Ce sont les témoignages des habitants du quartier et l'exploitation des images de vidéosurveillance qui ont conduit à l'arrestation du suspect par la BAC du 18e. Un homme de 36 ans, né en Algérie, est entendu depuis mercredi midi au 36, quai des Orfèvres dans l'enquête sur l'incendie meurtrier de la rue Myrha à Paris, selon le site d'informations metronews. Huit personnes dont quatre sénégalais issus d'une même famille, ont perdu la vie dans ce drame survenu dans la nuit de mardi à mercredi.
Connu pour des vols et dégradations
"Au moment de son interpellation, non loin des lieux du sinistre, il ne semblait pas en possession de toutes ses facultés mentales", explique une source policière à metronews. L'individu, décrit comme "perturbé psychologiquement", était "sans domicile fixe". "Il traînait dans le quartier depuis plusieurs mois et était connu des services de police pour des vols, des dégradations, et quelques affaires de stupéfiants", détaille cette même source qui se veut néanmoins prudente sur cette garde à vue. "Il correspond à la description des témoignages récoltés mais de nombreux éléments doivent être encore être vérifiés et recoupés", précise-t-elle. Des riverains avaient indiqué à la police avoir aperçu un homme de grande taille, âgé d'une quarantaine d'années, sortir en courant du 4 rue Myrha juste avant l'incendie. Selon l'AFP, le gardé à vue avait sur lui une bougie et un briquet.
Les pompiers avaient d'abord été appelés peu après 2 heures du matin dans cet immeuble parisien pour un "feu de papiers limité" dans le hall, puis une nouvelle fois vers 4h30. "Cette fois, l'incendie était d'une puissance inouïe, il s'était rapidement propagé de la cage d'escalier en bois du rez-de-chaussée au cinquième", a détaillé une autre source. Prises au piège des flammes, deux personnes se sont défenestrées et sont décédées. Six autres sont mortes intoxiquées. Une famille aurait été particulièrement touchée par ce drame puisqu'un seul enfant sur les cinq membres qu'elle comptait aurait survécu. Deux blessés sont par ailleurs dans un état grave. "La piste criminelle est privilégiée", avait déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui s'était rendu sur place dans la matinée.