Considérant la « mise en garde » du Premier Ministre comme du vent, El Hadji Malick Gakou soutient que les menaces s’accommodent mal avec un système démocratique. Le Coordonnateur du Front Mànkoo Wattu Senegaal assure que lui et ses camarades vont souvent revenir sur ce dossier relatif au pétrole « avec force et pertinence au non de la défense des intérêts exclusifs du peuple ». Entretien.
Quelles sont les conditions de création du Front pour la Défense du Sénégal ?
Mànkoo Wattu Senegaal est un front pour la défense du Sénégal, c’est-à-dire pour la sauvegarde des intérêts supérieurs de la Nation face aux graves dérives qui les menacent. Aujourd’hui au Sénégal, nous avons de sérieuses dérives qui pèsent sur la démocratie et les libertés. Notre vocation, c’est de tout faire et de ne ménager aucun effort pour que le Sénégal reste dans la voie de la démocratie et surtout qu’il reste une terre pionnière dans la promotion des libertés en Afrique et dans le monde. C’est pourquoi, nous sommes mobilisés ensemble dans l’unité et avec une détermination sans faille pour protéger le Sénégal contre toutes perspectives d’établissement du népotisme et du ponce pilatisme qui guettent notre République.
Je remercie mes pairs pour m’avoir choisi comme Coordonnateur du Front.
C’est avec humilité et responsabilité que j’exercerai cette tâche pour l’atteinte des objectifs de notre Plateforme.
Quels sont les objectifs de ce Front ?
Nous nous sommes engagés au sein du Front pour la Défense du Sénégal à unir nos forces pour un même combat afin que triomphe le respect des libertés publiques garanties par la Constitution, notamment le droit de manifester et d’égal accès aux medias du service public, pour le retour à un processus électoral crédible, fiable, et consensuel mais aussi pour l’arrêt du pillage des ressources du pays, la fin immédiate de la persécution des lanceurs d’alerte et l’instauration de la transparence dans la gestion des affaires publiques.
Quel est votre plan d’actions ?
Pour l’heure, nous allons droit vers la marche nationale et internationale du 14 octobre 2016 pour la défense de la démocratie et des libertés au Sénégal. Auparavant, il y aura l’élaboration d’une lettre-circulaire de la conférence des leaders informant officiellement et plus amplement nos responsables et militants dans les régions, départements, communes, de même que la Diaspora, sur la nature et les objectifs de la Plateforme.
Pourquoi le choix de la marche ?
La marche est dynamique et notre action est dynamique pour symboliser notre refus de la dictature. Notre plan d’actions va embrasser plusieurs domaines et pour la marche, nous allons déployer toutes les stratégies à même de nous permettre d’atteindre nos objectifs.
Et si on venait à interdire la marche que feriez-vous ?
Nous sommes une opposition responsable et nous pensons avoir en face de nous un gouvernement responsable. Le droit à la marche a été consacré par notre Constitution et chacun doit veiller à son application harmonieuse. Nous avons déposé notre déclaration le 20 Septembre 2016 pour la marche du 14 Octobre 2016. Le Préfet de Dakar nous a écrit pour nous demander de revenir déposer cette déclaration 15 jours avant la marche. Ce que nous allons faire avec responsabilité pour marcher le 14 octobre prochain dans la sérénité, le calme et avec une détermination sans faille pour la défense du Sénégal.
Quelles sont les Perspectives électorales du Front ?
Le Front pour la Défense du Sénégal n’est pas une coalition électorale. A ce jour, les principes qui sous-tendent notre code de conduite sont clairs à ce sujet. Une fois que nous aurons atteints nos objectifs, chaque membre du Front se prononcera librement, souverainement et conformément à sa vision du Sénégal sur ses possibilités d’alliance. Cependant, avant de penser aux élections, il importe de penser à la fiabilité du système électoral.
C’est ce à quoi nous nous engageons pour obtenir un système électoral consensuel. Ce que refuse actuellement le régime en place qui aspire à organiser ses élections et à les gagner. C’est inacceptable et nous ne l’accepterons pas.
Qu’est ce qui fonde l’unité de l’opposition si l’on sait qu’il y a manifestement des intérêts divergents entre les leaders ?
Le socle de notre unité, c’est le Sénégal et quand ses intérêts supérieurs sont en jeu, nous avons l’obligation de constituer les premiers remparts pour sa défense. Nos différences devraient consolider notre force, notre unité d’actions pour la défense du Sénégal éternel. Quand le Sénégal a besoin de nous, on s’oublie et c’est dans ce contexte historique de notre pays que nous nous trouvons présentement. Je vous assure que rien ni personne ne pourra entacher notre union sacrée pour la Patrie.
