Selon l’agence officielle SPA, BinLaden Group sera exclu des appels d’offres et des nouveaux projets publics, et les membres de son conseil d’administration ainsi que ses hauts responsables interdits de quitter le royaume saoudien jusqu’à la fin des poursuites judiciaires qui seront engagées contre la firme.
En outre, le ministère des Finances a été chargé de procéder «d’urgence à une revue de tous les projets publics réalisés actuellement par Binladen Group ou d’autres sociétés pour s’assurer de leur respect des mesures de sécurité».
Ces mesures ont été annoncées par le roi après qu’il a pris connaissance des conclusions d’une commission d’enquête ayant conclu que le «Saudi BinLaden Group était en partie responsable» de l’accident pour n’avoir «pas respecté les normes de sécurité» sur le chantier.
L’effondrement d’une immense grue vendredi sur la Grande mosquée à La Mecque a fait au moins 107 morts et près de 400 blessés de différents pays à quelques jours du hajj, le pèlerinage annuel à La Mecque, période de grande affluence sur le site religieux de l’ouest de l’Arabie saoudite.
Certes, la grue s’est effondrée sous l’effet d'«un vent fort» qui a soufflé sur La Mecque, mais elle était maintenue «dans une position contraire aux directives énoncées par le fabriquant», a précisé la commission d’enquête, accusant la firme, contrôlée par la famille du défunt Oussama ben Laden, le fondateur du réseau Al-Qaïda, de n’avoir «pas respecter les mesures de sécurité».