C’est le tollé général aux bureaux des administrateurs africains du Fond monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington. SenePlus.Com, vient d'apprendre qu’a seulement quelques semaines de son élection comme Administrateur titulaire au FMI, le Sénégalais Woury Diallo, un cadre du Trésor au ministère sénégalais des Finances qui assumait depuis avril 2013 les fonctions de suppléant, a été limogé par le président Macky Sall. Qu'est-ce qui a bien pu justifier une mesure aussi brutale qu'inhabituelle ?
Selon les informations reçues par SenePlus.Com, ce serait à Kigali en mai dernier que le Chef de l’Etat guinéen Alpha Condé aurait exigé le départ de son poste de Woury Diallo, avec à la clef la menace, au cas où le Sénégal n'accéderait pas à sa demande, de voir la Guinée se retirer du Groupe des 23 pays africains ayant un unique représentant au Conseil d'administration du FMI.
C'est ainsi que le ministre des Finances Amadou Ba a été dépêché par Macky Sall à Washington pour demander et obtenir que Woury Diallo soit relevé de ses fonctions avec effet immédiat et sans préavis, ni même consultation préalable avec l’intéressé ou son supérieur hiérarchique.
En l’absence de griefs ou d'annonce de motifs officiels pouvant justifier la démarche d'Alpha Condé, une source bien au fait de la situation, considère que le chef de l'Etat guinéen veut faire payer à Woury Diallo sa proximité avec son principal adversaire politique Cellou Dallein Diallo. En effet, le chef de l’opposition Guinéenne est un ami de longue date de Woury Diallo.
Macky Sall a-t-il accepté de sacrifier un haut fonctionnaire réputé pour sa compétence et son sérieux, sans même tenir compte du fait que celui-ci est considéré comme l'un des africains les plus performants au niveau des différents bureaux d'administrateurs du Fonds ?
Selon les informations que SenePlus.Com a pu obtenir, cette surprenante décision du président Macky Sall, sans précédent dans l’histoire de la représentation de l’Afrique dans les institutions de Bretton Woods, a semé le doute dans les sphères du FMI et de la Banque mondiale à Washington.
La méthode expéditive employée qui semble violer les règles établies régissant la sélection de l’administrateur est jugée par beaucoup arbitraire. Elle a choqué et déçu plusieurs cadres africains et semble même embarrasser certains membres de la communauté diplomatique du continent.
Cette mesure est en rupture avec toutes les règles et le protocole en la matière. Le groupe africain qui comprend 23 pays avait unanimement approuvé la nomination de Woury Diallo il y a plus de trois ans. Un tel revirement paraît d'autant plus surprenant qu'il vient d'un pays comme le Sénégal qui a la réputation de respecter ses engagements.
D’après les informations en possession de SenePlus.Com, aucune consultation préalable du groupe n’a eu lieu et pas la moindre justification n’a été donnée aux autres ministres africains partageant le pouvoir de nomination. Comme on peut l'imaginer, cela ne manque pas d’alimenter de nombreuses spéculations sur les vraies raisons d'un tel revirement du Sénégal.
Au-delà d'Alpha Condé, Woury Diallo dérangeait-il d'autres intérêts qui auraient souhaité avoir un administrateur africain moins visible, moins informé et moins soucieux de préserver avant tout les intérêts des pays africains ? Cette question et bien d'autres sont posées en attendant d'y voir plus clair lors des très prochaines assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale.
Woury Diallo est arrivé au Conseil d’administration du FMI après une brillante carrière au Sénégal, au ministère de l’Economie et des Finances mais aussi à la Banque Islamique de développement et à la Banque mondiale, où l'administrateur africain de l'époque, Paulo Gomes avait fait des pieds et des mains pour le recruter comme principal conseiller. "J'ai ma perle", disait-il à un ami le jour où il a finalisé le processus d'embauche de l'économiste sénégalais.
