Le parcours politique de l’ex-Président tchadien retracé

L’historien a expliqué le parcours historique de l’ex-président tchadien basée sur la répression sous la bénédiction des puissances étrangères surtout la France qui a fini également par se retourner lui.

Il ressort de ses explications que l’ancien homme fort de N’Djaména est une personne brillante imbue de sa personne et prêt à tout pour accéder au pouvoir et à deux reprises il a tenté de renverser le gouvernement. La troisième tentative de juin 1982 sera la bonne.

Selon le témoin, lorsque Habré est arrivé au pouvoir, il a mis en place une machine de répression ciblant tous ceux qui s’opposaient à lui, y compris ses ex-alliés.

Les ethnies zaghawa et Hadjaray ont enregistré le plus grand nombres de victimes car des leaders de ces ethnies ont osé défier le pouvoir de Habré après une décennie d’entente. « A l’égard des arabes il y avait une politique de répression mais elle n’a pas eu la même ampleur que celle envers les hadjaray et zaghawa », a renseigné l’expert.

Il a précisé que l’inculpé prenait prétexte du conflit libyen pour justifier les exactions contre les populations surtout des villages du Sud exposés également à l’oppression des groupes rebelles.

 

Cependant l’historien-chercheur n’a pas manqué de renseigner sur le rôle des puissances étrangères. D’après les explications de M. Arnaud si le Zaire, actuel Congo démocratique le Congo avait servi à la formation des Commandos, l’aide de France et des USA ont été très déterminantes surtout dans la guerre contre la Libye

« N’eût été l’aide militaire française en juin 83 le régime, Habré allait être renversé car l’arme était certes motivé mais manquait de matériel. Avec les armes fournies par la Frances, il y a eu la reconquête de Faya en juillet 83. Par la suite l’aide a continué jusqu’en 87 dans la guerre contre la Libye », a renseigné le témoin.

Tout en précisant la France a appuyé par la fourniture entre autres de mitrailleuses légères, de fusils d’assaut, instructeurs et d’agents secrets, l’Amérique a fourni une assistance financière évalué à 25 millions de dollars.

Seulement à la fin des années 80, les amis d’hier étaient devenus des ennemis. Pour la France, la rupture a été consommée après le 16èmesommet de la Baule tenu en juin 1990. Habré n’a aimé de discours de François Mittérand qu’il accusait d’immixtion.

 

Alors l’ex-homme fort de N’Djaména fut lâché par son ami la France ainsi que ses amis qui l’avaient aidé à arriver au pouvoir. C’est pourquoi, selon l’expert, Habré a fini par quitter le pouvoir.

Le procès se poursuit ce jeudi avec l’audition d’un autre témoin de contexte.