Madiambal, le voleur de « lait » Par Fatou Sock

D’Abdoulaye Wade, 89 ans, ancien président de la République et qui traitait les parents de Macky Sall de « sorciers », Madiambal Diagne écrivait de lui : « seuls les imbéciles ne changent pas ». Une maxime que nous lui renvoyons.

L’homme n’a décidément honte de rien. Il n’a pas le moindre scrupule surtout quand il s’agit de défendre son nouveau maître et ses interêts. Aucune pudeur de s’afficher avec son « petit lait », qu’il était en train de « boire » sur les bancs visiteurs de l’Assemblée nationale, comme un indigent venu quémander au ministre des finances Amadou Ba qui y était pour défendre son budget. Ce lait en poudre et en liquide est devenu une denrée excessivement chère pour les Sénégalais. Peu de Sénégalais en ont accès. Surtout nos bébés qui en ont besoin pour leur alimentation. Madiambal fait partie des privilégiés qui peuvent se payer ce luxe. Signe de richesse désormais dans notre pays. Il fait partie des  parvenus des cafés de Dakar, des « dames de compagnie » du couple Faye-Sall.

Parce qu’il boit son lait chaud, que « ce pays va de mieux en mieux ». C’est le petit déjeuner du lundi matin qu’il nous a servi. Ce Lundi-là, ils sont des millions de Sénégalais qui n’ont pas eu la chance de prendre leur repas. Faute de pauvreté extrême. Ils sont peu de Sénégalais qui mangent trois fois par jour. On n’a pas besoin d’études pour se rendre compte de l’état d’appauvrissement dégradant de nos foyers. Le chômage ne cesse d’augmenter, de même que les prix des denrées alimentaires, l’électricité est au niveau qu’ Abdoulaye Wade l’avait laissé. Aucune amélioration, nos hôpitaux sont vétustes, des patients, ceux qui ont la chance de payer leurs soins y rendent l’âme, ceux qui sont démunis meurent dans leur lit de maison. Récemment, le ministre de l’énergie a menacé de leur (hôpitaux) couper le courant. Quelle bêtise ! Quelle ignominie ! Toujours des femmes meurent en donnant la vie, Quelle tristesse! Les enseignants menacent aussi de partir encore en grève.  Une petite bande de camarades de parti, d’alliés, souteneurs, familles et courtisans se partagent le steak au détriment des millions et des millions de Sénégalais. Les travaux de l’aéroport de Diass et sa Zone économique spécialisée qui devraient servir de fer de lance ‘notre économie sont arrêtés. Le centre d’Abdou Diouf construit à coup de milliards, dans un désert, est devenu le refuge des rats et des souris. Aucune utilité sauf que pour dire que j’ai fait plus que Wade. Mensonge!

La famille du président rayonne partout : son frère, ses oncles, ses cousins sont  des maires et hommes d’affaires, ses beaux-frères sont ministres ou convertis en homme d’affaires. Son frère est auss impliqué dans des transactions de marchés financiers jusque-là pas élucidées au peuple.

l’Assemblée nationale est devenue une estrade où on empêche le débat et on prive la parole à l’opposition. Les députés de celle-ci sont insultés, violentés, battus et se retrouvent avec des chemises costumes déchirés.

En d’autres termes, la gouvernance sombre et vertueuse, est devenue la gouvernance de l’immoralité et des brigands. La patrie avant le parti est devenu, la famille avant la patrie.

Voilà ce que cette panouille de Madiambal refuse de dire. Il sait qu’il ment. Preuve que son argumentaire est plat. Pire, il dit ce que Macky a fait à Touba, aucun président ne l’a fait. Comme on mesurait le développent du pays à partir de Touba. Je ne comprends même pas comment il a pu intégrer subitement la ville sainte dans son raisonnement. Ça n’a aucune pertinence sauf pour faire un clin d’œil aux fidèles mourides et aux Khalifes qui ont reconnu qu’Abdoulaye Wade a fait beaucoup pour leur terroir. C’est ce qui empêche Macky Sall de dormir. Pour lui, sa réélection passe par Touba. Si Macky a fait beaucoup de choses à Touba pourquoi l’eau potable manque toujours dans la ville. Pire, selon Serigne Modou Bousso Dieng, l’eau existante est salée.

Dans cette entreprise de propagande et de mensonge du pouvoir, Madiambal Diagne sera la « dame de compagnie » la plus en vue. L’homme aime faire les sales boulots. Parce que sa plume se troque avec des billets de F CFA. Il n’aucune crédibilité, aucune intégrité. Seuls ses intérêts comptent. Et ce n’est pas par hasard qu’il évoque le lait. L’anecdote  prend tout sens, parce qu’il considère Macky Sall qui dispose d’un  fonds de commerce lourd en milliards comme sa vache laitière.

Journaliste, il ne l’est pas. Le bon journaliste est libre et indépendant. Il est au service du public et non de l’État. Albert Londres, une des grandes références du journalisme mondial écrivait : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »

Si le journaliste français était vivant, il ne compterait pas Madiambal Diagne parmi ses élèves. Cet homme incarne tout ce qu’un bon journaliste déteste.

On sait qu’il n’a pas de retenue, il s’en fout de la fierté, la morale. Il reviendra sous peu de temps pour nous dire que le Sénégal est aussi développé que Londres. L’homme est capable de tout.

Sacré mercenaire !

Fatou Sock