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De 17 milliards à plus du double : gros scandale sur la réfection du building administratif : au profit de qui? Qui protège qui?

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 8 Juin 2016 à 00:12 modifié le Mercredi 8 Juin 2016 - 05:17

Les « champignons » de corruption et de deal commencent à sortir de terre. Qui pouvait imaginer sous Macky Sall, que de telles prat...

​Dakarmidi




Dakarmidi – Les « champignons » de corruption et de deal commencent à sortir de terre. Qui pouvait imaginer sous Macky Sall,  que de telles pratiques fassent feu sous nos cieux et de tout bois ? Dakarmidi s’est intéressé sur la réfection du Building administratif de  9 étages, bâti sur une superficie de 2700 m2, construit par l’architecte italien Mauro Cherruti,  lauréat du Prix d’Architecture de Rome en 1957. Coïncidence ou fait du hasard, la société sénégalaise en charge de la réfection et de l’extension sans expérience en la matière, très pauvre en référence, a traité avec des sociétés italiennes, pour ne pas passer à côté du cahier des charges, dont les clauses sont claires dans la forme et très incongrues dans le fond. Ironie du sort, la livraison du bâtiment qui était prévue au plus tard avant fin 2015, tarde encore. Les prétextes sont nombreux, et l’Etat donne l’impression de fermer les yeux, car cette grande « escroquerie », la plus ignoble de toute notre histoire depuis l’indépendance serait parrainée par de hautes autorités de la République!

Le Président est-il au courant de ce cataclysme qui aurait déclenché ce scandale? Pourquoi les experts de la direction centrale des marchés publics (DCMP) et le Comité de pilotage de la réhabilitation et de l’extension du Building administratif, dirigé par M. Abdou Latif Coulibaly ont-ils fermés les yeux sur les spécifications techniques qu’il fallait élaborer avant tout appel et tout dépouillement? Qui a donné le signal pour qu’une telle soumission soit urgente et restreinte? Est-elle justifiée? Un crime financier presque parfait, mais facilement démontable avec une simple lecture des faits et des sorties répétées de certaines autorités, qui tournent autour de cette affaire, comme si elles étaient, par miracle, tombées sur le coup de leur vie.

Le contribuable sénégalais a encore été frappé de plein fouet à l’heure où la demande sociale est élevée,  urgente et insatisfaite.

Dakarmidi revient sur les faits, entre le non-respect du cahier des charges, le non -respect des normes écologiques et environnementales, et comment ce marché est passé de 17 milliards à plus du double, pour une réfection qui, au départ ne devait coûter que 3 milliards de francs CFA! Tout est parti de la vétusté du bâtiment constatée dans les dernières années de règne du Président Abdou Diouf, mais pour ce dernier, les urgences étaient ailleurs, car la précarité et la pauvreté du pays atteignaient des proportions insoupçonnées. Sous Wade, même son de cloche, les urgences étaient aussi ailleurs, fondamentalement, il fallait faire porter à nos infrastructures routières et à notre  agriculture, de nouvelles tenues d’apparat. Et sous Macky Sall, constat manifeste, le bâtiment était en totale ruine, il était même devenu dangereux pour tous ceux qui le fréquentaient.

C’est ainsi que la Primature a sollicité et obtenu de la Direction centrale des marchés publics, suivant la lettre n°2741/MEF/DCMP/34 du 24 mai 2013, un avis de non objection pour faire passer ces travaux par appel d’offres restreint et en procédure d’urgence. Ainsi celui-ci a été lancé sous le n° 08/2013/PM/SGG/DAGE. La Dcmp comme la Primature sont passées à côté des règles qui devaient être les bases pour que pareille réfection se fasse dans les nouvelles normes internationales. Quelles sont ces règles qui ont été mises sur la touche et sous le paillasson?

– la loi dispose que tout projet public de 500 millions ou plus, doit  faire « inéluctablement » l’objet d’un concours d’architecture.

– Le bâtiment est classé comme nous le faisait savoir Mr Latif Coulibaly, dans sa sortie du 03-10-2014. Raison pour laquelle, il devait évidemment faire l’objet d’études architecturales soumises à approbation et mises en œuvre par un architecte inscrit à l’ordre des architectes.

– Ces spécifications devaient être suivies d’études techniques pour une réhabilitation lourde afin de renforcer éventuellement les structures du bâtiment, compte tenu de la durée de vie de l’ouvrage

– Des études pour les lots techniques
(électricité, plomberie, informatique, métallique…) et les équipements (ascenseurs, groupes électrogènes, numérique et NTIC, etc..) devaient suivre une description détaillée et un coût permettant à l’Etat de s’engager sans qu’il y ait de rallonge. Au finish, ces mêmes  études devaient être approuvées au préalable par un bureau de contrôle (Veritas, alpages, …) et constituer un cahier de charges pour permettre une offre conséquente, contrôlable et vérifiable à tout moment par ces organes.

