Quel spectacle désolant que celui qui nous est offert, suite aux estimations données des résultats de la consultation référendaire du 20 mars 2016, par les gesticulations des prétendus opposants à la coalition du OUI et de leurs partenaires très engagés de société civile avec qui ils ont battu campagne.
Comme d’habitude, ils cherchent toujours à ternir l’image du pays que nous partageons tous et la notoriété de ses leaders politiques. Après avoir mené une campagne de calomnies, de dénigrement et de fausses analyses avec le dessein de continuer à opprimer le peuple sénégalais, les voici, désormais entrain de chercher à jeter maladroitement le discrédit sur les résultats d’un scrutin, à l’occasion duquel aucun d’eux n’a été amené à déplorer le moindre incident. De rares altercations n’ayant eu aucun impact sur le vote ont pu avoir lieu, certes, entre des leaders politiques sur un ou deux centres de vote. On devrait plutôt se féliciter de cette marque de maturité de notre peuple.
Donc, les citoyens ont été en mesure d’exprimer librement leurs suffrages, sans heurt, agression ni intimidation. Parmi ceux-ci figuraient les partisans du NON qui ont été amenés à voter sur la base des convictions suscitées chez eux par les promoteurs d’un vote contre les modifications souhaitées par le chef de l’État.
La question est donc de savoir pourquoi ces derniers ayant librement fait campagne pour le NON veulent-ils aujourd’hui s’approprier les abstentions. C’est vraiment triste de lire l’opinion de certains chefs de parti, de leaders d’opinion, de mouvements ou de membres d’organisations de la société civile qui tentent de démontrer qu’ils auraient amassé plus de voix que les suffrages exprimés pour le compte du OUI. Pour s’être acharnés à démontrer que les sénégalais devraient voter NON, si le résultat par eux escompté n’a pas été atteint, ils doivent également se sentir comptables du taux de l’abstention et en tirer comme conséquence que ceux qui, en dépit de leurs gesticulations et de leurs arguties ont choisi de ne pas participer au scrutin, n’ont pas forcément voulu partager leurs points de vue.
Les opposants au Président Issoufou du Niger viennent de leur donner à ce sujet une excellente leçon de stratégie électorale. Au deuxième tour des élections présidentielles, ils ont invité les populations à s’abstenir et aujourd’hui sont en droit de comptabiliser les suffrages non exprimés dans le fruit de leurs appels. Eux peuvent se permettre de dire que, du fait de leurs appels au boycott, les populations les auraient entendus. De grâce, chers membres du courant du non, vous n’êtes pas dans ce cas de figure.
L’histoire nous montre que lorsque les modifications constitutionnelles vont dans le sens de ce que les populations souhaitaient, elles n’accordent généralement pas trop d’importance à leur participation au scrutin.
La meilleure illustration de ce scénario tout à fait similaire est ce qui s’est passé dans les mêmes circonstances, en France lors du Référendum pour la réduction du mandat du Président de 7 ans à 5 ans le 24 septembre 2000. « Le « oui » l’emporte avec 73,21% des suffrages exprimés. Mais le taux d’abstention est à nouveau très élevé et atteint 69,81%. Ce faible taux de participation s’explique par la quasi-certitude qu’avaient les électeurs d’une réponse positive. »
Un raisonnement simpliste que nous ne ferons pas, devrait en tirer comme conséquence que ceux qui se sont abstenus ne seraient donc pas contre la réduction du mandat de 7 à 5 ans, ce contre quoi les invitaient les partisans du NON. Aucun parmi les leaders d’opinion n’a jamais concédé qu’il serait contre une telle mesure. Seraient-ils pour le maintien du statu quo ? Allez savoir.
Pour cette raison, nos politiciens sans imagination devraient comprendre que tous ceux qui se sont abstenus ne pouvaient être favorables au courant du NON. Ils seraient pour la plupart plus du côté d’une mesure qu’ils acceptent.
« Quand on a la culotte sale, on ne monte pas un mât de cocagne »
Ils devraient donc s’en prendre à eux même pour n’avoir pas appelé au boycott et, surtout, pour n’avoir pas su expliquer aux citoyens les enjeux de cette consultation. Il est évident que c’est délibérément qu’ils ont choisi de ne pas le faire en surfant sur un argumentaire de caniveaux, indigne de personnes qui prétendent, un jour, assurer la direction de ce pays.
Les réformes adoptées suite au référendum viendront renforcer les droits des populations sur leurs terres, les ressources tirées de celles-ci, renforcer la représentativité des partis politiques et leur donner une réelle vocation de formation, d’éducation civique, de bonne gouvernance et de reddition des comptes. Elles permettront aux populations de solliciter les avis du Conseil constitutionnel.
Voilà que le scrutin à peine terminé, certains leaders politiques créent la polémique sur la paternité de certaines de ces réformes alors qu’ils avaient demandé à voter contre..
L’heure est au travail et à la conjugaison de nos efforts pour relever les défis de notre époque. C’est à notre portée et ne nous laissons pas divertir. Notre pays est un modèle de cohésion sociale et nous venons encore une fois que notre modèle de démocratie compte parmi les plus matures.
