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OUSMANE SONKO- LE HERAUT DE LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE, SOUVERAINISTE ET PANAFRICAINE OU L’ELOGE DE LA VERTU EN POLITIQUE

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 12 Juin 2024 à 03:26 modifié le Mercredi 12 Juin 2024 - 21:54

Vertu et attachement à des valeurs morales sont souvent exclus du champ politique au Sénégal, en Afrique et partout ailleurs dans le monde. Trahison au grand jour comme sous cape, foulement aux pieds des engagements pris et commerce de son code d’honneur en revanche, sont devenus si courants, que l’adage accorde à « la parole de politicien » le crédit situé au plus bas de l’échelle des valeurs et de la confiance.


Le leader le plus en vue de l’espace politique sénégalais, Ousmane Sonko et ses compagnons de parti des « patriotes africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la fraternité (PASTEF) » ont pour leur part choisi d’inscrire l’éthique au cœur de leur vision et de leur action, la brandissant comme un étendard, y veillant comme la prunelle de leurs yeux.
Au-delà de l’attachement à la valeur symbolique et déclaratoire, existeraient-ils d’autres ressorts qui sous-tendent le fort lien qu’entretient Ousmane Sonko avec le code sacré de l’éthique et de la déontologie en politique, qui serait l’une des explications de son aura scintillant et de son leadership si puissant dans son pays, le Sénégal et bien au-delà, au sein du peuple panafricaniste ? De sa jeunesse au premier chef.

LE CONDENSÉ DU SENEGALAIS AUTHENTIQUE

Ousmane SONKO est incontestablement la symbiose parfaite de l’homo senegalensis, tant chanté par l’illustre Président-Poète Léopold Sédar Senghor, en toutes ses dimensions et incarnations.
Il est le produit achevé du métissage culturel, génétique et social typique de l’âme de la nation sénégalaise, qui s’est sédimentée le long des siècles et s’est traduit par un sentiment puissant d’appartenance à un peuple uni et formidable issu du brassage de composantes multiformes venues de toutes les contrées du pays et de tous les groupes ethniques.
A la fois Joola du Sud du pays, sereer du Baol, au centre, Wolof du Gandiol et Pular du Fouta Toro au Nord, Ousmane Sonko est cayorien de naissance et d’adolescence, donc du centre-ouest du Sénégal. Il est typique d’un Sénégal qui a échappé aux tragiques méfaits de l’éthnicisme et du tribalisme ravageurs qui ont brisé nombres de nations africaines en construction.
Il est représentatif du sénégalais type en ce qu’il réunit en lui les hautes qualités morales, spirituelles et de leadership qu’il a hérités de ses racines biologiques et culturelles : la grande probité et l’endurance du joola de la verte Casamance, la force mentale et le désintéressement du pasteur pular, le courage physique et la fine intelligence du Wolof du Cayor, la spiritualité solide et le culte du travail du Gandiol-Gandiol, mais aussi l’exemplarité du disciple de Cheikh Ahmadou Bamba et de son éminent talibé, le savant Cheikh Anta Diop, chantre du panafricanisme.
Lui-même décrit mieux cette dimension essentielle de sa personnalité en ces termes « par la transversalité des origines familiales et sociales, mon parcours personnel (produit des daaras et de l’école publique), je fais partie des sénégalais dont la vie est une symbiose achevée et un lieu de rencontre de notre diversité culturelle inspirée de traditions du Fouta au Gandiol du Cayor à la Casamance, en passant par le Baol ». Il était donc quasiment prédestiné au rôle de figure tutélaire de la révolution démocratique et souverainiste sénégalaise, et de porte-étendard du panafricanisme renaissant et conquérant en Afrique en ce vingt et unième siècle débutant.

LE PRODUIT DE SON EPOQUE ET DE SES TERROIRS

Né le 15 juillet 1974 à Thiès, ville ouvrière et épicentre des luttes politiques et syndicales radicales au Sénégal, Ousmane Sonko est porteur des gènes de sa ville natale, Thiès, la ville « aux deux gares », où son père officiait dans l’encadrement rural en qualité d’agent technique, alors que sa mère exerçait la profession d’assistante sociale, avant de se retrouver plus tard à Sébikotane.
Sa naissance, sa jeunesse et son éducation et ces terroirs ont semé en lui cette capacité d’indignation aigue face à l’injustice, doublée d’une précoce combativité. Il aura hérité du gène de son aïeul, l’illustre Arfang Bessire Sonko, son grand-père El hadji Sonko et de son père Mamadou Sonko, militant de gauche radicale, puis socialiste très actif dans le PS sous le mentorat de Robert Sagna, Ministre de la République pendant 22 ans.