Dès lors, il est permis de douter, et à juste titre de la conformité des montants avancés et de leur véracité. Par ailleurs, l’illégalité de cette procédure pousse à croire que  les intérêts de l’Etat ne sont nullement  préservés.   En d’autres termes, ni l’Etat, ni le prestataire  n’ont posé des actes établies qui puissent étayer les termes du dit cahier des charges. Un conflit d’intérêt demeure cependant ouvert, qui ressemble à un deal aux allures de scandale, où toutes les deux entités sont à la fois, juge et partie! Au fait, ces hommes aux mains invisibles, ont-ils asphyxiés l’ordre économique, organisé leur propre désordre et semer le chaos social ?

Venons-en à l’appel d’offres,  qui, en réalité, ne l’est que de nom,  si on se réfère à l’inélasticité de cette procédure.

Depuis les hautes instances de décisions, il était déjà défini le nom de la société qui devait être attributaire de ce  marché. Et pourtant pour y mettre un peu de forme, et pour « berner » les institutions financières internationales et particulièrement la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), qui a accordé au Sénégal, un  prêt de 25 milliards pour le financement partiel des travaux de rénovation et d’extension du Building d’après l’article produit par Adama Mbodj dans « Le Soleil » du 19 décembre 2013. La Primature a échangé avec la DCMP,  plusieurs correspondances, à l’issue desquelles, une attribution provisoire du marché a été décernée à l’entreprise Bamba Ndiaye S.A par lettre n°003746/MEF/DCMP/31 du 11 juillet 2013.

Et depuis lors, nous avons constaté beaucoup d’opacité sur une telle dépense publique. Il était prévu que cette réfection  coûterait 17 milliards alors qu’en réalité elle est estimée à plus du double. De sources très au fait du dossier,  ce marché a été attribué à cette société B.N – SA avant même l’obtention du financement.

Pour preuve, ce n’est qu’en mi-décembre 2013 que la BOAD a accordé un prêt à l’Etat du Sénégal pour les travaux de réfection du bulding dont le montant est cité ci-haut. Rappelons que la réunion d’attribution provisoire s’est tenue le 20 juin 2013 et moins d’un mois plus tard, une notification d’attribution provisoire a été délivrée plus précisément le 12 juillet 2013  à l’entreprise Bamba Ndiaye S.A par lettre n°000631/PM/SGG/DAGE/CPM.

Mais qui sont les deux autres entreprises en compétition dans ce marché? Ont-elles été seulement des figurants ou seraient-elles des entreprises fictives? Si elles existent réellement, qu’en est-il des lettres d’invitation qu’elles auraient reçues en date du 03 juin 2013.

– 11 jours plutard, c’est à dire le 14 juin 2013
les offres ont été ouvertes par simulation,

– 5 jours plutard : le 19 juin 2013, l’évaluation technique des offres et l’établissement d’un rapport technique ont été produits.

Dakarmidi y a jeté un œil et, est en mesure de dire que ni l’invitation, ni les offres, ni l’évaluation technique, ni même le rapport technique ne peuvent être considérés comme arguments valables pour attribuer à B.N – S.A un marché aussi stratégique,  qui au-delà de sa réalisation,  renferme un aspect sécuritaire,  du fait de sa position géographique et politique.

Si les inquiétudes s’affichent à tous les niveaux face à l’inexpérience de BN-SA, une autre problématique vient s’y greffer : le solaire, son installation et sa capacité. En effet la centrale solaire qui devrait avoir une capacité variant entre 1 à 5 mégas ne sera pas au rendez-vous et son installation sur la terrasse de 2700 m2 est compromise. Cette énergie solaire  ne prendra finalement en charge qu’au maximum 40% des besoins énergétiques de l’immeuble et les 60% restants seront fournies par la SENELEC.

Précisons que Dakarmidi n’a rien contre cette société ni même contre la personne morale  de BN- SA, mais dénonce ceux qui l’ont jeté en pâture au risque, dans le futur, de lui causer d’énormes ennuis avec les mécanismes de contrôles de nos finances publiques. Tous ces mois de retard dans la livraison du bâtiment, ont fait perdre des milliards à l’Etat du Sénégal avec la location d’immeubles qui hébergent les différents ministères, un terrible manque à gagner qui rongent à petits feux, les maigres recettes de l’Etat.

