Le Super Tuesday, ce mardi 5 mars, devrait conforter un peu plus Joe Biden comme le candidat démocrate à l'élection présidentielle de novembre. Sans opposition sérieuse, il est pourtant très loin de faire l'unanimité.
Le président démocrate cristallise les critiques sur son âge ou son soutien à Israël, et accumule les mauvais sondages.
· Des inquiétudes persistantes sur son âge
Joe Biden, plus vieux président en exercice de l'histoire des États-Unis, continue d'attirer les inquiétudes autour de son âge. Le démocrate de 81 ans a pourtant été jugé "apte à exercer ses fonctions et assurer pleinement toutes ses responsabilités sans aucune dispense ou aménagement", mercredi 28 février, après une visite médicale annuelle.
Mais les nombreuses bourdes et confusions du chef d'État, plusieurs fois filmé en train de trébucher, ont imprimé dans l'opinion l'image d'un dirigeant affaibli aussi bien mentalement que physiquement.
Le 8 février, le rapport du procureur chargé d'enquêter sur la mauvaise gestion de documents classifiés par Joe Biden avait fait l'effet d'une bombe. Pour justifier sa décision de ne pas prononcer d'inculpation, le procureur spécial Robert Hur décrivait le président comme un "homme âgé", "avec une mauvaise mémoire", qui "ne se souvenait plus quand il était vice-président".
Face à lui, Donald Trump, 76 ans, est beaucoup moins exposé aux attaques. S'il a, lui aussi, ses moments de confusion, sa base de supporters ultra-fidèles ne lui en tient pas rigueur. Selon un sondage du New York Times paru le 2 mars, 61% des électeurs de Joe Biden en 2020 pensent qu'il est trop âgé pour être président. Seuls 15% des électeurs de Donald Trump pensent la même chose du républicain.
· Des sondages pessimistes
Si les électeurs devaient se prononcer aujourd'hui pour élire leur président, 43% voteraient pour Joe Biden, contre 48% pour Donald Trump, selon ce même sondage du New York Times.
Le président démocrate de 81 ans a beau marteler, chiffres à l'appui, que l'économie se porte bien, "seul un électeur sur quatre pense que le pays évolue dans la bonne direction", avec "une majorité d'électeurs (qui) pense que l'économie va mal", selon le journal.
Ce sondage révèle "une série de signaux alarmants pour le président s'agissant des faiblesses au sein du camp démocrate, notamment chez les femmes, les électeurs noirs et latinos", ainsi qu'une partie des ouvriers, écrit également le New York Times.
Malgré ses nombreux déboires judiciaires, la mainmise de Donald Trump sur le parti républicain donne au contraire un camp "plus uni": l'ex-président "remporte 97% des suffrages de ceux qui disent avoir voté pour lui il y a quatre ans, et pratiquement aucun de ses anciens partisans n'a déclaré vouloir voter pour Joe Biden".
À l'inverse, "Joe Biden ne recueille que 83% de ses électeurs de 2020, 10% d'entre eux affirmant qu'ils soutiennent désormais M. Trump", précise le New York Times.
Plus inquiétant encore, toujours dans l'hypothèse d'un duel Trump-Biden en novembre prochain, le républicain est donné vainqueur dans cinq États clés (swing states) de l'élection (Nevada, Géorgie, Arizona, Michigan et Pennsylvanie) contre un seul pour Joe Biden (Wisconsin).
· Un début de fronde?
Grand favori des primaires, Joe Biden, 81 ans, ne fait face à aucune opposition sérieuse. Les candidatures de deux démocrates lancés à sa poursuite, l'élu du Minnesota Dean Phillips et l'autrice à succès Marianne Williamson, n'ont jamais vraiment suscité d'enthousiasme. Les élections du Super Tuesday relèvent donc quasiment de la formalité, comme c'est souvent le cas pour un président en exercice.
Le candidat Biden est pourtant loin de convenir à tous les démocrates. Mardi 27 février, lors d'une primaire démocrate dans l'État du Michigan, Joe Biden a fait face à une importante mobilisation contre lui. Dans cet État à forte population musulmane et arabe, plus de 100.000 personnes ont mis l'équivalent d'un vote blanc dans les urnes, répondant à un appel pour sanctionner le soutien de Joe Biden à Israël.
Ce résultat est inquiétant pour le dirigeant démocrate car il avait remporté le Michigan face à Donald Trump, il y a quatre ans, avec quelque 150.000 voix d'avance. "La moindre faille dans la campagne de Biden va être regardée de près", explique à BFMTV.com Olivier Richomme. Alors que les sondages lui sont défavorables, "chaque défection entame ses chances d'être réélu en novembre".
