L'ASECNA en zones de turbulences/ L'actuel Directeur Général, Monsieur Amadou Ousmane Guitteye contesté

Les faits assez graves ont été passé sous silence, mais c'était sans compter avec les radars de dakarposte.com. Que s'est il passé? Figurez-vous qu'il y'a de cela quelques jours, précisément au début du mois de décembre, il a été organisé des assises. Il s'agissait de la cérémonie d'ouverture de la réunion ordinaire de l'Organe Communautaire de Concertation et de Négociation (OCCN). Des assises qui ont été convoquées pour faire le bilan d'étape de la mise en oeuvre du Contrat d'entreprise et de traiter d'autres questions qui permettent de connaitre l'état réel de la santé de la boite.

Invité à prendre la parole, le nommé Emmanuel Gustave Compaoré, parlant au nom de l'ensemble des travailleurs de l'ASECNA d'exprimer de vive voix la situation de la dite agence qu'il a décrit sous un sombre tableau. 

En effet, Compaoré dira d'emblée: "le contexte actuel dans lequel est plongé l'Asecna nous oblige de demander que le point de la santé financière de  notre agence soit fait aux membres de l'OCCN afin que l'information juste et réelle soit portée à la connaissance de tous les travailleurs de l'ASECNA".

Poursuivant, l'orateur de révéler: "cette réunion ordinaire de l'OCCN se tient dans un contexte marqué par les évènements et faits suivants: l'impossibilité d'effectuer des opérations bancaires sur les comptes de l'agence de Dakar pendant quelques jours (en novembre 2015) pour cause de saisie des dits comptes suite à une plainte contre l'Asecna par un tiers; la publication au cours du même mois d'une lettre ouverte d'un ancien cadre dirigeant de l'ASECNA dénonçant des actes de gestion et annonçant des résultats des exercices budgétaires 2014 et 2015 plus catastrophiques que 2013; le report ou l'annulation de plusieurs missions, stage de formation ou de soutenance de mémoire de fin de cycle au cours du même mois de Novembre 2015; les résultats de l'exercice 2013, issus du PGI, déclarés déficitaires par les instances statutaires de Nouackchott".

Suffisant pour que les travailleurs dans les centres, par la voix de Gustave Compaoré se posent légitimement et au quotidien N questions. "Notre agence n'est-elle pas en faillite et on nous le cache? Pourquoi l'agence vole t'elle de déficit en déficit? Que font les cadres dirigeants, grassement payés, pour relever la situation? Pourquoi le Dg Guittèye insiste à garder le PGI qui n'est pas du tout fiable jusqu'à nos jours? Pourquoi le Dg ne communique pas avec les travailleurs? Pourquoi créer un programme visiblement budgétivore? Quel est le rôle réel du contrôle financier? " autant d'interrogations posé devant l'assistance le porte parole, en l'occurrence le sieur  Gustave Compaoré. Qui a également interpelé l'assistance, bouche bée, sur les raisons qui font que les redevances aéronautiques n'ont plus connu d'augmentation depuis 2004, alors que le prix du baril de pétrole ne fait que diminuer et le prix des billets d'avion ne fait que croitre. N'est ce pas bizarre?

"Au-delà de ces inquiétudes légitimes, renchérira le porte parole, les travailleurs ont fait les constats suivants: le trafic aérien ne fait qu'augmenter de volume d'année en année dans nos espaces aériens; les recettes ne font également que croitre d'année en année; le budget de fonctionnement ne fait que stagner, voire baisser depuis quelques années, malheureusement au détriment de l'exploitation, la raison d'être de l'ASECNA"

Dénonçant de plus belle la situation alarmante que traverse la boite, Gustave Compaoré de soutenir: "tous nos problèmes sont nés à partir de l'implémentation sans précautions suffisantes de ce fameux PGI, c'est à dire le Progiciel de Gestion Intégré. Nous, représentants des tavailleurs, avons demandé à maintes reprises le retour aux applications qui géraient  nos ressources financières, en les mettant en parallèle avec le PGI, pour ne serait-ce que faire une comparaison et pouvoir corriger les écarts qui seront constatés"

"Aujourd'hui encore, poursuivra t'il, nous réitérons cette proposition, compte tenu des aberrations que le PGI continue à générer malgré l'appel à son chevet de cabinets spécialisés; car mieux vaut tard que jamais. Tels sont entre autres les préoccupations légitimes de l'heure des travailleurs de l'ASECNA qui sont des inquiétudes basées sur des faits et des informations en leur possession"

Aux yeux de celui qui s'est exprimé au nom et pour le compte des travailleurs, il est donc primordial qu'ils (les travailleurs) aient toutes les informations sur les graves accusations faites par la lettre ouverte au Président du BCRT, notamment en ce qui concerne l'achat des radars, qui  se serait déroulé en violation flagrante de toute procédure licite existante au sein de l'ASECNA.

Nos tentatives d'avoir la version du Directeur Général sont restées vaines. 
Affaire à suivre...