Dans la suite de ce dossier, nous nous pencherons sur les ratés de ce deal au plus haut sommet de l’Etat. La suite, dans les prochains jours …Dakarmidi – Les « champignons » de corruption et de deal commencent à sortir de terre. Qui pouvait imaginer sous Macky Sall,  que de telles prat...

Dakarmidi – Les « champignons » de corruption et de deal commencent à sortir de terre. Qui pouvait imaginer sous Macky Sall,  que de telles pratiques fassent feu sous nos cieux et de tout bois ? Dakarmidi s’est intéressé sur la réfection du Building administratif de  9 étages, bâti sur une superficie de 2700 m2, construit par l’architecte italien Mauro Cherruti,  lauréat du Prix d’Architecture de Rome en 1957. Coïncidence ou fait du hasard, la société sénégalaise en charge de la réfection et de l’extension sans expérience en la matière, très pauvre en référence, a traité avec des sociétés italiennes, pour ne pas passer à côté du cahier des charges, dont les clauses sont claires dans la forme et très incongrues dans le fond. Ironie du sort, la livraison du bâtiment qui était prévue au plus tard avant fin 2015, tarde encore. Les prétextes sont nombreux, et l’Etat donne l’impression de fermer les yeux, car cette grande « escroquerie », la plus ignoble de toute notre histoire depuis l’indépendance serait parrainée par de hautes autorités de la République!

Le Président est-il au courant de ce cataclysme qui aurait déclenché ce scandale? Pourquoi les experts de la direction centrale des marchés publics (DCMP) et le Comité de pilotage de la réhabilitation et de l’extension du Building administratif, dirigé par M. Abdou Latif Coulibaly ont-ils fermés les yeux sur les spécifications techniques qu’il fallait élaborer avant tout appel et tout dépouillement? Qui a donné le signal pour qu’une telle soumission soit urgente et restreinte? Est-elle justifiée? Un crime financier presque parfait, mais facilement démontable avec une simple lecture des faits et des sorties répétées de certaines autorités, qui tournent autour de cette affaire, comme si elles étaient, par miracle, tombées sur le coup de leur vie.

Le contribuable sénégalais a encore été frappé de plein fouet à l’heure où la demande sociale est élevée,  urgente et insatisfaite.

Dakarmidi revient sur les faits, entre le non-respect du cahier des charges, le non -respect des normes écologiques et environnementales, et comment ce marché est passé de 17 milliards à plus du double, pour une réfection qui, au départ ne devait coûter que 3 milliards de francs CFA! Tout est parti de la vétusté du bâtiment constatée dans les dernières années de règne du Président Abdou Diouf, mais pour ce dernier, les urgences étaient ailleurs, car la précarité et la pauvreté du pays atteignaient des proportions insoupçonnées. Sous Wade, même son de cloche, les urgences étaient aussi ailleurs, fondamentalement, il fallait faire porter à nos infrastructures routières et à notre  agriculture, de nouvelles tenues d’apparat. Et sous Macky Sall, constat manifeste, le bâtiment était en totale ruine, il était même devenu dangereux pour tous ceux qui le fréquentaient.

C’est ainsi que la Primature a sollicité et obtenu de la Direction centrale des marchés publics, suivant la lettre n°2741/MEF/DCMP/34 du 24 mai 2013, un avis de non objection pour faire passer ces travaux par appel d’offres restreint et en procédure d’urgence. Ainsi celui-ci a été lancé sous le n° 08/2013/PM/SGG/DAGE. La Dcmp comme la Primature sont passées à côté des règles qui devaient être les bases pour que pareille réfection se fasse dans les nouvelles normes internationales. Quelles sont ces règles qui ont été mises sur la touche et sous le paillasson?

– la loi dispose que tout projet public de 500 millions ou plus, doit  faire « inéluctablement » l’objet d’un concours d’architecture.

– Le bâtiment est classé comme nous le faisait savoir Mr Latif Coulibaly, dans sa sortie du 03-10-2014. Raison pour laquelle, il devait évidemment faire l’objet d’études architecturales soumises à approbation et mises en œuvre par un architecte inscrit à l’ordre des architectes.

– Ces spécifications devaient être suivies d’études techniques pour une réhabilitation lourde afin de renforcer éventuellement les structures du bâtiment, compte tenu de la durée de vie de l’ouvrage

– Des études pour les lots techniques
(électricité, plomberie, informatique, métallique…) et les équipements (ascenseurs, groupes électrogènes, numérique et NTIC, etc..) devaient suivre une description détaillée et un coût permettant à l’Etat de s’engager sans qu’il y ait de rallonge. Au finish, ces mêmes  études devaient être approuvées au préalable par un bureau de contrôle (Veritas, alpages, …) et constituer un cahier de charges pour permettre une offre conséquente, contrôlable et vérifiable à tout moment par ces organes.

