Le débat fait encore rage dans notre pays après le discours du président de la République, qui a décidé de mettre la pédale douce quant aux mesures draconiennes imposées pour faire face à la pandémie. C’est le 11 mai dernier que, dans une adresse à la Nation, monsieur Macky Sall a annoncé la réouverture des mosquées, la réduction du temps du couvre-feu imposé par l’état d’urgence qui, de 20 heures à 6 heures du matin a été ramené de 21 heures à 5 heures du matin ainsi que l’assouplissement des mesures imposées à certains commerces. Naturellement aussi bien l'État d’urgence que le couvre-feu sont maintenus et le port du masque de protection reste de rigueur sur la voie publique et dans les services de l’Etat comme du secteur privé. Mais la réouverture des mosquées surtout a fait grincer des dents car nombre de Sénégalais avaient estimé que leur président n’avait fait que céder à la pression de confréries maraboutiques et de chefs religieux qui souhaitaient ardemment la réouverture des lieux de culte.
Pourtant, à y regarder de près, les mêmes mesures d’assouplissement ont été décrétées dans nombre de pays africains, y compris ceux qui nous sont les plus proches. La Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Ghana ou encore le Burkina Faso ont pris des mesures similaires, afin de permettre à leurs citoyens de circuler et de pratiquer librement leurs dévotions dans leurs lieux de culte alors même que le coronavirus est loin d’être vaincu et que les contaminations se poursuivent
En Côte d’Ivoire, c’est dans une déclaration à la télévision publique jeudi soir que le président Ouattara a annoncé un retour à la normale à l'intérieur du pays dès vendredi 8 mai dernier.
L'annonce des mesures a été faite après une réunion du conseil national de sécurité sanitaire qui a constaté que depuis le 21 avril date à laquelle la capitale économique ivoirienne a été isolée du reste du pays, aucun cas d’infection n'a été signalé dans les autres villes de Côte d'Ivoire.
Par conséquent, le président Ouattara a décidé de lever les restrictions imposées pour lutter contre la maladie notamment la fin du couvre-feu, la réouverture des établissements scolaires, des restaurants, maquis, des salles de spectacles.
Cette mesure d'assouplissement ne concerne pas la capitale économique Abidjan qui doit encore patienter une semaine jusqu'au 15 mai date à laquelle des mesures comme celles prises jeudi seront appliquées....en fonction de l'évolution de la situation ...
En Mauritanie, les autorités ont décidé mercredi d'assouplir à partir de ce jeudi certaines mesures initialement prises dans le cadre de la riposte nationale face à la pandémie du COVID-19.
Le gouvernement a précisé dans un communiqué que le nouvel horaire du couvre-feu serait désormais de 23h à 6h, au lieu de 21h à 6h. Il s'agit d'un plan de déconfinement progressif visant à alléger les restrictions en vigueur, qui permet aux citoyens de reprendre le cours normal de leurs activités dans des conditions garantissant le maximum de précautions pour éviter la propagation du virus, a-t-il expliqué. L'ouverture de commerces autres qu'alimentaires, ainsi que celle des restaurants dans toutes les provinces du pays sont également autorisées.
Au Ghana et au Burkina Faso, les autorités ont également décidé d’assouplir les mesures de restriction mises en vigueur pour limiter la propagation du coronavirus. Depuis le lundi 20 avril les commerçants de la capitale, Ouagadougou sont retournés sur le marché principal de la ville, après n'avoir perçu aucun revenu pendant près d'un mois. Quant au Ghana, les villes de Kumassi et Accra placées sous quarantaine depuis le 30 mars dernier sont désormais accessibles
C’est qu’il faut reconnaître que ces mesures barrières, dont le but est d’éviter des contaminations massives, portent aussi un préjudice grave aux économies des pays africains qui tirent déjà la langue et qui pourraient, à la longue, suffoquer si leurs entreprises ne fonctionnent qu’à un tiers de leurs capacités. L’union africaine l’a d’ailleurs si bien compris qu’elle a préconisé un assouplissement de ces mesures de sécurité et de santé publique. Si tous nos voisins et d’autres pays, y compris en Europe et ailleurs en sont réduits à assouplir leurs mesures de restrictions, un pays comme le nôtre ne pourra pas supporter longtemps de voir ses entreprises nationales sombrer dans la dèche.
