Dakarposte: M. Pène, vous avez récemment fait un plaidoyer pour feu le Pr Oumar Sankharé. A quelles fins?
Guissé Pène: Mr le professeur Oumar Sankharé est une fierté à qui l’Afrique entière doit reconnaissance pour son parcours intellectuel unique, quand feu le Président Senghor était admis à l’agrégation en grammaire c’est le monde entier qui saluait la performance de ce africain à ce niveau. Aujourd’hui , le professeur Sankharé est allé au delà avec non seulement la même agrégation en grammaire mais une autre agrégation en lettres classique ce qui en fait le seul africain double agrégé en plus d’autres distinction toutes autant enviable, si on a la chance de le compter parmi nos compatriotes il serait obligatoire de lui rendre tout honneur du à son rang, à cet effet j’interpelle les intellectuels pour ce plaidoyer.
Tout récemment, l'ex soliste du Super Etoile, je veux nommer Mamadou Mbaye dit Jimmy a accordé une interview à dakarposte.com. Il semble disposé à réintégrer le Super Etoile parce que nous l'avons interpelé sur ce qui bloque ces retrouvailles avec Youssou Ndour. Pour toute réponse, il a répondu que ce n'est pas de son ressort. Qu'en pensez-vous en tant qu'acteur culturel? Que s'est-il exactement passé entre "You", "Jimmy" et le bassiste Habib Faye ...
Guissé Pène: Je ne suis pas au cœur de leurs différences bien que je sois un de leurs proches mais ce que je peux dire est que le Super Etoile est un patrimoine national, les membres sont devenus au fil du temps une famille indissociable et je suis persuadé de la réunification de ce groupe car c’est ce que attendent tout les sénégalais. Ce retard de retrouvailles, je le mets tout simplement sur le compte de la volonté des opposés à s’assoir ensemble et surtout de choux gras dont en fait la presse. Ils n’ont pas besoin de médiation ni d’intervention, ils se connaissent trop bien pour avoir vécu toute leur jeunesse ensemble. Ils se savent indispensable l’un à l’autre car c’est ensemble qu’ils ont écrit les plus belles pages de la musique sénégalaise.
Nous sommes des sénégalais avec nos réalités, nos humeurs, nos disputes, nos séparations mais aussi notre grandeur de dépassement sur les problèmes les plus irrésolvables.
Youssou, Habib et Jimmy resteront éternellement des frères, des amis, des collègues. Il ont ensemble broyer du noir pour en arriver là où ils sont, ils ont souffert et beaucoup travailler en synergie pour donner une reconnaissance internationale à la musique sénégalaise donc ils sont appelé et obligé à se retrouver incessamment d’ailleurs. « khoulo amoufi, niakk wakhtane mofi am » et comme a t'on coutume de dire: toute solution est dans la discussion.
Partagez-vous l'avis de ceux qui croient mordicus que l'art ne nourrit pas bien son homme au Sénégal? Tout porte d'ailleurs à le croire compte tenu du vécu des artistes et de leur triste fin, je veux dire que nombre d'artistes connus de tous rendent l'âme dans des conditions pénibles; s'ils ne souffrent pas abandonnés à leur triste sort, bref, ils sont légion ces artistes musiciens, comédiens...qui vivotent sans moyens de subsistance...
L’art n’est pas une activité mais un savoir, un métier, il a besoin d’un environnement juridique favorable. Le problème du Sénégal n'en demeure pas moins un manque de volonté de politique culturelle pour donner aux artistes un environnement favorable à son expression. Les hommes qu’il faut ne sont jamais à leurs places et on privilégie la complaisance aux compétences. Résultat :les artistes sont toujours voué à prendre ce qu’on leur donne sans prétendre à ce dont ils ont besoin.
L’art est très performant et dynamique au Sénégal car malgré tout on voit nos artistes tout secteur confondu parmi les meilleurs au monde, il suffit donc de s’assoir avec les décideurs et autorités pour mettre fin à ce tâtonnement institutionnel, je suis d’avis qu’en mettant en place un Conseil National des Arts (CNA) nous pourront démultiplier notre performance culturelle.
M. Pène, vous êtes apparenté à Omar Pène, qui est votre frère. Quelles sont vos relations? Il nous revient cependant que vos relations ne sont pas au beau fixe...
Ceux qui pensent que mes relations avec mon frère ne sont pas au beau fixe peuvent bien déchanter, nous avons été éduqué dans l’idéal familial qui fait de chaque membre de la famille un maillon essentiel, indissociable. Nous avons été moulé dans le social-living, dans l'entraide... entre autres vertus bien Sénégalais. Oumar et moi sommes du même milieu musical mais cela ne nous lie pas, pour vous dire que c’est moi qui suis sa voix autorisée sur toutes les questions familiales; bref, nous entendons comme deux larrons en foire.
