité. 
Les avocats de Me Sall jugent les poursuites irrégulières car non seulement elles ont été menées par un officier de police judiciaire sous la diligence du procureur de la République au détriment du parquet général. Ils ont également dénoncé l’absence de l’avis du bâtonnier et d’une plainte du Chef de l’État. Les exceptions qui ont été jointes au fond ont été rejetées tout comme la demande de relaxe. 
avec Lignesdirects.sn 

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