C’est à cause d’un mauvais casting diplomatique que le candidat sénégalais, Abdoulaye Bathily qui briguait le poste prestigieux de Président de la Commission de l’Union africaine a été battu à plate couture. Même si à son retour au Sénégal ce dernier ne manque pas de fanfaronner en clamant que "tout le monde là-bas a dit que j’étais le meilleur candidat…", force est de reconnaître que les dés étaient pipés d’avance.
Les choses se sont gâtées en effet depuis l’introduction, par le Président Macky Sall, de la demande de réintégration du Royaume du Maroc au sein de l’Union africaine. Parce que cette requête était assortie de l’exclusion de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), il était évident qu’elle fâcherait certains gros contributeurs financiers de l’Union africaine, parrains de la RASD au moment où ce bout de désert entre le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie réclamait son indépendance à l’Espagne, pays colonisateur.
Il s’agit principalement de l’Algérie, du Nigeria, de l’Ethiopie et de l’Afrique du sud, chantres du «droit des peuples à l’autodétermination» qui ont toujours considéré l’autorité du Royaume chérifien sur le Sahara Occidental comme une «recolonisation» alors que le colonisateur espagnol lui avait accordé son indépendance.
C’est parce que ces pays (et beaucoup de leurs alliés) ont parrainé l’intégration de la RASD au sein de l’ancienne organisation panafricaine, l’OUA que le Maroc avait décidé, souverainement, de quitter ce cadre.
Pourquoi s’est-il appuyé sur la diplomatie sénégalaise pour le réintégrer au lieu de revenir, souverainement comme il avait quitté ?
Qui plus est, le sport étant une sorte de prolongation de la diplomatie politique, le Maroc a récemment décliné l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football pour cause… d’épidémie de fièvre Ebola, raison que la plupart des pays africains avaient trouvé fallacieuse car, quelques semaines plus tard le royaume organisait la compétition de Coupe du monde des clubs champions.
Alors pourquoi le Sénégal devait-il être le bras diplomatique du Maroc pour chasser la RASD de l’Union africaine ?
Voilà la vraie question qui a fâché tous les pays qui n’ont pas soutenu la candidature d’Abdoulaye Bathily. Si 44 pays sur 54 ont voté contre notre compatriote, c’est véritablement parce que le président Macky Sall et sa diplomatie du «tout la France» , pour reprendre l'autre, n’ont pas bonne presse auprès de l’Union africaine. Surtout que le Maroc est perçu par nombre d’Africains au sud du Sahara comme le petit frère de la France, une sorte de membre occulte de l’Union européenne dont les grandes entreprises de Btp et les banques et établissements financiers appartiennent en majorité à des sociétés françaises…
Et ce sont les mêmes entreprises marocaines qui ont investi massivement au Sénégal, raflant au passage tous les marchés de gré à gré que dénonce l’opposition depuis plusieurs années. Ceci expliquant cela, qu’il ait été le «meilleur candidat» n’était pas le meilleur atout de Bathily, il aurait plutôt fallu qu’il soit aidé par une meilleure attitude diplomatique du Sénégal.
Les choses se sont gâtées en effet depuis l’introduction, par le Président Macky Sall, de la demande de réintégration du Royaume du Maroc au sein de l’Union africaine. Parce que cette requête était assortie de l’exclusion de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), il était évident qu’elle fâcherait certains gros contributeurs financiers de l’Union africaine, parrains de la RASD au moment où ce bout de désert entre le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie réclamait son indépendance à l’Espagne, pays colonisateur.
Il s’agit principalement de l’Algérie, du Nigeria, de l’Ethiopie et de l’Afrique du sud, chantres du «droit des peuples à l’autodétermination» qui ont toujours considéré l’autorité du Royaume chérifien sur le Sahara Occidental comme une «recolonisation» alors que le colonisateur espagnol lui avait accordé son indépendance.
C’est parce que ces pays (et beaucoup de leurs alliés) ont parrainé l’intégration de la RASD au sein de l’ancienne organisation panafricaine, l’OUA que le Maroc avait décidé, souverainement, de quitter ce cadre.
Pourquoi s’est-il appuyé sur la diplomatie sénégalaise pour le réintégrer au lieu de revenir, souverainement comme il avait quitté ?
Qui plus est, le sport étant une sorte de prolongation de la diplomatie politique, le Maroc a récemment décliné l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football pour cause… d’épidémie de fièvre Ebola, raison que la plupart des pays africains avaient trouvé fallacieuse car, quelques semaines plus tard le royaume organisait la compétition de Coupe du monde des clubs champions.
Alors pourquoi le Sénégal devait-il être le bras diplomatique du Maroc pour chasser la RASD de l’Union africaine ?
Voilà la vraie question qui a fâché tous les pays qui n’ont pas soutenu la candidature d’Abdoulaye Bathily. Si 44 pays sur 54 ont voté contre notre compatriote, c’est véritablement parce que le président Macky Sall et sa diplomatie du «tout la France» , pour reprendre l'autre, n’ont pas bonne presse auprès de l’Union africaine. Surtout que le Maroc est perçu par nombre d’Africains au sud du Sahara comme le petit frère de la France, une sorte de membre occulte de l’Union européenne dont les grandes entreprises de Btp et les banques et établissements financiers appartiennent en majorité à des sociétés françaises…
Et ce sont les mêmes entreprises marocaines qui ont investi massivement au Sénégal, raflant au passage tous les marchés de gré à gré que dénonce l’opposition depuis plusieurs années. Ceci expliquant cela, qu’il ait été le «meilleur candidat» n’était pas le meilleur atout de Bathily, il aurait plutôt fallu qu’il soit aidé par une meilleure attitude diplomatique du Sénégal.