Le président démocrate cristallise les critiques sur son âge ou son soutien à Israël, et accumule les mauvais sondages.
· Des inquiétudes persistantes sur son âge
Joe Biden, plus vieux président en exercice de l'histoire des États-Unis, continue d'attirer les inquiétudes autour de son âge. Le démocrate de 81 ans a pourtant été jugé "apte à exercer ses fonctions et assurer pleinement toutes ses responsabilités sans aucune dispense ou aménagement", mercredi 28 février, après une visite médicale annuelle.
Mais les nombreuses bourdes et confusions du chef d'État, plusieurs fois filmé en train de trébucher, ont imprimé dans l'opinion l'image d'un dirigeant affaibli aussi bien mentalement que physiquement.
Le 8 février, le rapport du procureur chargé d'enquêter sur la mauvaise gestion de documents classifiés par Joe Biden avait fait l'effet d'une bombe. Pour justifier sa décision de ne pas prononcer d'inculpation, le procureur spécial Robert Hur décrivait le président comme un "homme âgé", "avec une mauvaise mémoire", qui "ne se souvenait plus quand il était vice-président".
Face à lui, Donald Trump, 76 ans, est beaucoup moins exposé aux attaques. S'il a, lui aussi, ses moments de confusion, sa base de supporters ultra-fidèles ne lui en tient pas rigueur. Selon un sondage du New York Times paru le 2 mars, 61% des électeurs de Joe Biden en 2020 pensent qu'il est trop âgé pour être président. Seuls 15% des électeurs de Donald Trump pensent la même chose du républicain.
· Des sondages pessimistes
Si les électeurs devaient se prononcer aujourd'hui pour élire leur président, 43% voteraient pour Joe Biden, contre 48% pour Donald Trump, selon ce même sondage du New York Times.
Le président démocrate de 81 ans a beau marteler, chiffres à l'appui, que l'économie se porte bien, "seul un électeur sur quatre pense que le pays évolue dans la bonne direction", avec "une majorité d'électeurs (qui) pense que l'économie va mal", selon le journal.
Ce sondage révèle "une série de signaux alarmants pour le président s'agissant des faiblesses au sein du camp démocrate, notamment chez les femmes, les électeurs noirs et latinos", ainsi qu'une partie des ouvriers, écrit également le New York Times.
Malgré ses nombreux déboires judiciaires, la mainmise de Donald Trump sur le parti républicain donne au contraire un camp "plus uni": l'ex-président "remporte 97% des suffrages de ceux qui disent avoir voté pour lui il y a quatre ans, et pratiquement aucun de ses anciens partisans n'a déclaré vouloir voter pour Joe Biden".
À l'inverse, "Joe Biden ne recueille que 83% de ses électeurs de 2020, 10% d'entre eux affirmant qu'ils soutiennent désormais M. Trump", précise le New York Times.
Plus inquiétant encore, toujours dans l'hypothèse d'un duel Trump-Biden en novembre prochain, le républicain est donné vainqueur dans cinq États clés (swing states) de l'élection (Nevada, Géorgie, Arizona, Michigan et Pennsylvanie) contre un seul pour Joe Biden (Wisconsin).
· Un début de fronde?
Grand favori des primaires, Joe Biden, 81 ans, ne fait face à aucune opposition sérieuse. Les candidatures de deux démocrates lancés à sa poursuite, l'élu du Minnesota Dean Phillips et l'autrice à succès Marianne Williamson, n'ont jamais vraiment suscité d'enthousiasme. Les élections du Super Tuesday relèvent donc quasiment de la formalité, comme c'est souvent le cas pour un président en exercice.
Le candidat Biden est pourtant loin de convenir à tous les démocrates. Mardi 27 février, lors d'une primaire démocrate dans l'État du Michigan, Joe Biden a fait face à une importante mobilisation contre lui. Dans cet État à forte population musulmane et arabe, plus de 100.000 personnes ont mis l'équivalent d'un vote blanc dans les urnes, répondant à un appel pour sanctionner le soutien de Joe Biden à Israël.
Ce résultat est inquiétant pour le dirigeant démocrate car il avait remporté le Michigan face à Donald Trump, il y a quatre ans, avec quelque 150.000 voix d'avance. "La moindre faille dans la campagne de Biden va être regardée de près", explique à BFMTV.com Olivier Richomme. Alors que les sondages lui sont défavorables, "chaque défection entame ses chances d'être réélu en novembre".