Un tollé immédiat. Face à la déclaration d'Emmanuel Macron sur l'envoi éventuel de troupes occidentales en Ukraine, ses alliés européens et les oppositions françaises se sont dressés mardi 27 février unanimement contre cette éventualité. Lundi soir, à l'issue d'une réunion à l'Élysée, le président français avait déclaré que l'envoi de troupes ne pouvait pas "être exclu", reconnaissant cependant l'absence de consensus actuel.
Des propos émis à l'issue d'une conférence internationale de soutien à l'Ukraine, organisée à Paris en urgence, où les Vingt-Sept étaient présents. Emmanuel Macron a aussi souligné que "Beaucoup de gens qui disent ‘Jamais, jamais’ aujourd'hui étaient les mêmes qui disaient ‘Jamais des tanks, jamais des avions, jamais des missiles à longue portée’ il y a deux ans".
La réaction ne s'est en tout cas pas faite attendre du côté de Berlin, principal partenaire de la France. "Aucun soldat ne sera envoyé" sur le sol ukrainien ni par les États européens, ni par ceux de l'Otan, a martelé le chancelier Olaf Scholz. Son ministre de la Défense, Boris Pistorius, a évoqué "une proposition de réflexion du président Macron que personne n'a apparemment suivie”.
"Aucun projet" de l'Otan
Côté Royaume-Uni, un porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Sunak a précisé qu'"un petit nombre" de personnes envoyées par Londres se trouvaient déjà sur place "pour soutenir les forces armées ukrainiennes, notamment en termes de formation médicale", ajoutant : "Nous ne prévoyons pas de déploiement à grande échelle".
L'Espagne, la Pologne, la République tchèque et d'autres pays ont également rejeté l'idée d'envoyer des troupes en Ukraine. Madrid n'est "pas d'accord" avec l'idée de "déployer des troupes européennes en Ukraine", selon la porte-parole de l'exécutif espagnol, Pilar Alegria. Varsovie et Prague ont également opposé une fin de non-recevoir à l'éventualité esquissée par Paris.
Budapest, seule capitale parmi les Vingt-Sept à avoir maintenu des liens étroits avec Moscou après le lancement de l'invasion il y a deux ans, a sans surprise rejeté l'envoi d'armes et de troupes en Ukraine. Le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, a affirmé qu'il faut "mettre fin à la guerre et non l'approfondir et l'élargir".
Le gouvernement italien a réaffirmé que l'aide occidentale à l'Ukraine "ne prévoit" pas le déploiement de troupes européennes ou de l'Otan. Le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a appelé à la prudence, soulignant que l'objectif est de ne "pas apparaître comme étant en guerre avec la Russie".
L'Otan a pour sa part confirmé son soutien militaire à l'Ukraine mais rejeté l'envoi de troupes sur le terrain. Un responsable de l'Alliance a confié à l’AFP qu'il n'y avait "aucun projet" d'intervention directe de l'Otan dans le conflit.
De son côté, le Kremlin a réagi fermement aux propos d’Emmanuel Macron, affirmant que ce n'était "absolument pas dans l'intérêt" de ces pays. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a qualifié cette possibilité de "nouvel élément très important" dans le conflit, soulignant qu'il n’y avait "pas de consensus" sur le sujet chez les Occidentaux.
Avalanches de réactions en France
En France, les oppositions de tous bords, de La France insoumise au Rassemblement national, en passant par les socialistes et la droite, ont condamné la "folie" d'un engagement militaire. Juste après les déclarations du président, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a notamment estimé que "la guerre contre la Russie serait une folie". Le député LFI François Ruffin a reproché au chef de l'État d'"improviser". Les communistes se sont dits, par la voix du député Pierre Dharrévillle, "inquiets" et "heurtés par une forme de légèreté".
Même la gauche favorable à l'aide militaire à Kiev s'est distancée de la possibilité esquissée par Emmanuel Macron. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, jugeant également qu’une guerre avec la Russie serait une "folie", a demandé une rencontre avec les dirigeants politiques. Plus ferme face à Vladimir Poutine, Raphaël Glucksmann, tête de liste des socialistes aux élections européennes, a proposé d'”augmenter massivement l'aide militaire à l'Ukraine” pour éviter l'envoi de troupes.
À l'extrême droite, Marine Le Pen (RN) a reproché au président de "jouer au chef de guerre" alors que "c'est de la vie de nos enfants dont il parle avec autant d'insouciance". Le président du RN, Jordan Bardella, a accusé Emmanuel Macron de "perdre son sang-froid".
Même condamnation chez Les Républicains. Le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a qualifié l'entrée en guerre de la France contre la Russie de "folie aux conséquences incalculables".
Face à la vague de critiques, l'Élysée a annoncé un débat et un vote au Parlement sur la question du soutien à Kiev. Le chef de l'État a demandé au gouvernement de faire une déclaration "relative à l'accord bilatéral de sécurité conclu avec l'Ukraine" le 16 février, suivie d'un débat et d'un vote dont la date n'a pas été précisé.
