Démenti « attendu » du Vatican
« Il y a quelques mois, écrivent les journalistes Tommaso Strambi et Francesco de Victoriis, sans donner plus de précisions, au-dessus de Barbaricina, aux portes de Pise (Toscane) un hélicoptère est apparu à l’improviste. Ceux qui l’ont vu se souviennent d’avoir aperçu les armes du Vatican sur son flanc. » L’engin a ensuite atterri sur l’héliport de la clinique San Rossore. Toutefois, le pape n’était pas à bord.
En revanche, le neurochirurgien Takanori Fukushima, professeur des universités de médecine de Duke et West Virginia (Etats-Unis), ainsi que quelques autres personnes y sont montés. Direction la cité du Vatican. « Malgré la réserve qui est la marque du plus petit Etat du monde, quelque chose de cette visite a filtré au travers des colonnes du Bernin », écrivent encore les journalistes sans citer leurs sources.
La nouvelle a été jugée suffisamment importante pour être démentie avant même que le quotidien ne soit en kiosque, au milieu de la nuit de mardi à mercredi, par le père Lombardi, chef de la salle de presse du Vatican. « Le pape, a-t-il dit, assume comme toujours son activité très intense. La diffusion de nouvelles infondées est irresponsable. » Selon le Vatican, un seul vol de l’hélicoptère du pape a eu lieu en Toscane afin d’effectuer des repérages au-dessus de Florence et de Prato, où François doit se rendre en novembre.
Mardi matin, l’agence de presse ANSA a apporté de nouveaux éléments à ce mystère en expliquant que le transfert du professeur Fukushima à Rome avait eu lieu en janvier, période pendant laquelle ce spécialiste des tumeurs était en Italie.
Le directeur d’Il Quotidiano Nazionale, Andrea Cangini, qui défend la véracité de ses informations, explique que le démenti du Vatican « était attendu » : « Nous avons effectué toutes les vérifications nécessaires. Nous nous sommes sérieusement interrogés sur l’opportunité de publier ou pas cette information. Nous avons conclu que ce qui vaut pour un chef d’Etat vaut aussi pour le pape. Le droit à la protection de la vie privée n’est pas moins important que le droit du public à être informé. »
Il Quotidiano Nazionale, diffusé à 270 000 exemplaires, appartient au groupe Poligrafici. Il publie les informations nationales de trois journaux locaux : Il Resto del Carlino (Bologne), La Nazione (Florence) et Il Giorno (Milan).