Depuis le 7 octobre, Israël pilonne sans relâche la bande de Gaza en riposte à l'attaque menée sur son sol par des centaines de combattants du Hamas, au pouvoir dans le territoire. Dans la nuit de dimanche à lundi, d'intenses bombardements ont tué au moins 292 personnes, selon le Hamas.
"Ce sont des massacres! Ils ont détruit trois maisons sur les têtes de leurs habitants, des femmes et des enfants, on a déjà sorti 40 corps des décombres", a raconté à l'AFP Mahmoud Mechmech, 47 ans, qui vit dans le quartier d'al-Machaala à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.
Dimanche soir, le ciel de Gaza n'a cessé de se zébrer d'éclairs et de champignons de feu jaunes et rouges. L'armée israélienne a annoncé mener des frappes "intensives" sur le territoire, de fait coupé en deux entre nord et sud, et prévenu qu'elles dureraient "plusieurs jours".
Deux hôpitaux pédiatriques et le seul hôpital psychiatrique de Gaza ont été frappés, selon le ministère de la Santé du Hamas.
En parallèle à ses raids aériens qui ont transformé des quartiers entiers en champs de ruines, Israël mène depuis le 27 octobre des combats terrestres acharnés contre le Hamas, qu'il a juré "d'anéantir".
Les combats les plus intenses se déroulent dans le nord du territoire, où se trouve la ville de Gaza, désormais encerclée et qui abrite selon Israël le "centre" du Hamas.
L'armée a lancé lundi un nouvel appel aux civils à quitter le nord, affirmant que les soldats seraient ainsi "moins limités" dans leurs opérations.
Un nouveau bilan officiel du Hamas a comptabilisé lundi 10 022 morts, essentiellement des civils dont plus de 4 000 enfants, dans les bombardements israéliens depuis le début de la guerre.
En Israël, plus de 1 400 personnes ont été tuées, majoritairement des civils tués lors de l'attaque du Hamas.
"Cela doit s'arrêter"
Face à un bilan qui s'alourdit de jour en jour à Gaza, les dirigeants des principales agences de l'ONU ont appelé dimanche à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".
"Cela fait 30 jours. Trop c'est trop. Cela doit cesser maintenant", ont-ils écrit, appelant aussi le Hamas à libérer les plus de 240 otages qu'il détient depuis le 7 octobre.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé lundi que son pays œuvrait "très activement" pour acheminer davantage d'aide humanitaire à Gaza, après une rencontre à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ajoutant qu'une "pause" dans les combats "pourrait également aider à cela".
Les Etats-Unis sont opposés à un cessez-le-feu qui selon eux profiterait au Hamas, tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rejette toute pause dans la guerre tant que les otages n'auront pas été libérés.
Israël "mène la bataille de la civilisation contre la barbarie", a-t-il déclaré lundi.
En Iran, soutien du Hamas, le président Ebrahim Raïssi a accusé lundi les Etats-Unis d'"encourager" Israël à "tuer et à perpétrer des actes cruels" contre les Palestiniens.
Les bombardements touchent durement les civils du petit territoire de 362 kilomètres carrés peuplé de 2,4 millions d'habitants, placé depuis le 9 octobre en état de "siège complet" par Israël qui y a coupé les livraisons d'eau, d'électricité et de nourriture.
La bande de Gaza était déjà soumise à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, y a pris le pouvoir en 2007.
L'armée israélienne a de nouveau accusé lundi le Hamas de construire des tunnels sous les hôpitaux, écoles et lieux de culte pour cacher des combattants et planifier des attaques, une accusation que le mouvement islamiste dément.
Tout près de la frontière avec Gaza, de jeunes soldats israéliens stationnés à l'arrière des combats affichaient leur "fierté" de servir leur pays, sans cacher leur peur à l'idée d'aller se battre dans "cet endroit terrible".
Au moins 30 soldats israéliens, selon l'armée, ont été tués depuis le début de l'opération terrestre.
"Pas de pain, pas d'eau"
Dans la bande de Gaza, la guerre a entraîné le déplacement d'1,5 million de personnes, selon l'ONU. "La situation est très difficile. Il n'y a pas de pain, pas d'eau, rien, même pas d'eau salée. On a vu des cadavres (sur la route), les enfants avaient très peur", a raconté Zakaria Akel, qui fuyait avec sa famille vers le sud.