A Thiès, Khombole et Sébikotane, le jeune Ousmane Sonko a pu aussi respirer les grands espaces et les paysages féériques de la belle et verte Casamance, mais aussi s’imprégner des fondamentaux culturels du pays Joola de ses ancêtre paternels.
Ici rigueur morale et culte du travail, respect de la nature et solidarité communautaire sont des acquis dont tout être est armé avant l’âge adulte. Forgé dans ces creusets de socialisation, le fraichement bachelier a poursuivi son façonnage à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, où il se révèle un brillant étudiant, un combattant des justes combats inévitables au campus, mais aussi un homme épris de spiritualité qui n’a pas versé dans les doutes philosophiques dont l’extrême manifestation se traduit, en milieu universitaire, par l’athéisme ou la perte de foi. Lui a choisi de vivre son statut de musulman sans complexe, passant ses vacances universitaires à s’initier, puis à maîtriser la lecture, la récitation et la compréhension du Coran et des hadiths du Prophète Mouhamed (PSL). Les professeurs Babaly Sall et Samba Aw de l’UGB gardent de Ousmane Sonko, l’image d’un étudiant modèle, sérieux, travailleur et profondément religieux.
Ces traits de caractère reflètent la précoce et solide affirmation décomplexée de soi qui poursuivra plus tard Ousmane Sonko, mais aussi sa soif de connaissances et de quête de vérités profondes.
Il est symptomatique d’une forte personnalité et d’un sens élevé de l’engagement dans la concrétisation de ses objectifs et de ses rêves.
Sans trébucher, il surmonta les écueils de l’obtention d’un Master en droit à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, réussit avec brio au très sélectif concours d’accès à l’Ecole Nationale d’Administration, d’où nanti du Brevet de la prestigieuse école, option fiscale, il servit l’Etat du Sénégal quinze durant en qualité d’Inspecteur des Impôts et Domaines.
Sa carrière dans cette haute administration ne fut pas de tout repos, car son engagement syndical actif, les dénonciations sans ménagement des abus et turpitudes en matière domaniale et fiscale furent ponctuées par sa radiation de la fonction publique sénégalaise.
Dans la foulée de celle-ci, il trouva toute l’énergie et la résilience qui font les grands hommes, pour rebondir, cette fois-ci dans l’arène politique, créant avec quelques collègues et amis proches le PASTEF, dont il fut porté à la tête. A présent doté d’un appareil politique, Sonko va à la conquête du Graal, le pouvoir suprême, animé par une foi quasi messianique et bien nourri par des références solides, qu’elles soient spirituelles, idéologiques ou morales.


