La directrice du Secret Service, le service de protection des présidents et anciens présidents américains, est auditionnée ce lundi au Congrès après la tentative d'assassinat de l'ancien président et candidat républicain à la présidentielle Donald Trump.
Sur la sellette, Kimberly Cheatle sera interrogée par le comité de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants à partir de 14h TU. Elle fait face à des appels à sa démission de la part de hauts responsables républicains, notamment du président de la Chambre des représentants Mike Johnson et du chef de file du Parti républicain au Sénat Mitch McConnell.
Manque de ressources ?
La semaine dernière, le comité judiciaire de la Chambre des représentants a dit disposer de preuves selon lesquelles le Secret Service n'avait pas suffisamment de ressources pour le meeting de Donald Trump. Cela en raison d'un manque de personnel lié à un autre évènement à Pittsburgh avec la Première dame Jill Biden et au sommet de l'Otan qui s'était tenu quelques jours auparavant à Washington.
Pour l'heure, Kimberly Cheatle a résisté aux appels à la démission. « La continuité des opérations est primordiale lors d'un incident critique et la directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, n'a pas l'intention de démissionner », a déclaré le porte-parole du Secret Service, Anthony Guglielmi.
Des médias américains ont également rapporté ce week-end que le Secret service, chargé de la protection des hautes personnalités américaines, avait par le passé rejeté des demandes d'un renforcement de la sécurité de Donald Trump.
Le Secret Service n'a pas fourni certaines ressources demandées par l'équipe de campagne de Donald Trump au cours des deux dernières années, a reconnu samedi un de ses porte-parole à des médias américains. Cela après des révélations du Washington Post mettant notamment en cause un manque de moyens. Ces demandes ne concernaient pas le meeting de campagne au cours duquel Donald Trump a été visé par des tirs. « Dans les cas où des unités spécialisées ou des ressources du Secret Service n'ont pas été fournies, l'agence a procédé à des modifications pour assurer la sécurité de la personne protégée », a assuré un porte-parole du Secret Service dans un communiqué dimanche.
Des équipes locales de tireurs d'élite avaient pu être mises en place lorsque le Secret Service ne pouvait pas en fournir, selon CNN qui cite des responsables anonymes. Le service de protection avait nié dans un premier temps avoir rejeté une quelconque demande de renforcement de sécurité.
« Les manquements du Secret Service sont flagrants », fustige un élu républicain
« Les manquements du Secret Service sont flagrants », a fustigé dimanche l'élu républicain Mike Turner, appelant au limogeage de la directrice de l'agence, Kimberly Cheatle. « Leur propre chronologie concède que neuf minutes avant que Donald Trump ne monte sur scène, ils étaient au courant d'une menace particulière et ont tout de même laissé Donald Trump monter sur scène », a accusé Mike Turner.
Une enquête indépendante a été ordonnée pour faire la lumière sur cette affaire et pour déterminer notamment comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d'un immeuble, à moins de 150 mètres de l'estrade où s'exprimait le candidat républicain, en Pennsylvanie. Ce mercredi 24 juillet, ce sera au tour du directeur du FBI, Christopher Wray, d'être auditionné devant le comité judiciaire de la Chambre des représentants.
Le Secret Service, l'une des plus anciennes agences fédérales américaines
Mission n°1 : protéger le président américain, sa famille, la Maison-Blanche mais aussi les habitués du bureau ovale, comme le conseiller à la sécurité nationale ainsi que les principaux candidats à l'élection présidentielle. Avec leur costume strict, leur oreillette et leurs lunettes noires, les agents du Secret Service ont aussi la charge d'encadrer les visites officielles. Ils accompagnent tous les dirigeants étrangers qui se déplacent aux États-Unis.
L'effectif total est de 7 500 personnes pour un budget annuel de plus de trois milliards de dollars. Outre l'armement du personnel, ce budget comprend l'achat de drones et de véhicules blindés, le repérage et la location de sites sécurisés, le recours aux caméras et aux technologies de surveillance.
Créé par Abraham Lincoln en 1865, le Secret Service fait partie des plus anciennes agences fédérales américaines. Critiquée dans les années 2000 pour son recrutement très masculin, l'institution s'est ouverte petit à petit à de nouveaux profils, comme celui de Kimberly Cheatle, qui en a pris la direction en 2022 mais sans doute plus pour longtemps.
