Grâce à l’avènement des réseaux sociaux comme WhatsApp, Facebook ou Instagram, les couples ne ressentent plus la distance qui les sépare. Ils ont l’occasion de se voir en appel vidéo. Ce qui est nouveau car quelques années auparavant ça n'existait pas. De ce fait, ils pouvaient rester des années sans faire signe de vie. Ce qui décourageait leurs épouses. C'est ce que nous explique Fanta Diagne une femme âgée de cinquante ans et mère de quatre enfants que nous avons rencontrée dans sa belle villa sise à Sendou et qui nous raconte que son époux n'a jamais été présent durant ses mois grossesses “Mon mari est mon cousin. Il est parti en Italie alors que nous n'avions aucune relation”, explique Mme Diagne. «C'est quand il est venu en vacances que nos parents ont scellé notre union. Quelques semaines après son départ, on m'a annoncée que j'étais enceinte de mon premier enfant », se rappelle-t-elle. Elle explique que c’était un moment très dur. “C'était difficile de vivre cette période sans mon époux à mes côtés mais ma belle-mère m'a soutenue du mieux qu'elle pouvait”,se réjouit-elle.
La vie est faite de choix. Il y a ceux qui choisissent de rester dans leurs pays auprès de leurs épouses et enfants, et ceux qui choisissent d'aller tenter leur chance ailleurs ratant ainsi beaucoup de choses comme les premiers pas de leurs enfants, les premiers mots et c’est le choix qu’a fait cet homme du nom de Mouhamadou Moustapha Seye. Après s’être marié, il juge que ce qu’il gagne en tant que marchand ambulant à Sandaga ne suffisait pas pour subvenir aux besoins de sa famille. Il s’envola ainsi vers le pays de l'oncle Sam où il saisit ses chances. Débrouillard qu’il est, Taf comme l’appellent ses intimes, a trouvé du travail avec une rémunération intéressante et satisfait les désirs de ses proches. “Mon départ n’était pas évident du tout. Mon père me disait que c’était irresponsable de ma part de quitter mon épouse si tôt pour aller dans un pays où ma réussite serait incertaine. Heureusement pour moi, celle-ci était plus compréhensive et m’a soutenu”, raconte-t-il avec fierté. “Je n’ai pas été présent durant sa grossesse et ça me faisait mal. Je la plaignais mais elle était toujours là à me remonter le moral alors que c’est elle qui en avait le plus besoin”, dit-il.
Aujourd’hui , il subvient aux besoins de sa famille et fait plaisir à son épouse. “On se parle chaque jour par appel vidéo. J'avoue que c’est difficile d’être loin d’eux mais mon désir de les mettre à l’aise financièrement, me donne la force de tout supporter”, déclare l’émigré qui rêve de retourner dans son pays et y investir un jour. “ Je ne compte pas rester éternellement ici. Je souhaite rentrer chez moi , travailler et surtout retrouver ma famille”, annonce-t-il .
“Mon mari me manque”
Amy Dia est âgée de 24 ans. Elle s’est mariée depuis une année et vit chez ses parents à Rufisque. Quand on entre dans sa chambre, on ne peut s’empêcher de la contempler tellement, elle est luxueusement décorée avec des photos de son mari.
Malgré ce luxe, la jolie nymphe au sourire accrocheur n’a toujours pas consommé son mariage étant donné que son mari n’est pas au Sénégal. Amy confesse qu’elle n’a plus la force de supporter la distance. “Imaginez la douleur de vous marier avec celui que vous aimez mais ne pas l’avoir à vos côtés. Beaucoup de mes amies sont déjà mères de famille et pas moi. Je sais qu’il est tôt de se décourager mais mon mari me manque”, se lamente la jeune femme qui pense qu’il faut vraiment être tenace pour vivre dans un ménage comme le sien.
Madame Ndao dit subir des pressions qui la font douter des fois. Les gens prennent la liberté de lui poser des questions embarrassantes du genre “quand-est-ce que ton mari rentre ?” , “ne veux tu pas d’enfants-comme toutes les femmes de ton âge ?” . “D’autres vont plus loin en me courtisant alors qu’ils savent que je suis mariée. Certains hommes en font un challenge. Ils traitent les femmes de modou-modou comme des bêtes à abattre et les plus faibles succombent”, explique-t-elle.
