Le président vietnamien Tran Dai Quang, figure du camp conservateur au sein du régime communiste, est décédé, vendredi 21 septembre, à l'âge de 61 ans, a annoncé l'agence d'information d'État, Vietnam News Agency (VNA).
Tran Dai Quang, qui est mort à l’hôpital militaire selon VNA, était gravement malade depuis des mois, mais continuait à exercer ses fonctions officielles, malgré sa fatigue visible et son amaigrissement. La nature exacte de sa maladie n'a pas été révélée.
Au-delà de ce rôle assez honorifique de président, il était l'un des hommes clés du régime, au sein du puissant Bureau politique du Parti communiste du Vietnam (PCV), véritable centre du pouvoir, qui nomme le président.
Répression de toute voix discordante
La plus haute instance dirigeante du pays est en effet à l'origine de toutes les plus importantes décisions. Et le véritable numéro un du régime reste le secrétaire général du parti communiste, Nguyen Phu Trong.
La mort du président ne déstabilise donc pas le régime communiste, au pouvoir depuis des décennies, qui a eu le temps de se préparer à son décès.
Cet ancien ministre de la Sécurité publique, portefeuille stratégique de ce régime autoritaire, aura néanmoins marqué son mandat par sa répression de toute voix discordante dans ce pays où des dizaines de prisonniers politiques, blogueurs ou journalistes, sont détenus.
Son élection avait confirmé la domination politique des conservateurs, après un congrès du PC en janvier 2016 marqué par de vives luttes entre conservateurs et réformateurs.