Que dire de la menace sur les libertés d’expression ?
Au Sénégal, nous avons tous constaté ces derniers temps les graves atteintes à la liberté d’expression et les libertés publiques. Les cas Ousmane Sonko et Nafi Ngom Keita entre autres illustrent bien cette situation nouvelle que le pouvoir veut ériger en mode de gestion des affaires de l’Etat. Plus personne n’a la liberté d’exprimer son opinion même sur les faits graves qui discréditent notre système étatique. Cette vision des choses est totalement en porte à faux avec les intérêts supérieurs du pays. C’est pourquoi, nous avons décidé d’y faire face par tous les moyens afin que la liberté d’expression et d’opinion garantie par la Constitution soit respectée par les tenants du pouvoir.
Votre avis sur le dossier Petrotim
Pour tous les membres du Front pour la Défense du Sénégal, la protection et l’utilisation efficiente des ressources naturelles du pays est plus qu’un sacerdoce. Il y va de l’avenir des futures générations et des perspectives de développement du Sénégal. C’est pourquoi, nous attachons du prix à la transparence absolue en matière de concessions attribuées pour le pétrole et le gaz entre autres. La nébuleuse qui entoure ce dossier de Petrotim doit être élucidée pour la défense des intérêts supérieurs du Sénégal. Principalement, deux questions fondamentales se posent pour les Sénégalais :
Premièrement que fait la famille du président dans ce dossier ?
Deuxièmement est ce que le gouvernement a réellement garanti les intérêts du Peuple sénégalais dans ce dossier ? Ce sont des questions légitimes et nous attendons hélas toujours les réponses malgré les fanfaronnades du gouvernement sur ce sujet.
Que pensez-vous des Menaces du Premier Ministre ?
C’est du vent. Le Premier Ministre ne peut empêcher aux Sénégalais de se poser les questions sur la gestion de leurs ressources naturelles. Il n’en a pas les prérogatives. Pourquoi menacer si c’est clair. Les menaces s’accommodent difficilement à un système démocratique. L’esprit de la pensée unique et du diktat qui symbolise son propos excessif sont le produit de cette gouvernance anti- démocratique. D’ailleurs, nous allons souvent revenir sur ce dossier avec force et pertinence au nom de la défense des intérêts exclusifs du Peuple Sénégalais qui malgré les difficultés de tous les jours, la pauvreté et la précarité vit dans la dignité.
Votre avis sur la mutinerie à Reubeuss ?
Le surpeuplement des prisons est connu de tous. Cela peut entrainer des situations dangereuses en milieu carcéral. L’Etat a l’obligation de tout faire pour protéger les détenus et créer les conditions à même de leur permettre de préserver leur dignité malgré la rigueur du milieu carcéral. Ce qui est loin d’être le cas dans nos prisons. La prison centrale de Reubeuss a une capacité de 600 places alors que plus de 2000 prisonniers y vivent entassées. C’est inexplicable et le gouvernement gagnerait à tout faire pour y remédier à travers la construction de nouvelles prisons aux normes internationales.
On ne vous a pas entendu sur le dossier de la double Nationalité.
Cette question est déjà constitutionnellement réglée et je ne vois pas l’opportunité d’y revenir. L’actuel pouvoir avait toute la latitude d’y revenir lors de son référendum pour répondre aux questions qu’il s’est posé. Pourquoi donc en parler maintenant ? Cela n’a aucun intérêt pour le Sénégal et nous éloigne de nos priorités.
Vous-même êtes concerné. On vous dit aussi de nationalité polonaise ?
Non je n’ai pas la nationalité polonaise, je suis de nationalité exclusivement sénégalaise.
Quel est votre avis sur la publication des contrats ?
Je ne vois rien d’extraordinaire à la publication des contrats par le gouvernement. C’est le principe de la transparence qui l’exige. Le problème posé n’est pas leurs publications encore moins leurs conformités mais c’est plutôt la transparence et l’éthique qui doivent les entourer. Donc on en vient aux conditions d’attributions des concessions que nous jugeons en porte à faux avec les intérêts du Sénégal et l’implication des proches du régime nous rend sceptiques sur la transparence des procédures y afférentes.