LES SOCLES DU SONKOÏSME

Ousmane SONKO est un croyant sincère en un Islam sunnite qu’il pratique avec assiduité comme plus de 90% de sénégalais.
Mieux, il affiche sans excès de démonstration ses convictions en se référant sans complexe aux principes et valeurs de l’islam pour illustrer sa vision et ses actes.
Le Coran qu’il lit et récite assidument atteste de l’importance de ce socle dans sa conduite de tout instant et en toutes circonstances. L’affichage sans complexe de sa polygamie est le prolongement social de ce déterminant fondamental de sa conduite globale. Il s’épanouit auprès de ses deux charmantes épouses Sokhna Khady Kébé et Anna Diamanka. 
Ses liens très étroits avec tous les guides et chefs religieux du Sénégal attestent d’une quête permanente de spiritualité et de religiosité. Son affirmation de «fils et disciple» de Cheikh Saliou Mbacké ibn Serigne Saliou Mbacké et à un autre niveau de Serigne Cheikh Abdou Mbacké ibn Cheikh Baye Khady font de Ousmane Sonko un musulman comme le Sénégal en compte en dizaine de millions, pour dire rattachés à une référence confrérique : mouride, tidiane, Qadr, Layène ou autre.
Au reste, il entretient des liens très solides avec la Chef de l’Eglise catholique sénégalaise, Mgr Benjamin Ndiaye, dont les prises de position courageuses, en sa faveur ont été très appréciées et saluées par les patriotes et démocrates sénégalais.
A sa foi, Ousmane Sonko sur les pas des figures politiques historiques de la Casamance que sont Emile Badiane, Edouard Diatta, Ibou Diallo et le Pr Assane Seck entre autres.. ajoute des référentiels majeurs qui font le noyau de sa vision du monde et dictent ses actes.
Ils ont noms Mamadou Dia, Président du Conseil de 1957 à 1962 qui fut auprès de Léopold Sédar Senghor, l’un des artisans majeurs de l’indépendance puis de la gouvernance du Sénégal jusqu’aux évènements tragiques du 17 décembre 1962, ponctués par son arrestation et son embastillement pendant douze ans par son « ami » et compagnon Senghor. Symbole pour symbole, le Président Mamadou Dia, khombollois comme son héritier, a été élargi en 1974, année de naissance de Ousmane Sonko. Une subtile manière de lui transmettre le flambeau de la lutte contre l’oppression et l’injustice.
Nationaliste intransigeant, patriote pur et dur et théoricien du socialisme autogestionnaire, Mamadou Dia est l’un des héros inspirateurs de Ousmane Sonko et de PASTEF.
Aux côtés de Mamadou Dia émerge dans le panthéon sonkorien, une grande figure de l’intelligentsia africaine Cheikh Anta Diop, dont les thèses ont nourri plusieurs générations africaines sur le panafricanisme et la place prépondérante que doit occuper l’Afrique noire, terre mère et civilisation brillante, première de l’humanité.
L’immortel Thomas SANKARA ponctue le socle à trois pieds des inspirateurs majeurs de Ousmane Sonko qui, à travers le capitaine, trouve la sève nourricière d’un panafricanisme décomplexé, anti-impérialiste et vecteur de progrès d’émancipation et de souveraineté pour l’Afrique.
Esprit de synthèse à l’audace infinie, Ousmane Sonko a bâti son ciment idéologique avec cette glaise pour réécrire le narratif du présent et du futur de son pays, voire du continent en trempant sa plume dans l’encre du binôme souverainisme/panafricanisme en digne héritier de Kwamé Nkrumah, et Lumumba Patrice entre autres figures du continent.
Il lui a servi pour gagner successivement un mandat de député avec son propre étendard et dès la première tentative, fortifier Pastef pour en faire, avec ses compagnons, l’organisation politique qui fit face à la puissante machine de l’Etat du Sénégal tenu par Macky Sall, pour l’empêcher de compétir et enfin, faire élire le 24 mars 2024 , son second et ami fidèle Bassirou Diomaye Faye à la tête de la Présidence de la République du Sénégal, dès le premier tour du scrutin.

AU-DELA DU MYTHE : L’HOMME OUSMANE SONKO

L’envergure exceptionnelle et le charisme hors du commun de Ousmane Sonko ne sont qu’une des facettes de ce personnage digne de figurer parmi les grandes figures de l’histoire de l’Afrique nouvelle, qui est en train de s’écrire.
Ousmane SONKO est d’une simplicité désarmante, très fidèle en amitié et d’une sensibilité à la souffrance des autres qui confine à la fragilité. Ce trait de son caractère est connu de ses proches et est illustré par l’obsession qui l’habite à l’évocation du sort des jeunes patriotes embastillés ou rendus infirmes par la violente répression qui s’est abattue sur lui et sur ses partisans singulièrement entre 2021 et 2024.
Son obsession, en dépit de son emprisonnement a toujours été de s’assurer de leur sort et de celui de leurs familles.
Cette dimension de sa personnalité s’explique certainement par l’effet qu’a pu exercer sur lui l’empathie de sa mère, Khady Ngom, travailleuse sociale, par essence portée vers l’assistance et la solidarité. Pour l’histoire, cette dame vertueuse est la fille de l’honorable Doudou Ngom de Mpal et de Oulèye Sow de Ndiayène Pendaw, arrondissement de Thilé Boubacar, Département de Podor.
Ousmane Sonko est très gai et toujours porté sur l’humour et les blagues avec son proche entourage. Il a le sens des mots et formules qui frappent, pratique et aime le sport, football et arts martiaux, et se révèle très généreux, même au prix de se priver totalement au point de friser l’ascétisme.
Son élégance raffinée et son penchant pour le choix vestimentaire africain est l’expression à la fois d’une authenticité assumée mais aussi d’une invite à s’affranchir des codes de l’Occident.
Cependant le trait humain le plus saillant chez Ousmane Sonko est sans conteste son autorité naturelle, l’attrait irrésistible et la fascination qu’il exerce sur ses compagnons, sur ses concitoyens, sur les africains voire au-delà.
L’humanité engendre à chaque époque des figures historiques qui marquent le destin des peuples, à l’image d’un Mandela, d’un De Gaule, d’un Ghandi ou Mao ; n’est-elle pas en train de faire d’Ousmane SONKO, la figure tutélaire du leader africain historique du vingt et unième siècle ?
C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter, au grand bonheur des populations sénégalaises et africaines.

Abdoulaye Fofana SECK

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