Rfi
Sur la sellette, Kimberly Cheatle sera interrogée par le comité de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants à partir de 14h TU. Elle fait face à des appels à sa démission de la part de hauts responsables républicains, notamment du président de la Chambre des représentants Mike Johnson et du chef de file du Parti républicain au Sénat Mitch McConnell.
Manque de ressources ?
La semaine dernière, le comité judiciaire de la Chambre des représentants a dit disposer de preuves selon lesquelles le Secret Service n'avait pas suffisamment de ressources pour le meeting de Donald Trump. Cela en raison d'un manque de personnel lié à un autre évènement à Pittsburgh avec la Première dame Jill Biden et au sommet de l'Otan qui s'était tenu quelques jours auparavant à Washington.
Pour l'heure, Kimberly Cheatle a résisté aux appels à la démission. « La continuité des opérations est primordiale lors d'un incident critique et la directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, n'a pas l'intention de démissionner », a déclaré le porte-parole du Secret Service, Anthony Guglielmi.
Des médias américains ont également rapporté ce week-end que le Secret service, chargé de la protection des hautes personnalités américaines, avait par le passé rejeté des demandes d'un renforcement de la sécurité de Donald Trump.
Le Secret Service n'a pas fourni certaines ressources demandées par l'équipe de campagne de Donald Trump au cours des deux dernières années, a reconnu samedi un de ses porte-parole à des médias américains. Cela après des révélations du Washington Post mettant notamment en cause un manque de moyens. Ces demandes ne concernaient pas le meeting de campagne au cours duquel Donald Trump a été visé par des tirs. « Dans les cas où des unités spécialisées ou des ressources du Secret Service n'ont pas été fournies, l'agence a procédé à des modifications pour assurer la sécurité de la personne protégée », a assuré un porte-parole du Secret Service dans un communiqué dimanche.
Des équipes locales de tireurs d'élite avaient pu être mises en place lorsque le Secret Service ne pouvait pas en fournir, selon CNN qui cite des responsables anonymes. Le service de protection avait nié dans un premier temps avoir rejeté une quelconque demande de renforcement de sécurité.
« Les manquements du Secret Service sont flagrants », fustige un élu républicain
« Les manquements du Secret Service sont flagrants », a fustigé dimanche l'élu républicain Mike Turner, appelant au limogeage de la directrice de l'agence, Kimberly Cheatle. « Leur propre chronologie concède que neuf minutes avant que Donald Trump ne monte sur scène, ils étaient au courant d'une menace particulière et ont tout de même laissé Donald Trump monter sur scène », a accusé Mike Turner.
Une enquête indépendante a été ordonnée pour faire la lumière sur cette affaire et pour déterminer notamment comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d'un immeuble, à moins de 150 mètres de l'estrade où s'exprimait le candidat républicain, en Pennsylvanie. Ce mercredi 24 juillet, ce sera au tour du directeur du FBI, Christopher Wray, d'être auditionné devant le comité judiciaire de la Chambre des représentants.
Le Secret Service, l'une des plus anciennes agences fédérales américaines
Mission n°1 : protéger le président américain, sa famille, la Maison-Blanche mais aussi les habitués du bureau ovale, comme le conseiller à la sécurité nationale ainsi que les principaux candidats à l'élection présidentielle. Avec leur costume strict, leur oreillette et leurs lunettes noires, les agents du Secret Service ont aussi la charge d'encadrer les visites officielles. Ils accompagnent tous les dirigeants étrangers qui se déplacent aux États-Unis.
L'effectif total est de 7 500 personnes pour un budget annuel de plus de trois milliards de dollars. Outre l'armement du personnel, ce budget comprend l'achat de drones et de véhicules blindés, le repérage et la location de sites sécurisés, le recours aux caméras et aux technologies de surveillance.
Créé par Abraham Lincoln en 1865, le Secret Service fait partie des plus anciennes agences fédérales américaines. Critiquée dans les années 2000 pour son recrutement très masculin, l'institution s'est ouverte petit à petit à de nouveaux profils, comme celui de Kimberly Cheatle, qui en a pris la direction en 2022 mais sans doute plus pour longtemps.
Rfi