Pour toutes ces raisons, je lance un appel aux forces vives de la Nation et aux Sénégalais de la Diaspora à se mobiliser déterminés et résolus pour la réalisation des objectifs de la plateforme pour la défense du Sénégal.
La Tribune
Quelles sont les conditions de création du Front pour la Défense du Sénégal ?
Mànkoo Wattu Senegaal est un front pour la défense du Sénégal, c’est-à-dire pour la sauvegarde des intérêts supérieurs de la Nation face aux graves dérives qui les menacent. Aujourd’hui au Sénégal, nous avons de sérieuses dérives qui pèsent sur la démocratie et les libertés. Notre vocation, c’est de tout faire et de ne ménager aucun effort pour que le Sénégal reste dans la voie de la démocratie et surtout qu’il reste une terre pionnière dans la promotion des libertés en Afrique et dans le monde. C’est pourquoi, nous sommes mobilisés ensemble dans l’unité et avec une détermination sans faille pour protéger le Sénégal contre toutes perspectives d’établissement du népotisme et du ponce pilatisme qui guettent notre République.
Je remercie mes pairs pour m’avoir choisi comme Coordonnateur du Front.
C’est avec humilité et responsabilité que j’exercerai cette tâche pour l’atteinte des objectifs de notre Plateforme.
Quels sont les objectifs de ce Front ?
Nous nous sommes engagés au sein du Front pour la Défense du Sénégal à unir nos forces pour un même combat afin que triomphe le respect des libertés publiques garanties par la Constitution, notamment le droit de manifester et d’égal accès aux medias du service public, pour le retour à un processus électoral crédible, fiable, et consensuel mais aussi pour l’arrêt du pillage des ressources du pays, la fin immédiate de la persécution des lanceurs d’alerte et l’instauration de la transparence dans la gestion des affaires publiques.
Quel est votre plan d’actions ?
Pour l’heure, nous allons droit vers la marche nationale et internationale du 14 octobre 2016 pour la défense de la démocratie et des libertés au Sénégal. Auparavant, il y aura l’élaboration d’une lettre-circulaire de la conférence des leaders informant officiellement et plus amplement nos responsables et militants dans les régions, départements, communes, de même que la Diaspora, sur la nature et les objectifs de la Plateforme.
Pourquoi le choix de la marche ?
La marche est dynamique et notre action est dynamique pour symboliser notre refus de la dictature. Notre plan d’actions va embrasser plusieurs domaines et pour la marche, nous allons déployer toutes les stratégies à même de nous permettre d’atteindre nos objectifs.
Et si on venait à interdire la marche que feriez-vous ?
Nous sommes une opposition responsable et nous pensons avoir en face de nous un gouvernement responsable. Le droit à la marche a été consacré par notre Constitution et chacun doit veiller à son application harmonieuse. Nous avons déposé notre déclaration le 20 Septembre 2016 pour la marche du 14 Octobre 2016. Le Préfet de Dakar nous a écrit pour nous demander de revenir déposer cette déclaration 15 jours avant la marche. Ce que nous allons faire avec responsabilité pour marcher le 14 octobre prochain dans la sérénité, le calme et avec une détermination sans faille pour la défense du Sénégal.
Quelles sont les Perspectives électorales du Front ?
Le Front pour la Défense du Sénégal n’est pas une coalition électorale. A ce jour, les principes qui sous-tendent notre code de conduite sont clairs à ce sujet. Une fois que nous aurons atteints nos objectifs, chaque membre du Front se prononcera librement, souverainement et conformément à sa vision du Sénégal sur ses possibilités d’alliance. Cependant, avant de penser aux élections, il importe de penser à la fiabilité du système électoral.
C’est ce à quoi nous nous engageons pour obtenir un système électoral consensuel. Ce que refuse actuellement le régime en place qui aspire à organiser ses élections et à les gagner. C’est inacceptable et nous ne l’accepterons pas.
Qu’est ce qui fonde l’unité de l’opposition si l’on sait qu’il y a manifestement des intérêts divergents entre les leaders ?
Le socle de notre unité, c’est le Sénégal et quand ses intérêts supérieurs sont en jeu, nous avons l’obligation de constituer les premiers remparts pour sa défense. Nos différences devraient consolider notre force, notre unité d’actions pour la défense du Sénégal éternel. Quand le Sénégal a besoin de nous, on s’oublie et c’est dans ce contexte historique de notre pays que nous nous trouvons présentement. Je vous assure que rien ni personne ne pourra entacher notre union sacrée pour la Patrie.
