Après avoir promis de revenir très vite devant les Français pour expliquer sa décision surprise de dissoudre l'Assemblée nationale - la chambre basse du Parlement - au soir d'élections européennes catastrophiques pour son camp, Emmanuel Macron a donné une conférence de presse à 11h00 ce mercredi à Paris.
Dans un propos liminaire qu'il a tenu avant de répondre aux journalistes, le président français a rapidement voulu justifier sa décision d'avoir recours à la dissolution de l'Assemblée nationale après la victoire du Rassemblement national aux élections européennes le 9 juin. Un résultat auquel nous ne pouvions « rester indifférents ou sourds et nous devions apporter des réponses démocratiques » a affirmé le président. Après avoir « pris acte d'un blocage » à l'Assemblée nationale, selon lui la situation « imposait une dissolution qui permet seule la clarification des choses. C'est un acte de confiance dans notre peuple, dans la démocratie ».
« Le moment de la clarification »
« Ce moment est celui de la clarification », a insisté Emmanuel Macron. « Depuis dimanche soir, les masques tombent. Les choses sont donc simples aujourd'hui, nous avons des alliances contre-nature aux deux extrêmes » a-t-il poursuivi en visant la potentielle alliance de certains députés sortants LR emmenés par Éric Ciotti avec le Rassemblement national et la tentative d'union en cours entre les forces de gauche pour présenter des candidatures uniques dans les 577 circonscriptions françaises lors du premier tour des législatives qui se tiendra le 30 juin prochain.
Le président a admis avoir « une responsabilité » dans l'échec de son camp aux élections européennes face à l'extrême droite, en n'apportant pas de « réponses » suffisantes aux « inquiétudes ».« Nous n'avons pas tout bien fait, mais nous avons des résultats », a dit Emmanuel Macron, défendant un bloc central uni et clair. Il dit vouloir rassembler et non rallier. « Je suis convaincu que des sociaux démocrates, des radicaux, des écologistes (...) des républicains » peuvent se retrouver autour « de quelques axes clairs » et bâtir une « fédération de projets ».
« Le sursaut, c'est pour maintenant »
« Je ne veux pas donner les clés du pouvoir à l'extrême droite en 2027 », a affirmé Emmanuel Macron. « J'assume totalement d'avoir déclenché un mouvement de clarification » en dissolvant l'Assemblée, a déclaré le président de la République. « Quand 50% des Français votent aux extrêmes, que vous avez une majorité relative à l'Assemblée, vous ne pouvez pas leur dire "on continue comme si de rien n'était". Ce n'est pas les respecter, c'est pas les entendre », a ajouté le chef de l'État. « Je veux qu'il y ait un gouvernement qui puisse agir pour répondre à leur colère, à leurs urgences », a-t-il encore fait valoir. « Si les gens ont peur » qu'un Premier ministre d'extrême droite soit nommé à Matignon, « eh bien le sursaut, c'est pour maintenant ».
Le président a appelé au rassemblement des « bonnes volontés » pour dire « non aux extrêmes », lançant trois jours après la dissolution de l'Assemblée nationale une « bataille des valeurs » en vue des législatives anticipées. « Avant ou après » les législatives, le chef de l'État « souhaite que se rassemblent le moment venu les femmes et les hommes de bonne volonté qui auront ensemble su dire non aux extrêmes », afin de « bâtir un projet en commun sincère et utile au pays », a-t-il expliqué.
Il a évoqué une « fédération de projets pour gouverner », chargeant les partis de sa majorité d'entamer des discussions avec d'autres formations politiques. « Nous sommes prêts à intégrer des propositions de sociaux démocrates », de responsables de la « droite gaulliste » et « d'écologistes », a-t-il assuré, avec la « volonté sincère et humble de bâtir des consensus ». Il a toutefois précisé qu'il ne ferait pas lui-même campagne pour la majorité aux législatives et ne fera pas de débat avec Marine Le Pen et réaffirmé qu'il ne démissionnerait pas quel que soit le résultat du scrutin.
« Plus de fermeté »
Emmanuel Macron a notamment déroulé les axes de campagne de son cap. « Nous devons d'abord de manière implacable continuer d'agir pour plus de sécurité, plus de fermeté, mettre en œuvre les lois qui ont été votées, comme nos textes européens, pour réduire l'immigration illégale ». Il a proposé « plus de fermeté, mais dans le cadre de la République et de ses valeurs ». « C'est aussi cela qui nous oppose (...) aux deux extrêmes », a-t-il jugé. « Ce qui est proposé aujourd'hui par l'extrême gauche, c'est une réponse par le communautarisme et le laxisme », et « ce qui est proposé par l'extrême droite et ceux qui s'y allient, c'est une réponse à l'insécurité par la sortie de la République, de ses valeurs, de son socle même ».
Il a également appelé à « répondre avec aussi plus de fermeté à la montée de la violence des mineurs qui mine la cohésion nationale avec des mesures là aussi claires et radicales qui sont en train d'être préparées ». Il défend aussi une « ambition écologique et économique ».
Autre axe de campagne proposé par le président : « mieux vivre au quotidien ». « Il faudra donc que les forces de la majorité bâtissent des réponses concrètes sur ce sujet », a dit Emmanuel Macron, évoquant notamment la question du coût de l'énergie, assurant notamment vouloir faire construire « huit nouveaux réacteurs nucléaires » EPR2, en plus des six premiers réacteurs déjà confirmés, de l'allègement des charges et des métiers mal rémunérés. « Les retraites seront bien indexées sur l'inflation », a annoncé aussi le chef de l'État.
