Alors que le traditionnel « front républicain » contre le RN apparaît moins systématique que par le passé, le parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen est en mesure d'obtenir une forte majorité relative, voire une majorité absolue dimanche prochain. Pour cela, il lui faudrait faire élire 289 députés. Arithmétiquement, c'est possible : les dernières projections des instituts de sondages donnent entre 240 et 295 sièges pour le Rassemblement national et ses alliés, rappelle Pierrick Bonno, du service politique de RFI.
Mais le scénario d'une Assemblée nationale bloquée, sans alliances majoritaires envisageables entre les trois blocs en présence, reste aussi une possibilité.
Avec 33,2-33,5% des suffrages, le RN et ses alliés obtiennent leur meilleur score au premier tour d'un scrutin dans le sillage des européennes, selon les estimations des instituts Ipsos et Ifop. Ils devancent le Nouveau Front populaire réunissant la gauche, qui obtient 28,1-28,5%, loin devant le camp d'Emmanuel Macron à 21-22,1%, lors de ce vote marqué par une participation en forte hausse. Les Républicains (LR) qui n'ont pas fait alliance avec le RN s'établissent autour de 10%.
« Il nous faut une majorité absolue », a lancé Marine Le Pen, annonçant sa propre élection comme députée dès le premier tour dans son fief d'Hénin-Beaumont. Selon la triple candidate à la présidentielle, « le bloc macroniste » est « pratiquement effacé » après ce premier dimanche de vote anticipé provoqué par la dissolution surprise de l'Assemblée.
« Respectueux » mais « intransigeant »
Visage lisse incarnant un parti lepéniste dédiabolisé, Jordan Bardella, qui aspire à entrer à Matignon à seulement 28 ans, a promis d'être « un Premier ministre de cohabitation, respectueux de la Constitution et de la fonction du président de la République, mais intransigeant » sur son projet de gouvernement.
Il s'agirait d'une cohabitation inédite entre Emmanuel Macron, président pro-européen, et un gouvernement beaucoup plus hostile à l'Union européenne, qui pourrait faire des étincelles au sujet des prérogatives des deux têtes de l'exécutif, notamment en matière de diplomatie et défense.
« L'extrême droite est aux portes du pouvoir », a alerté le Premier ministre Gabriel Attal, appelant à « empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité absolue ». Cela dépendra en bonne partie des désistements et consignes de vote dans chaque circonscription. Avant ces décisions cruciales, un nombre record de triangulaires potentielles est attendu, pouvant concerner quelque 300 des 577 sièges de députés en jeu.
Les stratégies pour le deuxième tour s'affinent
« Face au Rassemblement national, l'heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour », a affirmé Emmanuel Macron dans une déclaration écrite transmise aux médias dès 20h. À l'Élysée comme chez la plupart des ténors de son camp, ce rassemblement semble devoir exclure les candidats de La France insoumise, ou un certain nombre d'entre eux.
Gabriel Attal est lui-même resté imprécis, promettant des désistements et appelant à « voter pour les candidats qui défendent la République ». L'un de ses prédécesseurs, Édouard Philippe, a lui estimé qu'« aucune voix » ne devait « se porter sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise ». Quelques voix macronistes, dont celles du ministre Roland Lescure, se sont toutefois élevées pour faire « barrage à l'extrême droite » y compris, si nécessaire, en votant pour un candidat LFI. Ce qui augure d'une stratégie au cas par cas dans les rangs macronistes.
À gauche, l'appel au barrage face au RN fait consensus : après avoir entretenu un certain flou, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a annoncé que ses candidats se retireraient s'ils terminaient troisièmes et que le RN était en tête. La patronne des Écologistes Marine Tondelier a plaidé pour la « construction d'un nouveau front républicain », malgré son étiolement continu au fil des ans. Une centaine d'organisations, dont des associations et des syndicats, ont également appelé à voter contre le RN. LR a pour sa part refusé de donner des consignes de vote.
Rfi
Mais le scénario d'une Assemblée nationale bloquée, sans alliances majoritaires envisageables entre les trois blocs en présence, reste aussi une possibilité.
Avec 33,2-33,5% des suffrages, le RN et ses alliés obtiennent leur meilleur score au premier tour d'un scrutin dans le sillage des européennes, selon les estimations des instituts Ipsos et Ifop. Ils devancent le Nouveau Front populaire réunissant la gauche, qui obtient 28,1-28,5%, loin devant le camp d'Emmanuel Macron à 21-22,1%, lors de ce vote marqué par une participation en forte hausse. Les Républicains (LR) qui n'ont pas fait alliance avec le RN s'établissent autour de 10%.
« Il nous faut une majorité absolue », a lancé Marine Le Pen, annonçant sa propre élection comme députée dès le premier tour dans son fief d'Hénin-Beaumont. Selon la triple candidate à la présidentielle, « le bloc macroniste » est « pratiquement effacé » après ce premier dimanche de vote anticipé provoqué par la dissolution surprise de l'Assemblée.
« Respectueux » mais « intransigeant »
Visage lisse incarnant un parti lepéniste dédiabolisé, Jordan Bardella, qui aspire à entrer à Matignon à seulement 28 ans, a promis d'être « un Premier ministre de cohabitation, respectueux de la Constitution et de la fonction du président de la République, mais intransigeant » sur son projet de gouvernement.
Il s'agirait d'une cohabitation inédite entre Emmanuel Macron, président pro-européen, et un gouvernement beaucoup plus hostile à l'Union européenne, qui pourrait faire des étincelles au sujet des prérogatives des deux têtes de l'exécutif, notamment en matière de diplomatie et défense.
« L'extrême droite est aux portes du pouvoir », a alerté le Premier ministre Gabriel Attal, appelant à « empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité absolue ». Cela dépendra en bonne partie des désistements et consignes de vote dans chaque circonscription. Avant ces décisions cruciales, un nombre record de triangulaires potentielles est attendu, pouvant concerner quelque 300 des 577 sièges de députés en jeu.
Les stratégies pour le deuxième tour s'affinent
« Face au Rassemblement national, l'heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour », a affirmé Emmanuel Macron dans une déclaration écrite transmise aux médias dès 20h. À l'Élysée comme chez la plupart des ténors de son camp, ce rassemblement semble devoir exclure les candidats de La France insoumise, ou un certain nombre d'entre eux.
Gabriel Attal est lui-même resté imprécis, promettant des désistements et appelant à « voter pour les candidats qui défendent la République ». L'un de ses prédécesseurs, Édouard Philippe, a lui estimé qu'« aucune voix » ne devait « se porter sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise ». Quelques voix macronistes, dont celles du ministre Roland Lescure, se sont toutefois élevées pour faire « barrage à l'extrême droite » y compris, si nécessaire, en votant pour un candidat LFI. Ce qui augure d'une stratégie au cas par cas dans les rangs macronistes.
À gauche, l'appel au barrage face au RN fait consensus : après avoir entretenu un certain flou, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a annoncé que ses candidats se retireraient s'ils terminaient troisièmes et que le RN était en tête. La patronne des Écologistes Marine Tondelier a plaidé pour la « construction d'un nouveau front républicain », malgré son étiolement continu au fil des ans. Une centaine d'organisations, dont des associations et des syndicats, ont également appelé à voter contre le RN. LR a pour sa part refusé de donner des consignes de vote.
Rfi