La frontière avec l'Egypte s'est ouverte partiellement le 21 octobre pour laisser transiter des convois humanitaires via le point de passage de Rafah. Au total, 451 camions étaient passés à la date de samedi, selon l'ONU.
Le terminal avait aussi ouvert trois jours la semaine dernière pour laisser sortir des dizaines de blessés palestiniens et des centaines de détenteurs de passeports étrangers avant que le Hamas décide de le refermer.
Le Hamas avait posé comme condition à sa réouverture l'assurance d'un passage sécurisé des ambulances vers Rafah après le bombardement israélien meurtrier d'une ambulance à Gaza-ville.
Lundi, un nouveau groupe de blessés est arrivé en Egypte en provenance de Gaza, selon un responsable égyptien.
Une icône palestinienne arrêtée
Après presque un mois de guerre, la communauté internationale craint toujours une extension du conflit, notamment en Cisjordanie, où Antony Blinken s'est rendu dimanche et a appelé à l'arrêt des "violences des extrémistes" contre les Palestiniens dans ce territoire occupé par Israël depuis 1967.
Plus de 150 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, selon l'Autorité palestinienne.
Lundi, l'armée israélienne a annoncé l'arrestation d'Ahed Tamimi, figure de la cause palestinienne dans le monde, âgée de 22 ans, lors d'un raid en Cisjordanie.
A Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël, une policière israélienne est morte lundi après une attaque au couteau commise par un assaillant de 16 ans, qui a été tué, selon la police.
Autre foyer de tensions, la frontière nord d'Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne d'une part, et de l'autre le Hezbollah et ses alliés dont le Hamas, soutenus par l'Iran.
Lundi, le Hamas a annoncé avoir tiré 16 roquettes sur le nord d'Israël depuis le Liban, affirmant avoir visé le sud de la ville de Haïfa.
Depuis le 7 octobre, 81 personnes ont été tuées du côté libanais, selon un décompte de l'AFP, dont 59 combattants du Hezbollah. Six soldats et deux civils ont été tués du côté israélien.
"Ce sont des massacres! Ils ont détruit trois maisons sur les têtes de leurs habitants, des femmes et des enfants, on a déjà sorti 40 corps des décombres", a raconté à l'AFP Mahmoud Mechmech, 47 ans, qui vit dans le quartier d'al-Machaala à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.
Dimanche soir, le ciel de Gaza n'a cessé de se zébrer d'éclairs et de champignons de feu jaunes et rouges. L'armée israélienne a annoncé mener des frappes "intensives" sur le territoire, de fait coupé en deux entre nord et sud, et prévenu qu'elles dureraient "plusieurs jours".
Deux hôpitaux pédiatriques et le seul hôpital psychiatrique de Gaza ont été frappés, selon le ministère de la Santé du Hamas.
En parallèle à ses raids aériens qui ont transformé des quartiers entiers en champs de ruines, Israël mène depuis le 27 octobre des combats terrestres acharnés contre le Hamas, qu'il a juré "d'anéantir".
Les combats les plus intenses se déroulent dans le nord du territoire, où se trouve la ville de Gaza, désormais encerclée et qui abrite selon Israël le "centre" du Hamas.
L'armée a lancé lundi un nouvel appel aux civils à quitter le nord, affirmant que les soldats seraient ainsi "moins limités" dans leurs opérations.
Un nouveau bilan officiel du Hamas a comptabilisé lundi 10 022 morts, essentiellement des civils dont plus de 4 000 enfants, dans les bombardements israéliens depuis le début de la guerre.
En Israël, plus de 1 400 personnes ont été tuées, majoritairement des civils tués lors de l'attaque du Hamas.
"Cela doit s'arrêter"
Face à un bilan qui s'alourdit de jour en jour à Gaza, les dirigeants des principales agences de l'ONU ont appelé dimanche à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".
