D'Ousseynou Diop, les choses semblent s'achever au sommet d'une colline, pour dire le moins. Et pour cause? Dakarposte.com tient de ses radars braqués sur les miradors de la prison de Rebeuss qu'aussitôt inculpé et placé sous mandat de dépôt par le magistrat Yaxam Lèye (comme nous l'avons révélé hier en exclusivité),l'administration pénitentiaire a, pourrait-on dire, pris des mesures disciplinaires à l'encontre d'Ousseynou Diop.
Figurez-vous que le meurtrier du taximan Ibrahima Samb (Ousseynou qui a fait des aveux circonstanciés sur procès verbal) a été muté dans la plus redoutée cellule de cette citadelle. Précisément à la chambre 10. Située au deuxième secteur, elle regorge plus de 300 détenus (vous avez bien lu) . Des caïds de tout acabit y purgent depuis des années une détention préventive dans des conditions on ne peut plus précaires.
Rien que pour dormir, particulièrement pour les nouveaux pensionnaires à l'image d'Ousseynou Diop, c'est la croix et la bannière. A peine 21heures tapantes, le chef de chambre et son "homme de chambre" (son lieutenant) organisent le tristement célèbre "paketass" (manière dont les détenus dorment entassés comme des sardines). Seuls les "anciens" de la chambre sont mieux lotis, c'est à dire qu'ils ont à leur disposition leur "dambeulo" (gite en forme de tente recouverte de pagne où dormir, manger, "tuer" le temps avec des jeux de société comme le damier...).
Pour se laver ou se soulager naturellement aux toilettes, c'est également la croix et la bannière. Car, il faut s'inscrire sur une... longue liste et il arrive souvent que vous vous lavez et qu'un autre détenu, qui ne peut plus se retenir, entre furtivement dans les chiottes pour déféquer sur... vous.
Qui plus est, depuis la fameuse mutinerie, les heures de promenade ont été revues à la baisse. Pour ainsi dire que les pensionnaires de la Mar de Rebeuss sont enfermés presque tout le temps. Imaginez cette vie à mener pendant au moins ...5 ou 7 ans en attendant de passer aux chambres criminelles à l'image d'Ousseynou Diop, inculpé pour assassinat.
Ce dernier, est nous souffle, "anéanti". Selon nos radars," ce qui lui est arrivé l'a complètement abattu."
Mais la "bonne nouvelle", c'est qu'il n'est pas le seul à vivre cela. Il est obligé de se plier aux rigueurs carcérales au même titre que ses compagnons d'infortune, dont certains , qui ont fait pire, attendent depuis des années leur convocation pour jugement ou audition dans le fond.
Cela dit, du "cas Ousseynou Diop" nous avons pu glaner de certains de ses voisins des allées du Centenaire où il a grandi et... Rebeuss qu'il fréquentait assidument , qu'il s'est illustré très tôt pour son béguin pour les belles caisses. A 16 ans déjà, il conduisait sa première voiture, cadeau, nous souffle t'on, "de son père, riche douanier".
D'ailleurs, ayant grandi sous la férule de gabelous notamment auprès de son "grand Pascal" à Rebeuss, il était comme leur "boy à tout faire". Il s'y connait beaucoup en termes de dépotage, entre autres affaires relative au transit... C'est pourquoi certains considèrent Ousseynou Diop, reconverti entre temps vendeur de véhicules ,comme un douanier.
"Yé Vivé" à l'image des jeunes "boy town", il adore, nous souffle t'on, "faire la bonne chère". Ecartelé entre un père musulman et une mère chrétienne, certaines mauvaises langues ont vite assimilé le penchant pour "l'eau de feu" (alcool ) qu'on prete a ce neveu de la fratrie Basse à cette incartade fatale qui a couté la vie à ce taximan.
D'aucuns disaient d'ailleurs, que ce "boy town" ,qui "a eu son premier enfant hors mariage à ...17 ans", serait ivre au moment des faits, lorsqu'il a abrégé l'existence sur terre du taximan Ibrahima Samb. Que nenni, balaient d'un revers de main, cet ami d'Ouzin, comme on le surnomme affectueusement. "Ecoutez, les gens sont mesquins au Sénégal, les gens colportent n'importe quoi, mais vous conviendrez avec moi qu'il n’y a pratiquement jamais de parcours de vie sans échec. Je veux dire par là que tout parcours réussi est souvent semé d'échecs. Interrogez quelques seniors aujourd'hui épanouis dans leur travail. Vous serez étonnés par la sinuosité de leur itinéraire ! Malheureusement pour Ouzin. Il s'est agi cette nuit-là d'une erreur, d'une fougue de jeunesse" relativise l'ami d'enfance. Lequel , confirme "qu'Ousseynou Diop est un enfant dont le papa, bref les parents, ses amis gabelous qui l'ont vu grandir faisaient constamment des cadeaux, sans lui fixer de limites, bref, d'une manière plus générale, cédaient à ses moindres désirs".
Il précise qu'il a un bon coeur et n'est pas aussi mauvais ou capricieux comme d'aucuns l'ont décrit. "Il est responsable et sait ce qu'il veut et où il veut aller, malheureusement pour lui, ce qui devait arriver est arrivé. C'est son destin. On n'y peut rien. " conclut notre interlocuteur, les yeux embués de larmes.
