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Les raisons de l'étrange silence d’Ousmane Sonko et Nafy Ngom Keita depuis quelques jours…

Rédigé par Dakarposte le Samedi 3 Septembre 2016 à 10:56 modifié le Samedi 3 Septembre 2016 - 12:02

Depuis les premières salves  de riposte des "Apéristes" après qu’elle a publié le rapport de l’Ofnac avec des révélations graves, plus personne n’entend Nafy Ngom Keita s’exprimer dans la presse.
Congédiée de son poste prestigieux du haut duquel elle pouvait accuser n’importe quel fonctionnaire de s’être enrichi avec les deniers publics, madame traîne une réputation de corsaire incontrôlable par le prince qui a commis ses services.
Qui plus est, elle n’hésite pas -si l’occasion se présente- à faire publier des "fuites" de ses enquêtes dans la presse dans le but non avoué de discréditer quelques personnalités du pouvoir en place.
Son seul objectif, aux yeux de ses détracteurs est de plaire à son chef en faisant semblant d’avoir accompli un travail méticuleux, propre et ne souffrant d’aucune once de soupçon de partialité. Le plus souvent, ce sont les réponses tardives –et quelques fois maladroites- des personnalités incriminées que l’opinion considère comme sujettes à caution. Mais à y regarder de près, cette dame n’est pas exempte de critiques car, tel un Don Quichotte qui attaque sabre au clair les moulins à vent croyant avoir affaire à des adversaires qui n’existent que dans son imagination, elle brasse de l’air et gaspille inutilement une énergie qu’elle aurait pu utiliser pour gagner le respect de ses compatriotes sans écrire des textes… contestables.
Tout comme Ousmane Sonko, du reste, qui aurait gagné en sympathie s’il n’était estampillé "fonctionnaire, syndicaliste et chef d’un parti politique d’opposition" qui, parfaitement au parfum des "erreurs" et "omissions" -volontaires ou non- de ses collègues n’hésite pas à les rendre publiques afin de ridiculiser l’administration publique et, au-delà, le président de la République qui l’incarne.
Pour toutes ces raisons, aussi bien l’ancienne patronne de l’Ofnac que l’Inspecteur du Trésor ont été sanctionnés par l’administration. L’une a été reversée dans son corps d’origine mais l’autre a été tout bonnement radié du corps des Inspecteurs des Impôts. Quoi qu’on puisse en penser, ces deux «alerteurs» (comme les considèrent une partie de la société civile) se trouvent dans le collimateur des mackyistes et pour cause : L’une comme l’autre traînent de lourdes casseroles qui pourraient les faire passer d’agneaux à loups.
Furieux de voir que l’Inspecteur du Trésor Ousmane Sonko a révélé que la Questure de l’Assemblée nationale ne reversait pas les impôts prélevés des salaires des députés et que les biens saisis sur Bibo Bourgi considérés comme les propriétés personnelles de Karim Wade ont été rétrocédés à des proches du pouvoir, les apéristes ont décidé de lui faire la peau. C’est le député de la Cedeao, l’expulsé de Touba et nouveau squatter de la Patte d’Oie Moustapha Cissé Lo qui a donné le «la» en préconisant la radiation pure et simple de cet impertinent fonctionnaire qui ose parler pendant que tous ses autres collègues se taisent. Puis « les suivistes s’en sont suivis» et le résultat risque d’être lourd de conséquences tant pour Ousmane Sonko que pour Nafi Ngom Keita.
Nos sources nous révèlent en effet qu’en fouillant dans la gestion de Nafi Ngom Keita après sa passation de service, les services de contrôle de l’Etat ont décelé des cafards nauséabonds.
Nos sources ne donnent pas les détails mais, à les en croire, des poursuites judiciaires pourraient être engagées contre "madame Don Quichotte" pour plusieurs fautes lourdes.
L’une de nos sources d’aller plus loin. Tout en évitant de parler de détournement elle évoque plutôt un délit si grave qu’il relèverait de la Crei si le fait est avéré. Doux euphémisme pour taxer celle que Le Témoin qualifiait naguère de "Septième plaie d’Egypte" d’enrichissement illicite.
La même accusation est portée contre Ousmane Sonko que l’on soupçonne de posséder une fortune qui ne correspond pas à son statut de fonctionnaire ni à son grade dans l’administration au vu de ses quinze années de service.
Contre ce dernier, d’ailleurs, une autre accusation est portée bien plus grave que celle qui pourrait le conduire devant la Crei. Ses propos contre Macky Sall sont considérés dans les milieux proches du Palais comme des "insultes graves" contre le président de la République qui pourraient relever des dispositions du fameux article 80 réprimant le délit d’ "offense au Chef de l’Etat".
En clair, Dakarposte.com tient de sources généralement sûres à 100% que tant Nafi Ngom Keita qu’Ousmane Sonko sont dans le collimateur du pouvoir et il n’est pas certain qu’ils s’en sortiront sans avoir goûté aux rigueurs d’une incarcération à Ndougoussine. Tous les deux étant mis au parfum de ces détails qui pourraient avoir de lourdes conséquences pour leur avenir politique et leur carrière professionnelle ont ainsi mis le bémol et décidé de la fermer. L’épée de Damoclès a fait son effet pour l’heure. Mais pour combien  de temps encore ?

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