
Le sieur Dame Diané ne serait-il pas d’un patriotisme douteux ?
En tout cas, au vu de la nature des termes du contrat qui lui concède la matérialisation du Port minéralier de Bargny-Sendou, l’on peut, à juste raison se demander si l’homme n’a pas outrancièrement profité de sa proximité avec l’ancien couple présidentiel pour se tailler une part de pachyderme dans la gestion tellement juteuse de l’économie aéroportuaire.
L’anomalie outrageante qui vaut au sieur Diané cette rupture de cession (tout à fait imminente) est, faut-il le rappeler, liée au fait que pour lever une manne financière de l’ordre de 300 milliards dans les institutions financières afin de mettre en branle la construction de cette alternative portuaire de Bargny/Sendou, « l’ami intime » de l’ancien couple présidentiel s’est fait octroyer sous la forme d’un titre foncier une assiette foncière d’une superficie de 300 mètres carrés, équivalent au site sur lequel est implanté la prestigieuse infrastructure.
Ce qui fait qu’une fois le temps d’exploitation du Port arrivé son terme, soit 25 bonnes années, le concessionnaire, qui aura déjà largement rentabilisé son investissement, va avoir le privilège de continuer encore à engranger des gains mirobolants, puisqu’il mettra « son » site à la disposition de l’Etat sénégalais, sous la forme d’un contrat de location.
Il s’agit donc d’un terrible écheveau contractuel qui tombe sous le sens et dans lequel, véritablement, il n’y a qu’une seule partie qui gagne ad vitam aeternam, en l’occurrence le sieur Diané et son entreprise, le SMP (Sénégal Minergy Port).
Les détracteurs du sieur Diané sont d’autant plus fondés à poursuivre leur campagne de dénigrement que le célèbre patron de SMP, avant même que toute l’infrastructure ne soit prête, s’est permis de céder des surfaces à des entreprises qui souhaiteraient développer leur business dans le domaine.
Dans sa réplique, monsieur Diané minimise et parle de 9 pauvres milliards qui seraient engrangés dans le cadre de ces cessions ; ce qui est totalement dérisoire, comparé aux 83 milliards représentant le niveau d’investissements déjà réalisés.
Il s’y ajoute que le concessionnaire incriminé, par le passé, a fixé des échéances relativement à la fin des travaux d’installation de l’énorme infrastructure, mais qui n’ont jamais été suivies d’effet.
Cette faillite continue dans le respect de la parole donnée n’est pas sans doute étrangère aux raisons qui ont dû énerver le Premier ministre Ousmane Sonko ; qui, comme maintenant tout le monde le sait, est résolu à casser tous les contrats qui donnent libre cours à la boulimie de tierces personnes, au mépris des règles élémentaires devant sous-tendre les initiatives entrepreneuriales en direction de l’Etat sénégalais.
En effet, à l’occasion du Conseil interministériel qu’il vient de boucler, il a clairement rappelé l’urgence de se pencher sur les clauses à grande incidence financière dans lesquelles le Sénégal risque de subir des torts impossibles à réparer.
Le scandale du Port minéralier de Bargny/Sendou a été nommément cité et les dysfonctionnements qui le maintiennent à l’état de projet, décriés.
Et à vrai dire, force est de reconnaitre que si le sieur Dame Diané venait à être rétrogradé du point de vue de la valeur initiale de cet acquis foncier, ce ne devrait guère être une surprise, dans la mesure où il lui est reproché d’avoir accaparé la paternité ce très juteux projet infrastructurel, après s’être livré à un incroyable abus de confiance, dont la victime continue, aujourd’hui encore, de faire des pieds et des mains pour retrouver sa posture de promoteur légitime de ce Port à problèmes.
L’Etat ira-t-il jusqu’au bout de sa logique quant à la rétrogradions du titre foncier concédé à Dame Diané en un simple bail ?
En tout cas il a tout intérêt.
