« Ceux qui ont soulevé ce débat sont soit atteints d’amnésie ou ils veulent tronquer la réalité pour salir l’institution parlementaire. Depuis 2013, l’immunité parlementaire d’Oumar Sarr a été levée sur la demande des autorités judiciaires de la République du Sénégal », a affirmé hier, mardi 22 décembre, le responsable apériste, sur les ondes d’une radio de la place. Dans la foulée, il a ajouté que les Libéraux sont bien au courant : « Ils le savent, malheureusement, ils ont voulu comme ils sont des experts en la matière manipuler l’opinion par le mensonge. Mais, comme cela était du premier article du journal Le Monde, je crois que ça va s’effondrer comme un château de cartes ».
Pour étayer d’ailleurs cette argumentation, Moustapha Diakhaté a transmis à la presse une copie du rapport fait en 2013 de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire des députés Oumar Sarr, Abdoulaye Baldé et Ousmane Ngom. Une commission créée par la résolution n°01/2013 de l’Assemblée nationale et qui s’est réunie en plusieurs séances pour statuer sur la question, après une demande formulée par le Procureur spécial près la Crei, sous couvert de la Garde des Sceaux, ministre de la Justice de l’époque, Aminata Touré. La commission avait fini, à l’unanimité, par recommander à l’Assemblée nationale la levée de l’immunité parlementaire des députés en question. Et cela, afin de « faciliter la manifestation de la vérité et permettre à la justice de faire son travail ».
Pour rappel, le député Oumar Sarr a été placé sous mandat de dépôt, lundi, suite à un communiqué du Pds qu’il a signé. Il est accusé de « diffusion de fausses nouvelles, de faux et usage de faux ». Commentant son placement sous mandat de dépôt, son avocat Me El hadji Amadou Sall avait tôt fait d’invoquer l’immunité parlementaire du député, indiquant que son arrestation était une violation de la Constitution, voire même une « séquestration ».