Dans un propos liminaire qu'il a tenu avant de répondre aux journalistes, le président français a rapidement voulu justifier sa décision d'avoir recours à la dissolution de l'Assemblée nationale après la victoire du Rassemblement national aux élections européennes le 9 juin. Un résultat auquel nous ne pouvions « rester indifférents ou sourds et nous devions apporter des réponses démocratiques » a affirmé le président. Après avoir « pris acte d'un blocage » à l'Assemblée nationale, selon lui la situation « imposait une dissolution qui permet seule la clarification des choses. C'est un acte de confiance dans notre peuple, dans la démocratie ».
« Le moment de la clarification »
« Ce moment est celui de la clarification », a insisté Emmanuel Macron. « Depuis dimanche soir, les masques tombent. Les choses sont donc simples aujourd'hui, nous avons des alliances contre-nature aux deux extrêmes » a-t-il poursuivi en visant la potentielle alliance de certains députés sortants LR emmenés par Éric Ciotti avec le Rassemblement national et la tentative d'union en cours entre les forces de gauche pour présenter des candidatures uniques dans les 577 circonscriptions françaises lors du premier tour des législatives qui se tiendra le 30 juin prochain.
Le président a admis avoir « une responsabilité » dans l'échec de son camp aux élections européennes face à l'extrême droite, en n'apportant pas de « réponses » suffisantes aux « inquiétudes ».« Nous n'avons pas tout bien fait, mais nous avons des résultats », a dit Emmanuel Macron, défendant un bloc central uni et clair. Il dit vouloir rassembler et non rallier. « Je suis convaincu que des sociaux démocrates, des radicaux, des écologistes (...) des républicains » peuvent se retrouver autour « de quelques axes clairs » et bâtir une « fédération de projets ».
« Le sursaut, c'est pour maintenant »
« Je ne veux pas donner les clés du pouvoir à l'extrême droite en 2027 », a affirmé Emmanuel Macron. « J'assume totalement d'avoir déclenché un mouvement de clarification » en dissolvant l'Assemblée, a déclaré le président de la République. « Quand 50% des Français votent aux extrêmes, que vous avez une majorité relative à l'Assemblée, vous ne pouvez pas leur dire "on continue comme si de rien n'était". Ce n'est pas les respecter, c'est pas les entendre », a ajouté le chef de l'État. « Je veux qu'il y ait un gouvernement qui puisse agir pour répondre à leur colère, à leurs urgences », a-t-il encore fait valoir. « Si les gens ont peur » qu'un Premier ministre d'extrême droite soit nommé à Matignon, « eh bien le sursaut, c'est pour maintenant ».
Le président a appelé au rassemblement des « bonnes volontés » pour dire « non aux extrêmes », lançant trois jours après la dissolution de l'Assemblée nationale une « bataille des valeurs » en vue des législatives anticipées. « Avant ou après » les législatives, le chef de l'État « souhaite que se rassemblent le moment venu les femmes et les hommes de bonne volonté qui auront ensemble su dire non aux extrêmes », afin de « bâtir un projet en commun sincère et utile au pays », a-t-il expliqué.
Il a évoqué une « fédération de projets pour gouverner », chargeant les partis de sa majorité d'entamer des discussions avec d'autres formations politiques. « Nous sommes prêts à intégrer des propositions de sociaux démocrates », de responsables de la « droite gaulliste » et « d'écologistes », a-t-il assuré, avec la « volonté sincère et humble de bâtir des consensus ». Il a toutefois précisé qu'il ne ferait pas lui-même campagne pour la majorité aux législatives et ne fera pas de débat avec Marine Le Pen et réaffirmé qu'il ne démissionnerait pas quel que soit le résultat du scrutin.
« Plus de fermeté »
Emmanuel Macron a notamment déroulé les axes de campagne de son cap. « Nous devons d'abord de manière implacable continuer d'agir pour plus de sécurité, plus de fermeté, mettre en œuvre les lois qui ont été votées, comme nos textes européens, pour réduire l'immigration illégale ». Il a proposé « plus de fermeté, mais dans le cadre de la République et de ses valeurs ». « C'est aussi cela qui nous oppose (...) aux deux extrêmes », a-t-il jugé. « Ce qui est proposé aujourd'hui par l'extrême gauche, c'est une réponse par le communautarisme et le laxisme », et « ce qui est proposé par l'extrême droite et ceux qui s'y allient, c'est une réponse à l'insécurité par la sortie de la République, de ses valeurs, de son socle même ».
Il a également appelé à « répondre avec aussi plus de fermeté à la montée de la violence des mineurs qui mine la cohésion nationale avec des mesures là aussi claires et radicales qui sont en train d'être préparées ». Il défend aussi une « ambition écologique et économique ».
Autre axe de campagne proposé par le président : « mieux vivre au quotidien ». « Il faudra donc que les forces de la majorité bâtissent des réponses concrètes sur ce sujet », a dit Emmanuel Macron, évoquant notamment la question du coût de l'énergie, assurant notamment vouloir faire construire « huit nouveaux réacteurs nucléaires » EPR2, en plus des six premiers réacteurs déjà confirmés, de l'allègement des charges et des métiers mal rémunérés. « Les retraites seront bien indexées sur l'inflation », a annoncé aussi le chef de l'État.