Dans la foulée, le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a clarifié les propos polémiques du président. Il a affirmé qu'une telle intervention ne franchirait pas "le seuil de belligérance" et que les actions envisagées se limiteraient au déminage, au cyber et à la production d'armes. Donc pas de troupes destinées à combattre directement contre les Russes.
Des propos émis à l'issue d'une conférence internationale de soutien à l'Ukraine, organisée à Paris en urgence, où les Vingt-Sept étaient présents. Emmanuel Macron a aussi souligné que "Beaucoup de gens qui disent ‘Jamais, jamais’ aujourd'hui étaient les mêmes qui disaient ‘Jamais des tanks, jamais des avions, jamais des missiles à longue portée’ il y a deux ans".
La réaction ne s'est en tout cas pas faite attendre du côté de Berlin, principal partenaire de la France. "Aucun soldat ne sera envoyé" sur le sol ukrainien ni par les États européens, ni par ceux de l'Otan, a martelé le chancelier Olaf Scholz. Son ministre de la Défense, Boris Pistorius, a évoqué "une proposition de réflexion du président Macron que personne n'a apparemment suivie”.
"Aucun projet" de l'Otan
Côté Royaume-Uni, un porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Sunak a précisé qu'"un petit nombre" de personnes envoyées par Londres se trouvaient déjà sur place "pour soutenir les forces armées ukrainiennes, notamment en termes de formation médicale", ajoutant : "Nous ne prévoyons pas de déploiement à grande échelle".
L'Espagne, la Pologne, la République tchèque et d'autres pays ont également rejeté l'idée d'envoyer des troupes en Ukraine. Madrid n'est "pas d'accord" avec l'idée de "déployer des troupes européennes en Ukraine", selon la porte-parole de l'exécutif espagnol, Pilar Alegria. Varsovie et Prague ont également opposé une fin de non-recevoir à l'éventualité esquissée par Paris.
Budapest, seule capitale parmi les Vingt-Sept à avoir maintenu des liens étroits avec Moscou après le lancement de l'invasion il y a deux ans, a sans surprise rejeté l'envoi d'armes et de troupes en Ukraine. Le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, a affirmé qu'il faut "mettre fin à la guerre et non l'approfondir et l'élargir".
Le gouvernement italien a réaffirmé que l'aide occidentale à l'Ukraine "ne prévoit" pas le déploiement de troupes européennes ou de l'Otan. Le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a appelé à la prudence, soulignant que l'objectif est de ne "pas apparaître comme étant en guerre avec la Russie".
L'Otan a pour sa part confirmé son soutien militaire à l'Ukraine mais rejeté l'envoi de troupes sur le terrain. Un responsable de l'Alliance a confié à l’AFP qu'il n'y avait "aucun projet" d'intervention directe de l'Otan dans le conflit.
De son côté, le Kremlin a réagi fermement aux propos d’Emmanuel Macron, affirmant que ce n'était "absolument pas dans l'intérêt" de ces pays. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a qualifié cette possibilité de "nouvel élément très important" dans le conflit, soulignant qu'il n’y avait "pas de consensus" sur le sujet chez les Occidentaux.
Avalanches de réactions en France
En France, les oppositions de tous bords, de La France insoumise au Rassemblement national, en passant par les socialistes et la droite, ont condamné la "folie" d'un engagement militaire. Juste après les déclarations du président, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a notamment estimé que "la guerre contre la Russie serait une folie". Le député LFI François Ruffin a reproché au chef de l'État d'"improviser". Les communistes se sont dits, par la voix du député Pierre Dharrévillle, "inquiets" et "heurtés par une forme de légèreté".
Même la gauche favorable à l'aide militaire à Kiev s'est distancée de la possibilité esquissée par Emmanuel Macron. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, jugeant également qu’une guerre avec la Russie serait une "folie", a demandé une rencontre avec les dirigeants politiques. Plus ferme face à Vladimir Poutine, Raphaël Glucksmann, tête de liste des socialistes aux élections européennes, a proposé d'”augmenter massivement l'aide militaire à l'Ukraine” pour éviter l'envoi de troupes.
À l'extrême droite, Marine Le Pen (RN) a reproché au président de "jouer au chef de guerre" alors que "c'est de la vie de nos enfants dont il parle avec autant d'insouciance". Le président du RN, Jordan Bardella, a accusé Emmanuel Macron de "perdre son sang-froid".
Même condamnation chez Les Républicains. Le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a qualifié l'entrée en guerre de la France contre la Russie de "folie aux conséquences incalculables".
Face à la vague de critiques, l'Élysée a annoncé un débat et un vote au Parlement sur la question du soutien à Kiev. Le chef de l'État a demandé au gouvernement de faire une déclaration "relative à l'accord bilatéral de sécurité conclu avec l'Ukraine" le 16 février, suivie d'un débat et d'un vote dont la date n'a pas été précisé.
Dans la foulée, le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a clarifié les propos polémiques du président. Il a affirmé qu'une telle intervention ne franchirait pas "le seuil de belligérance" et que les actions envisagées se limiteraient au déminage, au cyber et à la production d'armes. Donc pas de troupes destinées à combattre directement contre les Russes.