Car à l’ère du « Juub, jubbeu, jubbanti », il serait totalement inconcevable de fermer les yeux sur ce jeu de prédation gargantuesque, au moment où la plupart des Sénégalais roulent avec moins de dix dollar la semaine.
njaydakarposte@gmail.com
Mamadou Ndiaye, journaliste d'investigations, Dirpub www.dakarposte.com
En tout cas, au vu de la nature des termes du contrat qui lui concède la matérialisation du Port minéralier de Bargny-Sendou, l’on peut, à juste raison se demander si l’homme n’a pas outrancièrement profité de sa proximité avec l’ancien couple présidentiel pour se tailler une part de pachyderme dans la gestion tellement juteuse de l’économie aéroportuaire.
L’anomalie outrageante qui vaut au sieur Diané cette rupture de cession (tout à fait imminente) est, faut-il le rappeler, liée au fait que pour lever une manne financière de l’ordre de 300 milliards dans les institutions financières afin de mettre en branle la construction de cette alternative portuaire de Bargny/Sendou, « l’ami intime » de l’ancien couple présidentiel s’est fait octroyer sous la forme d’un titre foncier une assiette foncière d’une superficie de 300 mètres carrés, équivalent au site sur lequel est implanté la prestigieuse infrastructure.
Ce qui fait qu’une fois le temps d’exploitation du Port arrivé son terme, soit 25 bonnes années, le concessionnaire, qui aura déjà largement rentabilisé son investissement, va avoir le privilège de continuer encore à engranger des gains mirobolants, puisqu’il mettra « son » site à la disposition de l’Etat sénégalais, sous la forme d’un contrat de location.
Il s’agit donc d’un terrible écheveau contractuel qui tombe sous le sens et dans lequel, véritablement, il n’y a qu’une seule partie qui gagne ad vitam aeternam, en l’occurrence le sieur Diané et son entreprise, le SMP (Sénégal Minergy Port).
Les détracteurs du sieur Diané sont d’autant plus fondés à poursuivre leur campagne de dénigrement que le célèbre patron de SMP, avant même que toute l’infrastructure ne soit prête, s’est permis de céder des surfaces à des entreprises qui souhaiteraient développer leur business dans le domaine.
Dans sa réplique, monsieur Diané minimise et parle de 9 pauvres milliards qui seraient engrangés dans le cadre de ces cessions ; ce qui est totalement dérisoire, comparé aux 83 milliards représentant le niveau d’investissements déjà réalisés.
Il s’y ajoute que le concessionnaire incriminé, par le passé, a fixé des échéances relativement à la fin des travaux d’installation de l’énorme infrastructure, mais qui n’ont jamais été suivies d’effet.
Cette faillite continue dans le respect de la parole donnée n’est pas sans doute étrangère aux raisons qui ont dû énerver le Premier ministre Ousmane Sonko ; qui, comme maintenant tout le monde le sait, est résolu à casser tous les contrats qui donnent libre cours à la boulimie de tierces personnes, au mépris des règles élémentaires devant sous-tendre les initiatives entrepreneuriales en direction de l’Etat sénégalais.
En effet, à l’occasion du Conseil interministériel qu’il vient de boucler, il a clairement rappelé l’urgence de se pencher sur les clauses à grande incidence financière dans lesquelles le Sénégal risque de subir des torts impossibles à réparer.
Le scandale du Port minéralier de Bargny/Sendou a été nommément cité et les dysfonctionnements qui le maintiennent à l’état de projet, décriés.
Et à vrai dire, force est de reconnaitre que si le sieur Dame Diané venait à être rétrogradé du point de vue de la valeur initiale de cet acquis foncier, ce ne devrait guère être une surprise, dans la mesure où il lui est reproché d’avoir accaparé la paternité ce très juteux projet infrastructurel, après s’être livré à un incroyable abus de confiance, dont la victime continue, aujourd’hui encore, de faire des pieds et des mains pour retrouver sa posture de promoteur légitime de ce Port à problèmes.
L’Etat ira-t-il jusqu’au bout de sa logique quant à la rétrogradions du titre foncier concédé à Dame Diané en un simple bail ?
En tout cas il a tout intérêt.
Car à l’ère du « Juub, jubbeu, jubbanti », il serait totalement inconcevable de fermer les yeux sur ce jeu de prédation gargantuesque, au moment où la plupart des Sénégalais roulent avec moins de dix dollar la semaine.
njaydakarposte@gmail.com
Mamadou Ndiaye, journaliste d'investigations, Dirpub www.dakarposte.com