Que vous inspire le "cas Thione Seck"?
Le casThione Seck, comme vous l'appelez, est malheureux puisqu'atteignant quelqu’un de bien, qui a beaucoup contribué à donner du plaisir, qui s’est toujours battu pour donner une dignité et une indépendance à sa famille, comme dit le Groupe Pape et Cheikh « dounde bou sottègoul, lounek khacc na sa » . Autrement dit, dans la vie rien est exclu, je fais confiance en la justice sénégalaise et souhaite le voir recouvrer la liberté pour bientôt.
Selon vous, qui d'entre ces artistes je veux nommer Pape Diouf, Waly Seck, Mbaye Nder, Fallou Dieng, Abdou Guitté Seck pour ne citer qu'eux peut vraiment assurer la relève de "roi du Mbalax"?
La musique sénégalaise présente des talents confirmés aujourd’hui mais il ne faut pas enterrer le roi Youssou qui est encore très présent et qui reste indétrônable.
Néanmoins je pense que par expérience Pape Diouf a toute les qualités pour relever Youssou tenant compte de son métier, son cursus, son évolution et sa fulgurance.
M. Pène quelles sont vos distractions?
Entre ma fonction de secrétaire général de l’Ams, consultant culturel, formateur dans l’environnement juridique de la musique et Conseiller Spécial de l’Administrateur du Grand Théâtre National, je me donne peu de temps aux loisirs si ce sont les moments que je partage avec celle qui partage ma vie et qui chaque jour m’émerveille par ses qualités de femme parfaite, par contre je me retrouve toujours avec mes amis Pape et Cheikh au « Kher ba » à boire du thé et goutter aux délices de la cuisine sénégalaise dont je raffole. Le soir, rendez vous au Taif de notre ami le musicien Jules Gueye avec les Fallou Dieng, Salam Diallo, Habib Faye, Ablaye Mbaye, Alioune Kassé, Facoly, Rokhaya Niang Mme Brouette, Sister Thiaba,Dj Bouba, des journalistes, des cameramen, des producteurs etc.. pour discuter des questions de musique autour de bon dibi.
Que Dieu continue d’apporter la paix au Sénégal!
Guissé Pène: Mr le professeur Oumar Sankharé est une fierté à qui l’Afrique entière doit reconnaissance pour son parcours intellectuel unique, quand feu le Président Senghor était admis à l’agrégation en grammaire c’est le monde entier qui saluait la performance de ce africain à ce niveau. Aujourd’hui , le professeur Sankharé est allé au delà avec non seulement la même agrégation en grammaire mais une autre agrégation en lettres classique ce qui en fait le seul africain double agrégé en plus d’autres distinction toutes autant enviable, si on a la chance de le compter parmi nos compatriotes il serait obligatoire de lui rendre tout honneur du à son rang, à cet effet j’interpelle les intellectuels pour ce plaidoyer.
Tout récemment, l'ex soliste du Super Etoile, je veux nommer Mamadou Mbaye dit Jimmy a accordé une interview à dakarposte.com. Il semble disposé à réintégrer le Super Etoile parce que nous l'avons interpelé sur ce qui bloque ces retrouvailles avec Youssou Ndour. Pour toute réponse, il a répondu que ce n'est pas de son ressort. Qu'en pensez-vous en tant qu'acteur culturel? Que s'est-il exactement passé entre "You", "Jimmy" et le bassiste Habib Faye ...
Guissé Pène: Je ne suis pas au cœur de leurs différences bien que je sois un de leurs proches mais ce que je peux dire est que le Super Etoile est un patrimoine national, les membres sont devenus au fil du temps une famille indissociable et je suis persuadé de la réunification de ce groupe car c’est ce que attendent tout les sénégalais. Ce retard de retrouvailles, je le mets tout simplement sur le compte de la volonté des opposés à s’assoir ensemble et surtout de choux gras dont en fait la presse. Ils n’ont pas besoin de médiation ni d’intervention, ils se connaissent trop bien pour avoir vécu toute leur jeunesse ensemble. Ils se savent indispensable l’un à l’autre car c’est ensemble qu’ils ont écrit les plus belles pages de la musique sénégalaise.
Nous sommes des sénégalais avec nos réalités, nos humeurs, nos disputes, nos séparations mais aussi notre grandeur de dépassement sur les problèmes les plus irrésolvables.