En attendant son face à face avec le magistrat instructeur, Ousseynou Diop, qui risque la réclusion criminelle à perpétuité (si l'on se fie au code pénal du Sénégal dans ses articles 281 et 287) devra ronger ses freins et vivre ou tenter de survivre dans cet univers abscons mais infernal de Rebeuss.
Figurez-vous que le meurtrier du taximan Ibrahima Samb (Ousseynou qui a fait des aveux circonstanciés sur procès verbal) a été muté dans la plus redoutée cellule de cette citadelle. Précisément à la chambre 10. Située au deuxième secteur, elle regorge plus de 300 détenus (vous avez bien lu) . Des caïds de tout acabit y purgent depuis des années une détention préventive dans des conditions on ne peut plus précaires.
Rien que pour dormir, particulièrement pour les nouveaux pensionnaires à l'image d'Ousseynou Diop, c'est la croix et la bannière. A peine 21heures tapantes, le chef de chambre et son "homme de chambre" (son lieutenant) organisent le tristement célèbre "paketass" (manière dont les détenus dorment entassés comme des sardines). Seuls les "anciens" de la chambre sont mieux lotis, c'est à dire qu'ils ont à leur disposition leur "dambeulo" (gite en forme de tente recouverte de pagne où dormir, manger, "tuer" le temps avec des jeux de société comme le damier...).
Pour se laver ou se soulager naturellement aux toilettes, c'est également la croix et la bannière. Car, il faut s'inscrire sur une... longue liste et il arrive souvent que vous vous lavez et qu'un autre détenu, qui ne peut plus se retenir, entre furtivement dans les chiottes pour déféquer sur... vous.
Qui plus est, depuis la fameuse mutinerie, les heures de promenade ont été revues à la baisse. Pour ainsi dire que les pensionnaires de la Mar de Rebeuss sont enfermés presque tout le temps. Imaginez cette vie à mener pendant au moins ...5 ou 7 ans en attendant de passer aux chambres criminelles à l'image d'Ousseynou Diop, inculpé pour assassinat.
Ce dernier, est nous souffle, "anéanti". Selon nos radars," ce qui lui est arrivé l'a complètement abattu."
Mais la "bonne nouvelle", c'est qu'il n'est pas le seul à vivre cela. Il est obligé de se plier aux rigueurs carcérales au même titre que ses compagnons d'infortune, dont certains , qui ont fait pire, attendent depuis des années leur convocation pour jugement ou audition dans le fond.
Cela dit, du "cas Ousseynou Diop" nous avons pu glaner de certains de ses voisins des allées du Centenaire où il a grandi et... Rebeuss qu'il fréquentait assidument , qu'il s'est illustré très tôt pour son béguin pour les belles caisses. A 16 ans déjà, il conduisait sa première voiture, cadeau, nous souffle t'on, "de son père, riche douanier".
D'ailleurs, ayant grandi sous la férule de gabelous notamment auprès de son "grand Pascal" à Rebeuss, il était comme leur "boy à tout faire". Il s'y connait beaucoup en termes de dépotage, entre autres affaires relative au transit... C'est pourquoi certains considèrent Ousseynou Diop, reconverti entre temps vendeur de véhicules ,comme un douanier.
"Yé Vivé" à l'image des jeunes "boy town", il adore, nous souffle t'on, "faire la bonne chère". Ecartelé entre un père musulman et une mère chrétienne, certaines mauvaises langues ont vite assimilé le penchant pour "l'eau de feu" (alcool ) qu'on prete a ce neveu de la fratrie Basse à cette incartade fatale qui a couté la vie à ce taximan.
D'aucuns disaient d'ailleurs, que ce "boy town" ,qui "a eu son premier enfant hors mariage à ...17 ans", serait ivre au moment des faits, lorsqu'il a abrégé l'existence sur terre du taximan Ibrahima Samb. Que nenni, balaient d'un revers de main, cet ami d'Ouzin, comme on le surnomme affectueusement. "Ecoutez, les gens sont mesquins au Sénégal, les gens colportent n'importe quoi, mais vous conviendrez avec moi qu'il n’y a pratiquement jamais de parcours de vie sans échec. Je veux dire par là que tout parcours réussi est souvent semé d'échecs. Interrogez quelques seniors aujourd'hui épanouis dans leur travail. Vous serez étonnés par la sinuosité de leur itinéraire ! Malheureusement pour Ouzin. Il s'est agi cette nuit-là d'une erreur, d'une fougue de jeunesse" relativise l'ami d'enfance. Lequel , confirme "qu'Ousseynou Diop est un enfant dont le papa, bref les parents, ses amis gabelous qui l'ont vu grandir faisaient constamment des cadeaux, sans lui fixer de limites, bref, d'une manière plus générale, cédaient à ses moindres désirs".
Il précise qu'il a un bon coeur et n'est pas aussi mauvais ou capricieux comme d'aucuns l'ont décrit. "Il est responsable et sait ce qu'il veut et où il veut aller, malheureusement pour lui, ce qui devait arriver est arrivé. C'est son destin. On n'y peut rien. " conclut notre interlocuteur, les yeux embués de larmes.
En attendant son face à face avec le magistrat instructeur, Ousseynou Diop, qui risque la réclusion criminelle à perpétuité (si l'on se fie au code pénal du Sénégal dans ses articles 281 et 287) devra ronger ses freins et vivre ou tenter de survivre dans cet univers abscons mais infernal de Rebeuss.