Une source de SenePlus.Com informe avoir recueilli l’avis de plusieurs cadres et responsables du FMI qui affirment que Woury Diallo s’est très vite imposé au Conseil d’administration comme rarement un représentant africain n'a réussi à le faire. "Il a été un porte-parole compétent, respecté et particulièrement engagé dans la présentation des positions africaines". Selon cette source, "il n'a raté aucune occasion pour défendre les intérêts des pays du groupe africain".
avec Seneplus
Selon les informations reçues par SenePlus.Com, ce serait à Kigali en mai dernier que le Chef de l’Etat guinéen Alpha Condé aurait exigé le départ de son poste de Woury Diallo, avec à la clef la menace, au cas où le Sénégal n'accéderait pas à sa demande, de voir la Guinée se retirer du Groupe des 23 pays africains ayant un unique représentant au Conseil d'administration du FMI.
C'est ainsi que le ministre des Finances Amadou Ba a été dépêché par Macky Sall à Washington pour demander et obtenir que Woury Diallo soit relevé de ses fonctions avec effet immédiat et sans préavis, ni même consultation préalable avec l’intéressé ou son supérieur hiérarchique.
En l’absence de griefs ou d'annonce de motifs officiels pouvant justifier la démarche d'Alpha Condé, une source bien au fait de la situation, considère que le chef de l'Etat guinéen veut faire payer à Woury Diallo sa proximité avec son principal adversaire politique Cellou Dallein Diallo. En effet, le chef de l’opposition Guinéenne est un ami de longue date de Woury Diallo.
Macky Sall a-t-il accepté de sacrifier un haut fonctionnaire réputé pour sa compétence et son sérieux, sans même tenir compte du fait que celui-ci est considéré comme l'un des africains les plus performants au niveau des différents bureaux d'administrateurs du Fonds ?
Selon les informations que SenePlus.Com a pu obtenir, cette surprenante décision du président Macky Sall, sans précédent dans l’histoire de la représentation de l’Afrique dans les institutions de Bretton Woods, a semé le doute dans les sphères du FMI et de la Banque mondiale à Washington.
La méthode expéditive employée qui semble violer les règles établies régissant la sélection de l’administrateur est jugée par beaucoup arbitraire. Elle a choqué et déçu plusieurs cadres africains et semble même embarrasser certains membres de la communauté diplomatique du continent.
Cette mesure est en rupture avec toutes les règles et le protocole en la matière. Le groupe africain qui comprend 23 pays avait unanimement approuvé la nomination de Woury Diallo il y a plus de trois ans. Un tel revirement paraît d'autant plus surprenant qu'il vient d'un pays comme le Sénégal qui a la réputation de respecter ses engagements.
D’après les informations en possession de SenePlus.Com, aucune consultation préalable du groupe n’a eu lieu et pas la moindre justification n’a été donnée aux autres ministres africains partageant le pouvoir de nomination. Comme on peut l'imaginer, cela ne manque pas d’alimenter de nombreuses spéculations sur les vraies raisons d'un tel revirement du Sénégal.
Au-delà d'Alpha Condé, Woury Diallo dérangeait-il d'autres intérêts qui auraient souhaité avoir un administrateur africain moins visible, moins informé et moins soucieux de préserver avant tout les intérêts des pays africains ? Cette question et bien d'autres sont posées en attendant d'y voir plus clair lors des très prochaines assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale.
Woury Diallo est arrivé au Conseil d’administration du FMI après une brillante carrière au Sénégal, au ministère de l’Economie et des Finances mais aussi à la Banque Islamique de développement et à la Banque mondiale, où l'administrateur africain de l'époque, Paulo Gomes avait fait des pieds et des mains pour le recruter comme principal conseiller. "J'ai ma perle", disait-il à un ami le jour où il a finalisé le processus d'embauche de l'économiste sénégalais.
Une source de SenePlus.Com informe avoir recueilli l’avis de plusieurs cadres et responsables du FMI qui affirment que Woury Diallo s’est très vite imposé au Conseil d’administration comme rarement un représentant africain n'a réussi à le faire. "Il a été un porte-parole compétent, respecté et particulièrement engagé dans la présentation des positions africaines". Selon cette source, "il n'a raté aucune occasion pour défendre les intérêts des pays du groupe africain".
avec Seneplus