"Cela fait 30 jours. Trop c'est trop. Cela doit cesser maintenant", ont-ils écrit, appelant aussi le Hamas à libérer les plus de 240 otages qu'il détient depuis le 7 octobre.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé lundi que son pays œuvrait "très activement" pour acheminer davantage d'aide humanitaire à Gaza, après une rencontre à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ajoutant qu'une "pause" dans les combats "pourrait également aider à cela".
Les Etats-Unis sont opposés à un cessez-le-feu qui selon eux profiterait au Hamas, tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rejette toute pause dans la guerre tant que les otages n'auront pas été libérés.
Israël "mène la bataille de la civilisation contre la barbarie", a-t-il déclaré lundi.
En Iran, soutien du Hamas, le président Ebrahim Raïssi a accusé lundi les Etats-Unis d'"encourager" Israël à "tuer et à perpétrer des actes cruels" contre les Palestiniens.
Les bombardements touchent durement les civils du petit territoire de 362 kilomètres carrés peuplé de 2,4 millions d'habitants, placé depuis le 9 octobre en état de "siège complet" par Israël qui y a coupé les livraisons d'eau, d'électricité et de nourriture.
La bande de Gaza était déjà soumise à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, y a pris le pouvoir en 2007.
L'armée israélienne a de nouveau accusé lundi le Hamas de construire des tunnels sous les hôpitaux, écoles et lieux de culte pour cacher des combattants et planifier des attaques, une accusation que le mouvement islamiste dément.
Tout près de la frontière avec Gaza, de jeunes soldats israéliens stationnés à l'arrière des combats affichaient leur "fierté" de servir leur pays, sans cacher leur peur à l'idée d'aller se battre dans "cet endroit terrible".
Au moins 30 soldats israéliens, selon l'armée, ont été tués depuis le début de l'opération terrestre.
"Pas de pain, pas d'eau"
Dans la bande de Gaza, la guerre a entraîné le déplacement d'1,5 million de personnes, selon l'ONU. "La situation est très difficile. Il n'y a pas de pain, pas d'eau, rien, même pas d'eau salée. On a vu des cadavres (sur la route), les enfants avaient très peur", a raconté Zakaria Akel, qui fuyait avec sa famille vers le sud.
La frontière avec l'Egypte s'est ouverte partiellement le 21 octobre pour laisser transiter des convois humanitaires via le point de passage de Rafah. Au total, 451 camions étaient passés à la date de samedi, selon l'ONU.
Le terminal avait aussi ouvert trois jours la semaine dernière pour laisser sortir des dizaines de blessés palestiniens et des centaines de détenteurs de passeports étrangers avant que le Hamas décide de le refermer.
Le Hamas avait posé comme condition à sa réouverture l'assurance d'un passage sécurisé des ambulances vers Rafah après le bombardement israélien meurtrier d'une ambulance à Gaza-ville.
Lundi, un nouveau groupe de blessés est arrivé en Egypte en provenance de Gaza, selon un responsable égyptien.
Une icône palestinienne arrêtée
Après presque un mois de guerre, la communauté internationale craint toujours une extension du conflit, notamment en Cisjordanie, où Antony Blinken s'est rendu dimanche et a appelé à l'arrêt des "violences des extrémistes" contre les Palestiniens dans ce territoire occupé par Israël depuis 1967.
Plus de 150 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, selon l'Autorité palestinienne.
Lundi, l'armée israélienne a annoncé l'arrestation d'Ahed Tamimi, figure de la cause palestinienne dans le monde, âgée de 22 ans, lors d'un raid en Cisjordanie.
A Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël, une policière israélienne est morte lundi après une attaque au couteau commise par un assaillant de 16 ans, qui a été tué, selon la police.
Autre foyer de tensions, la frontière nord d'Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne d'une part, et de l'autre le Hezbollah et ses alliés dont le Hamas, soutenus par l'Iran.
Lundi, le Hamas a annoncé avoir tiré 16 roquettes sur le nord d'Israël depuis le Liban, affirmant avoir visé le sud de la ville de Haïfa.
Depuis le 7 octobre, 81 personnes ont été tuées du côté libanais, selon un décompte de l'AFP, dont 59 combattants du Hezbollah. Six soldats et deux civils ont été tués du côté israélien.