Dès lors, il est permis de douter, et à juste titre de la conformité des montants avancés et de leur véracité. Par ailleurs, l’illégalité de cette procédure pousse à croire que  les intérêts de l’Etat ne sont nullement  préservés.   En d’autres termes, ni l’Etat, ni le prestataire  n’ont posé des actes établies qui puissent étayer les termes du dit cahier des charges. Un conflit d’intérêt demeure cependant ouvert, qui ressemble à un deal aux allures de scandale, où toutes les deux entités sont à la fois, juge et partie! Au fait, ces hommes aux mains invisibles, ont-ils asphyxiés l’ordre économique, organisé leur propre désordre et semer le chaos social ?

Venons-en à l’appel d’offres,  qui, en réalité, ne l’est que de nom,  si on se réfère à l’inélasticité de cette procédure.

Depuis les hautes instances de décisions, il était déjà défini le nom de la société qui devait être attributaire de ce  marché. Et pourtant pour y mettre un peu de forme, et pour « berner » les institutions financières internationales et particulièrement la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), qui a accordé au Sénégal, un  prêt de 25 milliards pour le financement partiel des travaux de rénovation et d’extension du Building d’après l’article produit par Adama Mbodj dans « Le Soleil » du 19 décembre 2013. La Primature a échangé avec la DCMP,  plusieurs correspondances, à l’issue desquelles, une attribution provisoire du marché a été décernée à l’entreprise Bamba Ndiaye S.A par lettre n°003746/MEF/DCMP/31 du 11 juillet 2013.

Et depuis lors, nous avons constaté beaucoup d’opacité sur une telle dépense publique. Il était prévu que cette réfection  coûterait 17 milliards alors qu’en réalité elle est estimée à plus du double. De sources très au fait du dossier,  ce marché a été attribué à cette société B.N – SA avant même l’obtention du financement.

Pour preuve, ce n’est qu’en mi-décembre 2013 que la BOAD a accordé un prêt à l’Etat du Sénégal pour les travaux de réfection du bulding dont le montant est cité ci-haut. Rappelons que la réunion d’attribution provisoire s’est tenue le 20 juin 2013 et moins d’un mois plus tard, une notification d’attribution provisoire a été délivrée plus précisément le 12 juillet 2013  à l’entreprise Bamba Ndiaye S.A par lettre n°000631/PM/SGG/DAGE/CPM.

Mais qui sont les deux autres entreprises en compétition dans ce marché? Ont-elles été seulement des figurants ou seraient-elles des entreprises fictives? Si elles existent réellement, qu’en est-il des lettres d’invitation qu’elles auraient reçues en date du 03 juin 2013.

– 11 jours plutard, c’est à dire le 14 juin 2013
les offres ont été ouvertes par simulation,

– 5 jours plutard : le 19 juin 2013, l’évaluation technique des offres et l’établissement d’un rapport technique ont été produits.

Dakarmidi y a jeté un œil et, est en mesure de dire que ni l’invitation, ni les offres, ni l’évaluation technique, ni même le rapport technique ne peuvent être considérés comme arguments valables pour attribuer à B.N – S.A un marché aussi stratégique,  qui au-delà de sa réalisation,  renferme un aspect sécuritaire,  du fait de sa position géographique et politique.

Si les inquiétudes s’affichent à tous les niveaux face à l’inexpérience de BN-SA, une autre problématique vient s’y greffer : le solaire, son installation et sa capacité. En effet la centrale solaire qui devrait avoir une capacité variant entre 1 à 5 mégas ne sera pas au rendez-vous et son installation sur la terrasse de 2700 m2 est compromise. Cette énergie solaire  ne prendra finalement en charge qu’au maximum 40% des besoins énergétiques de l’immeuble et les 60% restants seront fournies par la SENELEC.

Précisons que Dakarmidi n’a rien contre cette société ni même contre la personne morale  de BN- SA, mais dénonce ceux qui l’ont jeté en pâture au risque, dans le futur, de lui causer d’énormes ennuis avec les mécanismes de contrôles de nos finances publiques. Tous ces mois de retard dans la livraison du bâtiment, ont fait perdre des milliards à l’Etat du Sénégal avec la location d’immeubles qui hébergent les différents ministères, un terrible manque à gagner qui rongent à petits feux, les maigres recettes de l’Etat.

Dans la suite de ce dossier, nous nous pencherons sur les ratés de ce deal au plus haut sommet de l’Etat. La suite, dans les prochains jours …

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