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France: pour son premier déplacement comme Premier ministre, Michel Barnier choisit le secteur de la santé

Rédigé par Dakarposte le Dimanche 8 Septembre 2024 à 06:25

Le nouveau Premier ministre français Michel Barnier a effectué samedi 7 septembre son premier déplacement au Samu de Paris, « à l'écoute » des soignants, assurant que même « sans faire de miracle » pour la santé, « on peut faire des progrès ».


France: pour son premier déplacement comme Premier ministre, Michel Barnier choisit le secteur de la santé
Accueilli par plusieurs élus de droite, Michel Barnier s’est rendu au siège du Service d’aide médicale urgente de Paris, logé à l’hôpital Necker, dans le XVe arrondissement, où il a visité la salle de régulation et participé à une table ronde avec le personnel.

Le nouveau Premier ministre a salué notamment « le calme » et « le professionnalisme » des agents qui prennent les appels. « Ce sont des qualités utiles aussi quand on est Premier ministre », a souligné le chef du gouvernement, car « la France est aussi en état d’urgence ».

Sur la santé, une des « priorités » de son gouvernement, il a souhaité devant la presse « que des progrès rapides soient visibles dans les campagnes, dans l’offre de soins [...] en même temps qu’on continuera à s’occuper de mieux faire fonctionner l’hôpital, avec les personnels ». Michel Barnier devrait davantage détailler ses orientations en la matière dans la déclaration de politique générale qu’il prononcera devant l’Assemblée, a-t-il dit, « début octobre ».


La préparation du budget de la Sécurité sociale, dont le déficit se creuse, a pris du retard, alors que le secteur de la santé est en souffrance, entre un hôpital public sous-financé et une crise des urgences. Plusieurs chantiers visant à résorber la désertification médicale sont à l’arrêt, comme une réforme du métier d’infirmière ou l’expérimentation de l’accès direct aux médecins spécialistes.

« Faire des progrès dans l’efficacité de la dépense publique »
Certes, « il y a des économies à faire » dans le contexte d’un déficit public d’ampleur, mais « on peut faire des progrès dans l’efficacité de la dépense publique. C’est ça que je cherche pour préserver le service public », a-t-il soutenu. Sans dire s’il allait augmenter les impôts, ce à quoi s’est refusé le gouvernement précédent, Michel Barnier a promis de « mieux [gérer] l’argent public, l’argent des contribuables ». La veille sur la chaîne TF1 il avait invoqué une « plus grande justice fiscale ».

Le directeur du Samu de Paris Frédéric Adnet a vu dans cette visite « un symbole fort », un message « rassurant ». Cette visite « n’est pas neutre », lui a répondu Michel Barnier, car elle signifie « l’attention personnelle » qu’il entend porter aux services publics.

À son nouveau poste très précaire à Matignon, puisqu’il est privé de majorité absolue à l’Assemblée, Michel Barnier mise sur sa capacité à « négocier », à « mettre des gens ensemble » et à « les écouter ». Il a marqué samedi sa différence avec ses prédécesseurs. Il a refusé de « faire de l’esbroufe » pendant son mandat, quandGabriel Attal, qui lui a passé le relais jeudi, était accusé de trop communiquer ou de seulement « lire des notes », comme le faisait souvent Élisabeth Borne. « On comprend mieux, j’en suis sûr, en écoutant les gens, en les respectant », a-t-il martelé.



Michel Barnier, un Premier ministre sous la surveillance du Rassemblement national ?

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne, a exigé samedi 7 septembre du nouveau Premier ministre Michel Barnier que « les sujets du Rassemblement national » soient pris en compte par le futur gouvernement, estimant que le locataire de Matignon était « sous surveillance. »

« Monsieur Barnier est aujourd'hui à la tête d'un futur gouvernement fragile dans lequel il devra intégrer dans les préoccupations, dans l'action qui seront les siennes, les sujets qui sont ceux du Rassemblement national », a déclaré Jordan Bardella à la presse. « Je souhaite que le Premier ministre et le futur gouvernement puissent non seulement se mettre au travail, mais qu'ils puissent être attentifs aux exigences qui sont désormais les nôtres. Et je crois qu'à compter de ce jour, Monsieur Barnier est un Premier ministre sous surveillance [...] d'un parti politique qui est désormais incontournable dans le jeu parlementaire », a-t-il ajouté.

La réponse de l'intéressé n'a pas tardé. Michel Barnier a lui souligné qu'il était « sous la surveillance de tous les Français ». « Le gouvernement est sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes politiques », a-t-il ajouté.








































Rfi



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