Le rictus du Président mauritanien, Mohamed Abdel Aziz, au sortir de sa récente audience avec Yaya Jammeh, cachait mal un agacement.
En effet, le dernier médiateur à avoir rencontré l’ex-chef de l’État gambien, avant l’assaut des forces de la Cedeao, n’a pas goûté le contenu des échanges avec son désormais ex-homologue. À sa sortie du State House, le palais présidentiel gambien, il a dit sa « déception de n’avoir pas pu rallier (son) ami Jammeh à se rendre à l’évidence ». Avant d’ajouter : « Je suis très pessimiste pour la suite. »
C’est que Jammeh a étalé son entêtement. À Abdel Aziz, qui lui fait part « de la détermination des autorités de la Cedeao et des forces mobilisées à aller jusqu’au bout » et de la possibilité « d’arrêter la machine », l’ex-chef de l’État gambien oppose la « nécessité de vider le contentieux électoral » d'abord. Jammeh de marteler : « Qui peut le plus peut le moins. C’est plus simple pour la Cedeao de nous aider à mettre en place notre Cour suprême pour étudier mon recours, plutôt que de s’engager dans la voie sinueuse d’un conflit armé. Crois-moi, je ferais face. » Les oreilles d’Abdel Aziz sifflent. Le Président mauritanien revient à la charge, mais sur un ton plus incisif : « Tu ne sais pas qu’à minuit, tu ne seras plus des nôtres ?
Tu ne seras même plus considéré comme un ancien président de la République. Tu seras traité comme un chef rebelle. » Jammeh ne se dégonfle pas. Il assume : « Me faire traiter de rebelle par mes ennemis, les comploteurs sénégalais et leurs amis, ne me dérange pas. » Abdel Aziz comprend alors, à cet instant, que sa médiation a échoué. Il prend congé. Fait une escale à Dakar, où il s’entretient avec le Président Macky Sall, et Adama Barrow, qui n’était pas encore investi, avant de regagner son pays. Le lendemain, les forces de la Cedeao entrent en action. Poussant Jammeh a demandé à négocier une dernière fois les conditions de son départ. Il a jusqu'à midi ce vendredi.
(Source : Sud Quotidien)
En effet, le dernier médiateur à avoir rencontré l’ex-chef de l’État gambien, avant l’assaut des forces de la Cedeao, n’a pas goûté le contenu des échanges avec son désormais ex-homologue. À sa sortie du State House, le palais présidentiel gambien, il a dit sa « déception de n’avoir pas pu rallier (son) ami Jammeh à se rendre à l’évidence ». Avant d’ajouter : « Je suis très pessimiste pour la suite. »
C’est que Jammeh a étalé son entêtement. À Abdel Aziz, qui lui fait part « de la détermination des autorités de la Cedeao et des forces mobilisées à aller jusqu’au bout » et de la possibilité « d’arrêter la machine », l’ex-chef de l’État gambien oppose la « nécessité de vider le contentieux électoral » d'abord. Jammeh de marteler : « Qui peut le plus peut le moins. C’est plus simple pour la Cedeao de nous aider à mettre en place notre Cour suprême pour étudier mon recours, plutôt que de s’engager dans la voie sinueuse d’un conflit armé. Crois-moi, je ferais face. » Les oreilles d’Abdel Aziz sifflent. Le Président mauritanien revient à la charge, mais sur un ton plus incisif : « Tu ne sais pas qu’à minuit, tu ne seras plus des nôtres ?
Tu ne seras même plus considéré comme un ancien président de la République. Tu seras traité comme un chef rebelle. » Jammeh ne se dégonfle pas. Il assume : « Me faire traiter de rebelle par mes ennemis, les comploteurs sénégalais et leurs amis, ne me dérange pas. » Abdel Aziz comprend alors, à cet instant, que sa médiation a échoué. Il prend congé. Fait une escale à Dakar, où il s’entretient avec le Président Macky Sall, et Adama Barrow, qui n’était pas encore investi, avant de regagner son pays. Le lendemain, les forces de la Cedeao entrent en action. Poussant Jammeh a demandé à négocier une dernière fois les conditions de son départ. Il a jusqu'à midi ce vendredi.
(Source : Sud Quotidien)