Mamadou Ndiaye, Dirpub dakarposte
njaydakarposte@gmail.com
Pourtant, à y regarder de près, les mêmes mesures d’assouplissement ont été décrétées dans nombre de pays africains, y compris ceux qui nous sont les plus proches. La Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Ghana ou encore le Burkina Faso ont pris des mesures similaires, afin de permettre à leurs citoyens de circuler et de pratiquer librement leurs dévotions dans leurs lieux de culte alors même que le coronavirus est loin d’être vaincu et que les contaminations se poursuivent
En Côte d’Ivoire, c’est dans une déclaration à la télévision publique jeudi soir que le président Ouattara a annoncé un retour à la normale à l'intérieur du pays dès vendredi 8 mai dernier.
L'annonce des mesures a été faite après une réunion du conseil national de sécurité sanitaire qui a constaté que depuis le 21 avril date à laquelle la capitale économique ivoirienne a été isolée du reste du pays, aucun cas d’infection n'a été signalé dans les autres villes de Côte d'Ivoire.
Par conséquent, le président Ouattara a décidé de lever les restrictions imposées pour lutter contre la maladie notamment la fin du couvre-feu, la réouverture des établissements scolaires, des restaurants, maquis, des salles de spectacles.
Cette mesure d'assouplissement ne concerne pas la capitale économique Abidjan qui doit encore patienter une semaine jusqu'au 15 mai date à laquelle des mesures comme celles prises jeudi seront appliquées....en fonction de l'évolution de la situation ...
En Mauritanie, les autorités ont décidé mercredi d'assouplir à partir de ce jeudi certaines mesures initialement prises dans le cadre de la riposte nationale face à la pandémie du COVID-19.
Le gouvernement a précisé dans un communiqué que le nouvel horaire du couvre-feu serait désormais de 23h à 6h, au lieu de 21h à 6h. Il s'agit d'un plan de déconfinement progressif visant à alléger les restrictions en vigueur, qui permet aux citoyens de reprendre le cours normal de leurs activités dans des conditions garantissant le maximum de précautions pour éviter la propagation du virus, a-t-il expliqué. L'ouverture de commerces autres qu'alimentaires, ainsi que celle des restaurants dans toutes les provinces du pays sont également autorisées.
Au Ghana et au Burkina Faso, les autorités ont également décidé d’assouplir les mesures de restriction mises en vigueur pour limiter la propagation du coronavirus. Depuis le lundi 20 avril les commerçants de la capitale, Ouagadougou sont retournés sur le marché principal de la ville, après n'avoir perçu aucun revenu pendant près d'un mois. Quant au Ghana, les villes de Kumassi et Accra placées sous quarantaine depuis le 30 mars dernier sont désormais accessibles
C’est qu’il faut reconnaître que ces mesures barrières, dont le but est d’éviter des contaminations massives, portent aussi un préjudice grave aux économies des pays africains qui tirent déjà la langue et qui pourraient, à la longue, suffoquer si leurs entreprises ne fonctionnent qu’à un tiers de leurs capacités. L’union africaine l’a d’ailleurs si bien compris qu’elle a préconisé un assouplissement de ces mesures de sécurité et de santé publique. Si tous nos voisins et d’autres pays, y compris en Europe et ailleurs en sont réduits à assouplir leurs mesures de restrictions, un pays comme le nôtre ne pourra pas supporter longtemps de voir ses entreprises nationales sombrer dans la dèche.
Mamadou Ndiaye, Dirpub dakarposte
njaydakarposte@gmail.com