Le plus difficile est que dans la société, une femme mariée et de surcroît à un homme qui n’est pas au pays n’a pas le droit de sortir à n’importe quelle heure et avec n’importe qui au risque de se faire traiter de «femme libre» car il y a toujours à côté des personnes qui prennent plaisir à mettre à mal un mari et sa femme. Doudou Sy en sait quelque chose. “Je suis loin de ma femme mais je reçois tout le temps des plaintes contre elle. Si ce n’est pas ma mère, c’est soit mes sœurs, soit des cousines” ,confie ce quadragénaire qui ne comprend pas pourquoi sa famille se comporte de la sorte. “Les gens s’obstinent à semer la zizanie dans mon couple. J’ai besoin de quiétude mais c’est sans compter sur ma mère et ses acolytes. Je connais ma femme ainsi que ma famille. Tout ce que je veux c’est que les gens arrêtent d’appeler à tout bout de champ pour un rien. Nous sommes loin d’eux et nous sommes inquiets de savoir qu’ils se chamaillent. Les émigrés souffrent déjà d’être loin de tous ceux qu’ils aiment. Il ne faut pas en rajouter», dit-il avec fermeté.
seneweb
La vie est faite de choix. Il y a ceux qui choisissent de rester dans leurs pays auprès de leurs épouses et enfants, et ceux qui choisissent d'aller tenter leur chance ailleurs ratant ainsi beaucoup de choses comme les premiers pas de leurs enfants, les premiers mots et c’est le choix qu’a fait cet homme du nom de Mouhamadou Moustapha Seye. Après s’être marié, il juge que ce qu’il gagne en tant que marchand ambulant à Sandaga ne suffisait pas pour subvenir aux besoins de sa famille. Il s’envola ainsi vers le pays de l'oncle Sam où il saisit ses chances. Débrouillard qu’il est, Taf comme l’appellent ses intimes, a trouvé du travail avec une rémunération intéressante et satisfait les désirs de ses proches. “Mon départ n’était pas évident du tout. Mon père me disait que c’était irresponsable de ma part de quitter mon épouse si tôt pour aller dans un pays où ma réussite serait incertaine. Heureusement pour moi, celle-ci était plus compréhensive et m’a soutenu”, raconte-t-il avec fierté. “Je n’ai pas été présent durant sa grossesse et ça me faisait mal. Je la plaignais mais elle était toujours là à me remonter le moral alors que c’est elle qui en avait le plus besoin”, dit-il.
Aujourd’hui , il subvient aux besoins de sa famille et fait plaisir à son épouse. “On se parle chaque jour par appel vidéo. J'avoue que c’est difficile d’être loin d’eux mais mon désir de les mettre à l’aise financièrement, me donne la force de tout supporter”, déclare l’émigré qui rêve de retourner dans son pays et y investir un jour. “ Je ne compte pas rester éternellement ici. Je souhaite rentrer chez moi , travailler et surtout retrouver ma famille”, annonce-t-il .
“Mon mari me manque”
Amy Dia est âgée de 24 ans. Elle s’est mariée depuis une année et vit chez ses parents à Rufisque. Quand on entre dans sa chambre, on ne peut s’empêcher de la contempler tellement, elle est luxueusement décorée avec des photos de son mari.
Malgré ce luxe, la jolie nymphe au sourire accrocheur n’a toujours pas consommé son mariage étant donné que son mari n’est pas au Sénégal. Amy confesse qu’elle n’a plus la force de supporter la distance. “Imaginez la douleur de vous marier avec celui que vous aimez mais ne pas l’avoir à vos côtés. Beaucoup de mes amies sont déjà mères de famille et pas moi. Je sais qu’il est tôt de se décourager mais mon mari me manque”, se lamente la jeune femme qui pense qu’il faut vraiment être tenace pour vivre dans un ménage comme le sien.
Madame Ndao dit subir des pressions qui la font douter des fois. Les gens prennent la liberté de lui poser des questions embarrassantes du genre “quand-est-ce que ton mari rentre ?” , “ne veux tu pas d’enfants-comme toutes les femmes de ton âge ?” . “D’autres vont plus loin en me courtisant alors qu’ils savent que je suis mariée. Certains hommes en font un challenge. Ils traitent les femmes de modou-modou comme des bêtes à abattre et les plus faibles succombent”, explique-t-elle.
Le plus difficile est que dans la société, une femme mariée et de surcroît à un homme qui n’est pas au pays n’a pas le droit de sortir à n’importe quelle heure et avec n’importe qui au risque de se faire traiter de «femme libre» car il y a toujours à côté des personnes qui prennent plaisir à mettre à mal un mari et sa femme. Doudou Sy en sait quelque chose. “Je suis loin de ma femme mais je reçois tout le temps des plaintes contre elle. Si ce n’est pas ma mère, c’est soit mes sœurs, soit des cousines” ,confie ce quadragénaire qui ne comprend pas pourquoi sa famille se comporte de la sorte. “Les gens s’obstinent à semer la zizanie dans mon couple. J’ai besoin de quiétude mais c’est sans compter sur ma mère et ses acolytes. Je connais ma femme ainsi que ma famille. Tout ce que je veux c’est que les gens arrêtent d’appeler à tout bout de champ pour un rien. Nous sommes loin d’eux et nous sommes inquiets de savoir qu’ils se chamaillent. Les émigrés souffrent déjà d’être loin de tous ceux qu’ils aiment. Il ne faut pas en rajouter», dit-il avec fermeté.
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