Ainsi vont le Sénégal et ses larrons en foire qui se ramènent, rackettent, rembobinent leurs disques et renvoient dos à dos les resquilleurs pendant que les ressources se retirent. Voilà le scénario qui se défile sous nos yeux hagards de conformistes qui s’ignorent : Frank Timis, en affairiste, se veut bête de cirque, c’est-à-dire conciliant avec les clowns et les dresseurs, cravache à la main. « La cruauté naît avec le dresseur », dit-on. Frank Timis aurait fait les mêmes déclarations, les mêmes tentatives de musèlement sous d’autres cieux à la condition que le business l’exige. Rien à voir avec racisme ou respect, il les fait parce que ses intérêts de spéculateur et leur déroulement lui dictent de tenir en respect les idéalistes rescapés sous les tropiques.
Tout de suite les mots qui fâchent, s’ensuit le reflexe populaire de résistant et de rebelle résolu. « Nous ne sommes pas des négrillons, cette époque est révolue », a dit Mamadou Lamine Diallo. « Il faut qu’on nous respecte », a dit Ousmane Sonko. Ces valeurs sures de la nation ont raison de s’indigner du cran de ce repoussant de Frank Timis, mais ils ont tort sur les raisons pour lesquelles ils s’emportent. Ce spéculateur est simple reflet de l’ordre international abject: haute finance et iniquités produites en concentrant la richesse dans les mains de financiers qui n’ajoutent rien à l’économie réelle.
Frank Timis, bandit à col blanc, a pris soigneusement les devants, il a enregistré sa société dans un paradis fiscal. C’est une méthode visant à échapper à l’impôt et qui s’appuie sur des juridictions où les règles fiscales et l’administration fiscale existantes donnent la possibilité aux contribuables délinquants d’échapper. Ce qui doit être reproché aux autorités locales ce n’est pas de ne pas collecter pour ensuite distribuer, mais d’être complaisantes avec d’aussi viles techniques d’optimisation fiscale. Là encore, le Parti Démocratique Sénégalais, anciennement collabo et actuellement contrarié, mêle exprès les cartes. Il avait déjà consenti au contrat, mais déplore aujourd’hui une « perte de 600 milliards » et compte tenir pour responsables Macky et ses maquisards. Un peu de respect pour nous quand même!
En vérité, c’est du pareil au même. Le président Macky Sall a fait exactement ce qu’auraient fait ses prédécesseurs : il s’est plié au diktat des boursicoteurs. Et, en prime, il a laissé faire son frangin pour qu’il en profite au maximum en bon petit chef de canton. Deux niveaux de persécution, l’offensive de sa majesté le Capital international et les perfides combines attenantes, se sont abattues sur les sénégalais les dépouillant d’une partie de leurs trésors cachés. L’élite s’est conformée aux ordres des puissants maîtres-chanteurs et, en dernier ressort, n’a pas manqué de se servir surtout À présent et comme d’habitude, nous nous massacrons fraternellement à l’intérieur d’un système confondant et aggravant de son désordre et de ses débandades.
À chaque fois que le scénario aliénant se déroule sous nos yeux, nous ne voyons pas la touche tyrannique et pillarde de la Finance. Frank Timis est l’associé de la bourgeoisie internationale, il s’est acoquiné incidemment à nos représentants apeurés et résignés. Ils ne font même plus la part des choses tellement les cartes s’emmêlent: relent raciste, mondialisation, spoliation des ressources, responsabilité et trahison de l’élite. L’enjeu qui vaille est, à terme, de contourner le guet-apens des expansionnistes, investisseurs intransigeants. Pour ce faire, il nous faut plus que des lettrés pisteurs; il nous faut des combattants qui sachent convaincre par l’exemple et vaincre d’une détermination à tout rompre.
Birame Waltako Ndiaye
waltacko@gmail.com
Tout de suite les mots qui fâchent, s’ensuit le reflexe populaire de résistant et de rebelle résolu. « Nous ne sommes pas des négrillons, cette époque est révolue », a dit Mamadou Lamine Diallo. « Il faut qu’on nous respecte », a dit Ousmane Sonko. Ces valeurs sures de la nation ont raison de s’indigner du cran de ce repoussant de Frank Timis, mais ils ont tort sur les raisons pour lesquelles ils s’emportent. Ce spéculateur est simple reflet de l’ordre international abject: haute finance et iniquités produites en concentrant la richesse dans les mains de financiers qui n’ajoutent rien à l’économie réelle.
Frank Timis, bandit à col blanc, a pris soigneusement les devants, il a enregistré sa société dans un paradis fiscal. C’est une méthode visant à échapper à l’impôt et qui s’appuie sur des juridictions où les règles fiscales et l’administration fiscale existantes donnent la possibilité aux contribuables délinquants d’échapper. Ce qui doit être reproché aux autorités locales ce n’est pas de ne pas collecter pour ensuite distribuer, mais d’être complaisantes avec d’aussi viles techniques d’optimisation fiscale. Là encore, le Parti Démocratique Sénégalais, anciennement collabo et actuellement contrarié, mêle exprès les cartes. Il avait déjà consenti au contrat, mais déplore aujourd’hui une « perte de 600 milliards » et compte tenir pour responsables Macky et ses maquisards. Un peu de respect pour nous quand même!
En vérité, c’est du pareil au même. Le président Macky Sall a fait exactement ce qu’auraient fait ses prédécesseurs : il s’est plié au diktat des boursicoteurs. Et, en prime, il a laissé faire son frangin pour qu’il en profite au maximum en bon petit chef de canton. Deux niveaux de persécution, l’offensive de sa majesté le Capital international et les perfides combines attenantes, se sont abattues sur les sénégalais les dépouillant d’une partie de leurs trésors cachés. L’élite s’est conformée aux ordres des puissants maîtres-chanteurs et, en dernier ressort, n’a pas manqué de se servir surtout À présent et comme d’habitude, nous nous massacrons fraternellement à l’intérieur d’un système confondant et aggravant de son désordre et de ses débandades.
À chaque fois que le scénario aliénant se déroule sous nos yeux, nous ne voyons pas la touche tyrannique et pillarde de la Finance. Frank Timis est l’associé de la bourgeoisie internationale, il s’est acoquiné incidemment à nos représentants apeurés et résignés. Ils ne font même plus la part des choses tellement les cartes s’emmêlent: relent raciste, mondialisation, spoliation des ressources, responsabilité et trahison de l’élite. L’enjeu qui vaille est, à terme, de contourner le guet-apens des expansionnistes, investisseurs intransigeants. Pour ce faire, il nous faut plus que des lettrés pisteurs; il nous faut des combattants qui sachent convaincre par l’exemple et vaincre d’une détermination à tout rompre.
Birame Waltako Ndiaye
waltacko@gmail.com