Me Madické Niang estime que l’avis du groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, s’impose au Sénégal. Il demande ainsi à nos autorités de passer à l’application des recommandations.
«Le droit a été dit. Je demande à ce gouvernement, à tous ceux qui interviennent, de revenir à la raison. Revenir à la raison c'est considérer que cet avis s'impose au Sénégal parce qu'il est donné par un démembrement des Nations unies qui a reçu mandat de faire ce travail au nom des Nations unies», a indiqué l’ancien ministre des Affaires Etrangères.
Il faut rappeler que ledit groupe de travail a estimé, dans son avis, que Karim Wade a été détenu de façon arbitraire et a demandé à l’Etat du Sénégal de remédier au préjudice subi en prévoyant une réparation intégrale. Donc, pour Me Madické Niang, «chaque minute que Karim Wade restera en prison, sera un défi grave que les autorités sénégalaises manifestent à l'endroit de l'institution aussi importante, aussi remarquable que l'Onu».
«Je suis triste d'entendre dire que cette décision ne comptait pas», a-t-il confié. Pour lui, il n’y a pas de différence entre la Cour pénale internationale et le groupe de travail sur la détention arbitraire. «Quelle différence y a-t-il entre la Cpi et ce groupe de travail. C'est l'émanation du conseil des droits de l'Homme des Nations unies. Certains disent même que c'est un groupe de mécaniciens, un groupe de vendeurs de cacahuètes. Dans quel pays sommes-nous», a-t-il martelé, face à la presse ce jeudi.
Seneweb