« L’avocat du Palais royal du Maroc a porté plainte auprès du Procureur général du Roi contre Cheikh Oumar Diagne suite aux allégations de franc-maçonnerie contre le roi Mouhamed VI ».
La lecture de cette nouvelle m’a ôté de la réserve que je m’impose depuis l’avènement de Bassirou Diomaye Diakhar Faye au pouvoir. Tant les propos tenus sur l’ancien roi du Maroc, Hassan II, et sur son successeur, Mouhamed VI, par celui promu directeur des moyens généraux de la présidence par le nouveau régime, m’ont paru scandaleux.
Proférer des accusations de franc-maçonnerie et d’homosexualité contre des souverains d’un pays ami est d’une discourtoisie caricaturale. L’excuse selon laquelle il a tenu ces propos antérieurement à sa nomination est pire que la faute. Elle consiste à accréditer la thèse que les nouvelles autorités sont plus fautives que l’auteur direct de l’offense, pour avoir nommé un individu qui a pu débiter pareilles insanités !
Le roi du Maroc, son défunt père et leurs sujets ne méritent pas ce traitement inédit dans les relations séculaires entre nos deux pays.
Le Royaume chérifien est un partenaire stratégique, lié au Sénégal par un bon voisinage géographique, une forte coopération économique, de solides affinités socio-religieuses…
Ce n’est pas révéler un secret d’Etat de le dire: dans ce contexte de péril terroriste, le Maroc aide au quotidien notre pays, par le renseignement, à déjouer attentats et menaces de toutes sortes. La diplomatie étant un échange de bons procédés, ce pays-frère a toujours su compter sur le soutien du Sénégal dans le bras de fer qui l’oppose à l’Algérie autour du « Sahara Occidental ».
Dans la géopolitique mondiale, Mouhamed VI, monté sur le Trône en 1999, a réussi à aligner sur ses positions des puissances déterminantes comme la France, les États-Unis, l’Occident en général… S’aliéner le Maroc revient aujourd’hui à s’antagoniser des entités parmi les plus puissantes au monde.
En diplomatie, les paroles sont des actes. En cela, les insultes que vous avez proférées, M. Cheikh Oumar Diagne, constituent un acte d’agression au sujet duquel les autorités marocaines ne peuvent pas ne pas exiger des explications de leurs homologues sénégalaises.
Pareil incident, dangereux dans le contexte sensible d’aujourd’hui, est le fruit de la grossièreté d’une personne suffisamment cultivée pour pouvoir mesurer la part de sacré et d’inviolabilité dans la monarchie marocaine. Commandeurs des croyants, Hassan II et Mouhamed VI, d’extraction alaouite, descendants de la lignée du Prophète de l’islam (PSL), méritent respect et considération.
Rien ne vous autorise à proférer contre eux des accusations infamantes de surcroît fondées sur aucune preuve.
Le rôle d’intellectuel organique que vous revendiquez n’est pas une tyrannie sans borne. Dans un passé récent, alors que vous étiez en détention pour avoir taxé, sans preuve, un homme politique sénégalais d’homosexuel, j’avais publiquement plaidé pour votre libération, estimant que vous aviez suffisamment payé. Preuve que je ne suis pas hostile à l’exercice de votre liberté d’expression, je n’ai jamais rien écrit ni dit à propos des polémiques récurrentes que déclenchent vos sorties sur des thèmes sensibles de notre pacte national.
Mais, cette fois-ci, votre obsession autour des thèmes de l’homosexualité et de la franc-maçonnerie vous a fait franchir le Rubicon. Pour ne pas endommager les relations antérieures à votre naissance liant le Maroc et le Sénégal, pour sortir de l’embarras les autorités de notre pays, vous devez présenter de plates excuses, après avoir reconnu ce qui est une faute grave au regard des Conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires.
Car, M. Cheikh Oumar Diagne, en insultant le Maroc et son roi, vous avez franchi une ligne rouge.
Par Cheikh Yérim Seck
La lecture de cette nouvelle m’a ôté de la réserve que je m’impose depuis l’avènement de Bassirou Diomaye Diakhar Faye au pouvoir. Tant les propos tenus sur l’ancien roi du Maroc, Hassan II, et sur son successeur, Mouhamed VI, par celui promu directeur des moyens généraux de la présidence par le nouveau régime, m’ont paru scandaleux.
Proférer des accusations de franc-maçonnerie et d’homosexualité contre des souverains d’un pays ami est d’une discourtoisie caricaturale. L’excuse selon laquelle il a tenu ces propos antérieurement à sa nomination est pire que la faute. Elle consiste à accréditer la thèse que les nouvelles autorités sont plus fautives que l’auteur direct de l’offense, pour avoir nommé un individu qui a pu débiter pareilles insanités !
Le roi du Maroc, son défunt père et leurs sujets ne méritent pas ce traitement inédit dans les relations séculaires entre nos deux pays.
Le Royaume chérifien est un partenaire stratégique, lié au Sénégal par un bon voisinage géographique, une forte coopération économique, de solides affinités socio-religieuses…
Ce n’est pas révéler un secret d’Etat de le dire: dans ce contexte de péril terroriste, le Maroc aide au quotidien notre pays, par le renseignement, à déjouer attentats et menaces de toutes sortes. La diplomatie étant un échange de bons procédés, ce pays-frère a toujours su compter sur le soutien du Sénégal dans le bras de fer qui l’oppose à l’Algérie autour du « Sahara Occidental ».
Dans la géopolitique mondiale, Mouhamed VI, monté sur le Trône en 1999, a réussi à aligner sur ses positions des puissances déterminantes comme la France, les États-Unis, l’Occident en général… S’aliéner le Maroc revient aujourd’hui à s’antagoniser des entités parmi les plus puissantes au monde.
En diplomatie, les paroles sont des actes. En cela, les insultes que vous avez proférées, M. Cheikh Oumar Diagne, constituent un acte d’agression au sujet duquel les autorités marocaines ne peuvent pas ne pas exiger des explications de leurs homologues sénégalaises.
Pareil incident, dangereux dans le contexte sensible d’aujourd’hui, est le fruit de la grossièreté d’une personne suffisamment cultivée pour pouvoir mesurer la part de sacré et d’inviolabilité dans la monarchie marocaine. Commandeurs des croyants, Hassan II et Mouhamed VI, d’extraction alaouite, descendants de la lignée du Prophète de l’islam (PSL), méritent respect et considération.
Rien ne vous autorise à proférer contre eux des accusations infamantes de surcroît fondées sur aucune preuve.
Le rôle d’intellectuel organique que vous revendiquez n’est pas une tyrannie sans borne. Dans un passé récent, alors que vous étiez en détention pour avoir taxé, sans preuve, un homme politique sénégalais d’homosexuel, j’avais publiquement plaidé pour votre libération, estimant que vous aviez suffisamment payé. Preuve que je ne suis pas hostile à l’exercice de votre liberté d’expression, je n’ai jamais rien écrit ni dit à propos des polémiques récurrentes que déclenchent vos sorties sur des thèmes sensibles de notre pacte national.
Mais, cette fois-ci, votre obsession autour des thèmes de l’homosexualité et de la franc-maçonnerie vous a fait franchir le Rubicon. Pour ne pas endommager les relations antérieures à votre naissance liant le Maroc et le Sénégal, pour sortir de l’embarras les autorités de notre pays, vous devez présenter de plates excuses, après avoir reconnu ce qui est une faute grave au regard des Conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires.
Car, M. Cheikh Oumar Diagne, en insultant le Maroc et son roi, vous avez franchi une ligne rouge.
Par Cheikh Yérim Seck