Youssou, Habib et Jimmy resteront éternellement des frères, des amis, des collègues. Il ont ensemble broyer du noir pour en arriver là où ils sont, ils ont souffert et beaucoup travailler en synergie pour donner une reconnaissance internationale à la musique sénégalaise donc ils sont appelé et obligé à se retrouver incessamment d’ailleurs. « khoulo amoufi, niakk wakhtane mofi am » et comme a t'on coutume de dire: toute solution est dans la discussion.
Partagez-vous l'avis de ceux qui croient mordicus que l'art ne nourrit pas bien son homme au Sénégal? Tout porte d'ailleurs à le croire compte tenu du vécu des artistes et de leur triste fin, je veux dire que nombre d'artistes connus de tous rendent l'âme dans des conditions pénibles; s'ils ne souffrent pas abandonnés à leur triste sort, bref, ils sont légion ces artistes musiciens, comédiens...qui vivotent sans moyens de subsistance...
L’art n’est pas une activité mais un savoir, un métier, il a besoin d’un environnement juridique favorable. Le problème du Sénégal n'en demeure pas moins un manque de volonté de politique culturelle pour donner aux artistes un environnement favorable à son expression. Les hommes qu’il faut ne sont jamais à leurs places et on privilégie la complaisance aux compétences. Résultat :les artistes sont toujours voué à prendre ce qu’on leur donne sans prétendre à ce dont ils ont besoin.
L’art est très performant et dynamique au Sénégal car malgré tout on voit nos artistes tout secteur confondu parmi les meilleurs au monde, il suffit donc de s’assoir avec les décideurs et autorités pour mettre fin à ce tâtonnement institutionnel, je suis d’avis qu’en mettant en place un Conseil National des Arts (CNA) nous pourront démultiplier notre performance culturelle.
M. Pène, vous êtes apparenté à Omar Pène, qui est votre frère. Quelles sont vos relations? Il nous revient cependant que vos relations ne sont pas au beau fixe...
Ceux qui pensent que mes relations avec mon frère ne sont pas au beau fixe peuvent bien déchanter, nous avons été éduqué dans l’idéal familial qui fait de chaque membre de la famille un maillon essentiel, indissociable. Nous avons été moulé dans le social-living, dans l'entraide... entre autres vertus bien Sénégalais. Oumar et moi sommes du même milieu musical mais cela ne nous lie pas, pour vous dire que c’est moi qui suis sa voix autorisée sur toutes les questions familiales; bref, nous entendons comme deux larrons en foire.
Que vous inspire le "cas Thione Seck"?
Le casThione Seck, comme vous l'appelez, est malheureux puisqu'atteignant quelqu’un de bien, qui a beaucoup contribué à donner du plaisir, qui s’est toujours battu pour donner une dignité et une indépendance à sa famille, comme dit le Groupe Pape et Cheikh « dounde bou sottègoul, lounek khacc na sa » . Autrement dit, dans la vie rien est exclu, je fais confiance en la justice sénégalaise et souhaite le voir recouvrer la liberté pour bientôt.
Selon vous, qui d'entre ces artistes je veux nommer Pape Diouf, Waly Seck, Mbaye Nder, Fallou Dieng, Abdou Guitté Seck pour ne citer qu'eux peut vraiment assurer la relève de "roi du Mbalax"?
La musique sénégalaise présente des talents confirmés aujourd’hui mais il ne faut pas enterrer le roi Youssou qui est encore très présent et qui reste indétrônable.
Néanmoins je pense que par expérience Pape Diouf a toute les qualités pour relever Youssou tenant compte de son métier, son cursus, son évolution et sa fulgurance.
M. Pène quelles sont vos distractions?
Entre ma fonction de secrétaire général de l’Ams, consultant culturel, formateur dans l’environnement juridique de la musique et Conseiller Spécial de l’Administrateur du Grand Théâtre National, je me donne peu de temps aux loisirs si ce sont les moments que je partage avec celle qui partage ma vie et qui chaque jour m’émerveille par ses qualités de femme parfaite, par contre je me retrouve toujours avec mes amis Pape et Cheikh au « Kher ba » à boire du thé et goutter aux délices de la cuisine sénégalaise dont je raffole. Le soir, rendez vous au Taif de notre ami le musicien Jules Gueye avec les Fallou Dieng, Salam Diallo, Habib Faye, Ablaye Mbaye, Alioune Kassé, Facoly, Rokhaya Niang Mme Brouette, Sister Thiaba,Dj Bouba, des journalistes, des cameramen, des producteurs etc.. pour discuter des questions de musique autour de bon dibi.
Que Dieu continue d’apporter la paix au Sénégal!