Alors que le Président de la transition, Michel Kafando dirigeait le traditionnel conseil des ministres, le mercredi 16 septembre, un groupe de soldats issus du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), ancienne garde prétorienne de l’ancien président Blaise Compaoré et unité d’élite de l’armée burkinabè, fait irruption dans la salle du conseil après avoir désarmé les gardes du jour.
Après avoir confisqué tous les téléphones portables, ils laissent les femmes ministres et retiennent tous les autres dont le président Kafando et le Premier ministre Colonel Zida. Quelques heures après, ils annoncent que le président Kafando est démis de ses fonctions, le gouvernement et le conseil national de la transition dissouts.
A trois semaines de la tenue de l’élection présidentielle, le monde entier se demande encore pourquoi les militaires burkinabè ont-ils agi de la sorte en commettant un crime imprescriptible : un coup d’état.
C’est vrai que le torchon a régulièrement brûlé entre le Chef du gouvernement, Isaac Zida et la grande muette. En effet, en décembre 2014, février et juin 2015, la hiérarchie militaire a exigé la démission du Premier ministre. A chaque fois, c’est le président Kafando qui est intervenu pour trouver la solution sans que l’on sache réellement ce sur quoi ils se sont entendus.
Selon le communiqué rendu public par les militaires putschistes, ils s’insurgent contre la loi électorale qui exclut de la course à la présidentielle les anciens proches du président Blaise Compaoré qui ont soutenu le changement de l’article 38 de la Constitution burkinabè relatif à la limitation du mandat présidentiel.
Les proches de Compaoré avaient saisi la cour de justice de la CEDEAO qui avait tranché en leur faveur mais les autorités burkinabè sont restées de marbre en excluant des deux fidèles parmi les fidèles de Compaoré, notamment son ancien ministre des Affaires étrangères, le Général de gendarmerie Djibril Bassolé.Pour ne rien arranger de la situation, la commission nationale de réconciliation a, dans un rapport rendu public le lundi 14 septembre, proposé la dissolution du RSP.
Selon plusieurs sources, cette décision allait entériner lors du conseil des ministres du mercredi avec la bénédiction du Premier ministre, le Colonel Isaac Zida. Au regard de tout cela, une question s’impose : les éléments du RSP ont-ils agi par instinct de survie ? Une chose est sûre, les autorités de la transition ont prêté le flanc avec cette loi électorale que d’aucuns ont qualifié de « taillée sur mesure » même s’il faut fermement condamner ce coup d’état.
Moins de 24 heures après ce putsch, ses auteurs commencent à montrer leur visage et diffusé des messages. C’est ainsi qu’aujourd’hui jeudi, tôt le matin, un militaire putschiste est apparu sur les écrans de la télévision nationale pour annoncer certaines mesures.
D’après lui, le Général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état major particulier du président Blaise Compaoré, est nommé président du Conseil national de la démocratie (CND). Il a annoncé que le président Kafando est démis de ses fonctions et la dissolution du gouvernement et du conseil national de la transition (CNT) qui faisait office d’Assemblée nationale.Les putschistes ont également annoncé l’instauration d’un couvre-feu de 19h à 6h du matin ainsi que la fermeture des frontières.
Nous y reviendrons !
Lebamakois.com
Après avoir confisqué tous les téléphones portables, ils laissent les femmes ministres et retiennent tous les autres dont le président Kafando et le Premier ministre Colonel Zida. Quelques heures après, ils annoncent que le président Kafando est démis de ses fonctions, le gouvernement et le conseil national de la transition dissouts.
A trois semaines de la tenue de l’élection présidentielle, le monde entier se demande encore pourquoi les militaires burkinabè ont-ils agi de la sorte en commettant un crime imprescriptible : un coup d’état.
C’est vrai que le torchon a régulièrement brûlé entre le Chef du gouvernement, Isaac Zida et la grande muette. En effet, en décembre 2014, février et juin 2015, la hiérarchie militaire a exigé la démission du Premier ministre. A chaque fois, c’est le président Kafando qui est intervenu pour trouver la solution sans que l’on sache réellement ce sur quoi ils se sont entendus.
Selon le communiqué rendu public par les militaires putschistes, ils s’insurgent contre la loi électorale qui exclut de la course à la présidentielle les anciens proches du président Blaise Compaoré qui ont soutenu le changement de l’article 38 de la Constitution burkinabè relatif à la limitation du mandat présidentiel.
Les proches de Compaoré avaient saisi la cour de justice de la CEDEAO qui avait tranché en leur faveur mais les autorités burkinabè sont restées de marbre en excluant des deux fidèles parmi les fidèles de Compaoré, notamment son ancien ministre des Affaires étrangères, le Général de gendarmerie Djibril Bassolé.Pour ne rien arranger de la situation, la commission nationale de réconciliation a, dans un rapport rendu public le lundi 14 septembre, proposé la dissolution du RSP.
Selon plusieurs sources, cette décision allait entériner lors du conseil des ministres du mercredi avec la bénédiction du Premier ministre, le Colonel Isaac Zida. Au regard de tout cela, une question s’impose : les éléments du RSP ont-ils agi par instinct de survie ? Une chose est sûre, les autorités de la transition ont prêté le flanc avec cette loi électorale que d’aucuns ont qualifié de « taillée sur mesure » même s’il faut fermement condamner ce coup d’état.
Moins de 24 heures après ce putsch, ses auteurs commencent à montrer leur visage et diffusé des messages. C’est ainsi qu’aujourd’hui jeudi, tôt le matin, un militaire putschiste est apparu sur les écrans de la télévision nationale pour annoncer certaines mesures.
D’après lui, le Général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état major particulier du président Blaise Compaoré, est nommé président du Conseil national de la démocratie (CND). Il a annoncé que le président Kafando est démis de ses fonctions et la dissolution du gouvernement et du conseil national de la transition (CNT) qui faisait office d’Assemblée nationale.Les putschistes ont également annoncé l’instauration d’un couvre-feu de 19h à 6h du matin ainsi que la fermeture des frontières.
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