Mamadou Guèye
Responsable politique APR à Mékhé
Comme d’habitude, ils cherchent toujours à ternir l’image du pays que nous partageons tous et la notoriété de ses leaders politiques. Après avoir mené une campagne de calomnies, de dénigrement et de fausses analyses avec le dessein de continuer à opprimer le peuple sénégalais, les voici, désormais entrain de chercher à jeter maladroitement le discrédit sur les résultats d’un scrutin, à l’occasion duquel aucun d’eux n’a été amené à déplorer le moindre incident. De rares altercations n’ayant eu aucun impact sur le vote ont pu avoir lieu, certes, entre des leaders politiques sur un ou deux centres de vote. On devrait plutôt se féliciter de cette marque de maturité de notre peuple.
Donc, les citoyens ont été en mesure d’exprimer librement leurs suffrages, sans heurt, agression ni intimidation. Parmi ceux-ci figuraient les partisans du NON qui ont été amenés à voter sur la base des convictions suscitées chez eux par les promoteurs d’un vote contre les modifications souhaitées par le chef de l’État.
La question est donc de savoir pourquoi ces derniers ayant librement fait campagne pour le NON veulent-ils aujourd’hui s’approprier les abstentions. C’est vraiment triste de lire l’opinion de certains chefs de parti, de leaders d’opinion, de mouvements ou de membres d’organisations de la société civile qui tentent de démontrer qu’ils auraient amassé plus de voix que les suffrages exprimés pour le compte du OUI. Pour s’être acharnés à démontrer que les sénégalais devraient voter NON, si le résultat par eux escompté n’a pas été atteint, ils doivent également se sentir comptables du taux de l’abstention et en tirer comme conséquence que ceux qui, en dépit de leurs gesticulations et de leurs arguties ont choisi de ne pas participer au scrutin, n’ont pas forcément voulu partager leurs points de vue.
Les opposants au Président Issoufou du Niger viennent de leur donner à ce sujet une excellente leçon de stratégie électorale. Au deuxième tour des élections présidentielles, ils ont invité les populations à s’abstenir et aujourd’hui sont en droit de comptabiliser les suffrages non exprimés dans le fruit de leurs appels. Eux peuvent se permettre de dire que, du fait de leurs appels au boycott, les populations les auraient entendus. De grâce, chers membres du courant du non, vous n’êtes pas dans ce cas de figure.
L’histoire nous montre que lorsque les modifications constitutionnelles vont dans le sens de ce que les populations souhaitaient, elles n’accordent généralement pas trop d’importance à leur participation au scrutin.
La meilleure illustration de ce scénario tout à fait similaire est ce qui s’est passé dans les mêmes circonstances, en France lors du Référendum pour la réduction du mandat du Président de 7 ans à 5 ans le 24 septembre 2000. « Le « oui » l’emporte avec 73,21% des suffrages exprimés. Mais le taux d’abstention est à nouveau très élevé et atteint 69,81%. Ce faible taux de participation s’explique par la quasi-certitude qu’avaient les électeurs d’une réponse positive. »
Un raisonnement simpliste que nous ne ferons pas, devrait en tirer comme conséquence que ceux qui se sont abstenus ne seraient donc pas contre la réduction du mandat de 7 à 5 ans, ce contre quoi les invitaient les partisans du NON. Aucun parmi les leaders d’opinion n’a jamais concédé qu’il serait contre une telle mesure. Seraient-ils pour le maintien du statu quo ? Allez savoir.
Pour cette raison, nos politiciens sans imagination devraient comprendre que tous ceux qui se sont abstenus ne pouvaient être favorables au courant du NON. Ils seraient pour la plupart plus du côté d’une mesure qu’ils acceptent.
« Quand on a la culotte sale, on ne monte pas un mât de cocagne »
Ils devraient donc s’en prendre à eux même pour n’avoir pas appelé au boycott et, surtout, pour n’avoir pas su expliquer aux citoyens les enjeux de cette consultation. Il est évident que c’est délibérément qu’ils ont choisi de ne pas le faire en surfant sur un argumentaire de caniveaux, indigne de personnes qui prétendent, un jour, assurer la direction de ce pays.
Les réformes adoptées suite au référendum viendront renforcer les droits des populations sur leurs terres, les ressources tirées de celles-ci, renforcer la représentativité des partis politiques et leur donner une réelle vocation de formation, d’éducation civique, de bonne gouvernance et de reddition des comptes. Elles permettront aux populations de solliciter les avis du Conseil constitutionnel.
Voilà que le scrutin à peine terminé, certains leaders politiques créent la polémique sur la paternité de certaines de ces réformes alors qu’ils avaient demandé à voter contre..
L’heure est au travail et à la conjugaison de nos efforts pour relever les défis de notre époque. C’est à notre portée et ne nous laissons pas divertir. Notre pays est un modèle de cohésion sociale et nous venons encore une fois que notre modèle de démocratie compte parmi les plus matures.
Mamadou Guèye
Responsable politique APR à Mékhé