Que dire de la menace sur les libertés d’expression ?
Au Sénégal, nous avons tous constaté ces derniers temps les graves atteintes à la liberté d’expression et les libertés publiques. Les cas Ousmane Sonko et Nafi Ngom Keita entre autres illustrent bien cette situation nouvelle que le pouvoir veut ériger en mode de gestion des affaires de l’Etat. Plus personne n’a la liberté d’exprimer son opinion même sur les faits graves qui discréditent notre système étatique. Cette vision des choses est totalement en porte à faux avec les intérêts supérieurs du pays. C’est pourquoi, nous avons décidé d’y faire face par tous les moyens afin que la liberté d’expression et d’opinion garantie par la Constitution soit respectée par les tenants du pouvoir.
Votre avis sur le dossier Petrotim
Pour tous les membres du Front pour la Défense du Sénégal, la protection et l’utilisation efficiente des ressources naturelles du pays est plus qu’un sacerdoce. Il y va de l’avenir des futures générations et des perspectives de développement du Sénégal. C’est pourquoi, nous attachons du prix à la transparence absolue en matière de concessions attribuées pour le pétrole et le gaz entre autres. La nébuleuse qui entoure ce dossier de Petrotim doit être élucidée pour la défense des intérêts supérieurs du Sénégal. Principalement, deux questions fondamentales se posent pour les Sénégalais :
Premièrement que fait la famille du président dans ce dossier ?
Deuxièmement est ce que le gouvernement a réellement garanti les intérêts du Peuple sénégalais dans ce dossier ? Ce sont des questions légitimes et nous attendons hélas toujours les réponses malgré les fanfaronnades du gouvernement sur ce sujet.
Que pensez-vous des Menaces du Premier Ministre ?
C’est du vent. Le Premier Ministre ne peut empêcher aux Sénégalais de se poser les questions sur la gestion de leurs ressources naturelles. Il n’en a pas les prérogatives. Pourquoi menacer si c’est clair. Les menaces s’accommodent difficilement à un système démocratique. L’esprit de la pensée unique et du diktat qui symbolise son propos excessif sont le produit de cette gouvernance anti- démocratique. D’ailleurs, nous allons souvent revenir sur ce dossier avec force et pertinence au nom de la défense des intérêts exclusifs du Peuple Sénégalais qui malgré les difficultés de tous les jours, la pauvreté et la précarité vit dans la dignité.
Votre avis sur la mutinerie à Reubeuss ?
Le surpeuplement des prisons est connu de tous. Cela peut entrainer des situations dangereuses en milieu carcéral. L’Etat a l’obligation de tout faire pour protéger les détenus et créer les conditions à même de leur permettre de préserver leur dignité malgré la rigueur du milieu carcéral. Ce qui est loin d’être le cas dans nos prisons. La prison centrale de Reubeuss a une capacité de 600 places alors que plus de 2000 prisonniers y vivent entassées. C’est inexplicable et le gouvernement gagnerait à tout faire pour y remédier à travers la construction de nouvelles prisons aux normes internationales.
On ne vous a pas entendu sur le dossier de la double Nationalité.
Cette question est déjà constitutionnellement réglée et je ne vois pas l’opportunité d’y revenir. L’actuel pouvoir avait toute la latitude d’y revenir lors de son référendum pour répondre aux questions qu’il s’est posé. Pourquoi donc en parler maintenant ? Cela n’a aucun intérêt pour le Sénégal et nous éloigne de nos priorités.
Vous-même êtes concerné. On vous dit aussi de nationalité polonaise ?
Non je n’ai pas la nationalité polonaise, je suis de nationalité exclusivement sénégalaise.
Quel est votre avis sur la publication des contrats ?
Je ne vois rien d’extraordinaire à la publication des contrats par le gouvernement. C’est le principe de la transparence qui l’exige. Le problème posé n’est pas leurs publications encore moins leurs conformités mais c’est plutôt la transparence et l’éthique qui doivent les entourer. Donc on en vient aux conditions d’attributions des concessions que nous jugeons en porte à faux avec les intérêts du Sénégal et l’implication des proches du régime nous rend sceptiques sur la transparence des procédures y afférentes.
Pour toutes ces raisons, je lance un appel aux forces vives de la Nation et aux Sénégalais de la Diaspora à se mobiliser déterminés et résolus pour la réalisation des objectifs de la plateforme pour la défense du Sénégal.
La Tribune